45me Année. No 4,607. MATHILDE. pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 5 mois. ÉPHÉMÉR1DES. 24 novembre 1462. Abel Tasmann décou vre l'Australie. 25 1741. Prise de Prague par les Français. 26 529. Fondation de Constan- tinople. 27 1792. Prise de Liège par Dutnouriez. 7 P P. 3 O 27 Novembre. REVUE POLITIQUE. M. Ricasoli demande b la Chambre s'il doit LE PROPAGATEUR. 4 Il résulte de plusieurs lettres de Naples que Borges est au centre de la Basilicate, et, de l'aveu des unitaires, il a {emporté de brillants avantages. Son nom est déjb mêlé b des légendes merveilleuses. Le général de Gori est venu de Reggio h Naples conférer avec M. de La Marmora; mais il lui a été impossible de prendre la route de terre. Un cor respondant de Union croit que le général délia Cbiesa devra bientôt abandonner Salerne, et qu'il opérera sa retraite sur Naples par voie de mer. Sur tous les points do royaume s'opèrent des débar quements de royalistes. Dans la séance tenue le 23 novembre par le Parlement de Turin, M. Ricciardi a interpellé M. Ricasoli pour savoir quels étaient an juste les pou voirs et les fonctions do général de La Marmora, qui, quoiqu'étant simple préfet, donne des ordres ans autres préfets. L'interpellationdisent les Nationalités, était très-sérieuse et le silence était profond. M. Ricciardi a insisté vivement pour savoir si M. de La Marmora recevait on traitement comme préfet. Les Nationalités rendent compte ainsi de l'accident ÉPISODE DE LA GUERRE DE TRENTE ANS. (Suite). Voir le numéro 4,606. Un jour qu'il me questionnait de nouveau anxieusement sur mes projets d'avenir, je loi ouvris mon cœur. Le pauvre jeune homme parut frappé d'une douleur inconnue jusqu'alors son âme. Mathilde, dit-il, vous partiriez loin d'ici; je ne pourrais plus même, au moment du danger, vous offrir l'appui d'un frère?... Richard, vous êtes trop généreux pour moi; je ne parlerai plus d'aller en Allemagne: Et vous mourrez de langueur en Daneraat'ck, répondit-il avec effroi; car je ne le vois que trop, nue faneste pensée vous mine. Mathilde, ajouta-t- il, pardonnez-moi ce que je vais vous dire oh ne détournez pas les yeux de votre panvre ami, en le voyant si téméraire. Richard, je ne saurais vous en vouloir. Eh bien, Mathilde; si une distance infran chissable ne nous séparait pas; si vous étiez moins noble, ou que je fusse moins infime, je vous dirais... je vous dirais, Mathilde Permettez que je sois votre époux; que je vous guide et vous protège; répondre. La Chambre (la droite et le centre) ne veut pas forcer M. Ricasoli a une telle réponse mais un geste de M. le président du conseil indique que M. Ricciardi a touché une plaie bien sensible. Une sensation profonde se manifeste sur tous les bancs de la Chambre. Et tout s'arrête Ib. Noire curiosité est excitée. Y a-t-il doue un mystère? La reculade que viennent de faire les journaux officieux de Paris, au sujet du désarmement de la France, fait dire au Journal des Débats que la Patrie aurait dû iotituler l'article qu'elle a publié sous ce titre: a De l'impossibilitédn désarmement de la manière suivante a De l'impossibilité pour la France de ne pas dépenser plus que son revenu, a Cette boutade est vive et montre b toute évidence que la volte-face de la presse asservie a fait tomber beaucoup d'illusion et la confiance des masses. Uue dépêche de Lisbonne nous apprend que le roi Louis Ier, de Portugal, a présidé pour la pre mière fois, samedi, le conseil des ministres. Le jeune roi a déclaré qu'il suivrait la politique con stitutionnelle de son frère, et qu'il espérait mener b boone fin les améliorations commencées par son prédécesseur. Il a prié les membres du conseil de lui contiouer leur concours. La cérémouie du cou ronnement du nouveau Roi aura lieo b Lisbonne avec la pompe accoutumée. Oo assure que les principales puissances de l'Europe s'y feront repré senter par un ambassadeur extraordinaire. Déjb l'Espagne a désigné le sien. Sod choix s'est arrêté, on ie sait, sur le général Ros de Olano. M. Migny a fait rapport au conseil fédéral suisse sur sa seconde excursion comme commissaire fédé ral daDs la vallée des Dappes. Le résultat de cette enquête prouve, comme on pouvait s'y attendre, la rigoureuse exactitude de tout ce que les autorités que je vous fasse revoir votre Allemagne bien- aimée... Oui, je dirais cela, Mathilde... Richard s'éloigua de moi, comme s'il eût re douté mon ressentiment. Un instant étourdie par ce brusque aveu, je me recueillis eu moi-même; j'élevai avec ferveur mon âme vers le ciel, et demandai b Dieu ce qu'il me restait b faire. Une voix intérieure parut me dicter mon de voir. Je m'approchai du jeune homme; et mettant, pour la piemière fois, ma main dans la sienne, je lui dis Richard, sois béoi ponr tant d'abnégation. Dès aujourd'hui, je jure d'être ta femme. A ces mots le colonel, qui depuis longtemps faisait violence b son extrême émotion, se leva, prit Mathilde dans ses bras, et l'y serra étroitement. Oui, qu'il soit béoi, béni par moi, celai que tu choisis pour époux. Et toi, ma fille, qui sus si bien distinguer les rares qualités de son cœur, reçois aujourd'hui tout mou asseotimeot b cette union qu'il soit la consécration de votre mutuel amour. Peu de temps après notre mariage, continua Mathilde, lorsque l'attendrissement causé par les paroles de son père fut maîtrisé, Richard se défit de (ont ce qni avait appartenu b sa mère. Le pro duit de la vente servit b notre voyage. suisses ont dit sur cette affaire. Le conseil fédéral a décidé l'unanimité, écrit-on de Berne, de ne point entrer, pour le moment, en négociation avec la France pour régler la question des Dappes. Le télégraphe nons apprend cependant ce matin qne ie conseil fédéral demande satisfaction pour la violation du territoire suisse» Après la bataille de Pi va, dans l'Herzegowine, la commission internationDale, composée des con suls des puissances européennesa proposé on armistice entre les Tares et les Monténégrins. On ne sait pas si cet armistice sera accepté par les parties belligérantes. Par un arrêté royal publié dimanche daos le Moniteur, onze officiers de l'armée viennent encore d'être mis b la retraite. De ce nombre, il n'y en a que trois qui désiraient la pension on qui étaient encore incapables de servir; les huit autres n'ont été congédiés que parce qu'ils avaient 55 ans! Leurs pensions s'élèvent ensemble b 20,781 francs! C'est une nouvelle charge que l'absurde et oné reux système en vigueur impose au pays. Nous ne cesserons de combattre ce système que lorsqu'il aura disparu, car d'abord il démoralise l'armée, et ensuite il obère les finaoces de l'État. Le chiffré des pensions militaires s'élève déjb b plus de trois millions de fraocs, et il augmente chaque année par le nombre considérable d'officiers qu'on met a la retraite, sans autres motifs que leurs 55 ans! Nous appelons l'attention de la presse indépen dante sur ce point si important, qai touche b la situation de l'armée et du trésor. Il est plus que temps que l'opinion pnbliqne oblige le ministère b se départir d'an régime qui, b diverses reprises, a été critiqué dans les Chambres législatives. Patrie de Bruges.) Arrivés eu Allemagne, nos ressources étaient presque épuisées. Mon mari soDgea b chercher de l'ouvrage; mais une chose b laquelle nous ue nous étions point attendus, vint nous enlever tout espoir. Le souvenir qne les Danois avaient laissé n'était point effacé; on refusa dn travail b Richard, et la plus grande panvreté fondit snr nons. Alors, je m'accusai d'avoir fait le malheur de celui qni, pour me prouver son dévouement, avait renoncé b sa patrie, b tant de sympathies, gagnées par une constante et inaltérable bonté. Mais cet homme généreux me fermait la bouebe et me cachait ses propres angoisses. Un malin, il me dit Mathilde, j'ai trouvé moyeu d'avoir du pain; si iu y consens, je m'engage dès aujourd'hui dans l'armée impériale. Grand Dieom'écriai-je, tu veux me nourrir de ton sang! ne sais-Tn pas qu'à chaque instant ta vie sera exposée? J'ai foi en l'avenir, amie; laissi z moi faire Dieu veillera snr nous. Et voilb comment, depuis quatre années, Richard sert sous les drapeaux de Ferdinand III. Il a été blessé plusieurs fois sur le champ de bataille; il a souffert toutes les amertumes du bivouac; et jamais un murmure n'a altéré l'héroïsme de sou sacrifice. Lorsque je me désolais en voyant que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1