les tambours battre au champ et les musiques militaires exécuter la Braban çonneannonçant ainsi t'ariivée du Uoi et de ses augustes fils. La grande commission s'est empressée d'aller recevoir S. M. au bas du grand escalier d'honneur. Quelques minutes plus lard, toute l'assemblée se levait silencieuse et pleine île respect pour saluer le Roi son entrée dans l'enceinte législative. S. M. avait peine franchi le seuil de la porte que les applaudissements éclataient bruyants et nourris, acrompa- gués des cris de Vive le Boi! vive la famille royale! S. VI. a salué très-affectueusement l'as semblée et est montée sur l'estrade où avait été dressé le trône. Le duc de Hrabanl et le comte de Flandre ont pris place sur les sièges qui leur avaient été préparés droite et gauche du trône. S. M. a fait signe l'assemblée de s'asseoir et s'est assise Elle même pour prononcer, après s'être couverte, le discours suivant Messieurs, La voix de S. M. a été couverte par les applaudissements et les vivats de toute l'assemblée. S. M. s'est retirée aussitôt après avoir terminé la lecture de son discours et a été reconduite jusqu'à la porte du Palais de la Nation par la commission qui avait été chargée de la recevoir son arrivée. Peu d'instants après, S. A. R. M™' la duchesse de Brabant a également quitté la salle, au milieu des applaudissements et des vivats de toute l'assemblée. Lorsque toute la famille royale eut quitté le Palais de la Nation le Sénat se retira dans la salle ordinaire de ses séances et M. D'Aulrehandedoyen d'âge de la Chambre des Représentants, ne prit place au fauteuil que pour annoncer que la Chambre se réunirait mercredi deux heures, pour s'occuper de son ordre du jour. C'est avec nue bien ilnuce satisfaction qoe je me retrouve au milieu 'les Représentants de cette nation fidèle, b laquelle m'unissent depuis plus de tieuie aos des liens d'affectiou et de confiance que le temps n'a fait que fortifier, Les relations de la Belgique avec les pays étrangers se maintiennent dans des conditions favorables a ses intérêts et conformes lises devoirs de neutralité. Un traité de commerce de la plus haute im- poftance a été conclu daus le courau! de cette aimée entre la Belgique et la France. Il aura pour résultat de cimenter de plus en plus les bons tapports entre les deux pays. Les mêmes a principes seront appliqués dans nos relations a avec la Grande- Bretagne, et ils serviront de base a aux négociations que nous aurons b ouvrir encore avec d'autres États. Nous continuerons en outre défavoriser notre a comme!ceainsi que notre production agricole a et industrielle, en ajoutant de nouvelles voies de a communication b celles, déjb si nombreuses et si a variées, qui sillonnent notre territoire. a Une convention récente copclue avec les Pays- a Bas a mis fin aux difficultés qui avaient surgi a relativement au régime des eaux de la Meuse, a Cet arrangement contribuera b maintenir nos a rapports de bon voisinage avec uoe nation amie a dont J'ai été heureux, dans uoe circonstance a récente, de rencontrer l'illustre Chef au sein de a la patriotique cité de Liège, Les reDseiguemeuts recueillis sur l'état de nos a récoites présentent leur résistai sous uo aspect a moins défavorable qu'on ne l'avait d'abord a Ce fut vers le soir d'un beau jour de septembre que j'arrivai dans le village que j'allais habiter. Oswald, le front radieux comme je ne l'avais jamais vu, marchait lestement eu me tenaut par la maio. Dans quelques secondes, Belsy nous verra, Mathilde; comment n'est-elle pas déjà prévenue de mon retour? Je lui avais pourtant écrit. Mais comme chacun me regarde d'un air effaié; ne dirait-on pas que je suis uo étranger? Eh bien I Victoria, dit-il b une jenne femme qui s'était éloignée b l'approche du soldat que signifie votre figure allongée ne suis-je donc pas lebieo-venu au village? Mais, pauvre Oswald, poovez-voos douter qu'on vous revoie avec plaisir, répondit tristement la Danoise. Pauvre Oswald? Pas du tout, Victoria, je reviens avec uue enfant que j'aime comme uo fou; Betsy aussi l'aimera, et désormais nous serons bien heureux. Beisy, dites-vous, Oswald! Vous ne savez doue rien? présumé. A l'étranger les récoltes sont eu général satisfaisantes dans les pays qui exportent leurs céréales, et le régime libéral adopté en Belgique permet de dire que le déficit sera facilement comblé par le commerce. Plusieurs lois importantes, présentées dans les sessions de i85g et de 1860, pourront, je l'espère, être disculées et votées daus le cours de la session actuelle. D'autres projets, non moins intéressaots,seroot soumis b vos délibérations. Nos lois de milice appellent depuis longtemps uoe réforme. Un projet vous sera soumis qui, en corrigeant, au point de vue administratif, les vices du système actuel, aura pour but d'assurer une équitable compensation b ceux qui consacrent tt une partie de leur jeunesse au noble métier des armes, pour le service de l'État. Celte réforme aura, Je n'en doute pas, les con» séquences les plus heureuses pour la bonne cqo- slituiioo de l'armée, si digne de notre sollicitude. La garde civique rivalise avec elle de patrio- tisme et de zèle, et le grand succès qu'a obtenu dans ses rangs l'institution du tir oatioual atteste son vif désir de perfectionner de plus eu plus son instruction. L'enseignement poblic b tous les degrés, les lettres, les sciences et les beaux-arts concourent au progiès général do pays et rencontrent, dans i> mon gouvernement comme au seio des Cham- bres, un appui sympathique et persévérant. La dernière exposition d'Anvers a fait briller l'école belge d'un nouvel éclat et les artistes de Inus les pays, réunis au sein de Dotre métropole commerciale, y ont reçu l'accueil hospitalier que leur devait la patrie de Robenset de Van Dyck. Malgré les crises de diverse nature que uous a.traversons,la situation financière est satisfaisante. L'exécution des mesures prescrites par la loi pour la révision des opérations cadastrales se poursuit avec activité. La contribution personnelle donne lieu b des réclamations foodées la loi qui l'a établie sera révisée. Les abus qui se sont révélés dans l'exercice des droits électoraux et qui ne pourraient se géuéraliser sans porter atteinte b l'honneur de uos institutions représentatives, appelleut des mesures répressives que commandent b la fois l'intérêt et la dignité de toutes les opinions. Ou a également reconnu la nécessité de com- bler les lacones que préseote la législation exis- tante, tant pour les fondations et l'administration des biens affectés aox études que pour la gestion et le contrôle de ceux qoi soDt consacrés aux cultes. Enfin, messieurs, l'examen des questions qui b Un affreux pressentiment traversa l'esprit du soldat. Il pâlit et chancela. Beisy est morte?... Hélas! oui, Oswald. Hier dous l'avons conduite b sa deroière demeure. Que ne loi a-t-il été permis de vous revoir avaut de quitter la terre Votre uom était constamment sur ses lèvres; elle craigoait que vous ne fussiez victime de la guerre, Mais le soldat n'entendait plus rien. Il lacha ma main et se mit b courir comme uo homme b qui la raison va mauquer. Frappée moi-même du malheur d'Oswald, je sentis naître une vive compassion dans mon coeur. Victoria voulut me cooduire chez elle; mais je re fusai, et suivis de loin l'iufortuoé Danois. Je ne tardai pas b arriver au cimetière, où je le trouvai agenouillé sur uue fosse fraîchement fermée. Il y demeura bien longtemps, et s'abandonna b toute la violeoce de sou désespoir. Je o'osai l'approcher, et, prosternée derrière loi, je pleurais et songeais b ceux que la mort m'axait aussi ravis. Peu b peu se rattachent b l'organisation judiciaire étant arrivé b son terme, uue loi vous sera présentée pour régler cet irnporlaot objet. Les nombreux travaux qui s'offrent b l'activité des Chambres permettent d'espérer des résultats 0 féconds poor la présente session. Représentants de la Nation, que l'esprit de maturité, de modération et de calme qui distia- goe les Chambres belges continue de présider b vos délibérations, que le même patriotisme voos inspire, et grâce au concours actif et bienveillant que Je réclame de votre confiance, il sera dorme a mou gouvernement de consolider et de perfec- donner de plus en plus l'oeuvre nationale entre- prise en commun et placée sous notre commune sauvegarde. Le Sénat a adopté avant hier le projet d'Adresse en réponse au discours du Trôoe, par 25 voix con tre une (M. F. Vergauweiijel 18 abstentions. Il n'y a pas eu de discussion politique, parce qu'il n'entre poiot dans les habitudes du Sénat d'engager une discussion de ce genre lorsqu'il s'agit de l'Adresse. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 12 novembre, M. C. Tack, receveur des contributions directes et accises b Moorslede, est sur sa demande démissionné de ses fonctions avec faculté de faire valoir ses droits b la retraite. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Van Isacker, vicaire b Gits, est nommé curé b Matioekensvere. NOUVELLES DIVERSES. On nous écrit de Poperiughe, le 16 c1 Les houblons sont cotés de fr. 155 b fr. 163 les 5o kilogrammes. plusieurs personnes environnèrent le cimetière. Enfin, une voix onetneuse se fit entendre; Oswald,résigneloib la volonté dnSeigneur; il t'éprouve; mais il ne cesse pas de t'aimer, C'était le curé du village qui veoail consoler l'époux infortuné. Après être resté pendant quelque temps encore, ioseusible b tout ce qu'il entendait, le pau vre soldat leva la tête et dit Où est Mathilde? a Je me levai avec empressementet allai lui prendre les maios. O mon enfant, s'écria t-il, tu avais tant besoin encore de bons soins: qui maintenant te les donnera a N'avez-vous pas dit qne vous nie serviriez de père? répondis-je; votre affection me suffit; mais ne serais je pas désormais uue charge pour voos? a Uue charge? O Mathilde! si quelque chose est capable de me faire suppôt 1er le coup qui m'at teint, c'est ta chère et douce présence. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2