45me Année. No 4,605. MATHILDE. pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7*50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. 17 novembre 1494. Mort de Pic de la Mirandole. 18 1809. Bataille d'Ocana, en Espagne. 19 1459. Prise de Véronne par Sforza. 20 1767. Expulsion des Jésuites du royaume de Naples. TFE3S, 20 Novembre. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR. O ÉPI1ÉHÉR1DES. Le Constitutionnel vient de publier sous la signature de M. Véron, des nouvelles qui causeront uoe grande sensation non-seulement en France, mais encore en Europe. Le télégraphenousapprend en effet que la feuille parisienne annonce d'abord que M. de Persigny aurait soumis l'Empereur nu projet de de'sarmemeol avec maintieu des cadres; ensuite que l'Empereur se rendrait auprès de la reine d'Angleterre h l'époque de l'Exposition universelle de Londres, en 1862. Le Constitution nel annonce en outre que l'affaire des archives napolitaines est arrangée. Le télégraphe ne nous donne pas d'autres détails sur ce dernier point. Le tout est de savoir maintenant quelles sont les bases de l'arrangement. Nous n'avons pas besoin de dire que si la nou velle do désarmement se confirme, elle sera accueil lie partout, aussi bien en France qu'ailleurs, avec uoe très-grande satisfaction. Les nations ont besoin de sécurité et de paix, deux choses qui leur ont manqué totalement depuis un assez long temps déjfi. La visite impériale h Londres sera aussi bien accueillie an delb du Détroit. Si nous sommes bien informé, dit la Gazette de France, en parlant de la reprise des travaux des Chambres piémontaises, un député fort connu de l'opposition possède des documents qui seront portés peut-être la tribune. Ces documents,si le détenteur n'hésite pas b faire ses révélations, pro duiront un scandale qui aura du retentissement ÉPISODE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS. ;Suite). Voir le numéro 4.6°4- A partir de ce jour, je fus bien réellement l'unique consolation d'Oswald. En récompense de ses services rendus, on lui avait accordé son congé. Du reste, il souffrait cruellement des suites d'une blessure qu'il avait reçue en Allemagne. Ayant changé l'uuiforme de soldat, contre la blouse de l'ouvrier, il allait, aussi souvent que sa santé le lui permettait, gagner sa journée a la ferme voisine de notre demeure. Je n'avais qoe du pain bis b manger; je portais une pauvre robe de bure, et, pourtant, je ne puis dire que j'étais malheureuse. w Oswald continuait b m'entonrer d'une ten dresse paternelle, et mon cœur lui était entièrement dévoué. J'avais atteint ma treizième année, quaod le pauvre Danois devint tout b coup dangereuse ment malade. Je m'attendris encore au souvenir de dans toute l'Europe. Nous avons tort, ajoute la feuille parisienne, de nous servir de l'expression de scaodale il est toojours d'un salutaire exemple de faire connaître les hommes et les choseset un piédestal n'est jamais solidement établi sur la boue. Nous ne jogeons pas b propos d'indiquer quels per sonnages, continue la Gazette de France, peuvent être compromis par les pièces secrètes auxquelles nous faisousallusion il nous suffira de dire qu'elles atteignent des hommes placés b tous les degrés de la hiérarchie sociale et politique. Le général Pinelli a quitté le théâtre de ses excès il est rentré b Gênes avec la brigade de Bologne qu'il commandait. C'est peut-être une disgrâce exigée par le général de La Marmora; mais c'est b coup sûr uoe nécessité causée par l'état déplorable de la brigade, qui en est b peu près réduite b ses cadres. De sou côté, le général Cialdini s'éloigne de l'Italie Il vient b Paris, disent les uns; ii va en Espagne, disent les autres. Il y en a même qui assurent qu'il renonce au commandement du 4m* corps d'armée. Voila donc la destinée que se sont faites les deux héros de la dernière campagne contre le brigandage napolitain. Le P. Passaglia a été nommé comma'ndeur de l'ordre des saints Maurice et Lazare. C'est de toute justice. Nous félicitons les chevaliers du même ordre de l'annexion de ce nouveau collègue. L'ordre s'était déjà enrichi du P. Jacques, de Nuuziante et de Piadelii. Nous avons des nouvelles de Lisbonne du tS, Elles nous apprennent que le jeune roi Louis I" avait prêté serment b la Constitution en présence du conseil d'État et entre les mains du régent. Le pays jouissait de la plos grande tranquillité. Les noovelles répandues sur la santé publique b Lis bonne sont inexactes. On assure qu'après les funé railles du Roi, la cour ira passer quelques jours b Cintra. C'est seulement le 21 qu'auront lieu les funérailles de D. Pedro V. La nouvelle de l'arrestation du prélat Bialo- brzeski, administrateur du diocèse de Varsovie, est un fait très-grave; après la profanation des églises officiellement constatée et l'exil ou l'emprisonne- ses préoccupations douloureuses. Comprenant la gravité de sa position, il ne cessait de dire Mathilde, c'est pour toi seule que je tenais b la vie mes infirmités, mon voyage, m'auraient fait désirer la mort, si tu n'avais été lb pour mesouteuir. Tu es si jeune encore; que deviendras- tu sans moi? Un matin, il me fit venir près de son lit, et me parla d'one voix plus solennelle que de coutume Mathilde, b une journée d'ici, j'ai nne sœur; je vais la faire appeler, et la supplier de l'accueillir près d'elle. Pauvre enfant, tu auras peut-être b souffrir; Franciska a un caractère qui laisse b désirer; mais enfin, c'est uoe honnête femme, tu prendras patience; je prierai tant le bon Dieu pour toi, et peut-être, dans l'avenir, auras-tu des jours meilleurs. J'éclatai en sanglots c'était surtout en ce moment que je sentais combien le malheureux Oswald m'était cher. Sa sœur vint en effet. Je ne puis vous donner ment de tant d'ecclésiastiques, il prouve que ce n'est plus seulement une guerre politique, mais une guèrre religieuse que les Russes foDt aujour d'hui b la Pologne. Omer-Pacha a envoyé quatre fois sa démission b Constantinople, et on assure qu'il n'a pas obtenu de réponse du gouvernement turc. Ses demandes de renforts de troupes n'ont pas été mieux accueil lies. Ces deox faits sembleraient prouver qoe la guerre du Monténégro n'est pas féconde en vic toires pour les Turcs. Le shah de Perse a passé, le 5 septembre, une revue générale de son armée réorganisée par les soins de la mission militaire française. Les révélations faites sur la triste situation finan cière de la France, préoccupent beaucoup l'opinion publique dans ce pays et b l'étranger. Les journaux parisiens ne sont pas libres de dire ce qu'ils pensent; les journaux étrangers, n'ayant pas les mêmes pré cautions b garder, constatent en général assez crû ment que la réforme financière décrétée par l'Em pereur était devenue une nécessité absolue, et partant ils n'en font pas un grand mérite au gou vernement impérial. Voici entre autres quelques piquantes observations b ce sujet nous les emprun tons b la correspondance parisienne d'un journal de la capitale L'empire menait la vie b grand train. Entre prenant, ne doutant de rien, prodigue, dissipateur enivré de sa fortune, il s'est passé toutes ses fautai- et il en avait une nouvelle tous les matins. stes Armées de paix, régiments de luxe, monn- ments, travaux publics, embellissements, chemins de fer, chemins vicinaux, guerres glorieuses, expé ditions lointaines, listes civiles, galas, cent-gardes, dignités de tout genre, chambellans, sénateurs, écuries magnifiques, grands veneurs, grands maré chaux, grands et petits maîtres de toutes les céré monies, il ne s'est refusé aucune occasion de jeter l'argent par toutes les fenêtres. Quand il n'avait plus le sou, il lui suffisait de se baisser pour ramas ser les milliards dans nos poches. Rien n'est éternel, les illusions pas plos que une idée de la déchirante prière que lui adressa le mourant, pour qu'elle m'adoptât, et fût toujours bonne pour moi. Il lui fit don de tout son modeste mobilier, et de quelques pièces d'argent qu'il avait épargnées. Franciska promit de m'élever et de me regarder comme sa fille. Cet engagement parut tranquilliser le malade. Il me sourit et me dit quelques paroles d'encouragement. Huit jours plus tard, on enterrait Oswald b côté de Beisy. Vous comprendrez aisément, mon bon père, la douleur que me causa cette perte. Combien de fois déjà mon cœur avait été brisé par la mort de ceux que j'aimais! Franciska m'emmena chez elle et durant quel ques mois mon sort fut assez supportable; mais, peu b peu, ses dispositions pacifiques changèrent, et elle fit tomber sur moi tout le fiel de son humeur acariâtre. Oh! dès lors commença vraiment pour votre enfant, mon père, une existence vonéeau martyre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1