L'importation (commerce spécial, c'est-b-dire
des objets mis eo consommation) a été
En i858fr. 439,928,000
En 1869451,879,000
Eo 18605to,o4o,ooo
Augmentation, i3 p. c.
L'exportation (commerce général, marchandises
belges et étrangères) a été
En >858fr. 731,315,000
Eo 1859. 807,152,000
Eo 1860. 893,318,000
L'augmentation est de 11 p. c.
L'exportation dn commerce spécial a été
En 1858. fr. 433,961,000
Eo 1859457,ii4,ooo
En 1860544,976,000
Augmentation du commerce spécial b l'expor
tation, de 1860 sur 1859, de 19 p. c. Sur ces
quaolilés considérables de produits, 000s n'avons
livré l'Amérique que les valeurs soivaotes
Eo 1858fr. 39,654,ooo
En 1859* 4^,315,ooo
Eu 1860. 48,335,ooo
Nous livrons b l'Afrique et b l'Asie des quantités
beaucoup plus miuimes. A l'Afrique, oous allons
entre 5oo mille et i,4oo mille francs par an. Eo
Asie, nous roulons entre 865,000 et 1,300,000
francs.
On a beaucoup parlé des révélations que pour
rait faire M. Mirés si on sévissait contre lui. Noos
n'avons jamais cru b ces révélations si sooveot
annoncées; M. Mires était, avant comme après sa
condamnation sous la dépendance de ceux que sa
parole compromettraitet voilb pourquoi il s'est
tu. Il avait d'ailleurs promis son silence b Napo
léon 111, daus la lettre suivante qu'il lui écrivait le
35 mai dernier, lettre que M. Mirés transcrit dans
une réclamation adressée par lui b une feuille de
Bruxelles
Sire
L'instruction est finie, et les magistrats savent
combien ils ont été trompés par la dénonciation
Pontalba j'ai attendu ce momeot pour adresser
ces lignes b Votre Majesté.
Lorsque j'ai cru avoir b me plaindre d'un
ministre, Votre Majesté m'a entendu. Il y a peu
de temps encore. Votre Majesté m'a donné une
preuve non équivoque de sa bienveillance. Ces
deux souvenirs ont mis dans mon cœur une
reconnaissance que les malbeors que j'éprouve
n'ont pas éteinte, et Votre Majesté eo aura la
preuve par le langage que je tiendrai devant une
justice probe et honnête sur laquelle je compte.
Le sergent bleu vous avez des troupes dans le voi
sinage? demanda l'étranger aussitôt.
Je le crois bien! ne faut-il pas surveiller les amis
du roi, les mécontents comme on les appelle?
Et les soldats parcoureut-ils souvent les montagnes?
Quelquefois, quand ils sont A la recherche d'une
personne qu'on veut prendre; mais d'habitude ils sont logés
Orléans, A Nanteset même dans les villages. Tenez,
vous pouvez voir d'ici leur logement sur la gauche.
Nous ne devons pas en être une lieue?
Tout au plus. C'est pourquoi, poursuivit Jean, qui
même dans un lieu aussi solitaire crut encore devoir baisser
la voix, c'est pourquoi je ne vous conseille pas de descendre
dans la plaine, si vous avez quelque chose démêler avec
les habits bleus.
Pour mon malheur, répondit l'étranger dont la figure
prit l'expreasinn d'un profond découragement, auquel se
joignaient les signes d'une douleur physique, je ne puis
chercher mon salut ni par ce chemin, ni par aucun autre.
Won oheval est tombé de fatigue, et, gravissant pied ce»
montagues, j'ai fait une chute plus grave sans doute que je
ne le peusais d'abord, car depuis quelques minutes la dou
leur que je ressens la jambe devient insupportable.
Lorsque, aveo l'aide du jeune pâtre, qui heureusement
avait un couteau, le malheureux étranger fut parvenu se
débarrasser de sa botte, l'enflure de son pied devint si
effrayante, qu'elle lui annonça pour le moins uue violente
foulure, et, daus cette croyance, il se hâta de serrer for
tement sa cheville avec son mouchoir que Jean alla d'abord
tremper dans l'eau de la fontaine, défaut d'autre topique.
Après ce pansement fait la hâte, l'inconnu, se trou
vant un peu soulagé, voulut essayer de faire quelques pas
mais tout fait hors d'état de maicher, il retomba bientôt
t» Je désire que V. M. croie b la loyauté de ma
parole et reçoive avec cette pensée l'expression
a des senlimeots avec lesqoels, etc., etc.
actes officiels.
Un arrêté royal dn 10 septembre porte ce qui
snil Il sera pourvu d'office b la construction d'une
maison d'école b Wervicq.
La dépense nécessaire b celte fin sera allouée an
budget communal.
Eo cas d'insuffisance des ressources locales, des
subsides pourront être accordés sur les foods de la
province et de l'Etat.
Le terrain nécessaire pour la construction du
bâtiment destiné b servir d'école sera, an besoin,
exproprié pour cause d'utilité publique.
Par arrêté royal du i4 septembre, les fabri
ques on ateliers pour la dessiccation dn sang 00 les
manipulations du sang par séchoirs ou autrement,
sont rangés dans la deuxième classe des établisse
ments soumis au régime de noire arrêté du 12
novembre 1849.
Par arrêté royal du i4 conrant, des médailles
destinées b être données eo piix aux élèves les plos
méiilanls, sont accordées aux Académies et écoles
de dessein de Bruges, Courtrai, Dixmude, Forces,
Menin, Poperioghe, Ronlers, Wervicq et Ypres.
nomination ecclésiastique.
M. Dassonnevillevicaire b Dottignies, est
nommé coré b Luiogne.
nécrologie.
Une dépêche de Coostantioople annonce qne
Mgr. Sokolskiévêque bulgaredont la con
duite a produit récemment oo effet si déplorable,
est mort le 17 août daos uo couvent près de
Kkersoo, où il s'était retiré eo quittant la capitale
de la Turquie.
nouvelles diverses.
M. le général Ablay est arrivé hier en cette ville
et est descendu b VHôtel de la Tête d'Or.
M. le général Ablay est venu pour iospecter
l'Ecole d'équilatioo.
Jeudi, uo iuceudie a réduit ea cendres la
maison b deux habitations occupées par J. Van
Tomme et F. De Meulenaere, b Haudzaeuie. Les
perles s'élèvent b 1,370 fr.
Uo grand incendie a éclaté samedi b Hoog-
siaede, près de Furoes l'auberge nommée la
Couronne, est devenue la proie des flammes, aiusi
qu'uoe parlie des meubles qui s'y trouvaieot. Le
localaire de l'estaminet était le sieur Loozen et le
propriétaire M. Coroéiis, brasseur b Stavele.
sur le gazou, eu jetant au jeune pâtre un regard de dé
tresse.
Ontre que Jean avait un excellent cœur, ses rapports
avec les hommes avaient été jusqu'alors si rares et si vul
gaires, qu'une aventure de ce genre était propre A l'émou
voir plus que beaucoup d'autres enfants de son âge. De
minute en minute, l'intérêt qu'il prenait l'étranger allait
croissant, an point qu'il lui eût été impossible d'abandonner
l'infortuné dans ce lieu, sans avoir pourvu A sa sûreté.
Quelle que fût son ignorance des affaires de ce monde, le
pâtre savait bien néanmoins qu'il pouvait attirer sur lui-
même la poursuite des habits bleus en s'efforçant de leur
soustraire son nouvel ami mais le danger était éloigné, le
malheureux était lè, et Jean n'avait qne quinze ans. Il
commença donc demander l'inconnu s'il avait dans le
voisinage quelque ami qu'on pût aller avertir en seoret, et
sur sa réponse négative
Eli biendit-il, nous nous en passerons. Si vous
pouvez seulement vous traîner deux cents pas d'ici, je
me charge de vous conduire dans un endroit où l'on n'ira
pas vous chercher. C'est un rocher creux, plus bas que les
autres, et tout entouré de buissons. Je m'y retire souvent
le matin, quand il fait chaud. Si on voyait un peu plus
clair, ça ferait une belle chambre mais pour dormir ou
n'a pas besoin d'y voir, et vous allez trouver un bon lit
que j'ai refait hier avec de la mousse toute fraîche. Demain,
au point du jour, quand je reviendrai, vous pouvez être
sûr d'avoir un plos gros morceau de pain, et peut-être
quelque chose avec; car je vois bien vos beaux habits
que vous êtes un grand seigneur, et par conséquent que
vous devez être plus- difficile pour la nourriture que le
pauvre Jean.
L'inconnu saisit les mains du jeune pâtre, et, les serrant
dans les siennes
Le feu a pris naissance au grenier. Les penes
sont évaluées b 7,000 fr. pour la maisoo et
2,000 fr. environ poor les menbles. La mai!0D
seule était assurée.
M. Yanoart, entrepreoeor, b Atb, s'est rends
adjudicataire des travaux de démolition de |a
forteresse de Nieuporl.
Oo écrit d'Ostende, le 14 Le prince de
Galles est arrivé b Osleode ce malin b cinq beores
par le bateau b vapeur de la marine britannique
Vivid, venant de Woolwicb.
S. A. R. est repartie, dès ce matin, pour Colo
gne, ponr se reodre de Ib b Neuss auprès de S. M. |e
Roi de Prusse.
a S. A. R. restera b Neuss josqo'au jour de la
levée du camp prussien, après quoi elle visitera le
Sud de l'Allemagne.
Uo journal d'Anvers demande la suppression
des fêtes de Septembre, qui ne lui semblent plt»
eo harmonie avec les sentiments, ni avec les
tendances, ni avec les intérêts de la nation.
S'il était vrai que les fêtes actuelles de Septembre
sont encore uo prétexte pour crier par-dessus
les toits que nous ne voulons pins d'infâme;
traités avec Nassau, mais bien mitsailler plos que
jamais l'Orange sur l'arbre de la liberté nous
ne demanderions pas mieux que de voir supprimer
ces fêtes. Mais il y a longtemps que le programme
n'offre plos rien de politiqoe qu'une cérémonie
religieuse, et c'est bieo le moins, nons semble-t-i),
que l'on cootinoe b célébrer on service funèbre b
la mémoire de ceux qoi sont morts eu fondant noire
indépendance. Les prières pour les morts ne peu
vent d'ailleurs offenser personne, et l'on sait qu'il
n'est resté, de la Brabançonne de i85o, qu'on tir
national que tout le monde chante sans même
se rappeler les paroles. (Étoile.)
Le Précurseur croit pouvoir garaotir qne le
ministère ne se représentera pas devant les Cham
bres sans leur anooncer la recounaissance du
royaume d'Italie.
L'Université de Louvain avait présenté nue
requête b la Cour d'appel de Broxelles dans le bot
d'obtenir la mise ao rôle de son appel dans l'action
que lui a intenté M. Peemaos, pendant les vacances,
mais la demaude a été rejetée. L'affaire ne viendra
qu'après la rentrée de la Cour, c'est-b-dire daos le
mois de novembre au plus tôt.
Le Roi n'est pas allé dimanche au palais de
Bruxelles.
Nous apprenons avec plaisir, dit tEtoile, qne
l'indisposition de S. M. disparaît insensiblement.
Une feuille ministérielle oons donne les
Du pain, dit-il d'uue voix attendrie, do pain et l'ap
pui d'un boa ange que le Ciel m'envoie, j« De demande
rien de plus jusqu'au jour que Dieu fixera pour ma mort
ou pour ma délivrance.
Ce ne fut pas sans une peine infinie et sans éprouver
les plus vives douleurs, que l'étranger parvint suivre
sou jeuDe guide jusqu'au lieu vraiment sauvage qui devait
lui servir d'asile il lui fallut gravir et redescendre plu
sieurs rocs que le pied de Jean seul, peut-être, avait
franchis jusqu'alors.
Plus d'une fois, il crut être obligé de renoncer soa
entreprise; mais quelle force De prêtent pas l'homme le
désir et l'espoir d'échapper A la mort! L'infortuné surmonta
ses souffrances, et Jean but enfin la joie de l'étendre sof
la mousse, dans une sorte de caverne assez vaste, mais peu
éclairée, et dont l'entrée étroite et fort basse n'était certaine
ment connue que de lui et de son cbien.
La nuit approchait, le jeune pâtre se hâta de quitter son
protégé, afin de ne pas exciter de soupçons la ferme, en
rentrant plus tard que d'habitude. A peine l'inconnu eut-il le
temps d'adresser quelques mots son libérateur, sur l'éter
nelle reconnaissance dont son âme se sentait pénétrée;
parlait encore, que le jeûne pâtre sautait déjà de roc eu roc
pour rejoiudie plus tôt ses chèvres. Il reprit aussitôt te
chemin de I? ferme, marchant gravement et le regard hien
autrement fier que de coutume. Pour ta première fois de sa
vie, il se trouvait gardien d'un important secret il venait
d'ailleurs de sauver la vie d'uu homme; sans compter que cet
homme était un grand seigneur, qui sait? peut-être un
prince! chose qui ne le flattait pas peu. Jeau combattit toute
fois oe sentiment, implora l'assistance de Dieu que sou p«re
lui avait appris prier, lui recommanda vivement le
de l'étranger et rentra la ferme. (Pour éirt continué.)