ÉTAT-CIVIL D'TPRES,
ITALIE.
ALLEMAGNE.
AUTRICHE.
AMÉRIQUE.
DU 28 SEPTEMBRE AU S OCTOBRE INCLUS.
Soubise qui, depuis la Révolution française, sont i
naturalisés Autrichiens et qui figurent dans la
Chambre haute de Vienne, ayant appris l'existence
de cet faux Robans, ont demandé k nos tribunaux
qu'ils soient condamnés k ne plus porter ce nom qui
De leur appartient pas. Mais une question se
présente Ces Rohans qui ne sont pins Fraoçais,
0nt-ils eux-mêmes qualité et compétence pour
empêcher que leur nom soit porté par des Français
et sur la terre de France? La cour de cassation est
saisie de cette question et parait très-indécise. Il y
a bien en France des Robans; mais se sont les
Rohans-Chabot, et dès lors le nom Robao-Soubise
n'étant pas leur nom et appartenant k une branche
tout k fait distincte, ils sont sans qualité pour
soutenir le procès.
Ce persoonage qui s'appelait prince de Roban-
Robao-Soubise, s'était mis en relations très étroites
arec les Bonaparte;,et, chose assez curieuse, il y a
dans le dossier de l'affaire une lettre où M. Alfred
de la Guéroonière, frère du sénateur actuel de ce
nom, lui demande d'araocer de l'argent au prince
Jérôme-Napoléon qui avait prématurément dé
pensé la pension mensuelle que lui faisait son
père. Cela bien eotenduse passait avant a 848.
Une correspondance de Turin publiée par le
Constitutionnel nous apprend que le nouveau
ministre de la guerre, M. Délia Rovere, après une
première enquête, faite dans ses bureaux, a conçu
une idée assez peu encourageante de sa tâche.
Il aurait même protesté qu'il n'aurait jamais
accepté la responsabilité dont il s'est chargé, s'il
avait eo une connaissance exacte de l'état réel des
choses, a
D'après la même autorité, le général Cialdini
aurait envoyé pour la huitième ou la dixième fois
sa démission de la lieutenance de Naples; et cette
fois il l'aurait adressée non aux ministres, mais
directement au Roi lui-même. Il est certain qu'il
existe entre le cabinet de Tario et Cialdini on
antagonisme qui, avec la persistance do mécon
tentement général dans les provinces napolitaines,
rend la position de celui-ci de pins en plus difficile.
Cialdini s'appuie k Naples sur «le parti de l'action,»
qui ne forme qu'une miooiilé dans le parlement de
Tarin. Entre Cialdini, qui s'inspire chez M.
Nicotera, et Garibaldi, il n'y a plus aucune diffé
rence, avoue le correspondant du Constitutionnel
Le lientenaot du Roi Victor-Emmanuel est donc
devenu une simple doublure de ce Garibaldi qu'on
a voulu écarter, mais que la révolution impose
qaand même et qu'elle proclame son héros et son
bras droit.
le soleil de l'Inde n'avaient pu changer pour elle,
la saisit d'nne surprise et d'une émotion qui
n'échappèreot point k celui qui venait de les (aire
naître.
Quoique Jean prit soin de parler k table du pays
lointain dont il arrivait comme du lieu où il était
né, Jeanoetle ne cessait pourtant point de le re
garder k la dérobée; cbaqne fois surtout que le
nouveau seigneur prenait la parole, l'étonnement
se peignait sur les traits de la jeune fille.
Pendant cette journée et la nuit soivaole, Jean
ne put songet qu'k sa sœur adoptive. Le lendemain,
il retourna k la ferme.
Cette fois il s'y rendit seul. Maître Nicolas était
aux champs; il ne trouva donc que Reine et Jean
nette qui travaillaient dans la salle. Sans paraître
s'apercevoir de l'extrême embarras que son arrivée
imprévue faisait éprouver k Jeannetteil s'assit
près de Reine. Il demanda enfin k la jeune fille
pourquoi sa vue avait semblé la troubler si fort la
veille.
C'est une ressemblance, la ressemblance la
plus surprenante! répondit la jeune fille! en je-
La Gazette de la Croix rapporte qu'uo
voyageur, qui, k plusieurs reprises, a fait un assez
long séjour eo Italie et a eu occasion d'observer,
depuis une série d'années, le pays et les habitants,
et qui en ce moment revient de Gênes et de la
Lombardie, affirme qu'il est survenu dans les dis
positions du peuple lombard un tel revirement
contre les Piémontais et eu faveur des Autrichiens,
que le seul mot de Tedesco suffit k procurer un bon
accueil et k faciliter la circulation comme pourrait
le faire le meilleur passe-port. Nous copioos
fidèlement les expressions de la Gazette, qui fait,
en outre, observer que ce voyageur se voyage ni
sur les chemins de fer oi eo poste, mais qu'il
parcourt le pays eu vigoureux piéton et se trouve
k chaque instant en contact immédiat avec les
populations.
On fait k Berlin de grands préparatifs pour
l'entrée solennelle de LL. MM. Dans les rues par
où doit passer le cortège, on loue toutes les pièces
donnaot sur le devant, par spéculation, pour
en louer les feoêtres k d'autres. Tel a donné
10 tbalers pour une fenêtre qui en demande et en
obtient 20 k 25.
A Kcenigsberg, un aboooemeot k une voiture de
place pour la durée des fêles du couronnement
coûte 3oo thalers (plus de 1,100 fr.), et l'on
a demandé k un diplomate 900 thalers (près
de 3,4oo fr.) pour on appartement de 3 k 5 pièces.
Plusieurs des envoyés logeront chez les consuls de
leur pays.
On écrit de Corfou, le 21 septembre, k la
Gazette du Danube
Les nouvelles que j'ai k vous communiquer
aujourd'hui de la santé de l'Impératrice d'Autriche
sont des plus satisfaisantes. S. M.-trouve de plus en
plus de plaisir k ses petites excursions dans le canal
de Corfou et quelquefois jusque dans la mer; le
plus beau temps la favorise sans cesse. Pour vous
donner une idée de la gaieté que donne k l'Impé
ratrice l'état de sa santé, je vous dirai qu'il y a
quelques jours, elle et la dame de sa Cour oot paru
dans une de ses promenades en élégante toilette,
ornée de quelque-unes des parties du costume des
matelots. S. M. était charmante avec son chapeau
de matelot et son col bleo retombant sur une
cravate nouée k la façon des matelots.
Le 20 de ce mois, des régates ont été impro
visées par les chaloupes de l'escadre autrichienne,
eo présence de l'Impératrice.
tant un regard timide sur le riche propriétaire.
Eotre mot et un ami, sans doute? reprit Jean.
Oh! oui, Monsieur; un frère, un ami bieo
cher! répondit-elle; vous lui ressemblez taul, ou
plutôt il vous ressemble tant, ajouta Jeannette en
se reprenaot d'un ton respectueux, que je crois eo
ce moment le revoir!...
II y a donc longtemps qu'il vous a quittée?
Douze ans.
Et de questions on questions, Jean eut la joie de
s'entendre raconter sa propre histoiredepuis le
jour de sa naissance jusqu'k l'instant où les gen
darmes l'avaieut reconduit en prison.
Enfin, dit-il en terminant, son innocence a
été reconnue de tout le monde le comte de la
Bouillerie a écrit k mon père; pour moi, je n'avais
pas besoin de sa lettre j'étais sûre, oh! oui, j'étais
sûre que Jean n'était point coupable
Eo ce moment, Nicolas entra dans la salle.
Instruit de la venue de son propriétaire, le brave
homme arrivait chargé d'une liasse de comptes re
latifs aux dernières années de son fermage.
Aujourd'hui la princesse héréditaire de la
Tour et Taxis s'est embarquée d'ici pour Trieste
sur le vapeur Elisabeth. S. M. l'a accompagnée
jusqu'au vapeur qui a mis k la. voile k 9 heures du
soir. La frégate Adria et le yacht Phanlasie
étaient brillamment illuminés, et le temps magni
fique.
La Société belge-américaine, qui s'était con
stituée pour le développement des relations directes
avec le Sud des Etats-Uois, a prononcé mercredi sa
dissolution, eo assemblée générale des actionnaires
La guerre civile qui existe entre les Etats do Sud
et les Etats du Nord des Etats-Unis, a été la cause
déterminante de cette regrettable résolution.
Un terrible événement a eu lieu au théâtre de
Philadelphie (Amérique). Le feu ayant pris aux
vêtements d'une danseuse, celle-ci, folle de frayeur,
s'élança auprès de ses compagues, communiqua le
feu a leurs toilettes, et quand de prompts secours
eurent éteint le feu, on constata la mort de six
jeunes femmes et de huit autres horriblement
brûlées.
Naissances 8. Sexe masc., 6; id. fem. 2.
Mariages 3. Duprez, Louis, robanier, et
Fertioel, Hortense, dentellière. Dejaegher,
Pierre, jardinier, et Deweerdl, Nalalie, couturière.
Dejooghe, Isidore, agent de police k Bruxelles,
et Peperstraete, Léonie, sans profession.
DÉCÈS 7.Vanacker, Grégoire-Françoise, 58
ans, deotellière, veuve d'Alexandre Carpentier,
rue de Menin. Demolder, Geoeviève, 95 ans,
religieuse, rue au Beurre. Denudt, Julienne, 61
ans, sans profession, épouse de Pierre Derho, rue de
la Bouche. Depoorter, Thérèse, 34 ans, bouti-
quière, veuve de Charles Vanaerde, rue des Bou
chers. Verbeke, Pierre, 69 rus, cordonnier,
époux de Caroline Kestelyn, S1-Jacques lez-Ypres.
Decaesemaker, Bruoo, 61 ans, canlinier, époux
d'Aimée Desquaod, Quartier de Cavalerie.
Derilie, Cathérine, 42 ans, dentellière, célibataire,
rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans 7. - Sexe
mas. 6, sexe féru. 1.
Il pria donc Jeau de s'asseoir k une table, près
de laquelle Jeannette, qui ue pouvait se décider k
quitter la place, venait de reprendre son ouvrage;
il parla et compta longtemps, il est vrai, sans être
écouté mais Jean lui prêta l'attention la plus
toochaute, quand il en vint aux récits des pertes
qu'il avait essuyées, car alors les yeux du bon
vieillard étaient remplis de larmes.
Trop heureux dit-il en les essuyant de sa
main calleuse, trop heureux, après avoir été un des
plus riches fermiers de la Bretagne, si vos bontés
m'arrachent k la misère, ainsi que ma pauvre
Jeannette; car c'est k cause d'elle surtout que ma
ruine m'a été sensible. Point de dot, point d'éta
blissement possible, la chère eofant le sait bien
Elle se trompe! elle se trompe! s'écria Jeau,
car si vous y consentez, maître Nicolas, je serai sou
mari. Et voici la doit ajouta -1 - il en jetant un écu
de six francs tout usé sur le tablier de Jeannette.
C'était la même pièce que sa sœur d'adoption lui
avait donnée jadis, le jour où il fut condamné
comme voleur. henri de bellaisg.