45me Année, No 4,598 FOI CATHOLIQUE» CONSTITUTION BELGE. ÉPRÉMÉRIDES. 24 octobre 1401. Les Italiens battent les Impériaux Brescia. 23 1396. Gênes se donne Char les VI, roi de France. 26 1268. Supplice de Conradin Naples. T F B. 33 S 26 Octobre. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR f POUR LÀ VILLE 6 FR. PAR AIT, 4 FR. POUR 6 MOIS,. 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. La situation est loin de s'améliorer dans le royaume des Deox-Sicites. Nous croyons savoir que des lettres de Naplesécrites par des agents secrets au service des hommes d'État piémontais, foot une peinture désolée de la situation. Ces agents prévoient uo cataclysme comme imminent, et ils ajoutent que l'escadre anglaise protège les royalisteset favorise le débarquement des munitions. Les nouvelles les plus affligeantes continuent d'arriver de Pologne des églises investies par d'impitoyables soldats, des femmes, des vieillards, des enfants, des prêtres chassés II coups de crnsse, coups de knout, des hommes emprisoonés, toute une population plongée daDS le deuil, parce qu'elle persiste réclamer des droits qu'on loi a reconnus voilà le spectacle que présente Varsovie! Les Polonais prieot, et on les massacre; ils reçoivent la mort sans essayer de se venger, et les Cosaques n'en deviennent que plus furieux. Croit on que cette patieuce de tout un peuple puisse dorer longtemps! Le bruit d'oo mariage entre dom Pedro V de Portugal et une fille du roi Victor-Emmanuel prend une certaine consistance. Les dernières nou velles de Lisbonne en font mention sérieusement. Ce n'est pas uo tel mariage qui relèvera le Portugal de ses abaissements. Le gouvernement du canton de Genève parait décidé poursuivre judiciairement son différend avec M. Grandguillot et n'accepter plus ancune ratification. Resre savoir si le Constitutionnel sera assigné devant les tribunaux français solidaire ment avec son ex-directeur, M. Grandguillot. La Chambre des députés de Bavière a résolu, par 138 voix contre l'abolition de la loterie, partir du 3i décembre 1861. Elle a voté en outre on emprunt de g,4oo,ooo florins pour les dépenses militaires extraordinaires. Les mesures décidées par le cabinet anglais l'égard des établissements britanniques situés en Europe, voot être appliquées aux diverses posses sions anglaises de l'Afrique et de l'Asie. Déjà, des officiers du génie viennent de partir pour inspecter les établissements dn détroit de la Sonde, l'île du Prioce-de-Galles, Malacca, Singapore, et proposer les mesures qu'il y aurait lieu de preudre afin d'améliorer les défenses de ces différents points. La même commission devra, dit-on, se rendre l'île de Eabuan, située dans l'archipel malais, une faible distance de la côteoccidentale de Bornéo, possession laquelle ou semble attacher de l'importance. Une dépêche d'Athènes, du 17 octobre, nous transmet les nouvelles suivantes Doosios, l'assassin de la Reine, qui, dans le premier moment, mani festait le regret de n'avoir pas réussi et émettait le tœu de pouvoir mourir pour le soutien de ses idées, a tenté de s'évader. Sa tentative a échooé. Quatre personnes ont été arrêtées cette occasion. L'escadre fédérale des États-Unisqui était destinée, comme on sait, opérer contre la Nou velle-Orléans vient de subir un grave échec. L'escadre séparatiste, après un vif combat, loi a coulé au bâtiment et forcé le reste des bâtiments s'échouer. Cette grave nouvelle 000s est apportée par une dépêche de Loodres, qui nous transmet des reuseiguemeots de New-York du i5 octobre. Selon les bruits qui courent, le ministère qui se présenterait aux Chambres l'ouverture de la session serait composé de MM. Frère-Orbao, mi nistre des finances, chef du cabinet; Rogier, ministre de l'intérieur; barou Cbazvl, ministre de la guerre; Tesch, ministre de la justice; Van der Slicheien, ministre des travaux publics; baron Toroaco, minis tre des affaires étrangères. Oo parle aussi du programme, qui serait recon naissance de l'Italie, révision de la loi de i84a, révision de la loi électorale, et présentation immé diate du traité avec l'Angleterre dont la discussion serait ajournée. Nous ne garantissons lien, surtout do programme; nous croyons cependant que la composition du cabinet sera telle que nous la donnons. Observateur L'Observateur publie les nouvelles suivantes Noos croyons pouvoir annoncer que le minis tère Rogier et Frère est définitivement reconstitué daus sou ensemble. Le bruit cuurt que le traité avec l'Angleterre serait présenté dès l'ouverture de la session législa tive, mais qu'il ne serait peut-être pas discuté pendant cette session. Nous lisons dans VIndépendance Les bruits répandus aujourd'hui Bruxelles, dans les régions les mieux informées, confirment ce que nous disions, il y a deux jours, au sujet de la modification qoe doit entraîner au sein du cabinet la retraite de M. le baron de Vrière, qui a bien réellement donné sa démission. Cette retraite n'amènera nullement, comme les feuilles cléricales se sont trop hâtées d'en exprimer l'espoir, la dé composition ou simplement même un remaniement complet du cabinet. Tout se bornerait, d'après des rameurs que nous croyons avoir un fondement sérieux, au passage de l'honorable M. Rogier du ministère de l'intérieur celui des affaires étrangères. Il serait remplacé l'intérieur par l'honorable M. Alphonse Van den Peereboom. L'honorable M. Frère rentrerait au ministère des finances. Enfin MM. Tescb, Van der Stichelen et Cbazal conserveraient leurs porte- feailles. L'Indépendance insinue ce matin que la crise ministérielle sera cluse par la rentrée de M. Frère- Orban au département des fioances, et le rempla- cernent de M. le baron de Vrière comme ministre des affaires étrangères. D'après les informations reçues de Bruxelles par VAmi de l'OrdreM. de Vrière serait uomrné gouverneur du Srabant. On lit dans la Patrie de Bruges: Aux termes de la loi qui décrété la fortifi- catioo d'Anvers, une somme de cinq millions de francs par an doit être prélevée annuellement sur l'excédant des revenus de l'État. Or, d'après le tableau publié hier dans le Moniteur, cet excédant dorant les neuf premiers mois de 1861 n'est que de 2i5,4ga fr. 99 c. Or, de cette somme celle de cinq millions il y a loin. N'oublioos pas que le même excédant doit servir payer 00e partie des dépenses fàites pour les canons prossieDs, et demandons ensuite où MM. les mioistres comptent prendre les fonds néces saires ponr payer et les cioq millions, et les caooos Wahrendorff. On leur a prédit qu'ils bâtissaient sur le sable mais ils ont méprisé les avis qu'on leur a donnés. Aujourd'hui c'est eux dire comment ils enten dent payer les pots cassés. 1v 1 - La correspondance suivante adressée de Rome 18 octobre, l'Ami de la Religion, s'occupe de la reconnaissance du royaume d'Italie par la Prusse, reconnaissance que les organes de la révolution avaient donnée comme certaine, et qui ne l'est guère; ensuite elle fait des révélations très- curieuses sur ce qui a eu lieu propos du couronnement du Roi de Prusse. Voici cette partie de la corres pondance S. M. François II a nommé ambassadeur extraordinaire, pour iereprésenter au couronnement du Roi de Prusse, le prince Carini, son ministre actael ptès de la cour de Berlin. Ce choix a été agréé avec empressement. Le Piémont a voulu élever des réclamations ce sujet, et a demandé que le représentant du souverain légitime de Naples fût écarté. Ou lui a répondu que cela n'était pas possible; qu'on avait pris une détermination cet égard, et qu'on ne pouvait plus revenir sur ce fait. Le cabinet de Turin insista de nouveau sur ses prétentions, demandant quelle situation serait faite au représentant dn Roi d'Italie, en présence de l'ambassadeur du Roi de Naples. Il fut répoudo qu'il n'entrait pasdans l'iutentiou du gouvernement prussien de recevoir l'envoyé du Piémont comme le représentant du royaume d'Italie; qoe ce royaume n'était pas reconnu par lui et que dès lors il loi était impossible de recevoir nn représentant d'an Etat qui n'existait pas légalement ses yenx. On comprendra aisément le désappointement de la diplomatie piémontaise. Elle se voyait mena cée de n'être reçue, au sein de la représentation européennequ'en qualité seulement d'ambassa deur do Piémont. Accepter dans de semblables conditions, c'était dur, c'était méconnaître, soi- même, l'existence dn royaume italien, c'était un suicide moral. De nouvelles instances furent faites, niais comme la Prusse demeurait inflexible et que la question ne se posait plus que sur le terrain de savoir si l'on se ferait ou non représenter, il fallut bien capituler et se rendre; car on ne pouvait pas, pour la première fois que la diplomaiie européenne tout entière se réunissait, depuis la proclamation du royaume italien, D'être pas représenté c'eût été un acte par ttpp impolitique.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1