45me Année
No 4,631.
UN MENSONGE.
FOI CATHOLIQUE.
CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Le 6 de ce mois, vers 9 heures du
soir, l'épouse de Jean De Blaere, cabarelier
au hameau Jjebuyffers Capeïle, près de
Thielt, ouvrant la porte de sa maisonfut
tout coup empoignée et jetée par terre;
comme la femme se trouvait enceirtte, elle
accoucha lundi d'un enfant mort, par suite
de frayeur ou de violence. L'état de la
victime inspire de vives inquiétudes.
5H55B—5—S5-5B
BUREAU
Tprc*. rue de Lille, i#.
Kurrio.v
Mercredi el Samedi.
LE PROPAGATEUR.
PRIX D'ABONNEMENT I
Pour ¥pre. t <1 fr. par an.
Pour le llehors S fr. S© c>
par an.
La séance que la Chambre des Députés de Prusse
a consacrée samedi l'affaire de Hesse est fort im
portante. Ce n'est qu'après une discussion appro
fondie, où toute la politique allemande a été passée
en revue, que la proposition,de la commission a
été votée. Le ministère s'est borné b protester de
son attacheroeot aux principes que renferment ses
déclarations antérieures, mais il a décliné toute dis
cussion, l'affaire bessoise étant en ce moment sou
mise a la Diète fédérale et l'objet de négociations
entre les cabinets allemands.
Un journal de Berlin dit.que la réplique prus
sienne aux dépêches du gouvernemeot danois va
être expédiée et que les deux grandes puissances
ont mis leur attitude d'accord l'égard de l'affaire
des. duchés. L'échange des dépêches qui vient
d'avoir lieu est loin de dénoter nn accord quel
conque entre deux cabinets que divisent de si pro
fondes dissidences.
Le comte Palffy, gouverneur de Hongrie, vient
d'établir la loi,martiale dans le comitat d'Arad,
raison des faits de meurtre, de brigandage et d'in-A
cendie qui se seraient produits dans cètte région.
Ces crimes seront dorénavant poursuivis devant les
conseils de guerre.
Les Italiens continuent de se montrer fort in
quiets au sujet de l'Autriche. Ils s'exagèrent sans
doute les dangers de la situation. Voici ce qu'on
écrit de Vienne, i5 février, la Sentinelle de
Brescia
Nous attendons ici de nouveau l'empereur vers
le i4 ou le 16 courant. Le but de sa nouvelle
visite est encore re.êtu de mystère. Il est hors de
doute que les choses auront une solution celte
auuée. L'Autriche est poussée et pressée conti
nuellement par les princes de'possédés qui ne
croient pouvoir maintenir plus longtemps le slalu
quo.
On assure que les garnisons des villages qui
(Suite.) Voir le n° 4,63o du Propagateur.
Les noces de Théodose et d'Eudoxie furent
célébrées avec une magnificence dont Constan-
tioople n'avait pas encore eu d'exemple. Les fêtes
se prolongèrent plus de quinze jours; tout l'empire
fit éclater sa joie; l'allégresse des sujets de Théo
dose fut le présage du bonheur dont ils allaient
jouir sous deux souverains si accomplis.
A la nouvelle de l'élévation de leur sœur,
les frères d'Eudoxie, ne doutant point qu'elle
n'écoutât nn trop juste ressentiment, avaient pris la
fuite. L'impératrice ordonue qu'on les recbeiche.
Oq parvient découvrir leur retraite. Ils paraissent
en tremblai) (devant la son veraiue. Eudoxie descend
du troue, court vers eux et les embrasse en
pleurant.
Mes frères, dit-elle, j'ai tout oublié... Que
dis-je? je vous dois meme de la reconnaissance...
Je vous regarde comme les auteurs de mou éléva
tion... Non, ce n'est pas votre dureté qui m'a
bannie de la maison paternelle c'est la divine
Providence, c'est le Dieu des chrétiens que j'adore
bordept le Mincio seront doublées, qu'à Somma -
Campagna et Villeggio des logements sont déjà
préparés pour recevoir ce surcroît de garuisqn, La
lieuteDauce générale a été sommée de faire sur-
i H JE i
veiller de plus près les individus qui passent en
Vénejie, aussi bien que ceux, qui passent le Mincio.
Les frontières de la Turquie sont toujours dans
un état d'agitation qui annonce de graves événe
ments. On assure qu'un accord s'est établi entre la
Servie et la Grèce, et qu'il-exisie une vaste conju#
ration poor le soulèvement simultané de toutes les
populations gréco-slaves, l'effet de. créer un
nouvel empire chrétien composé d'Etats réunis pat1
un lien fédératif. -
i
ACTES OFFICIEL^,; 'jjo. -Ji)
i Le? bureaux de bienfaisance de Gitz, de Leke{
de Ztllebeke, de Steenkerke et d'ÛosivIelereb,-
sont respectivement autorisés vendre de gré
gré, des.immeubles, et ce aux prix q<ii y sont uien-'
lionues1. i ji 11 i; l '->!) l'tiia.1 ,i;l" ''l
Un 'arrêté ministériel en date du i4 février
porte ce qui soit 1 11 i' 1
Par dérogation "a'l'article i" de l'arrêté du 19
décembre dernier, la chasse tir la bécasse est
j i11'!i: 1 ti'i" cr BjD'n
ouverte dans toutes les provin'ces, datp du 1"
mars jusqu'au 5 avril prothaiu inclusivement.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Vau den Berglie, coadiuteur Swevegbem,
est noiuiiié vicaire Mtulebeke il est remplacé
Sweveghem, par M. Pa 1 tin, cbapelaiu de la cathé
drale, Bruges.
M. Van Strate, curé Boitsboucke, est nommé
curé Bulscamp.
M. Verwilghen, vicaire 'a Nieuwkerken (Waes),
passe en la même qualité 'a Lokeren. Il est remplacé
Nieuwkeiken par M. J.-3. Bertrand, prêtre
au séminaire.
chronique judiciaire.
La cour de cassation, 2° chambre, ou section
criminelle, s'est occupée avant hier, du pourvoi
qui in'a prise par la main pour m'élever au trône...
Je suis impératrice, je suis chrétienne ne dois-je
pas pardonner?
Elle éleva Valère la dignité de maître des
offices et fit nommer Génésius préfet d'Illyrie.
Les premières années de ce mariage auguste
firent régner dans tout l'Orieut la paix et le
bonheur. Mais qui peut compter sur les grandeurs
humaines? et, excepté celui qui s'attache Dieu
seul, quel homme peut se promettre une félicité
durable?
Le haut rang d'Eudoxie semblait l'avoir rendue
plus simple et plus modeste encore. Elle était
l'appui des malheurs, la mère des pauvres, la
protectrice de l'humauilé souffrante. Elle se laissait'
guider en tout par les sages couseils de Pulchérie et
cousultait souvent Pauliu qui elle était redevable
du commencement de sa fortune.
Hélas! ce furent cette soumission la sœur de
l'empereur, cette défiauce d'elle-même, cette re
connaissance envers Paulin surtout, qui donnèrent
d'envieux courtisans des armes contre Eudoxie.
Depuis longtemps, ou tâchait de lui enlever le
crédit, qu'elle partageait la cour ayec Pulchérie et
Paujin. De lâches flatteurs, des ministres irrités de
formé par Philippe Boucher, condamné mort, et
Xavier Hubinou, dit le Petit Thomas, condamné
b i5 années d'emprisonnement correctionnel, dans
l'affairf de l'Entre-Sarabre et Meuse.
Le rapport sur celte volumineuse procédure a
été fait par M. le conseiller Fernelmont et a pris
une heoreentière.
A la barre se trouvait, pour soutenir le pourvoj
des demandeurs, M° Bourlard, du barreau de Mons,
assisté, f pour la forme, d'un avocat b la cour
de cassation qui était M° Orts.
Deux moyens de nullité, de peu d'importance et
relatifs b la production el b la signification de
pièces du procès, ont été développés par M'
Bourlard et combattos par le premier avocat
général Eaider.
La cour, sur les conclusions conformes du minis
tère public, a rejeté le pourvoi avec condamnation
des demandeurs aux dépens.
Le tribunal de 1" instance de Bruxelles
a confirmé le jugement par défaat rendu dans son
audience du a6 décembre 1861, en cause de
M R.ogier contre J. Delièvre, imprimeur du Jour
nal de Bruxelles.
NOUVELLES DIVERSES.
Le Roi est venu dimanche, vers onze heures
et demie, au palais de Bruxelles, où toute la famille
royale s'est trouvée réunie. Il devait être procédé
b la réception, en audience officielle, du nouveau
nonce apostolique, S. Em. le comte Ledokowski,
ancien iolèrnonce la Nouvelle-Grenade, arche
vêque de Thèbes in partibusaccrédité auprès
ce qu'on osât contrôler leur conduite et démasquer
leurs exactions, assiégeaient Théodose b toute heure,
insinuant qu'il était honteux pour un souverain de
se laisser conduire par deux femmes et un homme
que rien ne recommandait, si ce n'est peut être de
vaines connaissances philosophiques; qu'il devait b
sa dignité de secouer ce joog et de repousser une
tutelle qui le ferait passer pour incapable de
gouverner.
Un seigneur de la cour imagina même une
intrigue habilement ourdie, et supposant des lettres
où l'on avait imité l'écriture de Paulin, il parviqt b
persuader b l'empereur que le conseiller, l'ami
d'Eudoxie entretenait des intelligences avec les
barbares qui menaçaient l'empiré d'une invasion
piocbaiue.
Par considération poor son épouse, l'empereur
ne punit point immédiateinent le prérendu coupa
ble, se contentant de lui témoigner mie froideur qui
parut inexplicable b Eudoxie autant qu'à celui qui
en était l'objet) llj étaient loin de se douter de
l'infâme calomnie. Bieutôl Théodose ordonna
l'impératrice de rompre toute relation avec Paulin
ce qui lui causa le plus vif chagrin. Mais elle ohéii,'
attendant le moment propice pour demander quel
ques explications son foyal epoux.