YPRES.
On vient de nous communiquer i'arlicu-
let suivant que nous insérons volontiers
dans les colonnes de notre journal
ANGLETERRE.
appliquée le plus largement possible, et depuis
lors, les voyageurs belges et néerlandais entrent et
circulent dans notre pays sur la simple déclaration
de leur nationalité.
Il est de leur intérêt de se munir d'une pièce
quelconque qui puisse faire connaître, a l'occasion,
leur identité, et prévenir toute méprise; si quelque
difficulté s'était produite, c'est qu'ils auraient
négligé celte précaution.
Si
En réponse aux protectionnistes gantois un
grand meeting de l'Association belge pour la
réforme douanière aura lien lundi 23 septembre,
1 heure, daos la salle gothique de l'Hôtel-de- Ville
Bruxelles. En voici le programme
I. Avantages d'un traité de commerce avec
l'Angleterre, au point de vue des intérêts de l'in
dustrie nationale.
II. Dommages qne le régime protecteur et
les complications douanières infligent notre
industrie et a notre commerce.
III. Les illusions et les réalitésde la Protection.
IV. Comment la libertécommercialeaméliore
et relève la condition des classes ouvrières.
V. En quoi consiste le patriotisme des pro
tectionnistes.
L'entrée sera libre.
TP OBO -
AVIS AUX CULTIVATEURS. Eo présence
des magnifiques rendements que l'Angleterre a
obtenus cette année des froments d'Australie,
la Société centrale d'Agriculture de Belgique vient
de faire un appel tous ses membres, pour les
engager a étendre la culture de cette belle variété.
Afin d'en faciliter la propagation, la Société fera
déposer son local, (rue des Petits Carmes, 27, a
Bruxelles,} partir du 25 courant, des écbantillons
de ce froment avec indication des prix de revient
Ostende.
Lundi prochain, 23 septembre, les uommés
Pierre Joseph et Jean Rauwel, l'un contre-maître
et l'autre ouvrier-tisserand sans interruption depuis
cinquante ans, tous deux d'une conduite irrépro
chable, et servant actuellement comme tels dans la
fabrique de M. Barbier-Mulier, célébreront, en
présence de leurs confrères, neuf heures du
matin, leur jubilé l'église de S'-Pierre, où,
celte occasion, sera chantée une messe solennelle.
était parti. Ses forces s'épuisaient. Une chute qu'il
avait eu le malheur de faire en tombant sur le roc,
lui rendait de plus en plus la marche impossible
il croyait donc toucher ir ses derniers moments,
quand il arriva daus le lieu où, sans l'assistance de
Jeau, il périssait de douleur et d'inanition.
11.
RÉSIGNATION.
Le lendemain, dès qu'un faible rayon de lumière
éclaira l'entrée de la caverne le courte vit entrer
son jeune ami; il lui tendit la main avec toute
l'affection dont il était capable, en l'assurant que,
grâce la fatigue il venait de passer une assez
bonne nuit.
Et j'apporte de quoi vous rendre des forces,
dit le jeuue pâtre.
Il s'approcha d'une crevasse par où s'introduisait
dans la grotte un peu de lumière, et déposa sur la
mousse, dont celte chambre agreste était tapissée,
un morceau de bœuf, environ une livre de pain et
deux prunes. Le comte fit de vains efforts pour
engager Jean partager ce repas avec lui.
Non, non, dit l'enfant, tout ce que me
donnera Jeannette sera pour vous; et Jeaouette me
L'anlependium qui figurera pendant la cérémooie
et les ornements dont les prêtres seront revêtus,
sont ceux dont la corporation des mélieis fit présent
cette église en 1620, 1631 et j64i; aussi
portent-ils les armes de la ville et les insignes du
métier.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Le divorce de M. et de Mme Goupy de Quabéck
a été proooncé, le 19 septembre, devant l'état-
civil de Schaerbeeck.
NÉCROLOGIE.
M. Van Severen, officier de l'ordre de Léopold,
président honoraire du tribunal de première in
stance de Bruges, ancien vice-président du conseil
provincial de la Flandre occidentale, est mort
dans la nuit du mercredi au jeudi l'âge de 68 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
On nous écrit de Poperinghe, le 20 courant
Le houblon de la récolte de 1861, est forte
ment demandé ici, au prix de fr. 100 fr. 110 les
5o kilogrammes.
Mercredi, le nommé Aug. De Coster, de
meurant a Ruddervoorde, descendit dans un puits
pour le nettoyer, lorsque arrivé au fond, il fut
asphyxié. Déjà il était réduit l'état de cadavre
lorsqu'on le retira. La victime peut être âgée d'une
vingtaine d'années et était célibataire.
On écrit d'Ostende, le 17, on journal de la
capitale Il a fait la nuit passée un temps affreux.
Il y a craindre, par le vent du nord qui a régné,
beaucoup d'accidents maritimes sur la côte des
Flandres flamande et française.
Déjà il est notre connaissance que deux
navires se trouvaient en détresse la nuit passée;
l'un, l'heure où je vous écris 6 heures du
soir paraît tenir bon sur ses ancres, la hauteur
de Nieuport; l'autre a été jeté la côte vis-à-vis de
Coxyde, l'ouest de Nieuport: c'est le trois-mâts
barque prussien Friedrich Wilhelm, capitaine
Voss, allant, avec un chargement de bois, de
Memel Gloucester.
L'équipage a pu heureusement être sauvé par
le canot de sauvetage de la station de Nieuport.
On nous écrit de la Panne, le 17 h Ce
matin, vers quatre heures, la suite d'une violente
tempête, un bâtiment marchand trois mâts a fait
côte, trois kilomètres d'ici, daus la direction de
Nieuport. Toute la population de la Panne est
aussitôt accourue pour porter secours aux malheu
reux naufragés. Le canot de sauvetage a été lancé
deux fois la mer et chaque fois repoussé par la
violence des flots. Le bâtiment naufragé éprouvait
donoe bien souvent de bonnes choses Ensuite, j'ai
trouvé le moyen d'avoir du pain autant qu'il en
faudra pour nous deux. Ainsi, vous pourriez rester
un eu daus ce rocher, sans craindre de mourir de
faim.
Un an! s'écria le comte; mais sais je, en
effet, coniinua-t-il avec un soupirquand il rue
sera possible de chercher un autre asile, puisque
j'ai vainement essayé tout l'heure de me soutenir
sur une jambe?
Eh bien! répondit Jean d'un ton consolant,
où pourriez - vous être mieux qu'ici pour attendre
que vous soyez guéri? Vous avez un bon lit, je
vous apporterai tous les matins de quoi manger; en
allant doucement jusqu'à la porte vous passerez
la journée au grand air vous regarderez la cam
pagne et le ciel car on ne vous verra pas plus dans
ces rocs et dans ces broussailles où personne ne
vient jamais, que dans votre cachette; il n'y a pas
là de quoi vous chagriner, n'est-ce pas?
Le comte ne put s'empêcher de sourire de la
gaîté avec laquelle on lui faisait la peinture d'une
existence aussi peu réjouissante, mais qui, peu de
chose près, avait toujours été celle de l'enfant qui
parlait. Comme il avait un grand intérêt s'in
struire de tout ce qui concernait une contrée en-
de terribles secousses chaque lame qui venait
l'atteiudre, et vers 8 heures do matin, son grand
mât, après avoir oscillé longtemps, s'est abattu en
entraînant avec lui le mât de misaine. Les naufragés
ont tenté en vain de lancer une amarre la côte au
moyen d'une légère embarcation qu'ils ont jetée
vide la mer et qui a été immédiatement brisée par
les vagues. Le salut de l'équipage parait toutefois
assuré, le bâtiment ayant pu résister jusqu'à ce
moment où la marée a atteint toute sa hauteur.
Un livret, contenant quelques pages écrites en
allemand, fait supposer que le bâtiment appartient
cette nation. La chose n'est pas certaine, parce
qu'un autre navire, peu de distance du premier,
a complètement péri celte même nuit; on n'aperçoit
plus que le sommet de ses mâts où flotte un pavil
lon doo t il est impossiblede reconnaître les couleurs.
La mer est toute couverte de débris qui
proviennent pour la plupart d'anciens naufrages et
que la violence des eaux a détachés et amenés an
rivage. Un pont de navire tout entier, des vergues,
des morceaux de mâts sont arrivés la côte,
mais presque toutes ces épaves sont couvertes
d'incrustations qui prouvent qu'elles ont séjourné
longtemps sous l'eau.
La mer est effrayante; elle roule des vagues
énormes et le veut cootinue de souffler avec
violence.
On parle beaucoup, et non saos raison, des docks
de Londres. Aucon établissement n'est plus digne
de donner une idée de la puissance industrielle et
commerciale de la Grande-Bretagne que ces docks.
Ils s'étendent sur une surface de deux cents hecta
res, depuis la rive gauche de la Tamise qusqu'à
Blackwall; on les désigne sous les noms de Docks de
Sainte-Catherine, de Londres, des Indes occiden
tales, des Indes orientales, Commerciaux et Victo
ria. L'ordre le plus grand règne dans ces établisse
ments où les moyens mécaniques sont prodigués.
On remarque surtout daos le Dock Victoria une
construction érigée récemment pour fournir aux
vaisseaux d'un moyen tonnagela facilité des'échouer
et de se réparer toute heure de la marée. Ce moyen
consiste soulever ponton er navire hors de l'eao,
l'aide de machines hydrauliques; il suffit de
trente-cinq minutes pour opérer l'échouage d'un
bâtiment de six cents tooneaux.
Un accident fort grave est arrivé au Great'
Eastern, parti de Liverpool pour les Etats-Unis,
il y a quelques jours, avec une cargaison et des
passagers. Voici comment le fait est relaté par ou
télégramme expédié de Cotk aux journaux anglais;
fièrement étrangère pour lui, il se hâta de ques
tionner le pâtre sur mille chose; propres lui
faire connaître l'esprit des habitants, et diriger sa
conduite, dès qu'il ne serait plus retenu captif par
sa blessure. Les renseignements qu'il put obtenir
lui rendirent bientôt son asile précieux. Le pro
priétaire de la ferme, maire du village et homme
parvenu avec le bien des autres, était entièrement
dévoué au pouvoir. Sa sévérité contre tout ennemi
du gouvernement ne connaissait point de bornes.
Le fermier, Nicolas Caradec, partageait naturelle
ment les opinions de son propriétaire, et Jean
avait eu occasion de voir la plupart des domesti
ques de la ferme aider souvent les soldats s'em
parer de quelques personnages suspects. Le comte
avait donc toute raison de se féliciter que sa chute
l'eût empêché de descendre daus la plaine, et de
s'aventurer daus le village où la vue d'uo étranger
n'aurait pas manqué sans donte d'éveiller les
soupçons et d'exciter le zèle général. Il lui devint
moins difficile de se résigner passer dans ce
rocher le temps nécessaire sa guéiison. Comme il
était doué d'une grande force d'âme et de senti
ments profondément religieux, il se résigna son
sort et se mit causer avec Jean aussi gaîment qu'il
l'eût fait dans le salon du manoir de ses ancêtres.
Pour être continué.)
v