ANGLETERRE. FRANCE. commis par ces bandits, faisait partie de ce contoi de prisonniers. C'est une de ces grosses paysannes, a figure jouflue, b la tournure grotesque et dont la mine oe reflète aucune intelligence. Elle peut avoir de vingt-cinq h trente ans. Les accusés ont été conduits la prison de DOtre ville, suivis par une foule considérable qui se boosculait autour de la voiture qu'accompagnaient sis gendarmes. Arrivés b la maison d'arrêt, ils ont e'té mis en cellule et depuis ce temps, ils y sont très-tranquilles. A la porte de chaque cellule un factioooaire a été placé et la garde de service a été sensiblement augmentée. On cite certains propos qui démontrent le calme dans lequel vivent ces bandits. Ainsi l'un d'eus, en arrivant dimanche soir b la statiou, s'adressant b un geodarme de l'escorte lui disait Bah j'espère bieo aller encpre passer uo jour b Cbarleroi! a Faisant allusion a la peine réservée aux grands crimiuels, il insinuait ainsi qu'il passe rait ses derniers instants dans la prison de cette ville, a Mardi soir, b son arrivée b la prison, c'était nn des Boucher qui, iuterpellé par une personne qui lui demandait quel était son état, répondait Volenr de professioo I Enfin, les accusés font l'historique des crimes qu'ils ont commis avec un cynisme qui ne se dément pas. Pour eux, ce récit semble entouré d'un certain charme, et c'est avec un véritable plaisir qu'ils parlent des moindres détails qui ont accom pagné leors brigandages. Ils assaisonnent même leur narration de grosses plaisanteries et semblent éprouver une grande jouissance b se remémorer les expéditions auxquelles ils ont pris part. On lit dans l'Union de Charleroy La liste des jurés appelés b siéger aux asssises du Haiuaut pour la session extraordinaire qui s'ou vrira au commencement de décembre sera publiée prochainement. Le procès des i4 accusés ne sera pas moins curieux par la révélation des projets de ces audacieux bandits que par les débats relatifs aux crimes qu'ils ont perpétrés. Ainsi, on verra que plusieurs familles de notre arrondissement et de celui de Pbilippeville devaient avoir, soos peu de jours, la visite nocturne des assassins, et que le moment de l'exécution de quelques-uns de ces coups de main était même définitivement arrêté. On assure que parmi leurs projets figurait positivement celui de tuer la sentinelle postée près du Comptoir d'escompte de la Banque Nationale b la Ville-Basse, et d'enlever la caisse de cet éta blissement. On écrit de Marino (Etats pontificaux), 3 novembre M. Cb. De Ronghe, d'Ardoye, qui s'est conduit si vaillamment dans la bataille de Castelfidardo vient d'être nommé sergent-major près de la 8mo compaguie des zouaves pontificaux. C'est une récompense non seulement du courage qu'il a dé ployé dans l'affaire de Castelfidardo, mais aussi de son excellente conduite comme soldat et comme chrétien. Aussi la nomination de M. De Ronghe a rempli de joie tous ses compagnons d'armes de Thielt, Meutebeke, Ooleghem, Roulers, etc. Uo banquet lui a été donné b cette occasion par les officiers de son bataillon. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, samedi matin, 16 novembre. VAgence Reuler a des nouvelles de New-York do 5. Les généraux Price et Mac Cullocb ont réuni leors forces, qui forment on ensemble de 3o mille hommes; ils veulent attaquer le général Fré- mont. Le bruit court que l'expédition navale est arrivée Bull'sBaydistant de 25 milles de Charleston. Berlin, samedi soir, 16 novembre. On mande de Varsovie, le i4, b la Gazette de Prusse qu'on prévoit la proclamation prochaine de l'état de siège par suite des insultes qne l'on continue b adresser aux militaires, et de la trans gression des prescriptions de l'état de guerre. Hier Mgr. Biatobrzeski administrateur do dio cèse archiépiscopal de Varsovie a été arrêté. On attribue la cause de cette mesure b la continuation de la fermeture des églises et b une lettre peu flatteuse que cet administrateur a adressée an général Luders. L'amirauté d'Angleterre vient de publier de nouvelles instructions; nous y remarquons les deux articles suivants: Les officiers, sous-officiers et marins de la flotte ne porteront ni moustaches ni barbe. La moustache, mais non pas la barbe, peut être portée par les officiers et les hommes appar tenant au corps de la marine royale. a II est interdit aux aspirants, cootre-maitres et matelots de fumer la pipe ou le cigare avant l'âge de dix-boit ans. Ou lira avec un triste intérêt les détails suivants donnés par le Journal de Toulouse sur le R. P. Lacordaire Nous dous empressous de communiquer b nos lecteurs les détails Us plus certains et Us seuls authentiques sot l'état du R. P. Lacordaire, et sur tout ce qui s'est passé b Sorèze depuis une semaine. Mercredi 6, b 9 heures do matiu, après avoir fait ses adieux intimes au P. Mourey, son ami, il lui demanda les derniers sacrements, qui lui furent administrés par celui-ci, en présence des religieox de l'école et des élèves de l'Institut. Le vénéré malade, seul calme au milieu des sanglots, répondait b toutes les prières, et réclama la dernière onction que son fils troublé négligeait de lui faire. Puis, sur la demaode du P. Mourey, de bénir, comme provincial et comme père, la com munauté dont il l'avait fait prieur, il adressa b tous les Pères de l'Ecole ses adieux, ses remercie ments, la recommandation de rester fidèles b l'œuvre, fidèles surtout b l'école, et de se serrer toojours davantage autour du prieur qu'il leur avait donné. Puis il les bénit et les embrassa cbacon b son tour. a II reçut enfin et embrassa au front son neveu, qui lui représentait sa famille et ne l'avait pas quitté depuis plusieurs jours, et chaque élève de l'institut, en lui disant Adieu, uo tel... adieo, mon ami; c'est pour la dernière fois... soyer toujours bien sage, et il les bénit, eux et leors parents. Dans l'après-midi, il demanda le saint viatique et dit au P. Mourez Mon ami, je vous recom mande mon domestique, ayez soin de lui; gardez-le toujours avec vous et faites-loi tout le bien que vous pourrez, en mémoire de moi. De ce jour jusqu'à dimanche au soir, il entra dans un grand silence, rarement interrompu par quelque courte visite des religieux de son ordre et de ses amis et par quelques mots de confiance sur l'avenir de son école, son âme paraissait s'entre tenir avec Dieu, et comme on lui demandait s'il pouvait le prier, il répondit Non mais je le regarde. Dimanche au soir, un tuieox inespéré s'est fait sentir; ce mieux se maintient; on le protège par l'isolement le plus absolu. Tout le monde, b Sorèze, est encore incertain entre la crainte et l'espérance. Voici le texte de la circulaire envoyée par le préfet de police au conseil supérieur de la Société de Saint-Vincent de Paul Monsieur le président, afin de laisser au conseil actuel de la Société de Saint-Vincent de Paul, que vous présidez, le temps de termioer régulièrement ses travaux, S. Exc. le ministre de l'iotérieur a voulu retarder jusqu'ici l'application des disposi tions de sa circulaire du 16 octobre. 0 Aujourd'hui, conformément aux ordres de S. Exc., j'ai l'honneur de vous faire connaître que le moment est veoo où ces dispositions doivent rece voir leur entière exécution. En conséquence vous voudrez bien prévenir MM. les membres du conseil central qo'b dater de ce jour leurs réunions soot interdites. Je n'ai pas besoin, du reste, de vous rap peler que, conformément aux termes de la circu laire, si les diverses conférences de Saint-Vincent de Paul, par l'organe de leurs présidents ou délé gués, exprimaient le désir motivé d'avoir b Paris une représentation centrale, le ministre de l'inté rieur prendrait les ordres de l'Empereur pour décider sur quelles bases et d'après quels principes cette représentation poorrait être organisée. Le Courrier du Pas-de-Calais a reçu la nouvelle d'une épouvantable catastrophe. Cinq bateaux de pèche sont venus échouer sur les bancs d'Etaples, de Cucq et de Camiers. Les équipages, composés de 3o hommes, ont péri dans la nuit du i3 au i4. Parmi les victimes, on compte 21 chefs de famille. Le Moniteur de VArmée annonce que, par décision impériale du 6 novembre 1861les trou pes françaises réunies b Rome prennent la dénomi nation de Corps d'armée cCoccupation Rome. Une dépêche, que nous recevons des côtes de Turquie, nous apporte les nouvelles suivantes Pendant les joornées du 8 et 9, il est entra 354 navires de commerce dans le port de Constaoti- nople; c'est le plus grand résultat qui ait été atteint depuis cioquante ans. Il proove l'immeose impor tance de ce port au point de vue du commerce maritime. Uo grand nombre de ces navires viennent de la mer Noire, de la mer d'Azoff ou du Danube, et sont chargés de blé. (Patrie.) Une lettre qui nous est écrite d'Alexandrie, le 7 novembre, nous donne quelques détails (dut nouveaux. Le Nil a commencé, vers le 1S octobre, b baisser, et depois le 5 novembre ses eaux sont descendues b leurs limites naturelles. On travaille activement b réparer le chemin de fer; on ne pense pas, toutefois, qu'il puisse, avant la fin du mois de décembre prochain, être rendu b la circulation. Le vice-Roi vient d'ordonner aux inudirs et aux gou verneurs des provinces inondées de lui adresser un rapport circonstancié sur la nalure et sur l'étendue des désastres occasionnés par la crue du fleuve, et il a chargé un ingénieur français de lui soumettre un projet pour empêcher, autant que possible, le renouvellement d'un semblable fléau. (Idem.) ITALIE. Les nouvelles de Naples deviennent de plus en plus importantes; celles que nous recevons aujour d'hui confirment les succès de Borgès qui est entré b Potenza, où il établit un gouvernement provi soire. Pendant que son général soumettait toute la Basilicate b l'autorité de Fraoçois II, Cipriani ba layait la province d'Avellino et obligeait le géné ral Délia Cbiesa b venir se renfermer dans les murs de Salerne. D'on autre côté, au nord de Naples, Chiavone s'ouvre une route sur la capitale en s'emparaot de Sora et d'Isoletta, après avoir com plètement battu les Piémontais. Comme on le voit, la tactique des chefs des troupes royales est de cerner leur ennemi dans la province de Naples et de l'acculer b la mer aussitôt que les diverses colonoes auront pu opérer leur jonction, bot principal de tous leors efforts. On écrit de Naples, 12 novembre, b la Patrie Un grand nombre d'écussons de la maison de Savoie ont été, pendant la nuit de veudreJi, cou-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3