été distribuées a profusion elles ont été envoyées
tous les magistrats, aux avocats, aux avoue's, etc.
nouvelles diverses.
Le Moniteur publie la note suivante Dans
notre uuméro du 30 décembre 1860, nous avons
publié un avis portant que les auteurs qui désirent
faire hommage de leurs œuvres au Roi, doivent en
obtenir l'autorisation préalable et ne transmettre
leurs ouvrages que quand cette autorisation leur a
été accordée.
Comme, en géoéral, ces prescriptions, qoi
concernent aussi bien les auteurs étraogers que les
auteurs belges, ne sont pas observées, nous croyons
nécessaire de rappeler de nouveau la marche h
suivre eu pareille matière.
Nous pouvons ajouter que les personnes qui
ne se seraient point conformées aux formalités
prescrites, seraient exposées h se voir renvoyer
leurs oovrages.
Une feuille de Cbarleroi signale la singula
rité suivante dans le tarif des transports de
voyageurs qui se rendent de Cbarleroi Liège par
le couvoi-express. Lorsqu'on prend, dit-elle, son
coopoo directement pour Liège, le prix est de fr.
9-805 pour le retour Cbarleroi, c'est exactement
la même chose; mais si vous ne prenez votre cou
pon que jusqu'à Namur, où le train s'arrête 10
minutes, et que vous repreniez un autre coupon
pour continuer jusqu'à Liège par le même train, le
voyage, au lieu de vous revenir fr. 9-80, ne
vous coûte plus que fr. 7-60, c'est-à-dire fr. 3-30
de moins.
Le Cercle archéologique du pays de
fVaes se propose d'élever un monument la mé
moire de Verbeyen, le célèbre anatomiste que la
science place immédiatement après Vésale. Voici,
sur cet homme célèbre, des détails qui nous parais
sent offrir de l'intérêt
Philippe Verbeyen naquit Verrebroeck (ancien
pays de Waes) le s3 avril 1648, et était fils d'un
pauvre cultivateur. Philippe fut successivement
vacher et ouvrier cultivateur josqu'en 1673. Entre-
temps, le curé do village, Jean Jaspars, pendant
les soirées d'biver des deux dernières années, lui
avait enseigné les éléments de la langue latine. A
l'âge de 34 ans, notre campagnard de Verrebroeck
fot envoyé Louvain; en trois ans il termina ses
humauités, et après deux années d'études philoso
phiques il fut proclamé primus, et, comme tel, fit
son entrée solennelle Saint-Nicolas le i4 novem
bre 1677. Il se destinait l'état ecclésiastique 5
étudiant en théologie, il portait déjà la soutane
lorsqu'un accident le fit changer d'avis une vive
inflammation suivie de gangrène oécessita l'am
putation de sa jambe, et ce malheor nous donna,
au lieu d'un grand théologien, un grand médecin,
un grand professeur et on grand écrivaio d'ana-
tomie et de chirurgie. Le 1" février 1681, il passa
sou examen de licencié en médecine, et répondit
tous ses examiuateurs d'une manière admira
ble. Sa première promotion dans l'enseignement
fut celle de professeur de physique. Après cela, il
devint aussi professeur de médecine. Le 19 juil
let 1695, il prit le bonnet de docteur.
En 1689, le roi Charles II le choisit parmi une
foule de compétiteurs et le nomma professeur
royal d'anatomie, et en i6g3 encore professeur
royal de chirurgie près de l'Université de Lou
vain. Le dernier d'août 1689 il fut élu recteur
magnifique. Son zèle pour le progrès de la science
le conduisit la ouit sur les champs de bataille pour
y dérober les cadavres des soldats tués, afin de les
disséquer et de les utiliser pour l'enseignement;
aussi ses leçons étaient-elles renommées; on y
accourut de toutes les contrées de l'Europe. Ver
beyen était infatigable au travail; après l'accom
plissement de ses devoirs de père, de médecio, de
professeor et de recteur, il trouva encore le temps
d'entretenirdescorrespondances avecPalfyu, Mery,
Bidluo, Ruyscb et presque tous les savants de son
époque, et de publier one quantité de brochures et
de livres. Son Analomia corporis humani fut
qualifié de soo temps un livre d'or, eut un grand
nombre d'éditionsmérita une traduction flamande
et allemandeet était classique dans plusieurs
Uuiversités de l'Europe. Eo on mot, son enseigne
ment eolourait soo nom et celoi de l'Université de
Louvain dn plus grand éclat. Philippe Verbeyen,
qoi de vacher avait atteint le plus haut degré de
science et de célébrité, décéda Louvain, le 38
janvier 1710, sans fortune, ne voulant être enterré
qu'au cimetière commun, au milieu de la classe
pauvre d'où il était sorti, qui il avait fait tant de
bien et pour laquelle il avait travaillé toute sa vie.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Milan, 36 mars.
Les démonstrations deviennent fréqueo'es en
Vénétie. De nombreuses arrestations ont eu lien
hier Venise et Mantoue.
Trieste, 37 mars.
Les nouvelles d'Athèoes du 33 annoncent qoe
la veille le roi avait signé l'amnistie. Les arresta
tions continuent. L'état des esprits est sombre.
FRANCE.
Une correspondance parisienne signale une
aventore qui pourrait s'intituler le duel et le dé
jeuner, si elle n'avait son côté sérieox et touchant.
Jeudi dernierdeux amis brouillés pour un
motif pins ou moins futile étaient convenus de
vider leor querelle dans le bois de Boulogne. L'arme
choisie était l'épée. Au moment où les fers allaient
se croiser les témoins firent on dernier effort de
conciliation ils y avaient presque réussi, et le
déjeuner de ligueur allait servir de dénoûmeot.
Mais quel serait l'amphitryon? Payer la carie,
c'était faire l'aveu de ses torts; c'était subir une
humiliation la discussion recommenceles tètes
s'ëcbauffeot et on met l'épée la main.
Les deux adversaires ferraillaient depuis uoe 00
deux mioutes, quand le hasard ou la Providence
amena de ce côté-là M. le curé d'une paroisse
voisine de Neuilly. A sou aspect le combat s'arrête
un moment. Le prêtre se fait expliquer l'origine
de la querelle; on lui raconte la tentative de con
ciliation qui vient d'avorter.
Eb bien, mes enfants, dit le bon curé, tout
s'arrangera, je m'en charge; vous allez voos em
brasser d'abord et déjeuner ensuite, et pour épar
gner votre susceptibilité mutuelle, c'est moi qui
vous iovite. Remettez vos épées au fourreau et
suivez moi au presbytère, vous partagerez ma
collation du carême; je vous épargne uu sermon
mais je vous ferai faire pénitence. Celte invitation
cordiale a été acceptée, et après être demeurés
quelques heures auprès du bon ecclésiastique, les
six jeunes gens sont devenus les meilleurs amis du
monde et sont retournés Paris.
Le Pays publie la note suivaute
Une dépêche télégraphique nous apporte des
nouvelles très-rassurantes de la santé du roi des
Belges. S. M. est en pleine coovalescence et tout
fait espérer qu'aucun accident n'entravera une
complète guérison qui s'annonce comme procbaiue.
Nous sommes beureox d'avoir donner cette
bonne nouvelle, qui sera accueillie par une satis
faction universelle. Les graodes et personnelles
qualités da roi des Belges lui ont acquis en Europe
une sympathie laquelle la France s'est toujours
empressée de s'associer.
C'était l'été dernier, au polygone de Vin-
cennes. On avait annoncé des expériences; plu
sieurs savants étaient accourus pour y assister. Ils
causaient ensemble, côté d'une pyramide de
boulets; tout coup l'un d'eux poussa un cri de
sorprise
Abl messieurs! nous avons un phénomène
sous la main. Vous voyez ces boulets. Ils sont tous
également exposés aux rayons d'un soleil ardent.
Touchez le plos élevé, il est froid comme glace.
On vérifie.C'est, ma foi, vrai! prodigieux! pro
digieux
Tootes sortes de discussions s'engagent.
Celui-ci explique le fait par la théorie de la
polarisation de la chaleur latente; autant de têtes,
autant d'opinions variées et contradictoires.
Un vieox zouave qoi était là écoutait attentive
ment tout le monde; mais ses lèvres, dédaigneuse
ment alloogées, disaient qu'il n'était de l'avis de
personne.
Et vous, mon brave? lui dit un membre de
l'Iostitot. Avez-vous une meilleure explication
noos doooer?
Certainement, bourgeois.
De toutes parts: Voyous! voyons!...
Vous vous demandez pourquoi le boulet de
dessos est froid, pas vrai?...
C'est cela
Eh bien c'est parce que je l'ai retourné, il
y a cinq minutes.
M. le marquis de Lavalette a eu ce malin une
longue conférence avec M. Thoovenel, au minis
tère des affaires étrangères, au sujet des affaires
de Rome. (Presse.)
Nous lisons dans l'Indépendant de Douai
M. Mirés est arrivé mardi quatre heures vingt
minutes de l'après midi. Une voiture de louage
l'attendait la gare pour le conduire la prison de
Saiot-Vaast.
PRUSSE.
On remarque un échange continuel de dépêches
entre te cabinet prussien et celui de Saint-Péters
bourg. On croit que cette correspondance diplo
matique se rattache essentiellement au projet d'un
congrès de souverains.
ALLEMAGNE.
préparatifs d'un tir. Les gigantesques
préparatifs culinaires qui se font Francfort pour
la prochaine fête do tir enlèvent beaucoop de son
prestige la tradition des ripailles pantagruéliques
et relèguent les festins d'Homère au rang de sim
ples collations. La statistique vol d'oiseau qoe
nous allons eo donner ne peut manquer d'inté
resser les gastronomes. Les articles de pâtisserie,
les œufs, les miches de pain que plusieurs soumis
sionnaires ont pris l'engagement de livrer par
milliers tons les joursn'auront pas l'honneur
d'une mentioo. On ne s'arrête pas cette menue
monnaie de l'estomac.
Cent veaux seront abattus tous les jours. 35
rôtiront la fois daus le même fourneau. Dans 34
colossales marmites bouilleront 4 bœofs gras, ac
compagnés de i5 quintaux de pommes de terre et
de légumes verts; et comme les légumes ne vont
jamais seuls, traditioos de cuisiue de ce côté-ci
du Rhin, 4 quintaux de petites saucisses, de
charcuterie et de harengs leur feront cortège.
3o,ooo têtes de salade feront cooler journellement
flots l'huile et le vinaigre. Le confiseur Meyer
cuira tous las jours uoe fournée de 4oo tourtes, et
l'bôte compte également tous les jours sur 3,000
tasses de café, 3o,ooo bouteilles de vio et autant
de bière, ce qui fera le plein dans beaucoup d'es
tomacs et le vide dans bien des caves.
La distribution de ces victuailles épiques sera
confiée 370 personnes. Le bureau, le contrôle et
la caisse en occuperont 30. Le reste se répartit
entre 13 cuisiniers et cuisioières, 30 chefs de sec
tion i5o garçons, so bouchers, 3o sommeliers,
80 filles de service pour l'administration des légu
mes et le nettoyage des tables, et so ouvriers la
journée.