DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANCE. trouvait étrange du moins que des voleurs se seraient introduits etfaisant rnaio basse sur un porte*monnaie contenant une quarantaine de francs et sur quelques clefs déposées h coté dn porte-monnaie sur one table de la salle b manger, laissaient intacts des habillements ayant uoe plus grande valeur se trouvant dans la même place. Dès |ors des soupçons planèrent sur une femme qoi fréquentait journellement la maison; la police procéda une visite domiciliaire et corporelle et découvrit la clef du secrétaire où se trouvent les valeurs de M™* veuve Maes dans le jupon qu'elle portait. Cette femme a été mise en état d'arresta tion. On est la recherche de sa complice, qui, paraît-ila pris la fuite. Dans sa dernière séance, le conseil commuoal d'Ostende a voté le renouvellement du contrat avec Mgr l'évêque de Bruges relativement au collège, et a porté le chiffre du subside h 5,ooo francs. On écrit de Kaiu (Tournay) Un infortuné jeune homme de notre commune, le sieur G..., vient de mourir d'une mort cruelle. Uoe guêpe a pénétré dans ses narines et y a fait uoe piqûre qui a produit uo gonflement affreux. Il a expiré quel ques jours après daos d'horribles souffrances. Voici ce qu'on écrit d'Anvers, le 4, au sujet des expériences qui ont eu lieu dans l'Escaut, h la hauteur du fort Liefkenshoeka l'effet de vérifier la puissance d'une machine sous-marine de l'in vention d'un officier de l'armedu génie,expériences qui ont complètement réossi La machine est un récipient eo fer ayant la forme d'une dame-jeanne ou d'une botte. Un appareil, pouvant produire h la moindre pression une étincelle électrique, se trouve b l'intérieur du récipient; l'étincelle met le feu a la poudre qui y est également renfermée et produit l'explosion. La machine est placée de manière ce que le navire qu'il s'agit de couler la touche lui même et soit ainsi la cause de sa propre destruction. La première expérience a été faite sur un radeau formé d'arbres d'one longueur d'environ treize mètres et chargé de pierres et de sable. Le feu ayant été communiqué par des fils électriques h la dame- jearine chargée tout h coup un bruit sourd se fit entendre, les pierres et les arbres furent laocés h une grande hauteur et ces derniers retombèrent en morceaux; l'eau elle-même jaillit h plus de dix mètres de hauteur. Un morceau d'arbre d'une t lougueur d'environ six mètres est retombé sur la digue et s'y est enfoncé h deux mètres de profon deur. Plusieurs autres expériences ont donné le même résultat satisfaisant. M. Chazal a complimenté li plusieurs reprises l'inventeur. M. le ministre de Depuis longtemps: j'ai tout perdu, ma mère, ma sœur, et l'arbre de Noël.... Et votre père, Philippe? Mon père, colonelje ne l'ai jamais connu. Souvent j'ai vu pleurer sa jeune veuve; elle nous disait Mes enfants, priez pour qu'il revienne on jour, celui qu'on a arraché de nos bras; votre bon père qui vous aime avec tant d'ardeur; priez, car en son absence je me sens mourir de douleur. Et quand je demaodais où était ce père dont nous ne sentions pas la privation, la pauvre femme pleurait encore Il est si loin de nous, répondait elle, il fait la guerre; on le tuera peut-être; et alors vous serez orphelin.... Et un jour, jour de deuil et d'affreuse mémoire, on vint dire ma mère que son époux était mort... Oh! je me souviens si bien encore de la transformation que subirent ses traits; j'en eus peur... Elle était tombée évanouie, en criant Pauvres anges! Plus de père! {Pour être continué la guerre est rentré eo ville vers trois heures et demie et est reparti ensuite pour Bruxelles. Le corps des pontonniers est retourné ce matin au fort Liefkenshoek pour y continuer les expériences qui auront lien incessamment d'uoe manière complète en présence des princes et de M. le ministre de la guerre. On écrit de Liège, 7 octobre S. M. le Roi de Prusse a traversé hier notre pays, venant de Cologne et se rendant b Compiègne. Le train royal était composé de cinq voitures, la berline royale prussiennedeux diligences et deux fourgons. Parmi les personnes qui formaient la suitepeu nombreuse do reste, de S. M., on remarquait M. le comte Pourtalès, ambassadeur de Prosse en France, et M. le général de Bonin, ancien ministre de la guerre. Le Roi de Prusse a déjeuné Verviers, où il est arrivé vers onze heures du matio; après ledéjeuner, le train spécial s'est mis en marche, conduit par les fonctionnaires supérieurs des chemins de fer de l'État et de la Compagnie du Nord. Le train royal n'est pas entré dans la station des Goilleinins; arrivé b la coupure de Fragnée, il s'est dirigé immédiatement vers Namur, par la ligne du Nord. Rome, 5 octobre. On vient de publier l'allocution prononcée par le Pape dans le consistoire du 3o septembre. Le Pape déplore les maox terribles causés l'Église par le gouvernement sarde. Il rappelle l'expulsion violente de l'archevêque de Naplesl'exil et l'emprisonnement des évèques et des prêtres, la suppression des couvents, les religieux dépouillés et réduits h la misèreles églises profanéesles écoles dépourvues de religion, la licence de la presse. Il déplore l'état du royaume de Naples où des villes et des villages ont été incendiés, où d'honnêtes ecclésiastiques et beaucoup de citoyens ont été arrêtés, massacrés, bien qu'on ait déclaré l'Église libre. Le S'-Père parle ensuite des violences commises au Mexique et la Nouvelle-Grenade contre l'Église. Il loue la constance de l'épiscopat catholique, la générosité des fidèles pour le Saint-Siège. Il loue aussi le peuple romain pour son dévouement au gouvernement temporel du Pape. On lit dans les journaux anglais: Le duc de Guise, second fils du duc d'Anmale, qui s'était cassé le bras droit en tombant de cheval, est complètement rétabli. L'appareil a été levé le 23 septembre. Le bras est parfaitement remis et il ne conserve aucune trace de l'accident. Le Morning- Chronicle annonce le suicide de M. Isaac Mosès, Israélite, possesseur d'une fortune immeose. Il s'est coupe la gorge avec uu rasoir, dans le jardin de la taverne du Lion Noir, h Londres. Oa l'a trouvé la face contre terre, dans une mare de sang. La mort a dû être instantanée. Un fatal accident est arrivé b bord du steamer anglais VAlliance, faisant le service entre le Havre et Soutbampton. Une dame anglaise, M™' Mac- kensie, a été trouvée morte daos sa cabine en arrivant Soutbampton. Il paraît, d'après l'avis des médecins appelés pour constater le décès, que la mort de cette dame doit être attiibuée la rupture d'un vaisseau, par suite des effets du mal de mer. LE ROI DE PRUSSE A COMPIEGNE. 6 octobre, 10 h. du soir. L'afïluence des étrangers a pris aujourd'hui des proportions énormes. Compiègne est envahi comme l'était Paris au moment du voyage de la Reine d'Angleterre, en août i855. Vers cinq heures et demie du soir, cinq voilures de la cour, quatre chevaux, se rendaient !a gare du chemin de fer ponr y attendre le Roi de Prusse. Quelques instants après, des cris de Vive l'Em pereur annonçaient une autre voiture sur laquelle personne n'avait compté. L'Empereur, accompagné de deux aides de camp, venait recevoir loi-même la gare le Roi de Prusse. A six heures très - précisesles magnifiques waggoos connus sous le nom de train impérial de la Compagnie de l'Est, amenaient b la gare le Roi Guillaume Ie' et toute sa suite. Le Roi de Prusse, en costume de villemit le premier pied b terre et parut charmé de l'extrême courtoisie qui avait fait venir l'Empereur au devant de lui. Les deux sou verains se serrèrent affectueusement la main en échangeant quelques paroles, et traversèrent tout de suite le salon de la gare pour monter dans la première voiture, qui s'était avancée. L'Empereur voulut que le Roi Guillaume y prît la place d'hon neur et s'assit sa gauche. Un quart d'heure après, ce long cortège de voitures, qoi ne contenait pas moins de vingt-cinq personnes, arrivait dans la cour du château. S. M. l'Impératrice, ayant a sa droite Mmo la princesse d'Esling et autour d'elle les dames et les officiers de sa maison, reçut le Roi Guillaume au pied du grand escalier d'honneur. Sensible ce gracieux accueil, le Roi de Prusse se baissa deux reprises pour baiser la main de l'Impératrice que le Roi tenait dans la sienne, et lui offrit ensuite le bras pour monter avec elle au premier étage. L'Em pereur offrit son bras Mm° la princesse d'Esling. Après uoe station de quelques minutes dans le grand salon dit Salon de famille où les grands vases de porcelaine de Sèvres étaient surchargés des plantes exotiques les plos odoriférantes, l'Em pereur conduisit le Roi de Prusse jusqu'aux appar tements qui lui avaient été préparés et qui sont devenus, en quelques jours, une merveille de richesse et de bon goût. La chambre b coucher du Roi est tendue de soie blauche brochée. Le lit, dont la tête seule est adossée b la muraille, s'avance jusqu'au milieu de la chambre; le dais qui le couvre est suspendu au plafond. Les fauteuils ci les chaises sont en étoffe de soie bleue. A sept heures et demieLeurs Majestés se mettaient b table. C'était un dîner de famille, de trente couverts seulement; les trois ministres présents Compiègne y avaient seuls place avec les officiers de service de l'Empereur et de l'Impératrice. La vénerie de Compiègoe sous les ordres du baron Lambert, avait fait une chasse b courre dans la journée; uu cerf avait été forcé près de Pierre- fonde; une curée aux flambeaux a eu lieu 9 h. du soir dans la cour du château. A cette heure, les fenêtres de la salle d'armes sont ouvertes, le Roi Guillaume paraît donnant le bras l'Impératrice, et l'Empereur vient se placer b sa droite soixante valets de pied en grande livrée illuminent la cour avec leurs torches et maintiennent la foule, pour laquelle on a ouvert toutes les portes; les trois fanfares se succèdent trois fois les chiens qu'on a lâchés sur leur proie sont repoussés par les piqueurs et remplissent l'air de leurs aboiements. Enfin on leur livre la bête, et le Roi de Prosse, que cette curée parut vivement intéresser, ne quitta le balcon que lorsque tous les chiens eurent disparu. La soirée a dû s'achever en conversation. Demain lundi, déjeuner de 75 couverts b onze heures du matin, suivi d'une chasse tir dans le parc réservé. A trois heures de l'après-midi, promenade en voiture dans la forêt; visite aux étangs de Sl-Piene où un lunch sera préparé. A sept heures du soirgrand dîner de 80 couverts. {Patrie.) On lit dans le Pays Nous avions annoncé diaprés une dépèche privée, qu'il était question de l'ajournement du voyage du roi de Hollande en France. Nous croyons savoir qu'il n'y a rien de changé quant C époque de l'arrivée de S. M. Les nouvelles que nous recevons aujour d'hui accusent encore une baisse dans les prix

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3