45me Année.
Mercredi 1er Janvier 1862.
No 4,617.
4 fr. pocr 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE.
CONSTITUTION BELGE.
TPB.BS, i" Janvier.
REVUE POLITIQUE.1
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Par arrêté royal do 21 décembre, M. Gerar-
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dot de Sermoise, ingénieur en cbel de 1" classe ao
corps des ponts et cbausse'es, est démissionné, set sa
demande, avec faculté de faire valoir sès droit,
une pension de retraite.
Par arrêté royal du 31 décembre, M. Fréd.
Zuber, actuellement ingénieur de 1" classe, faisant
fonctions d'ingéuieur en chef directeur dés ponts
et chaussées, dans la province de la Flaodre-
Occidentale, est promu au grade d'ingénieur eu
chef de 2* classe.
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.Vuit'» 1
L'Agence Reuter publie line dépêche donnant
des nouvelles de'New York jusqu'au 16, et suivant
laquelle le gouvernement de Washington, après
UDe longue délibération, aurait décidé que MM.
Mason et Slidell ne seraient jamais rendus.
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Le Moniteur universel publie le texte d un
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deuxième averiissemeot qui a été signifié au
Journal de Rennes pour la publication des vers
qui ont valu M. de Laprade sa brusque révoca
tion de la chaire de littérature qu'il occupait avec
tant de distinction Lyon, [.'avertissement minis
tériel reproche la feuille qu'il frappe d'avoir
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accompagne les vers dont il s agit de <1 réflexions
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laudatives. 1
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Le journal officielparlant de l'article publié,
sous ce litre, par la Patrie l'Europe constitu
tionnelle rappelle le danger de soulever des
discussions sur la Constitution.
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Les journaux anglais, pe paraissent plus attendre
la réponsp du président Lincoln la note do
cabinet de Londresaussiiôt qu'ils l'avaient aunpncé.
Le Daily News fait remarquer, a celle occasion,
qoe l'envoyé do gouvernement britannique ayaut
pris passage sur VEuropa, qui a doublé le cap
Racé le i5 seulement, n'a pu arriver que le 16 i
Boston et par conséquent atteindre Washington
que le 18 an plus lot. Il est certain, dès lors, que
VAfrica, qni a dû partir de New-York le même
jour 18 et qui est attendu le 3o, n'apportera pas
de nouvelles des résolutions ou même des disposi
tions de la présidence américaine. C'est tout au
)>1qs si on aura des informations de quelque valeur
dans la première semaine du mois de janvier.
On mande de Londres que les troupes formant
le troisième corps envoyé en renfort an Canada,
partent tous les jours par détachements pour
Liverpool et pour Southarapton, afin de s'embar-
qner pour leur destination. Ces détachements sont
accompagnés chaque fois jusqu'à la gare du chemin
de fer par une foule nombreuse qui pousse des
cris d'encouragement et d'eDthousiasme. On dirait
que les Anglais vont la conquête d'un nonvean
monde.
On assure la Patrie que, dans nn conseil du
cabinet britannique, tenu le 27 décembre, il a été
décidé que la guerre avec l'Amérique du Nord
pouvant prendre de grandes proportions, un corps
de réserve serait immédiatement organisé et con
duit aux Bermudes pour être portée des événe
ments. En conséquence de cette détermiuation, le
ministre de la guerre a désigné immédiatement les
régimeuts qui feront partie de cette réserve, et des
ordres ont été transmis anx chefs de corps pour
qu'ils aieot diriger ces régiments sur Chatam,
port choisi pour leur embarquement. On pense "a
Londres que si la guerre s'engage ce corps sera
dirigé des Bermudes sur Portlaod, établissement
maritime îrès-importaut, situé daDsI'État du Maine.
La Gazette de France mentionne ce matin une
nouvelle de la plus haute importance, et Suivant
laquelle tous les évêqnes de la catholicité seraient
convoqués Rome pour le mois de mai prochain,
l'effet d'asSistet^'b Ta canonisation des martyrs
du Japon et de délibérer en même temps sur
la situation faite par la Révolution la Papauté.
M. Ponza di San Martino a refusé dé recevoir
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des mains de M. Ricïsoli 1e p'drlefeuille de l'inté
rieur. Tous les journaux et toutes lés correspon
dances de Turin en conviennent; mais ils ne sont
pas d'accord sur lest termes de là'négociation qui a
été suivie etiire l'ex-lieutenant du royaume dé
Naplès et le président du conseil. Suivant les uns,
M. di San Martino a déclaré dès le premier jour
qu'il n'entendait pas associer sa fortune celle du
ministère; c'est son insu qu'on a répandu le bruit
de son acceptation. Suivant les antres, il exigeait
nue démarche personnelle du Roi, comme dédom
magement de la destitution passablement brutale
qui Fui a été infligée; M. Ricasoli y consentait; mais
Victor- Emmanuel n'a pas jugé qu'il lui convînt de
s'humilier ce point pour réparer une faute de ses
conseillers officiels. Le correspondant turinois de
Wnion n'admet ni la première ni la seconde de
ces versions. Il est d'avis que M. di San Martino
était disposé entrer dans le cabinet en qualité de
ministre de l'intérieur, mais qu'il y mettait des
conditions, disons-le, d'une exécution fort difficile.
Une lettre écrite de Serra Capriola et publiée par
Ta Democrazia de Naples, dans son numéro du 17,
Contient le passage suivant Les brigands ont
considérablement augmenté de nombre. Leur audace
s'accroît de plus eD plus, et chaque jour des geos de
la ville ou de la campagDe vont rejoindre leurs
corps. Nous avons ici un corps de lanciers, mais la
cavalerie ne peut rien dans un pays anssi acciJenté;
il faudrait quelques bataillons d'infanterie, et cela
bientôt; car dans le cas contraire l'esprit poblic
s'abat ebaquejour davantage,et les «galanluomini
ne penvent plus refréner le peuple. Si les choses
continuent ainsi, nous ne savons trop ce qne nous
deviendrons. En attendant, tout événement, nous
avons barricadé nos maisons. Serra Capriola est
nne ville de la Capitanale, peu de distance de la
frontière de Molise.
Deux journaux, la Gazette d'Augsbourg et
la Sentinella Bresciana, insistent sur les précau
tions prises en Vénétie par le gouvernement autri
chien pour se tenir en garde cootre nne invasion
des garibaldiens. L'empereur François Joseph, qui
est Venise depuis le 23, paraî: devoir prolonger
son séjour dans ses possessions vénitiennes jusque
vers le 10 ou le i5 février. Il se proposerait, dit
uoe lettre de Vienne, de passer quinze jours ou trois
semaines au milieu de la garnison de Vérone.
Le Sénat s'est ajourné indéfiniment, la suite de
sa séance de samedi. Avant de seséparer, il a adopté
tous les objets qui étaient soumis sou exameo, et
consistant en divers budgeis, projets de crédits
supplémentaires, de crédits provisoires valoir sur
les budgeis de 1862 qui u'oni pas encore été
discutés, le projet de loi ratifiant le traité de
commerce conclu eutre la Belgique et la Turquie,
et le piojet de loi portant extension du ressort du
couseil des Prud'hommes de Renaix.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 18 décembre M. le baron
Aiuédée Pycke, conseiller de légation, est nommé
miuistie près la cour de Lisbonne.
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CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La conr militaire, composée dé MM. les géné
raux Desart et baron Goelhals et les colonels
Leclércq et Delobel s'est réunie vendredi deux
heures, sous la présidence de M. le conseiller Van
Motfèë1 l«v^4K»ji;«l 9.1 .nl.'i.l ob jpuod«iftl-x9
1 M. le substitut Gérard occupait le siège de
l'aOditêur-général. 1
M. le lieutenant-colonel pensionné Hayez s'étant
présenté l'appel de son nom, la conr, après en
avoir délibéré, a ordonné son maintien en liberté,
la condition de se représenter chaque acte de la
procédure où sa présence sera requise.
M. Desart, général- majot, et Leclercq, colonel
l'état-major du génie, ont ebsiiite été délégués'par
la cour comme commissaires-adjoints, M. l'aodi-
teur-général pour l'instrueliou de la cause. Séance
tenante il a été procédé-b un premier interrogatoire.
Sur les faits d'insubordination reprochés M.
Hayez, il s'est borné déclarer que n'appartenant
plus l'armée depuis le 26 juin, il ne pouvait
admettre sa charge aucun reproche d'insubordi
nation. Acte lui ayant été donné de sa réponse, la
suite de l'instruction a été remise indéfiniment.
On présume qu'à raison de l'indisposition de M.
Houyet, auditeur-général, les débats devant ta conr
ne pourront guère avoir lieu que vers le milieu do
mois prochain.
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NÉCROLOGIE.
José Borgès, qui, le 8 déeembre, a été fusillé
Tagliacozzo, était né eu i8o3, au village de Vernit^
eD Espagoe, près des bouches de la Sègre. Sou
père, capitaine d'un parti royaliste en 1833, fufun
des premiers qui se soulevèrent dans la CatalogDe
en faveur de don Carlos, après la mort de Ferdi
nand VII (octobre 18321; niais, fait prisonnier
près de Villa-Nova, il fut fusillé Cervera. Ses
deux fils José et Autooio Borgès servaient, en
qualité de simples soldats, la cause du prétendant.
Le premier ne larda pas recevoir le commande
ment du bataillon organisé par son père. Lorsque
le comte d'Espana se mit la tête des carlistes en
Catalogne, il distingua José Borgès et le nomma
colonel. José prit part la bataille de Salsonadas
où son frère Aulonio trouva la mort, et celles de
Manlery, de Moyoa, de Bipoll, et y déploya beau
coup de bravoure. Il fut blessé dans plusieurs
rencontres avec les troupes de la Reine. Lors
de l'émigration espagnole carliste en 1839, Borgès
viDt en France et fut interné Belley, où il s'occupa
du commerce de la librairie. En 1847, il quitta
cette ville pour rentrer en Espagne, où il entreprit
une seconde campagne, qui dura deux années, mais
dont l'issue ue lui fut pas favorable. Il avait alors