3 - YPRES. Nous apprenons que M. le major de la 1. garde civique d'Ypres vient de recevoir du ministère de l'intérieur quelques décora tions commémoratives; elles sont desti nées aux gardes civiques qui de 1831 1833 ont fait partie du ban mobilisé de la milice citoyenne yproise. FRANCE. PRESSE. général-major Ficquelroont, qui ataieot la «eille été au-devant de S. M. jusqu'à Erquellinnes, et qui vont aujourd'hui le reconduire jusqu'à Cologne. h LL. MM. se sont eocore saluées de !a main au moment où le convoi s'est mis en marche 8 heures i5 minutes. Après le départ du convoi, an milieu des cris enthousiastes de Vive Léopold! S. M. et le duc de Drabant sont remontés dans leurs voitures, non sans avoir eocore passé en revue la garde civique et les grenadiers qui se trouvaient auprès du pavillon. a Les voitures étaient rentrées auPalais 8 1/2 heures. On écrit de Kœnigsberg, le 18 octobre Hier, S. M. le Roi de Prusse, qui était venu personnellement la veille rendre visite au comte de Flandre, l'hôtel Oppenheim a envoyé S. A. R. le collier de l'ordre de l'Aigle-Noire, qui est la plus haute distinction de la monarchie. Le prince belge avait déjà le grand-cordoo de l'ordre, et il l'a porté dans les cérémonies de tous ces jours-ci. Sa réception comme grand dignitaire de l'Aigle-Noire a eu lieu hier, dans un chapitre spécial, présidé par le Roi, avec tont l'apparat des anciens usages. Les membres de l'ordre, réunis dans la salle du Trône et présidés par le Roi lui même, se con- sliluent en séance solennelle; le récipiendaire est introduit, s'agenouille devant le grand maître, jure d'observer les statuts de l'ordre et reçoit l'accolade du Roi, qui lui remet le collier et le manteau de velours rouge doublé de soie violette. Revêtu de ses iosignes, le récipiendaire fait alors le tour de la salle et reçoit les félicitations de tous les autres chevaliers. C'est ainsi que les choses se sont pas sées hier. Avant de se rendre au chapitre, le comte de Flandre a remis, au nom de soo auguste père, M. le cousul Oppeoheimla crois d'officier de l'ordre de Léopold. Au banquet donné Liège par le roi Léopold, le roi des Pays-Bas a remis le grand-cordon de son ordre S. A. R. le duc de Brabant. On lit dans la Presse des Flandres Un antre ministre est sor le point de suivre l'exemple de M. de Vrière. Il serait, dit-on, immédiatement accrédité près la cour de Turin, et la reconoais- saoce du royaume d'Italie s'accomplirait en même Au moment où il se livrait toute la joie de son âme généreuse, une pensée le saisit soudain et alla le frapper sur la fibre la plus intime et la plus sen sible de son cœur. Il voulut s'éloigner pour cacher Mathilde la douloureuse sensation qu'il venait de ressentir. Mais celle-ci s'aperçut do trouble de son mari, elle le regarda presqne avec terreur. Richard, dit-elle, tu souffres dis-moi la vérité qu'y a-t- il Ce dernier n'était pas préparé une pénible dissimulation. Ses yeux se portèrent sur celle qu'il aimait si sincèrement, et l'aveu de sa douleur s'échappa malgré lui de ses lèvres. Mathilde, après tant d'années J'une sépara tion cruelle, tu retrouves ton père, que n'a-l-il pas dû gémir, privé d'une fille telle que toi Ton père est noble, puissant et riche. Et quand il te reverra ignorée, pauvre, maladive, ne maudirait-il pas l'infortuné qui a osé allier son existence la tienne? Toi-même, Mathilde, entourée de faste, d'honneurs, voudras-lu reconnaître encore pour compagnon de tes jours l'infime soldat; l'homme qui, au prix de soo sang, n'a pu te donner le nécessaire? Dès les premières paroles de son mari, Mathilde avait pâli. Pauvre femme! ellecoçnaissait l'extrême temps et dans les formes qu'elle s'est accomplie La Haye. Le troisième ministre démissionnaire serait M. Vao der Stichelen. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Une question d'uoe haute importance est la veille d'être soumise la cour de cassation de Belgique, par suite d'une erreur judiciaire commise Gand. Pour la première fois depuis son installa tion, notre cour suprême aura examiner si la contrariété existante eotre deux arrêts de condam nation en matière correctionnelle et d'où résulte l'évidence l'innocence de l'un des deux prévenus condamnés pour un fait qui n'a pu être commis qne par on seul, est de nature entraîner une demande sur la révision, c'est-à-dire l'annulation des deux procédures et de nouveaox débats, ou bien s'il n'existe d'autre remède l'erreur commise que la grâce qui laisse subsister la condamnation et dis pense seulement de la peine. Voici en peu de mots en quelles circonstances cette question se présente Dans une de ses dernières andieoces, la chambre des vacations de la cour d'appel de Gand confirmait 00 jugement du tribunal d'Ypres, condamnant du chef de vol et de menaces un individu qui était en aveu, et sur la culpabilité duquel il était impossible de conserver l'ombre d'un doute. Du chef du même vol qui n'a été commis que par uo seul, le minis tère public avait précédemment poursuivi, devant le tribunal correctionnel d'Ypres, une personne sur laquelle les soupçons avaient porté en raison de mauvais antécédents, que les témoins charge prétendaient reconnaître, mais qui protestait de son innocence et produisait des témoins affirmant son 1 alibi. Le tribuoal d'Ypres, il est vrai, n'avait point tenu les preuves de culpabilité pour suffisantes et avait acquitté le prévenu, mais sur l'appel du ministère public, la cour de Gand avait réformé le jugement et prononcé une condamnation trois années d'emprisonnement. L'innocence de ce premier délicatesse de Richard et avait immédiatement deviné ce qui affligeait soo cœur. Prenant solennellement ses mains, elle dit Mon père a une âuie pleine de grandeur; il te bénira et te nommera son fils, Richard. Mais, en admettant que ses sentiments fussent changés, et qu'il méconnût ce que tu es pour moi, pourrais- je l'oublier, mou généreux ami? As tu donc si peu de foi en la tendresse de ta femme, pour supposer qu'elle varie jamais eotre la fortune et toi? Cesse, Richard, de m'affliger, en nourrissant un doute qui est une injure faite mon cœur et mes devoirs. J'appelle de tous mes vœux l'instadt où je serai réunie mon vénéré père; mais, si, pour obtenir ce bienfait, je devais détourner les regards de loi, oh je le jure, j'aimerais mieux renoncer respectueuse ment mes droits de fille, pour conserver intacts, I ceux d'épouse et de mère. Richard s'était agenouillé près de la couche de Mathilde. Il tenait étroitement serrées sur son cœur les mains de la jeune femme, et des pleurs d'attendrissement couvraient son visage. Mathilde, s'éciia-t-il avec abandon, tu as toujours été mes yeux la plus parfaite des créatu res; aujourd'hui, je te regarde comme un ange. Pour être continué.) condamné n'est apparue que dans les poursuites récentes qui vieooeDt d'amener la condamnation du vrai coupable. Cette affaire a cela de commnn avec une autre erreur judiciaire devenue célèbre, la condamnation des Boooé et Geens, que, dans les deux cas, la justice s'est laissée entraîner par l'erreur des témoins charge, se trompant de bonne foi sur l'identité des prévenus. NÉCROLOGIE. Avant-hier est décédé l'âge de 3* ans, Clerckeo, son lieu Datai, M. l'abbé Bruno Roose, professeur au Petit Sémioaire de Routers. NOUVELLES DIVERSES. Il paraît que certaios environs de Braxelles deviennent assez dangereux depuis quelque temps pour les passants qui s'y aventurent la tombée de la nuit. La promenade de l'Allée-Verte, particu lièrement, qui paraît être devenue le soir, surtout l'approche de l'hiver, un véritable repaire de va gabonds, devrait être un peu mieux surveillée. Il en est de même de certains boulevards, où l'on rencontre chaque pas des individus qui pa/sent la nuit rôder ou faire semblant d'être endormis sur les baocs de ces promenades. Ou parle de per sonnes qoi auraient eu singulièrement se plaindre de ces tristes rencontres. On nous assure, dit un journal d'Anvers, qn'en vertu d'ordres émanés du ministère de la guerre, l'on commencera la semaine prochaine exécuter les jugements rendus par le tribunal civil d'Anvers, autorisant la déruolilion des construc tions élevées illégalement dans le rayon prohibitif des forts situés sous les communes de Berchem, Borsbeeck et Deurne. Ces jugements ont été signi fiés depuis plus d'un mois aux propriétaires de ces bâtisses, sfin qu'ils puissent eux mêmes procéder leur démolition. Les officiers de la garnison de Maestricbt ayant, assure-l-on demandé l'autorisation de venir Liège pendant les fêtes, le commandant de place de la ville hollandaise n'a cru pouvoir l'accorder qu'à la condition que les officiers s'ha billeraient en bourgeois. Beaucoup d'entre enx ont cru alors devoir s'absteDir. Uoe feuille allemande contient les détails curieux qu'oo va lire M. de Malorlie, maréchal de la cour du Hanovre, est l'auleor d'un livre intitulé Le maréchal de la cour comme il doit être. Il s'y présente lui-même comme l'idéal de ce fonctionnaire, et Gutzkow eu a fait une critique très-spirituelle dans un article intitulé: L'Art de servir les princes. L'ouvrage de M. Malorlie a été très-productif pour l'auteur, qui l'a adressé tous les prioces allemands, et en a reçu, en échange, d'innombrables décorations et pour 25,000 thalers environ de tabatières. Du produit de ces dernières, il a fondé un fidéicommis pour ses neveux. La frégate vapeur l'Asmodée, ayant bord les ambassadeurs de Siam, avait monillé sur rade Alexandrie le 16 venant de Civita-Veccbia. Les ambassadeuis doivent, dit-on, faire uoe visite S. A. le vice-roi d'Egypte et s'embarquer 'a Suez pour la Cochincbinequ'ils se proposent de visiter avant de rentrer Bangkok, capitale du royaume de Siam. Le Pays a reçu la dépêche privée suivante de Bességes, le 20 octobre, midi La situation est toujours la même; les travaux sont continués avec activité. Il faut encore environ soixante heures de travail pour arriver un degré d'épuisement qui permette de pénétrer dans les galeries. <uagge»_j On écrit de Kœnigsberg, le 18, au Journal de Francfort T ai hâte de vous rendre compte de la cérémonie du couronnementdont l'éclat dépas - sait tout ce qu'on peut imaginer. A g 112 heures, tandis que les cloches sonnaient toute volée, les témoins d office du couronnement étaient réunis au château royal. Dans toutes les rues voisines se pressait une foule immense. Dans la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3