DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANCE. ITALIE. renseignements suivants sur les fortifications d'An vers: Leslravaox ont été continués avec régularité pendant la quinzaine qui vient de s'écouler, bien qu'on grand nombre d'ouvriers terrassiers, partis pour faire la moisson, ne soient point encore revenus. Eo revanche, les maçons sont plus nom breux. Les travaux les plus importants s'exécutent actuellement b la nouvelle citadelle, sous la direc tion de trois capitaines do génie, mais les antres sections ne sont point négligées, car si l'on a perdu qoelques centaines d'ouvriers on a établi plus de machines b enlever les terres, de sorte que la différence eolre le travail exécuté pendant la dernière quinzaine et celles qui l'ont précédée est assez peu sensible. Le fort o* 3, sous Borsbeek, est le plus avancé, et sous peu de jours, il pourrait b la rigueur être armé. On estime b 1,800 le nombre des maçons qui travaillent sur toutes les sections, et malgré la grande quantité de briques et de mortier qu'ils emploient, la marche des trains est si bien calculée que jamais ils ne manquent de matériaux. a En somme, tout marche avec la régularité désirable; les ouvriers civils paraissent générale ment satisfaits de leur paye et les militaires qui travaillent aussi au mètre cube le sont également. L'état sanitaire des hommes employés aux travaux, saus être amélioré d'une manière notable, ne s'est point non plus aggravé. Les ouvriers civils aussi bien que les militaires ont été attaqués de fièvres peu dangereuses, causées sans doote par la chaleur et la sécheresse, mais qui ne résistaient point b un repos de huit joursi Maintenant que la température s'est rafraîchie, on peut espérer que ses affections ne tarderont pas b disparaître com plètement. n S. M. le Roi et la famille royale sont inces samment attendus aux travaox. Tout fait prévoir que les prochaines fêtes anniversaires de l'indépendance de la Belgique attireront une prodigieuse affluence d'étrangers et d'habitaots de nos provincesqui commencent déjb b arriver b Bruxelles. Les gardes civiques et autres concurrents au tir nationalles sociétés de musique et dramatiquesles sociétés et amateurs pour les différents tirs b l'arc, b l'arbalète, jeux de balle de paletsetc.seroot certainement plus nombreux encore qu'ils le furent il y a un an. Samedi matin, de très-bonne heure, est arrivé incognito b Bruxelles venant de l'Allemagne par le convoi de nuit, le Roide Hanovre Georges V. S. M. n'a pas cessé de garder le plus strict incognito, et, après s'être reposée avec sa suite peu nom breuse dans on hôtel de la station do Nord, elle est repartie pour Ostende par le train ordinaire de y h. 35 m. du malin. Le Roi de Hanovre, qui, comme on sait, est atteint de cécité, est né 37 mai 1819; a succédé b son père Ernest-Auguste le 18 novembre 1 Sâ 1 et a épousé, le 18 février 1843, la princesse Alexandrine de Saxe-Alteubourg. Ou croit qne la période du camp de Bras- schaet, qui devait expirer le t5 de ce mois, sera prolongée indéfiniment, pour qu'on puisse terminer les expériences. M. le général Dupoot, comme nous l'avous annoncé, après avoir visité l'aisenal de coustructioo, est allé au polygoue assister aux expérieoces. La Gazette de Liège dit que nos vignerons compteot pouvoir opérer la vendange vers le i5 octobre prochain. La récolte ne promet pas beau coup cette année; ils n'espèrent guère plus d'un quart de rendemeot d'uue année ordinaire, mais eu revanche, la qualité du vin promet de soppléer b la quantité. On écrit de Charleroi Les perquisitions laites dans la chambre du garçon d'hô:ei arrêté 'oui récemment enl notre ville pour tentative de toi, ont fait découvrir que ce jeuue homme possé dait une garde-robe des mieux mootées; Félicien Durand n'avait que 60 chemises, 80 paires de chaossettes, 300 cravates. Pour le restaot des objets de toilette, il était beaucoup plus pauvre, car on n'a trouvé que dix paletots et seulemeot une douzaine de pautalons. Quant aux mouchoirs de poche, 00 peut dire qu'il ne se mouchait pas du pied il en possédait deox cents b peine. Oo parle aussi de boutons eo diamants et de magnifiques étriers en argent. Plusieurs jeunes gens de notre ville, qui étaient Co relations avec Félicien Durand, oot été appelés devant M. le juge d'instruction. Ou écrit de Tournay, le 15 Les courses donnée par la ville, b la plaine Saint-Martin, viennent deseterminer. Elles ont été très brillantes et le temps qui s'était montré iocertain toute la matinée, les a favorisées. Tous les sportsmeu des environs, et 00 pourrait même dire du pays, s'étaient donné rendez-vous b cette solennité hip pique. Les James étaient en grand nombre aussi, mais la fraîcheur de la température en a fait retirer un certaio nombre avant la fia des courses. Londres, 16 septembre. M Agence Reuter publie une lettre des Étals du Sud annonçant que le gouvernement confédéré a résolu que ni coton, 'ni tabac, ni riz ne seront enlevés des plantations des États confédérés jusqu'à la fin du blocus. Les planteurs mettront probable ment le coton et le tabac, estimés b la valeur de cinquante millions sterling, b la disposition du gouvernement confédéré, eo prenant des obliga tions du gouvernement au pair comme avance. Turio, lundi, 16 septembre. Le Corriere mercantile confirme que le géoéral Garibaldi a refusé l'offre qui lui a été faite de prendre le commandement de l'armée fédérale. Naples, dimanche soir, i5 septembre. Le général Pinelliexplore les bois de Montheccio avec huit mille hommes de la garde nationale et de la troupe de ligne. La bande de Cipriani est cernée. Berlin, samedi soir, i4 septembre. L'entrevue entre l'Empereur .des Français et le Roi de Prusse est définitivement fixée an 6 octobre. Elle aura lieu b Compiègne. Un triste accident a péniblement affecté cette semaine la petite colonie française de Twickenham. Le duc de Guise, second fils de S. A. R. Mgr le duc d'Aumale, s'est cassé le bras droit dimanche der nier, 8 septembre, en tombant de cheval. La réduction a été faite immédiatement; heureusement la fracture était simple, et le petit patient, qui n'a que sept ou huit ans, a montré beaucoup de sang-froid et de courage; toot fait espérer que la guérison sera prompte et complète. Nous lisons dans la Patrie Une dépêche de Beyrouth, du 8, nous apprend qu'a cette date la commission européenne s'occupait activement de l'examen de la question des indem nités dues aux chrétiens. Oo pensait que cette question importante serait réglée dans le courant du mois de septembre. Le pays continuait b jouir de la plus grande tranquillité. Sou administration nouvelle fonction nait re'gulièremeol. Fuad pacha continuera de rester en Syrie pendant qfeique temps encore. Nous apprenons par uue dépêche de Ragose, du 12, que les contiogents des Berda se sont joiuts aux Monténégrins, qui ont ainsi une force d'environ seize mille combattants. Le serdar Omer-pacha, de son côté, dispose aujourd'hui de trente-deux mille hommes de bonnes ttoupes, en y comprenant les derniers renforts envoyés de Copstaotinople; de pins, il occupe de boooes positions et il lient les avenues de la montagne. {Patrie.) Le prince Napoléon et la princesse Marie- Clotilde sont attendus b Paris du 20 au sâ de ce mois, de retour de leur voyage en Amérique. Le prince s'est embarqué, le 19 août, b Cleve- laod, sur le lac Erié, pour visiter le lac Supérieur, d'où il a dû descendre le haut Mississipi jusqu'à Saint-Louis et Memphis, pour remonter ensuite Chicago, sur le lac Michigan, et gagner le Niagara, où il a donné rendez-vous b la princesse, qui, pen dant le voyage au lac Supérieurest restée b New-York, où elle a pris les bains de mer. Le mariage du géoéral hongrois Tiirr avec M11* Adelioe Bonaparte- Wyse vient d'être célébré Mondovi. On lit dans le Pays Nous apprenons que l'auteur anonyme (au jourd'hui coonu) de la brochure VEmpereur, Rome et le Roi d'Italie, prépare en ce moment, b Turio, une autre brochure laquelle il tentera encore de donoer une source officielle. Si oous sommes bien informés, c'est le fils d'un célèbre poëte polonais qui serait chargé de faire imprimer cette brochure b Paris. Oo lit dans la correspondance particulière de Paris de la Gazeltede Bruxelles du 16 septembre Vous savez que la Belgique ne reconnaîtra point le nouveau royaume d'Italie. Sa raison, qu'elle n'a pas formulée, dit-on, ici, sans consulter au préalable Paris et b Londres, aussi bien qu'à Berlin, Vieone et Saint-Pétersbourg, serait que la Belgique, eo tant que pays neutre, n'a en quelque sorte a jouer eo Europe qu'un rôle passif. Elle ne pourrait donc prendre l'initiative d'an acte aussi grave, tant que les grandes puissances, ses protec trices, ne l'y auront pas autorisée par leur exemple. Et Ib-dessus, 00 attendrait, sauf b laisser vacante la légatiou de Turio. J'entends dire, en revanche, qu'il y aura prochainement un changement diplo matique de nos côtés; M. Rogier quitterait Paris et serait remplacé par le jeune prince de Ligne (il a épousé une comtesse de Talfeyrand-Périgordj, fils du président du Sénat belge, qui représentai: la Belgique, en 1848, auprès de la cour des Tuile ries. Oo lit dans le Journal de Rome du 9 La Nativité de la Vierge a été célébrée avec une solennité toute spéciale en l'église Santa-Maria di Popolo. A dix heuies du matin le Pape s'est rendu b cette église, accompagné du cardinal Riario Sforsa, archevêque de Naples, et do cardinal Marini, suivi d'une escorte nombreuse. Dans la sacristiele Saint-Père a rêveto les habits pontificaux, et après l'adoration du saint sacrement, il a pris place sur le trône et il a assisté b la messe. Après l'office, le Pape est remonté en voiture, et il est reparti pour le palais apostolique de sa résidence. Le spectacle de la multitude accourue pour féliciter le Saint-Père était alors vraiment surpre nant de la place del Popolo b celle des Nations, des personnes de toutes les classes s'empressaient de lui offrir leurs respectueox hommages; les bal cons et les fenêtres étaient encombrés de inonde. Le peuple réclamait b grands cris la béuédiction apostolique, et saluait le pontife des doux noms de Père et de Roi. L'air retentissait des vivats répétés; on agitait des mouchoirs et des banderolles blancs et jannes; cet enthousiasme populaire avait ému le Pape et la foule. Le Saint-Père est rentré b sa résidence aussi consolé que profondément im pressionné. Dans l'église de Santa-Maria del Popolo, la garde palatine d'honneur faisait le service, et sur la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3