45me Année. Mercredi 4 Septembre 1861. No 4,583. -——BSS-=SBmSSBSSBBS—eÊSBÊÊ gggggg—-BgggggBBBg gBBgB-g--eggBBgggggagg pour la ville 6 fr. par an. pour le dehors 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour trois mois. pour 3 mois. ÉPHÉHÉR1DES. 1" Septembre 1715. Mort de Louis XIV. 2 1666. Grand incendie de Londres. 3 1669. Prise de Candie par les Turcs. 4 1725. Mariage de Louis XV avec Marie Lec- zinska. T??.SS, 4 Septembre. REVUE POLITIQUE. La crise ministérielle Turin préoccupe naturellement l'opinion. La Gazette officielle du royaume a publié dans son numéro d'avant-hier les décrets royaux acceptant la démission de M. Minghetti et nommant l'intérieur M. Ricasoli. Quelques feuilles piémontaises affirment que les modifica tions ministérielles ne changeront pas la politique du cabinet. Momentanément c'est possible; mais nous ne croyons pas la crise terminée par la seule retraite de M. Minghetti. On mande de Perruzzi la Gazette de Turin qu'une patrouille de bersagliers est entrée,parermir, sur le territoire pontifical. A la suite d'explications avec les officiers français, ajoute celte feuille, la patrouille est retournée sur le territoire italien. Nous nous demandons ce que lesofficiers français auraient fait si, au lieu de bersagliers, ils s'étaient trouvés en présence de bourbon- niens? Sans doute, on les aurait désarmés; l'excuse d'une méprise n'eût pas été accep tée, c'est toujours ce qu'on appelle ne pas intervenir. II ne paraît pas, du reste, qu'il se soit opéré aucun changement dans la situation de l'armée sarde et des colonnes napoli taines. On parle, mais vaguement, de quelques rencontres qui auraient eu lieu dans la province de Bénévent et du côté de Maschitoetde Basilicata. Quoi qu'il en soit, les derniers renseignements certains ap prennent que les bourbonniens se main tiennent dans toutes leurs positions autour de la capitale, en même temps que l'agita tion redouble dans la Pouille, dans les Abruzzes et dans les Calabres. Il est évident que la lutte devient de jour en jour plus acharnée. Les femmes et les enfants même, dit une correspondance, y prennent part pour tuer ou pour être tués. C'est une guerre d'extermination. Les assassinats continuent d'ensanglanter les villes, la capitale surtout. C'est une situation into lérable. OnmandedeNaplesquela flotte anglaise, en entrant dans le port de Naples, n'a pas saluélepavillon piémontais; que ni l'amiral ui l'officier n'ont fait aucune visite aux autorités sardes; qu'ils reçoivent bord de leurs vaisseaux les royalistes fugitifs; enfin que les derniers prisonniers de la police de Cialdini ont dû leur intervention d'être rendus la liberté. Nous serions peut-être restés incrédules, malgré la confiance que nous devons et que nous accordons notre correspondant, dit l'Union, qui donne ces détails; mais les mêmes faits sont racontés ailleurs. Quelle conclusion, pourtant? La réponse faite par M. de Schmerling la Chambre des députés aux attaques dont les récentes mesures de la couronne l'égard de la Diète hongroise ont été l'objet, a produit une vive sensation Vienne. Après avoir défendu la légalité de ces mesures, le ministre a fait connaître l'atti tude résolue que le gouvernement est décidé garder en face des inadmissibles prétentions des Magyars. Ces fermes paroles ont été vivement applaudies sur tous les bancs de la Cham bre et dans les tribunes. Les nouvelles de Pologne sont toujours sombres. A Varsovie, les troupes ont évacué les rues et les places, mais l'autorité militaire fait construire des blockhaus sur différents points, de manière tenir la ville sous le canon. Les dernières dépêches de Raguse nous annoncent que le serdar Omer-Pacha pre nait toutes ses dispositions pour pouvoir commencer les hostilités avant la fin de l'été. Les habitants de la Bosnie et de l'Herze- govvine ayant accepté les concessions faites par le Sultan, resteront en dehors de la lutte, qui sera circonscrite auTscbernogore ou région occupée par les Monténégrins. Aux dernières dates, Omer-Pacha faisait prendre position ses troupes, de manière occuper tous les passages qui donnent accès dans ce pays. Il ne commencera pas les opérations avant d'avoir reçu les der niers renforts qu'il a demandés Constan- linople. Sous une forme quelque peu inexacte, mais plaisante, le correspondant bruxellois du Précurseur rend compte de la mésaven ture arrivée Ostende M. Tesch, ministre de la justice. Voici ce passage de sa lettre fr. 7-50 par 6 mois, 2-75 LE PROPAGATEUR. Me serait-il permis de vous dire un mot de l'affaire Meslrieau qui alimeote eu ce inomeDt la polémique de nos adversaires aux dépens de M. le ministre de la justice, et qui est cependant plus comique qu'attentatoire la liberté individuelle d'un citoyen belge. M. Tesch est poursuivi dans ses voyages d'agrément par l'ombre d'un greffier, cela est vtai, et cet ombre de greffier est poursuivi a son tour par un gendarme et par un agent de police. Mais cette persécution dont l'honorable ministre est l'objet ne date pas d'Ostende et l'on comprend jusqu'à un certain point qu'il ait fini par avoir recours des moyeos extrêmes pour essayer de s'y soustraire. Il y a, si je ne me trompe, deux ans que cela dure, deux ans que M. Tescb ne sort plus sans sou ombre, une ombre qui ne cesse de le lorgoer avec l'anneau d'une clef. Cela est si bien connu 'a Bruxelles que quiconque connaît M. Mestrieau ne le voit jamais venir sans se dire Voilà le minis tre qui se promène. Le malheureux A moins de se rendre en voilure la Chambre, il n'y arrive jamais seul, et s'il n'en sort pas par une porte dérobée, il peut être certain de tomber sur son ombre, qui l'escorte respectueusement 'a travers le parc et ne le quitte qu'à la place Royale. Cette année M. Tesch a éprouvé le besoin d'aller passer quelques jours Ostende, croyant échapper la persécution de son ombre, mais il n'a pu, paralt-il, faire un pas sur la digue ni une course dans la me# sans avoir éternellement braqué sur lui l'anneau de la clef de son persécuteur, et c'est alors seulement qu'il s'est décidé prendre des mesures pour assurer, autant que possible, sa liberté personnelle. Au reste n'allez pas croire que M. Mestrieau se plaigne de son gendarme. Au contraire, il est le premier en rire et il prend un mutin plaisir le traîner partout sa suite. On dit même qu'un jour, ayant perdu son gendarme, il est allé le réclamer la police. Pardon, M. le commis saire, aurait-il dit,n'avez-voospastrouvé mon gen darme Je ne sais pas ce que j'en ai fait, et j'ai bien peur que le malheureux n'ait pris en dégoût l'existence absurde que je lui fais. Un autre jour, M. Mestrieau, ayant perdu les traces de son ministre, suivait pensif et désolé le Roi de Prusse qui, enragé de se voir poursuivi par un gendarme, envoya son aide-de-carap l'ombre de M. Tesch pour le prier de diriger d'un autre côté les pas de son escorte. Vous entendez? dit Mestrieau, vous gênez le Roi de Prusse; allons nous-en. Et l'un menant l'autre, les deux ombres allèrent retrouver M. Tescb, qui prenait un bain sur un autre point de la plage et ne put se soustraire, malgré se6 plongeons réilétés, la perspicacité de l'anneau de clef dirigé sur lui. Soyons de bon compte et avooousque le supplice de feu M. Pipelet n'était rien en comparaison de celui de M. Tesch. Je crois qu'on ne le repiendia plus chercher des motifs de destitution dans la vie privée des fonctionnaires de son département. Voici la liste des numéros sortis le r" septembre, au tirage de la ville d'Ostende: Le n" 22245 gagnant le lot de dix mille francs; les numéros 19479, 34912, 25019, t65o5, gagnant chacun mille francs. Voici le résultat du tirage de l'emprunt de la ville de Lille, qui a eu lieu le 1" septembre 44o6 iy452 159212 107471 118292 160873 158753 87942 6i5oi 89290 91277 120183 11478 55467 6ou54. Samedi, a eu lieu Liège le tirage des obliga tions de l'emprunt de cette ville. Le prix de 60,000 francs est échu au n° 64,64 t.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1