45me Année. Samedi 16 Novembre 1861. N° 4,604. 4 fr. pour 6 mois, 2 50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 ÉPHÉHÈRIDES. 14 nov'mbrï 1812. Evacuation de Sraoleuks par l'armée française. 15 1315. Victoire des Suisses sur les Autrichiens Mor- garten. 16 1713. Prise de Fribourg par Villars. TPR.3S, 16 Novembre. REVUE POLITIQUE. M ATHILDE. Le Koi a ouvert en personne, mardi, la session législative de 1861 1862, en pré sence des deux Chambres réunies dans l'enceinte de la Chambre des représentants, pour la séance royale. Dès midi, les tribunes étaient envahies par le public, toujours curieux d'assister l'ouverture des sessions législatives par S. M. le Koi. A midi et demi, M. Maertens, sénateur et doyen d'âge, a ouvert la séance en anuonçani qu'aux termes de l'art. 70 de la Constitution, les Chambres étaient réu nies pour lasession législative de 1861 1862. On a procédéaussitôt la formation, par le tirage au sort, des commissions de sénateurs et de représentants chargées d'aller recevoir le Koi, les princes et S. A. K. la duchesse de Brabant leur entrée dans le Palais de la Nation. Quelques Instants après, Madame la duchesse de Brabant, accompagnée de trois dames d'honneur:a paru dans la brillante tribune qui lui avait été préparée. S. A. R. a été accueillie par des applaudissements pro longés et d'enthousiastes vivais. La duchesse de Brabant était peine assise, lorsque l'on a entendu au-dehors LE PROPAGATEUR. pour la ville 6 fr. par a», pour le dehors fr. 7-50 par trois mois. pour 3 mois. La crise ministérielle est terminée en France. M. de Forcade La Roquette de.ient sénateur et M. Achille Fould est nommé ministre des finances. La rentrée de M. Fould au ministère ne se fait pas sans uoe certaine solennité. Elle coïncide atecnne réforme imporlaote qui intéresse l'économie géné rale des finances de l'empire et une restriction salutaire apportéeanx prérogatives de la Conronne. D'une part, l'Empereur a décidé, suivant une pro messe antérieure, que le Corps législatif voterait désormais le bubget par grands chapitres et non par ministères; mode de votatioo qui aura pour résultat de rendre plus effectif qu'il ne l'était jusqu'ici le contrôle de la Chambre sur la dépense. De l'autreil renonce h la faculté qui lui appar tient, aux termes do sénatos consulte du x5 dé cembre i85a d'ouvrir, dans l'intervalle des sessions, et par conséquent sans la participation du Corps législatif, des crédits supplémentaires on extraordinaires. Une dépêche de Lisbonne nous apprend que le prince régent avait, dans la journée du 12, signé plusieurs décrets urgeots, au nom de son fils, le jeuue roi Louis I". Plusieurs jouruaux étrangers donoeot des nouvelles inquiétantes sur la sauté du troisième frère du Roitombé malade eo même tempsqiielesdeux autres princes qui ont succombé. Rieu n'autorise ces appréhensions. Aux dernières dates, on n'avait pas perdu l'espoir de sauver le jeuue prince. Le roi Victor Emmanuel n'a pas fait uo long ÉPISODE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS. (Suite). Vc.ii le numéro 4>So3. VI. LE VOYAGE. Un soir Oswald revint la chaumière; il parais sait presque joyeux. MathiIrie, me dit-il, j'apporte uoe nouvelle, heureuse pour moi plaise A Dieu que tu l'accueilles bien Nos soldats rentrent, enfin, dans leurs foyers. Il m'est permis de me détacher du régiment pour être avec toi. Je t'en prie, enfant, ne me regarde plus avec aversioQ. Je te conduirai près de ma femme, qui pleure nuit et jour mou absence; elle sera si bonne (on égard, qu'elle te consolera de tes malheurs passés. La pensée de quitter l'Allemagne m'arracha d'abondantes larmes; tuais vaincue par les procédés désintéressés d'Oswald, et ne possédant plus de famille, ui d'auiis, je consentis machinalement le séjour dans la Roinague et les Marches; la céré- mooie d'inauguration du chemin de fer d'Ancône achevée, it est retenu eu bâte A Turin, où les difficultés s'accumulent. Ciaidini a quitté Naples eu prélevant sur la bourse des contribuables une gratification de 435,ooo fr., et eo distiibuant des coups de fouet la p' pulace. S'il a su vider les caisses du trésor, il u'a rieu négligé, rendons-lui cette justice, pour remplir les ptisous; elles regorgent. Il y a neuf mille prisonuiers a Aquifa et seize mille <1 Naples; il en est de même de toutes les autres localités eucoie soumises A la domination piémoutaise. Le dictateur lègue A son successeur une situation si pleine de périls que M. de La Marmora songe tejeler le fardeau; il Aurait pour successeur le général Turr. Le Constitutionnel annonce que la phrase du discours prouoncé par la reiue Isabelle le 8 l'occasion de l'ouvertuie des Coitès espagnoles, et qui est telative a la questiou romaine, a été mal traduite. De cette traduction vicieuse est ué le brun que le gouveruemeut espagnol aurait obtenu la réuutou d'un Cougièsdes puissances catholiques pour aviser A une solutioo. Ce bruit est doue dénué de fondement. Le message royal de clôture des Chambres bavaroises sauctiouue tous les projets de lois adoptés par les Chambres et âgée la plupart des propositions, uotamment celles sur la situation des israélttes et la suppression de la taxe sur la bière. Ou y lit eu outre: Le Roi sent, dans sou cœur paternel, le besoin de reudre hommage aux senti ments, vraiment bavarois, et eu même temps alle mands, que les représentants du peuple ont mani festés eu présence des efforts de Dature A compro mettre son indépeodauce. La éclate aussi l'accord intime existant entre le Roi et son peuple, accord dont le Roi est fier juste litre. Dans cette union et cette confiance, ajoute le Roi en terminant, nous attendrons avec calme les orages que l'avenir recèle peut être dans son sein. Les nouvelles que nous recevons de l'Egypte sont fort affligeantes. Le Ni! commence A se retirer suivre; ne sachaot où j'allais, et presque indiffé rente du sort qui m'attendait. Ici, mon bon père, je dois vous entretenir d'une chose dont le souvenir me touche davantage chaq ne jour, et que sans dou'e, alors, je n'appréciai pas assez. Avec mon généreux guide, je traversai toute la Hongrie. Nous suivions distance l'année. Jamais je ne vous dirai les tendres soins dont je fus l'objet de la part d'Oswald. Guettant le passage d'une voiture, d'un cheval, d'un âne, il parvenait A m'e'viter, presque chaque jour, les fatigues d'un voyage A pied. Allant solliciter auprès de ses cama rades, il en obtenait la part qui m'était nécessaire pour subsister; s'adressant aux personnes charita bles que nous rencontrions sur notre chemin, il les intéressait A moi. Ce n'était pas seulement aux besoins de mon corps qu'il veillait; sa sollicitude le portait aussi A éloigner de ma présence tout ce qui aurait pu porter atteinte A mon innocence. Cet homme, eu quelque sorte, A son insu, faisait preu.e d'une noblesse d'âme peu commune. lentement, mais après quels ravages e'sur quelles ruines! Beaucoup de villages sont entièrement dé truits: des masses de bétail et de récoltes roulent pèle mêle avec la vase, et le chemin de fer est effondré sur un espace de ]5 kilomètres. La misère est au comble dans une grande partie de la vallée du Nil. L'épuisement du trésor public coïncide malheureusement avec la ruine des popu lations agricoles. Le malaise, l'embarras, dit un correspondant, se font sentir dans toutes les clasSes. Le vice Roi, réduit A ne payer qu'une partie du traitement de ses employés, ne recule lui-uièine devant aucun sacrifice pour faire face aux cruelles nécessités du moment. Il fait vendre les meubles de son palais, et l'on voit beaucoup d'employés emporter de ces ventes le complément de leurs honoraires, chargé en nature sur leurs épaules. OUVERTURE DE LA SESSION LÉGISLATIVE DE 1861-62. Er quand un de mes regards le remerciait de tant d'abnégation et de soins, il était ému jusqu'aux larmes. Mathilde, me disait -il un juur, je n'ai jamais eu le bonheur d'être père; mais depuis que je t'ai vue mourante; depuis que j'ai enduré pour toi des angoisses et des insomnies, je sens tout ce qu'un enfant peut avoir d'empire sur le cœur de l'homme. Oh! si je n'avais entendu que tes malé dictions, tes plaintes, je me serais fatigué de loi, peut être j'aurais accueilli avec brutalité les légi times regrets. Mais,si souffrante naguère, si résignée aujourd'hui tu m'es devenue plus chère que la prunelle de mes yeux, et malheur A qui oseiait porter la main sur toi! Lorsque j'arrivai eD Dauemarck.je fus vague ment saisie de crainte. Je m'étais habituée A vivre avec Oswald; j'avais reconnu combien son affection était sincère; mais pouvais je espérer autant de sa femme? La chose n'était point probable, et je m'attendais de nouvelles épreuves.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1