FRANCE. ESPAGNE. ITALIE. PRUSSE. AUTRICHE. RUSSIE. AMÉRIQUE. de voix. Des maius me palpaient en tous sens, et ud de mes yeux ayant été ouvert par hasard, je me vis au milieu d'un amphithéâtre de dissection et entouré d'un grand nombre de jeunes gens, parmi lesquels je reconnus deux de mes anciens compa gnons de plaisirs. Je ne saurais dire si, en cet iustaot, la terreor l'emporta en moi sur la joie. w Certes, ma situation était devenue moins cruelle, car il pouvait se faire que les expériences auxquelles on allait me soumettre me rendissent h la vie, ou au moins elles devaient me donner promptement la mort, On résolut d'abord de me galvaniser. L'ap pareil fut préparé, et, b la première décharge du fluide, mille éclairs jaillirent devant mes yeox, et une commotion terrible ébraola tout mon être. La seconde décharge fut plus énergique encore; je sentis tous mes nerfs vibrer comme les cordes d'une harpe, et mon corps se dressa sor son séant, les muscles contractés, les yeux ouverts et fixes. J'aperçus, en face de moi, mes deux amis, dont les traits exprimaient l'émotion et la douleur, et ils demandèrent avec instance que l'on mît fin b ces hideuses expériences. On m'étendit alors sur la table de marbre; le professeur s'approcha de moi, le couteau b la main, et me pratiqua une légère incision sur les téguments de la poitrine. Au même instaot une révolution épouvantable s'opéra dans tout mon corps; je poussai un cri ter rible; eu même temps les assistants laissaient échap per des exclamations d'horrenr. Les liens de la mort étaient brisés j'étais rendu b la vie. a Une fois par semaine le Times consacre un article spécial et très-détaillé aux préparatifs de la grande Exposition de Londres. C'est un historique hebdomadaire des travaux intérieurs et extérieurs, des progrès accomplis par chaque catégorie d'ex posants dans l'ornementation des cases et dans l'installation des produits. Il y a quelques jours, la reine Victoria, accompagnée de la princesse Alice et suivie du colonel l'honorable A. M. Hood, se promenait en voiture daos les environs du vieux Windsor et Egham. Eo passant par Ruriesire, son attention se fixa sur l'étalage d'un pauvre Italien, marchand d'images. La voilure s'arrêta, et S. M. fil quelques empiètes; mais quand la reine vieut b ordonner qu'on récompensât libéralement l'Italien, il se trouva qu'aucun personnage de sa suite n'avait assez d'argent pour compléter la somme nécessaire. L'Italien en fut quitte pour attendre un peu, mais D'y perdit rien, comme bien on pense. M. Speuce mettait récemment sous les yeux de la Société littéraire et philosophique de Man chester un ballot de feuilles et de tiges sèches d'une plante apportée de la côte ouest de l'Afrique, du royaume de Dahomey. Cette plante, qui croît spontanément et en très-grande abondance, sert aux habitants du pays b teindre en bleu leurs vêtements; or, des analyses faites avec soin ont démontré que cette plante contient des quantités très-appréciables d'indigo tout formé. Il leste b déterminer si la proportion de la précieuse matièie tinctoriale est assez forte, ce qui n'est presque pas douteux, pour que la plante puisse devenir l'objet d'une importation régulière. Au moment actuel, une nouvelle source d'indigo serait une très-importante acquisition, parce que la production indienne commence b diminuer rapi dement. (Cosmos.) On lit daos une lettre de Paris au Diario, de Barcelone Le général Douai, avant de partir pour le Mexiqoe, a eu une audience de l'empereur, qui lui a dit de prendre ses mesures pour rester au moins deux ans dans le pays.-Evidemment, le gou vernement français joint b l'intervention dans le Mexiqoe l'idée d'une occupation. Deux cents personnes sont, écrit-on de Paris, en instance auprès du garde des sceaux pour chan ger de nom et chaque matin de nouvelles sup pliques parviennent b la chancellerie. Tous ces infortunés ont le malheur de s'appeler Dumollard, ce qui est, paraît il, un notu très-répandu dans le Midi de la France. Les uns demandent b signer désormais Domol, les autres Dulard; ce ne sera ni très-aristocratique, ni très gracieux, mais tout le monde ne peot pas s'appeler Chateaubriand ou Montmorency. La grande nouvelle est celle d'un chiffon nier de Paris qui a reçu les faveurs de la furtune porteur de l'obligation communale 113,889, la première sortie de la roue au tirage qui vient d'avoir lieo, il gagne le lot de cent mille francs. On écrit de Marseille, le 21, au Messager du Midi Une jeune fille d'une beaDté rare, eoceinte de huit mois, a, ce matin, au marché des Capucins, jeté une bouteille de vitriol au visage de son amant. Ce malheureux est resté une heure sans connaissance; il est complètement défiguré. L'œil gauche est perdu. On a transporté ce jeuue homme, qui faisait partie de la classe, b son domicile. La jeune fille a pris la fuite. Un individu qui chargeait des sacs sur le lieu de l'évéoement a eu ses vête ments brûlés par les éclaboussures. Ou mande de Madrid, le 16 La population de Madrid est littéralement frappée de terreur par les nombreux assassinats qui se commettent journelle ment avec nue audace vraiment incroyable. Les assassins s'introduisent dans les maisons au milieu du jour, et malheur b celui qui leur ouvre impru demment sa porte: le domestique d'un adjoint de la municipalité a été assassiné hier par deux indi vidus; le frère de la victime, domestique daos la même maison, a pu s'eufuir par le balcon et donner l'éveil. Deux gendarmes ont essayé d'arrêter les assassins, mais un seul a pu être saisi après avoir, toutefois, blessé très-grièvement au visage celui l'a arrêté. Avant-hier, un écrivain public a assassiné sa femme; le même jour, un toréador a été assassiué b sa sortie d'une maison de jeu; bref, chaque jour est signalé par un ou plusieurs crimes du même genre. Les feuilles ministérielles comme tous les autres journaox demandent instammeut au gouver nement d'adopter promptement des mesures éner giques propres b calmer les esprits justement alarmés. On mande de Gênes, le 20 La statue collos- sale de Christophe Colomb est arrivée hier dans port. Celle œuvre, d'un fini exquis, pèse i5,2oo kilog. Ou croit que la statue du grand navigateur sera élevée sur sou piédestal et inaugutée pendant les fêtes du Statut. Le garçon pelletier Schildknecbt, arrêté pour son projet d'attentat sur le Roi, a été conduit mercredi soir b la section de l'hospice de la Charité b Berlin, réservée aux aliéués. Ou mande de Venise, le 18 mars, b la Gazette d'Augsbourg Hier matin, l'empereor s'est rendu b Vicence pour y passer une grande revue. Le 8a corps d'armée, sous le commandement de l'archiduc Albert, se trouvait réuni au Cbamp-de-Mars. Il y avait Ib environ 18,000 hommes de toutes armes, entre autres la division modenaise, forte de 2,800 hommes. L'empereur, reça b la station par une brillante suite, est immédiatement monté b cheval. Il était eutouré des archiducs faisant partie de l'armée d'Italie, du prioce de Hesse, du doc de Modène et de beaucoup de généraux et officiers supérieurs venus de Vérooe, de Padoue, de Venise et d'Udine. Le feldzeugroestre de Benedeck n'y était point, ayant eu avant-hier, b Vérone, le malheur de se blesser b la tête dans une chute de cheval. Ap:ès avoir passé devant le front des troupes, l'empereur a fait avancer les officiers et les soldats décorés et leur a fait former un cercle autour de lui. Il a parlé b chacun d'eux, puis leur a adressé b tous une belliqueuse al locution, b laquelle ils ont répondu par un vivat que le reste des troupes a chaleureu sement répété. Puis 1 eu lieu le défilé. A 2 heures, l'empereur a déjeûné au palais de l'archiduc Albert et b 4 heures S. M. arrivait b Venise. D'après les journaux de Vienne un vol assez considérable a été commis in détriment de l'am bassadeur de France, M. le duo de Gramont. On a soustrait dans la chambre b coucher de Mma la duchesse 700 florins, une montre, un porte-mon naie et différents autres objets. Jusqu'ici le voleur est resté incouoo. Une partie de la onblesse russe vieot de faire ou pas immense daos la voie des réformes politiques. Elle ne réclame rien moins que l'abolition de tous les privilèges, l'égalité de tous devant l'impôt et la loi, et la représentation constitutionnelle du peu ple entier, sans distinction de classes ni d'étal. Dans les lignessuivaotes,le Courrier des États- Unis nous entretient d'une affaire bizarre dont nous ferons connaître l'issue Il est de par le monde des demoiselles excentriques; exemple, miss Flora Vatlairfisb, de Lockeville {New-Hampshire). Cette demoiselle, qui compte vingt-huit printemps et est orpheline, avait jugé b propos de se dourter un protecteur dans la personne de Julius Vandhein, docteur de l'endroit, qui se fait appeler, par respect pour la science, le docteur Vandemius. Celui-ci compte quarante-neuf hivers, et son crâne dénudé et luissaul ressemble b un genou. Il est amoureux fou de Flora Vattairfish, qui a usé et abusé de la passion du bon docteur. Il était deveno le domes tique, ie nègre, le tootou de sa future. D'abord, elle loi a ordonné de porter perruque; ensuite, elle a souhaité qu'il s'habillât en mousquetaire, et le pauvre Vandemius a dû visiter daos ce costume galant ses malades ébahis, dont la plupart l'ont flanqué b la porte. 0 Après mille fantaisiee qu'il serait trop long d'énumérer, miss Vattairfish a déclaré b son fiancé qu'elle lui donnerait sa main lorsqu'il se serait arraché toutes les dents. C'était sa fantaisie; le docteur obéit. Il demeura huit jours malade de l'opération. Quand il sortit pour aller, triomphant et éderrté, chez sa futore, il trouva que miss Vattairfish s'était mariée depuis deox jours avçc Patrick Stronger, Irlandais bien bâti, qui paraît très vigoureux. Furieux de cette trahison, honteux de sa décooveoue, le bon Vandemius es! allé se faire poser un faux râtelier et a attaqué devant les tribunaux Mma Stronger. Il ne demande que 1,700 dollars de dommages intérêts pour la muti lation qu'on loi a fait subir par l'appât d'une fausse promesse. C'est 100 dollars par dent, car il n'en restait que dix-sept b l'infortuné docteur. Le joge, M. Cudd, qui a été saisi de l'affaire, n'a pas encore rendu son verdict, a On lit daos un journal de New-York Un monsieur, eotre deox âges, a cessé de fumer depuis vingt aos, et a placé religieusement b la Banque, année par année, l'argent que lui coûtaient jusque- Ib deux ou trois cigares par jour. Il se trouve aujourd'hui, de ce fait, propriétaire d'uo capital de 2,590 liv. st. (64,750 fr.) Le Nashville, dont la préseoce b Soot- harnptou a fait, il y a quelque temps, taot de bruit eu Europe, est parvenu b forcer le blocus et b entrer daus le port de WilmiDgton (Caroline du Nord). Arrivé près de la côte, le Nashville ayant rencontré un croiseur fédéralhissa le pavilloo américain, et navigua b portée de canon du oaviie

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3