45me Année.
Mercredi 30 Octobre 1861.
No 4,599.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
ÉPHÉ1HÉR1DES.
27 octobre 1553. Michel Servet est brûlé
vif Gecève.
1792. Prisede.Francfort-sur-Ie-
Mein par Custine.
1270. Défaite de Philippe-le-
Hardi devant Tunis.
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30
1468. Prise et sac de Liège par
CbarlesleTéméraire.
7 P R 23 S 30 Octobre.
REVUE POLITIQUE.
MATHILDE.
ÉPISODE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS.
IV.
NOMINATION DES NOUVEAUX MINISTRES.
i/
LE PROPAGATEUR.
POUR LA TILLE 6 FR. PAR AN,
4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR
TROIS MOIS.
POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR
AN5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
POUR 3 MOIS.
La question romaine ne marche pas au gré de la
Révolution. Le gouvernement français incline
fortement vers le atalu quo. Ces dispositions de
l'Emperear ne sool pas do goût, on le couçoif, de
la presse antireligieuse, mais elle n'ose pas se
risquer encore dans la voie des critiques. On assure
que l'attitude de l'épiscopa! français influera con
sidérablement sor la résolution que le gouverne
ment impérial ne peut tarder k prendre sur ce point
délicat de la poliliqne.
Le Parlement deTurin, qui devait être convoqué
pour le 16 novembre, ne le serait, assure-t-on, que
pour la fin de ce mois. L'Eapero attribue ce retard
an désir qu'aurait le ministère de présenter quelques
projets de loi mieux étudiés et de laisser se déve
lopper quelques questions diplomatiques.
Le général de La Marmora a dû partir pour
Naples le 28 octobre. Quaot k Cialdini, i! se rend k
Bologne, où il reprendra le commandement du 4*
corps.
Une dépêche de Rotterdam annonce que des
dissensions ont éclaté au sein du ministère hollan
dais propos de la reconnaissance du royaume
d'Italie, et qu'une crise ministérielle est imminente.
(Suite). Voir le uuméro 4.^97.
révélation.
Trois semaines s'étaient écoulées, et le digne
pastenr attendait anxieusement dans l'église, l'ar
rivée do colonel. Il y était depuis une heure, quand
le trot d'an cheval le fit tressaillir. Quelques
instants plus tard le père de Matbilde parut sur
le seuil du saint temple.
Le prêtre alla avec empressement au devaDt de
lui, s'inclina et dit
Monsieur, j'ai G vous entretenir d'une chose
très-importante. Daignez me faire l'bonueur de
vous arrêter un instant chez moi.
Le colonel, visiblement intrigué, suivit le pastenr
au presbytère.
Celui-ci le fit entrer dans un petit salon, meublé
avec une austère simplicité. D'une tenture ama
rante foncé, se détachaient deux statues d'ivoire,
sculptées avec art; l'une représentait la sainte
mère de Dieu, l'autre saint Joseph. Sur la cheminée
se trouvait un Christ également en ivoire; en face
des fenêtres donnant sur un jardin, était une porte
La situation de la Pologne vas'aggravant chaque
jour. L'état de siège avec toutes ses rigueurs a été
proclamé le 11 de ce mois k Zitomyr, en Wolhy-
nie. Dans la Lithuanie, le gouverneur général,
comte Nazimoif, redouble de sévérité. Il' vient de
désigner pour chaque district et chaque ville prin
cipale on chef militaire auquel il a délégué ooe
-autorité dictatoriale dans sa circonscription. Chacun
de ces chefs aura, de plus, le droit de déléguer ces
pouvoirs illimités k qui boo lui semblera, fût ce
même un simple soldat.
Une correspondance annooee, en outre, que
toutes les forces militaires dont l'état intérieur de
la Russie permet de disposer sont échelonnées, en
ce moment, sor une longue ligne, qui va de l'em
bouchure du Dniester jusqu'il Kaliscb. Les soldats
d'origine polonaise, actuellement en congé, sont
dirigés sor l'armée du Caucase.
Dans la Russie méridionale, il se fait également
de grauds préparatifs militaires. La flotte est, dit-
on, plus considérable qu'avant la guerre de Crimée,
et Sébaslopol se relève de ses ruioes. Le gouverne
ment russe pressent une nouvelle crise en Orient, et
c'est en vue de celte éventualité que ces concentra
tions de troupes ont lieu.
Une feuille espagnole aononce qu'un diplomate,
M. Lopez de Ceballos, accompagnera l'expédition
que l'Espagne envoie au Mexique. On ne dit pas
quelle sera exactement la mission de ce diplomate.
Uoe dépêche de Beyrouth, du 18, donne quel
ques détails nouveaux. Le pays continuait jouir de
la plus grande tranquillité. Fuad-Pacha était re
tourné Damas pour faire rentrer les impôts dûs
par la population mnsnlmane. Le 17, la corvette k
vapeur le Colbert, qoi fait partie de la division
navale française, aux ordres de M. le commandant
de la Grandière, avait mouillé sur rade ayant k
bord Mgr Valerga, délégué du Saiut-Siège en
k deux battants; celle- Ik et celle par laquelle le
colooel et le pasteur veuaieot d'entrer étaient
peintes en blanc. Sur UDe table rondecouverte
d'uu grand tapis vert, plusieurs beaux livres, noir
et or, étaient étalés uo excellent feu brillait dans
l'être, et donnait k cette pièce nne température
des plus agréables. Deux fauteuils et quelques
chaises complétaient l'ameublement.
Le pasteur attira un des fauteuils près de la
cheminée, et invita le colonel k y prendre place.
Après un moment de religieux silence, où ces
deux hommes, qui se connaissaient 'a peine, parais
saient en proie k uoe même et inexprimable
émotion, le prêtre commença
Monsieur, me pardonnerez-vous, si j'ose
vous adresser quelques questions où le plus hant
intérêt pourrait, vos yeux, se voiler sous les
apparences de la curiosité?
Le colooel s'inclina en signe d'adhésion, mais
parât de plus eu plus étonné.
Monsieur, je voudrais savoir si les armes qui
se trouvent sur la bourse que vous avez donnée
votre filleul sont les vôtres.
Pouvez-vous en douter, monsieur le curé?
Et si cet objet avait été un souvenir? vous
pouviez vous en être défait dans un de ces mouve
ments de générosité dont, je suis autorisé k le
croire, votre âme est couluiuière. Une autre ques-
Syrie. Ce prélat vieot de visiter le pacbalik d'Alep,
et il a trouvé partout l'accoeil le plos sympathique.
Quantk l'organisation dn Liban, elle était terminée,
et Daoud-Pacha s'occupait de constituer la force
armée destinée k maintenir la tranquillité dans la
Montagne. Déj'a trois compagnies de xaptiés étaient
formées, et elles étaieol réparties par détachements
dans les différents postes de la Montagne.
Le Moniteur a pnblié dimanche les arrêtés
royaux datés du 26 courant, qni reconstituent le
ministère.
La démission de M. De Vrière est acceptée par
un arrêté contresigné Rogier.
Sont nommés ensuite
l" M. Rogier ministre des affaires étrangères
l'arrêté est contresigné Teach.
2* M. Frère-Orban ministre des finances;
3* M. Alph. Van den Peereboom ministre de
l'intérieur. Ces deux arrêtés sont contresignés
Rogier.
Des arrêtés de la même date convoqneDt pour le
11 novembre prochain les collèges électoraux des
arrondissements de Liège et d'Ypres, l'effet
d'élire chacun un représentant, par suite de la
nomination de MM. Frère et Van den Peereboom
aux fonctions de ministres.
LISTE des Juréi qui auront juger les affaires
portées devant la cour d'assises de notre pro
vince. dans la 1 "série du 4* trimestre 1861,
qui s'ouvrira Bruges le 18 novembre pro
chain. sons la présidence de M. le conseiller
Fan Zuylen.
jurés titulaires.
MM. Ch. Van Haen, marchand, Furoes.
F. De Menlemeesterconseiller communal
Ruddervoorde.
tionMonsieur. Avez-vous nne famille une
femme, des enfants?
Ces mots firent pâlir le colonel.
Je suis seul, senl, sur la terre, Monsieur le
enré. J'ai eu une compagne douce et aimante; de
gracieux enfants... Ils m'ont été enlevés...
Par la mort?
Hélas! monsieur, il eût mieux valu que la
mort fût venue me les reprendre tous eu même
temps ainsi je ne serais pas incertain sur les
tourments qu'a dû subir ma fille, avant son trépas.
Elle avait survécu k sa mère, k son frère. Uo joor,
nne horde sauvage l'a arrachée des bras de celle
qui lui servait de guide et de tendre amie 011
aura fait souffrir l'enfant les tortures que l'on
eût vouln infliger au père...
Le colonel se tut, brisé par l'émotion.
Et si ceux qui ont enlevé votre enfaut loi
avaient laissé la vie?
Le vieillard épouvanté h cette idée releva la
tête, regarda le prêtre, et dit
Je vous fais juge, monsieur. Ne dois-je pas
préférer que ma fille soit allée dans le Ciel, recevoir
la palme du martyre, que de traîner une existence
corrompue par le mauvais exemple?
Dans la sublimité de votre ministère, monsieur,
vous accueillez avec un même ainonr le pécheur et
le juste; alots que le premier tevient sincèrement