FRANCE.
Oo annonce d'Anvers la mort, h l'âge de ga jj
ans, de messire J.-J. Délia Faille.
NOUVELLES DIVERSES.
On nous écrit de Poperioghe, le 4 c'
An marché de ce jour, le honblon de la récolte
de >86i, s'est vendu b raison de fr. na-oo h fr.
115-oo les 5o kilogrammes.
Dans la nuit du 28 an ag courant, une meule
de foin, sise h Hoogbtède, et appartenant au colli—
valeur De Mey, est devenue la proie des flammes.
A ce qu'il parait la malveillance n'est pas étrangère
h ce sioistre. Le dommage peut êtte évalué h 100
fr.; rien n'était assuré.
Lundi, le nommé François Billette a trouvé
dans un fossé h VVarnêton, le cadavre do nommé
J.-B. Kerle, âgé de 73 ans, bocberon en cette com
mune, qui y était tombé la veille.
L'année dernière, le fils de M. le baron Gilles
de Pélichy, se promenant dans une des allées du
château d'Isegbem, avait perdu son porte-monnaie
contenant un billet de cent francs et une somme de
80 francs en espèces. Il n'avait parlé h personne de
cette perte et déjb n'y songeait plus. Il y a quel
ques jours, un ouvrier W.... le rejoignit b la
promenade, loi prit les maios, s'appoya sur ses
épaules et se permit tant de familiarités que le
jeune baron peosait avoir affaire h ua fou. Mais
grande fut sa surprise, lorsque l'ouvrier, ayant
proféré quelques paroles, tira de sa poche un joli
porte-monnaie. Monsieur, loi dit-il, cette
bourse vous appartient sans doute; on a dû la
ramasser l'année dernière avec les feuillages; elle
se trouvait déjà au feu et était près d'être consumée
par les flammes quand je l'ai aperçue. Si c'est
la vôtre, veuillez la reprendre. M. de Pélicby
vivement touché de l'honnêteté de ce brave hom
me, le récompensa si bien que l'ouvrier n'a fait que
gagner en opérant cette restitotion.
Les élèves d'une des écoles communales de
Bruxelles ont assisté mardi d'au service funèbre de
l'un de leurs condisciples, mort de frayeur, parait-
il, h la suite des manifestations qui se sont
produites, la semaine dernière, h l'égard de quel
ques boulangers, etc.
Dans le quartier du Mey-Boom, uoe demoiselle
est tombée gravement malade, aussi h la suite de la
violente émotion qu'avait provoquée chez elle ces
scènes de désordres.
L'auteur du programme parodié des fêtes de
Septembre a reçu du receveur compétent un aver
tissement aux fios de solder uoe somme de 100 fr.
Ii titre d'anieode encourue en suite d'un procès-
vei bal qui constate, de la part d'un agent assermenté,
qu'un programme non officiel qu'il s'était procuré
était dépourvu do timbre de a centimes.
x.
CONCLUSION.
Ce ne fut pourtant pas du château, tout magnifi
que qu'il était, que le jeune négociant se bâta de
prendre possession. Dès le lendemaio matin, il pria
son hôte, dont la condescendance pour lui u'avait
pas de bornes, de le conduire b la ferme, et de l'y
présenter comme l'acquéreur de ce domaine, en
prenant soin néanmoins de ne pas le nommer.
Nicolas Caradec que le chagrin et l'âge avaient
changé, au point qu'en l'abordant Jeao eut peine b
le reconnaître, trouva tout naturel que le nouveau
maître de la ferme voulût recevoir de loi quelques
renseignements sur une acquisition faite aussi pré
cipitamment, et il entra aussitôt dans les différents
détails concernant l'étendue et la nature des terrains
qu'il tenait b bail. Mais le jeune négociant, avant
tout, se bâta de rassurer le bon fermier sur les
inquiétudes de plus d'oo genre qui devaient tour
menter le pauvre homme.
Monsieur Caradec, lui dit-il, j'ai appris avec
Or, il est certain qu'aucun des différents pro- I
grammes vendosdans les rues de Bruxelles n'étaient
timbrés et ne devaient pas l'être pas plus que le
programme des théâtres.
Le programme comique a été considéré comme
on avis ordinaire; si cette contravention pouvait
être prise au sérieux, ce n'est pas 100 francs que
le contrevenant devrait payer, mais deux millions
aoo mille francs, car il a été publié et distribué
32,000 exemplaires, et l'ameude est de 100 fr.
par imprimé. Observateur
M. le chanoine de Woelmont, dont la santé
est entièrement rétablie, vient de retourner b Rome
pour y reprendre le poste d'aumôoier des zouaves
pontificaux que le S*-Père loi a confié.
Oo lit dans une feuille d'Anvers, sous la
date du 5 Ce malin M. le général Cbazal
ministre de la goerre, accompagoé de M. le colonel
Donny, directeur d'artillerie, sont partis de Bro-
xelles par le premier couvoi. A leur arrivée b
Anversils ont immédiatement traversé l'Escaut
pour se reodre b la Têie de Flandreoù deux
voitures les attendaieoi pour les conduire b Calloo,
d'où ils sont allés au fort Liefkenshoek où devaieot
se faire des essais d'une machioe sous-marine,
destiuée b faire sauter les plus grands oavires.
a Oo a fait sauter an moyen de ces appareils six
radeaux lourdement chargés de pavés et de sable.
L'expérieoce a parfaitement réussi.
Dès hier, notre compagnie de pontonniers
avait placé les accessoires, et ce matin, b six heures,
ce même corps s'était rendu au fort Liefkenshoek
poor faire ces expériences.
La coor de cassation et le Séoat auront b
procéder b la présentation des candidats pour deux
places de conseiller b la cour soptême, en rempla
cement de MM. Lefebvre et le baron de Fierlaot,
décédés.
Les prévenus dans la bande de l'Eotre-
Sambre-et-Meuse qui se trouvent détenus dans la
prison de Cbarleroi, sont, comme on sait, soumis
au régime cellulaire. Ils n'ont absolument aucun
rapport entre eus et se livrent isolément dans leur
cellule b des tiavaox manuels. La plupart travail
lent du matin jusqu'au soir., avec beaocoup d'assi
duité, b uettoyer les écbeveaux de laine pour le
compte des fabricants. C'est notamment l'occupa
tion favorite de Boucher, qui s'acquitte de sa besogoe
avec zèle.
Ce criminel, qui est en aveu, ne se fait pas la
moindre illusion sur l'issue de son procès; suivant
lui il sera bien certainement coodamoé b la peine
capitale et il n'a pas le moindre espoir dans un
recours en grâce. Cette idée, qui ferait frémir tout
autre que lui, n'ôte absolument rien b sa quiétode
quelle habileté vous avez toujours fait valoir votre
ferme. Je crois devoir vous dire que mon projet
est de baisser de beaocoup votre bail, outre qn'b
ceux qui vous ressemblent, je n'bésite jamais b
donner tout le temps nécessaire pour s'acquitter.
A ces motsle pauvre vieillard fut saisi d'one
surprise qui égalait sa reconnaissance.
J'espère de ne pas abuser de tant de bontés,
dit-il, avant peu, je pourrai...
Sa vive émotion l'empêcba de continuer.
Ne parlez pas de tout cela ce sont choses
convenues entre nous, reprit Jeao, qoi désirait ne
pas céder b l'attendrissement que lui-même éprou
vait. Dites-moi maintenant, monsieur Caradec,
continua-t-il en riant, si vons voulez bien nous
régaler b déjeuner d'un de ces excellents fromages
que l'on fait ici
Vous avez donc parlé de mes fromages, dit
Nicolas en se tournant d'on air satisfait vers l'au
bergiste qoi, sur on regard de Jean, n'hésita pas b
faire un geste affirinatif.
Le déjeuner sera prêt b l'instant, reprit le bon
fermier, qui se mit b appeler Jeannette-et Reine de
toutes les forces de ses poumons.
I d'esprit et le joste n'est pasplustranquille que loi en
H face de la mort. Au contraire, il semble se comptai,e
dans l'idée de sa fio prochaine, et il recherche arec
plaisir tootes les occasions d'y penser. C'est ainsi
qu'il trouve an grand attrait b employer ses rares
moments de loisir b tracer sur le papier, b l'aide du
dessin, le dernier et terrible épisode de sa vie.
Ces dessins incorrects le représentent écoutant
les dernières exhortations do prêtre; en face de loi
se dresse l'échafaod sor leqoel se trouve le boor-
reao, entouré de ses aides; des gendarmes sont lb
l'arme au bras, et contieoneot la foole qui se presse
autour do sinistre instroment. Cette singulière
disposition d'esprit accose chez Boucher des senti
ments que l'on n'a peut-être jamais rencontrés chez
un homme placé dans uoe aussi terrible position
que la sieone.
Le conseil d'arrondissement de Clermont a étuis
le vœu qoe les dettes de cabarêt soient assimilées
aux dettes de jeu, poor lesquellesil n'y a pas d'action
en justice.
Le conseil a motivé son vœo par les raisons
suivantes
a L'ivrogoerie trouve no trop poissant auxiliaire
dans la facilité qoe les cabareliers apportent b
ouvrir un crédit au malheureox qoi vient se livrer
dans leur maison b sa dégoûtante passion, et d'y
dépenser non-seulement le pain de sa femme et de
ses enfants, mais aossi son petit patrimoine; en sorte
qo'b la mort de cet indigoe père de famille, des
dettes de cabaret, lentement et successivement
amoncelées, viennent enlever b la mère et aux
enfants ces faibles ressources sur lesquelles ils
croyaient pouvoir compter, a
Le Courrier de La Rochelle rapporte qu'on
jeune enfant qui avair, en plaçant de lourdes
pierres sur les rails du chemin de fer, an pont de
Ciré, cherché b faire dérailler nn train arrivant b
toute vapeur, a été condamné b être enfermé dans
une maison de correction jusqu'à l'âge de 16 ans.
Il parait que, interrogé sur les motifs qui l'au
raient poussé b un acte aussi incompréhensible,
soi tout de la part d'un enfant de oeuf ans, il aurait
répondu, avec un sangfroid qui révolta les juges:
C'était pour tuer tout le monde.
Il est mort récemment b Paris un personnage
qoi s'intitulait prince de Roban-Rohao-Soubise. Il
avait une assez belle fortune. Grâce b son nom, il
fit en Angleterre, par l'intermédiaire de lord
Palmerstoo, un très-beau mariage avec une riche
lady. Il eut nn fils qu'il fit baptiser en Angleterre
du nom de Rohan-Robao-Soubise. Ce personnage,
comme je vous l'ai dit, vient de mourir. Les Rohan-
Jeao avait appris de l'aubergiste que la vieille
Reine vivait encore, et que Jeannette n'était point
mariée;iisavait donc d'avance qu'il allait retrouver
sous le toit de la ferme tous les êtres qui loi avaient
été cbers dans son enfance. L'émotioo qu'il éprou
vait croissait de moment eo moment, au point que
lorsqu'il enteodit retentir dans cette salle, où rien
n'était changé depuis douze ans, des uomssi connus
de soo cœur, il fut obligé d'aller se mettre b la
fenêtre, et d'y rester quelque temps Quand il se
retourna, Reine et Jeannette mettaient le couvert.
Il reconnut aussitôt la première mais la seconde
n'était plus celte petite fille, dont il se souvenait en
Hollande et dans le Nouveau-Monde comme d'une
jolie enfant. Maintenant, Jeannette avait vingt-
trois ans sa piété, sa douceur égalaient sa beaoté.
Ce ne fut pas sans faire nn grand effort sur lui-
même que Jean parvint b n'adresser qu'un com
pliment poli b celle avec qui il avait été élevé; b
peine eut-il ouvert la bouche cependantque
Jeannette tressaillit; elle leva aussitôt les yeux
j qu'elle avait toujours tenus baissés jusqu'alors, et
I la vue de cette figure, que douze ans d'absence et