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FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
1
ÉPHÊMÉRIDES.
22 septembre 1711. Prise de Rio Janeiro
par Duguay-Trouip.
24
les Anglais elles Alle-
25 768. MprtdePepin-le-Bref.
1313. Prise de Tournai par
23 1589. Henri IV bal la Ligue
Arques.
REVUE POLITIQUE.
JEAN ET JEANNETTE.
45me Année
No 4,589.
pouh la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
PROPAGATEUR.
f.vrv.in i:\ r »f >*T Mii'4î"ïoi ÎM
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pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
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Si
l tu
mandé
7 r. 3 3 25 Septembre.
Une dépêche de Turin en date d'hier confirme
la retraite de Cialdini, mais en cherchant l'expli
quer. D'après cette dépêche, la loi sur l'organisa
tion intérieure du royaume, don! la promulgation
est imminente, entraine l'abolition des lieutenances,
et c'est ainsi que le général Cialdioi se trouverai;
tout naturellement démis de ses fonctions. Nous
donnons cette explication pour ce qu'elle vaut,
c'est-à-dire pour une mauvaise défaite.
Le Pays, qui le premier avait annoncé la
démission de Cialdinj,assure aujourd'hui que toutes
les dépêches de l'Italie démentent la nouvelle du
débarquement de Borges en Calabre. D'un autre
côté le correspondant de Naples de l'Union de
Paris, répète, eu conformité d'uu avis de la veille,
que le bruit courait d'une défaite sanglante que les
insurgés.des Calabres auraient infligée aux troupes
sardes dans les environs de Tiriole entre Catan-
rauzo et Nicastro. Un détachement de âoo hommes
aurait été réduit capituler et rendre ses armes
pour avoir la vie sauve. De plus, le journal officiel
de la lieutenance, qui se fait, on le comprend, sur
la victoire des bourboouiens, annonce que âoo
soldats piémontais ont été transportés sur une
frégate vapeur de Pizzo Paolo, c'est-à-dire du
port le plus voisin du théâtre de l'action au premier
point accessible de la côte calabraise. Ce sont
assurément les capitulés de Tiriolo. On rattache
(Suite. Voir le numéro 4)588.)
IV.
LES DÉLASSEMENTS DE LA CAPTIVITÉ.
Il fut t>ès heureux pour le comte qu'une si
pénible situation n'abattit pas son courage, car plus
d'uu mois se passa sans produire d'amélioration
dans l'état de sa jambe. Si l'on ajoute ses souf
frances et toutes ses privations, la certitude qu'il
acquérait chaque jour davantage de ne pouvoir
quitter sa retraite qu'eu s'exposanl mille dangers,
la fermeté avec laquelle il supportait son sort pa
raîtra vraiment surprenante. Après avoir passé de
bien tristes nuits, c'était avec une peine infinie qu'il
se levait de son lit de douleurs pour se traîner jus
qu'à l'ouverture de la caverne, où du moins, étendu
sur la bruyère, il respirait un air pur. Réduit une
manière de vivre aussi uniforme, on juge avec
quelle joie il voyait arriver tous les matins le seul
être dont il atteudit du secours et de la distraction
aussi ne tarda-t-il pas ressentir pour Jean une
tendresse véritable, que ne justifiait pas seulement
sa reconnaissance, mais encore les aimables qualités
de l'eofant. Plus le comte observait le jeune pâtre,
plus il s'étonnait de rencontrer en lui uue si grande
pureté d'âme, tant de justesse d'esprit. Quant
cet événement de la guerre au débarquement des
volontaires qui ont pris terre récemment dans les
parages de Reggio. Nous ne savons pas si dette
conjecture est fondée. De Reggio Tiriolo la
distauce est bien grande. Constatons seulement que
la télégraphie ne nous dit plus rien de ces volon
taires depuis qu'elle les a cernés par les gardes
nationales.
M. le marquis de Moustier, le nouvel ambassa
deur de France Constantiuople, vient de quitter
Paris pourallerà VienoepréseoleràS. M. François-
Joseph ses lettres de rappel.
M. de Moustier se rendra directement de Vienne
Coustaolinople.
M. de Grarnont, qui doit aller remplacer M. de
Moustier Vienne, ne se rendra pas son poste
avant les premiets jours du mois prochain..
Voici une nouvelle empruntée la Gazelle du
Danube; a Le dix dn courant, une bombe, déposée
dans l'obscurité du soir par uue main incounue,
sous une croisée du café, Au Campo Marzio,
propriété de la veuve Marina Tescari,à Vienne, a
fait explosion 8 heures 1 [4 du soir. Le projectile,
dont l'enveloppe consistait eu papier et en fil de
fer, a éclaté avec fracas et a brisé toutes les vitres
de la fenêtre, sans faire d'autre mal. Une demi-
heure avaut, l'archiduc Albert s'était trouvé daus
le café, avec sa suite, eu attendant le départ du
couvoi de Vérone. 11 y a bieu apparence qu'il
s'agit encore ici d.'uue tentative d'assassiuat politi
que. Toutefois, daus l'état incomplet des infor
mations, nous imiterons la téserve du journal
mitiistériel. Nous reproduisons sa uouvelle sans
réflexion ni commentaire, d'autant plus que le
Pays la dément déjà son langage toutefois n'in
dique pas que ce journal ait des renseignements
bien sûrs, car il parle du bruit d'une tentative qui
aurait eu lieu dans le palais même d'uu des
archiducs.
Le procès de Becker est commencé. Becker sou
tient qoe le pistolet n'était pas chargé. Il prétend
Jeao, il avait éprouvé soudainement pour le comte
cette affection mêlée de respect d'où naît presque
toujours un dévouement absolu; il aurait bravé
mille morts avant de compromettre par un mot,
par uo regard, le salut de M. de la Bouillerie; et
son unique pensée était d'adoucir, par tous les
moyeus imaginables, la tiiste et douloureuse situa
tion du reclus.
Les longues journées qu'ils passaient ensemble
tète tête devinrent bientôt profitables au jeune
pâtre, par suite du plaisir que prit le comte dé
velopper une intelligence dont l'heureux naturel
avait fait d'abord tous les frais. Il racontait le
monde, si l'on peut s'exprimer ainsi, celui qui
avait toujours pensé que toute la terre devait bien
être cent fois plus grande que la Bretagne. Jean
ouvrait de grands yeux et De perdait pas une
parole. En apprenant qu'il existait tant de nations,
tant de rois, tant de gens chargés d'honneurs et de
richesses, il cessa, il est vrai, de couside'rer le pro
priétaire de la ferme de Rougé connue un des
puissants mortels de l'univers, et 1'iuiportaoce de
Nicolas Caradec diminua de beaucoup dans son
esprit; mais l'intéiêt, l'admiration qoe faisait naître
en lui la peiuture de celle société si active et si
nombreuse allaient toujours croissant; il ne se
lassait pas de faire des questions, et le comte tiou-
vait un vif plaisir lui tépondre.
avoir eu l'intention de simuler un attentat, afiu de
produire un effet moral.
u—gn ni iîi m rsr.
Le Roi, notre bien-aimé monarque, a daigné
adresser au comte de Mûeleoaere, l'occasion do
malheur dont celui-ci vient d'être frappé, une
lettre autographe des plus touchantes et dans
laquelle Sa Majesté déclare qu'Elle conserve pour
soo ancien ministre tous les sentiments affectueux
qu'Elle lui a voués depuis plus de trente ans. Cette
lettre autographe, par les termes dans iesquels elle
est conçue, constitoe un document de famille d'un
prix iuestimable. C'est la noble et digne récom
pense d'une vie entière de dévouement au Roi et
son auguste dyDastie. {Patrie.)
M. le doyeo WeWaert, coré de l'église Saint -
Martin en cette ville, a reçu avant-hier les derniers
sacrements.
De uouveaux renseignements, dit l'Écho de
Bruxelles, nous parvieoneot sur les exameos que
subissent en province les jeunes gens qui aspirent
au grade d'élève universitaire les gradués en
lettres.)
La sévérité paraît être l'ordre du jour partout,
eu province aussi bien qu'à Bruxelles.
Je suis Belge, nous écrit un habitant du
Hainaiit, mais il n'y a pas longtemps que je suis en
Belgique, et je trouve fort étonnant que, dans on
pays de liberté, ceux-ià même qui passent pour les
libéraux prétendent fermer aux jeunes gens l'accès
des universités.
Nous voudrious bien savoir, eo effet, pourquoi
on attache tant d'importance écarter des études
onivetsilaires des jeuues gens qu'on soupçonne de
médiocrité, parce qu'eocore tout éblouis par les
feux du théâtre Douveau sur lequel ils se présentent,
ils ne subissent qu'incomplètement l'épreuve de
l'examen.
J'arriverai demain deux heures plus tard
que de coutume, dit uu soir Jean au comte. Nicolas
Caradec doit aller Orléans, et Jeannette me
doDuera ma leçon le matin.
Quelle leçon? demanda le comte.
Ma leçon de lecture, répondit le jeuue pâtre.
Jeannette sait lire couramment depuis plusieurs
mois, et le maître d'école la fait écrire présent.
Comme j'aurai besoio d'être instruit, si je veux
remplacer mou père, elle m'a proposé de m'ap-
prendre connaître mes lettres; mais je vais bien
doucement, parce que le temps nous manque.
11 était rare que Jean laissât passer un jour sans
Dominer Jeannette au comte qui, pour la première
fois cependant, le questionna sur celle dont il
parlait si souvent.
Jeannette était l'unique enfant de Nicolas Cara
dec. Elle avait onze ans; c'était une bonne petite
fille, et d'un excellent cœur, car c'était elle qui,
la ruoit des parents de Jean, avait obtenu que son
père adoptât en quelque sorte l'orphelin.
Moi qui sais cela, poursuivit Jean après être
entré dans raille autres détails ce sujet vous
comprenez si j'aitne ma sœur adoptive! si je pense
jour et nuit ce qui peut lui faire plaisir Je monte
sur les arbres pour lui chercher des nids; je rap
porte tous les soirs de l'herbe choisie pour ses lapins,
je vais baigner sou chien daus la Loire pendant les