Un individu bien mis se présenta chez un boulanger de la 4°" section Anvers et acheta 100 mastelles pour 2 fr., qu'il paya comptant en priant le boulanger de vouloir bien en garder cinquante qu'il viendrait chercher plus tard. De là il se rendit chez un marchand d'habillements confectionnées, établi dans le voisinage, et fit l'emplette d'un paletot de 40 fr., en priant le marchand de l'accompagner chez le boulanger qui lui remettrait l'import de son achat, attendu qu'il redevail 50 fr. sur un billet de fr. 100 qu'il avait déposé chez lui. Arrivé la porte de la boulangerie, l'acheteur dit au boulanger o Vous savez que vous m'en devez encore 50, veuillez en remettre 40 monsieur, je reviendrai tout l'beure prendre les 10 autres. Qu'on juge de la stupéfaction du tailleur qui on comptait des mastelles au lieu des francs. Inutile de dire que le filou s'était empressé de gagner le large. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. de S. M. le Roi des Belges, en remplacement de Mgr. Gonella. La réception a eu lieu avec le cérémonial d'éti quette usité poor les ambassadeurs de premier rang. A midi, deux voitures de gala de la cour, avec livrée de grande cérémonie, et attelées chacune de six chevaux, sont allées preodre son hôtel, rne Montoyer, le nouveau représentant du Saint-Siège; Son Excellence a été conduite au palais par M. le lieutenaut général Borroano. Le carrosse dans lequel le nooce a pris place, était précédé de deux piqueurs b cheval, et entouré de valets b pied. Dans la seconde voiture, se trou vaient l'abbé Augelini, auditeur, et le secrétaire de la nonciature. Le carrosse de gala du représentant do Souve rain-Pontife suivait les voitures de la cour. A midi et demi, S. E. M. Ledokowski a été officiellement reçu par le Roi, en présence de M. Ch. Rogier, ministre des affaires étrangèies. Le nonce du Pape a remis b S. M. ses lettres de créance. Il a eusuite été présenté b la famille royale. L'ambasseur de la cour romaine a été reconduit li son hôtel avec le même cérémonial qui avait pré sidé b son arrivée au palais. Le Roi a reçu, il y a deux jours, M. Chazal, ministre de la guerre. On a remarqué que l'au dience qu'il lui a accordée a duré plus de 3 heures. Samedi dernier, les gardes de la forêt de Merdael, près Louvain,qui appartient h la maison d'Areuberg, se trouvaut en tournée de service, rencontrèrent une bande de sangliers, doot la présence s'était révélée depuis quelque temps par de nombreux ravages. Le garde La Plaine, renom mé pour son adresse, a abattu un magnifique ragot h une distance de 4o mètres. La balle, entrée au dessus de l'œil gauche, est sortie derrière la nuque. Tous les chasseurs qui connaissent la diffi culté du tir b balle franche apprécieront la valeur d'un pareil coup de fusil travers d'épais taillis. Il est b désirer pour les campagnes environnantes que de pareils exploits cynégétiques se renouvellent. Le Cercle archéologique du Pays de Waes se propose de tirer de l'oubli un des bienfaiteurs les plus méritants de l'humanité, Philippe Ver- heyen illustre anatomisle, né Verrebroeck (Pays de Waes), devenu, de simple berger, rec teur magnifique de l'Université de Louvaio vers la fin du XVII" siècle. Le Cerclesur la proposition d'un de ses membres les plus dévoués, M. le docteur Van Raemdonck, de Saint Nicolas, compte élever dans le village qui a vu oaître Verheyen, un buste des- V. LA POMME DE PHRYGIE. Théodose se rendant h l'église, le jour de l'Epi phanie, un homme du peuple lui présenta une pomme de Phrygie dont la grosseur et la beauté le surprirent. Il l'accepta et l'envoya b l'impératrice. C'était la coutume, le jour de la fête des Rois, de se faire certains cadeaux consistant en fruits et autres menus objets. Eudoxie n'était point alorsdanssesappartements. Ayant appris le matin même que Paulin souffrait violemment d'une attaque de goutte, elle s'était rendue dans les jardins du palais pour se distraire un peu delà douleur qne lui causait l'indisposition de son ieil ami. Ne pouvaot aller voir, elle voulait du moins penser b lui. En rentrant chez elle, l'impératrice trouva le fruit merveilleux et poussa une exclamation de surprise. Si j'envoyais ce fruit b Paulin? se dit elle aussitôt comme frappée d'une idée subite. Cela distrairait le pauvre malade. Surtont, ne lui disons pas de qui vient le présent. Il sera intrigué, et peut- être oubliera -1-il un instant ses souffrances? tiné b reproduire ses traits et b perpétuer la gloire d'un de ces hommes que la science place immé diatement après Vésale. Journal des Beaux A ris.) On lit dans la Gazelle de Mons Hier, un ouvrier qui était employé b la vanne du pont qui fait face b la plaine de Nimy, passa, pour la facilité de son travail, entre le mur de sontainement et le sommier du pont. Quel ne fut pas son étonuement, en se trouvant en présence d'un cadavre dont toutes les chairs étaient déjà décomposées, et que couvraient encore quelques lambeaux d'une blouse bleue; il avait la tête appuyée sur le bras droit et le corps replié un peu sur lui-même. Il a été impossible jusqu'à présent de con naître le nom de ce malheureux, d'établir des conjectures au sujet des circonstances qui out amené la mort et d'expliquer la présence de son corps b l'endroit écarté où il a été découvert. Ou lit dans l'Avertir, d'Anvers On annonce un nouveau meeting sur les servitudes militaires pour la semaine prochaine. La date exacte sera fixée ultérieurement Uu lit dans l'Écho du Luxembourg Un fait des plus étranges s'est passé avant hier soir sur la route de Longwy. Un vieillard de 74 ans se trouvait ptès du pool du cbemiu de fer lorsqu'un individu passant près de lui, lui assène dans le dos uu coup assez violent qui lui fait perdre l'équilibre. Tombé d'une hauteur de 7 b 8 mètres sur la *Oie, Cet homme resta étendu peudant plusieurs heures et ce oe fut qu'eu entendant venir un train Et appelant une de ses femmes, elle la chargea de faire porter la pomme chez Paulin. Disgracié sinon publiquement, du moins de fait, l'ancien conseiller de Théodose habitait une maison située b l'extrémité de Constantinople. Eudoxie lui ayant fait savoir seciètement les dispositions peu favorables de l'empereur b son égard. Paulin s'était constamment tenu éloigné de la cour et avait cessé tout rapport avec l'impératrice. Après avoir vainement cherché b découvrir l'auteur du présent, Paulin crut ne pouvoir mieux faire que d'offrir lui-même b l'empereur un fruit si remarquablement beau. Il espérait que Théodose serait sensible b cette marque de souvenir, et d'ail leurs il était bien aise de trouver nne occasion de se justifier des imputations de ses ennemis. Il se fit donc porter, la goutte l'empêchant de marcher, daos l'antichambre qui précédait l'appartement de Théodose. Un de ses esclaves tenait uu plateau d'argent, sur lequel se trouvait le fruit en question. Bientôt, on annonça le retour de l'empereur. Pau !io se leva péniblement a son approche. Seigneur, lui dit-il, daignez accepter ce faible gage de ma fidélité... Il n'eut put dite davantage et fondit en larmes. que le sentiment du danger lui rendit assez de force poor se traîner sur l'accotement de la voie. Lorsqu'on le releva, il avait une jambe cassée. On se perd en conjectures sur le mobile qui a pu pousser son agresseur inconnu b commettre on aossi lâche attentat. DE LA CONSOMMATION DE LA BIÈRE. La bière tend se répandre dans les pays chauds où nos ancêtres n'ont connu que le vin. Le midi de la France et VAfrique française se garnissent de brasseries. La bière a aussi envahi l'Espagne. En Angleterreon en fait un produit considérable pour Vexportation. Il n'est pas jusqu'au pays des Holtentotsen Cafrerie, où notre regrettable ami Delegorgue a bu de la bière de M. Bobée du havre. Aux États Unis d'Amérique, il existe près de 5oo brasseries. En France, nous comptons 3,4oo brasseries. En Belgique, 3,200. En Angleterre, 5,000. En Autriche, 3,000. En Prusse, 10,000. En Wurtemberg, 2,300. En Saxe, 1,000. La Belgique produit 10 millions d'hectolitres de bière. La seule ville de Londres en produit 4 millions. Le Zollverein,qui compte près de 28 millions d'habitants, produit 1,260,239,202 quarts de bière. La Hongrie possède peine quelques cen taines de brasseries. Le Lombarde-Vénitien, 100. (Moniteur de la Brasserie.) Londres, 18 février. Dans la Chambredescommunes d'hier, M. Bright a blâtué le gouvernement au sujet de l'expédition de troupes au Canada. L'honorable membre a dit que ces expéditions, qui ont pour premier effet d'alarmer l'opinion publique en Amérique, étaient incompréhensibles après la restitution des com missaires. Lord Palmerston a défendu la politique do gouvernement. Paris, 17 février. Le bulletin du Moniteur affirme que l'effer vescence mazzinienne a besoin d'être arrêtée. Théodose, b la vue de ce qu'on lui offrait, ne réprima qu'à peine un mouvement de surprise. Il dissimula toutefois et examina le fruit, car il douta d'abord que ce fût le même qu'il avait envoyé b Eudoxie. Mais son incertitude ne pouvant dorer longtemps; il accepta la pomme, passa sans rien répondre b Paulin, et, suivi de toute la cour, il rentra chez lui. Paulin ne pouvant s'expliquer le silence de Théodose. Il attendit longtemps, espérant que l'empereur le ferait remercier par quelque seigneur attaché b son service, mais il dut enfin se décider b sortir du palais. Agité par ce dont il venait d'être témoin, Théodose ne savait b quoi se résoudre. Il raconta b son entourage le sujet de ses préoccupations, et les courtisans saisirent avec empressement l'occasion de perdre pour toujours Eudoxie et Paulin. Seigneur, lui dit un de ses conseillers, jaloux do mérite d'Eudoxie, vous avez enfin la preuve des iotriques de ce Paulin qui s'efforce d'entraîner l'impératrice daus les réseaux d'une ténébreuse conspiration. Oui, depuis longtemps Paolin entretient des intelligences avec les ennemis de l'empire... N'aviez-vous pas, seigueur, ordonné b cet

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2