ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
FRANCE.
AUTRICHE.
AMÉRIQUE.
tandis qoe l'art, go de la Constitution porte:
Une loi déterminera les cas de responsabilité, les
peines h infliger aux mioistres et le mode de pro-
céder contre eux, soit sur l'accusation admise par
la Chambre des représentants, soit sur lapour-
suite des parties lésées. Il n'y a donc en ce
moment aucune juridiction qui poisse être saisie
d'une action civile. Eclaireur
Ou écrit du Luxembourg Nos campa
gnards metteot une grande activité dans ce mo
ment planter leurs pommes de terre. Ils augurent
qoe la sécheresse du temps pourra contribuer h
préserver les précieux tubercules de la maladie.
Une lettre du 27 fétrier de M. Steins, vicaire
apostolique de Bombay, nous apprend que les cinq
Filles de la Croix parties de Liège le 27 janvier
dernier venaient d'y arriver après une traversée
des plus heureuses. L'évêque comptait aller les
iustaller s Kurrachée dans le courant de la semaine
suivante. Kurrachée est une ville de la présidence
de Bombay. [Journal historique.)
Londres, 4 avril.
L'Agence Reuter a reçu des nouvelles d'Athènes
du 29 mars.
Ce jour les Chambres grecques ont été closes
après le vote de crédits extraordinaires demandés
par le gouvernement pour combattre la rébellion.
Le pyroscaphe Amélie a étouffé un commence
ment d'insurrection dans l'île de Santoni. Les
chefs du mouvement s'étant réfugiés dans la maison
du vice-consul de Russie, ont été livrés aux auto
rités avec l'approbation du ministre de Russie h
Athènes.
Des troupes rebelles, qui menaçaient de se sou
lever dans la province d'Àcaruanie, ont été cernées
par la population et ramenées k l'obéissance.
Les insuigés de Nauplie exigent la proclamation
d'une amnistie sans conditions.
Des Italiens munis de fortes sommes d'argent
étaient arrivés k Patras. Trouvant cette ville Iran-
quille, ils se soot de nouveau embarqués.
Il, a eu également des démonstrations insurrec
tionnelles k Keparissi, Calamata et Navarin.
Paris, 3 avril.
On annonce de Madrid que le duc de Brabaut
est arrivé 'a Sév il le.
Marseille, 3 avril.
Les journaux d'Athènes annonceot que les ten
tatives de Naxos et Santoria ont avorté, quand la
chute de Syra a été connue.
Quatre vapeurs avec de la gendarmerie surveil
lent les côtes du Pélopouèse et de l'Argolide.
On signale de nouvelles arrestations, notamment
celle d'un avocat grec, k Constantinople, qui a
tenté de renverser le drapeau de la légation hellé
nique.
Marseille, 3 avril.
L'ambassade japonaise est débarquée. Elle a été
reçue par M. le marquis de Trévise, et M. le
sénateur corute de Maupas. On lui a rendu les
honneurs militaires.
Dans les lignes suivantes, publiées sons la date
significative du 1" avril, VIndicateur, de Haze-
brourk, nous fournit des détails intéressants sur uu
poisson phénoménal Hier soir, plusieurs pê
cheurs se sout réunis sur le quai du rivage d'Haze-
brouck pour se mettre k la recherche d'un fameux
brochet qui se trouve daus l'étang de l'île de
Koning, et qu'on n'a plus revu depuis 1847.
A cette époque, ce brochet pesait 17 livres, et
au dire des amateurs, lorsque ce poisson est arrivé
k cette force, chaque année il augmente d'une
livre. Il doit donc peser maiutenaul 32 livres. Les
propriétaires de l'étang se voient obligés de l'en
retirercardepuis quelque temps il cause des
dégâts considérables. Ne trouvant plus de rats
pour sa nourriture, et le nombre des carpes du
vivier diminuant de jour en jour, ce brochet atta
que les jeunes canards et eri a dévoré soixante-
treize depuis un an.
u Nous sommes persuadés qu'il y a eu foule
puur voir cette pêche, qui ne se renouvellera
peut eue jamais plus daus notre arrondissement.
Uu spectacle des plus affligeauts s'est pro
duit k la dernière session des assises du Morbihan.
Quinze individus figuraient sur le banc des accusés;
dix n'avaient pas encore vingt ans; presque tous
élaieot déjk des repris de justice et cinq portaient le
costume des maisons centrales. Il y avait de pius,
parmi eux un forçat libéré et un réclusionnaire
arrivant de Cayenne. L'assistance a été stupéfiée
par la perversité précoce, le cynisme et l'impu-
deoce de ces jeunes malfaiteurs. L'on d'eux a
poussé la forfanteiie et la dépravation jusqu'à se
qualifier hautement de voleur. Il a grossièrement
insulté le commissaire centrrl de Lorien!, et, après
loi avoir prodigué l'outr8ge et l'ironie, il lui a jeté
un boulon de son paotalon, en lui disant que
c'était le payement des peines qu'il s'était données
pour l'arrêter. Un aut e a menacé le même com
missaire de le frapper k mortlorsqu'il les aurait
rejoints au bagne.
Ces misérables s'accusaient les ons les autres, se
renvoyaient les reproches et les invectives, avou
aient des vols dont on n'avait aucune preuve, et
niaient effrootément ceux dont la réalité était dé-
mootrée. L'un d'eux, qu'on pourrait appeler le
bouffon de la bandea proposé k on témoin qui
soutenait n'avoir print été volé de lui prouver
qu'il lui avait pourtant soustrait un cylindre
chauffe-bain. Il est entré dans des détails si précis
sor la forme de cet instrument et sur l'endroit où
il l'avait dérobé, que le témoin, tout ébahi, a fini
par s'écrier, en levant les bras:
Ah! c'est bien vrai, monsieur le président,
je le vois bien, je sois volé.
A cette exclamation, les assistants n'ont pu
s'empêcher de rire, et la baode des malfaiteurs a
fait entendre des huées et d'ignobles plaisanteries.
Ces misérables étaient des fripons de la plus
dangereose espèce. Ce qui peut donner une idée de
l'audace de ces malfaiteurs, c'est que l'uo d'eux,
en pleine audience, a soustrait la blague k tabac de
son avocat dans la poche de sa robe et en a partagé
le conleou avec ses complices. C'était probable
ment au moaieut où le défenseur se tenait debout
et s'efforçait de faire écarter une circonstance
aggravante d'escalade, inalgié les protestations
cyniques de l'accusé. Au reste, tous les défenseurs
ont été, de la part de ces malfaiteurs, l'objet de
telles invectives et de telles menaces, qu'il a fallu
placer un gendarme près de chacun d'eux.
Il est impossible de reodte l'horreur et le dégoût
que ces êtres dépravés oui inspirés k tons les
assistants pendaut les trois jours d'audience. Mal
heureusement, toute la baude n'est pas sous la
main de la justice.
Sons ce titre Le prochain conclave, on lit
dans l'Ostdeutsche Post du 3t mars:
Le départ subit de l'envoyé français k Rome
nous est expliqué aujourd'hui d'une autre façon
que les bruits généralement répandus ne le fai
saient jusqu'ici. Ce p'est pas un difféient avec M,
de Goyoo, c'est une cause d'une bien plus haula
importance politique qui a déterminé le voyage de
M. de La Valette k Paris. L'ambassadeur français s'est
trouvé mis en possession de lettres secrètes qui
prouvent qu'une partie des cardinaux cherchent
depuis longtemps k s'entendre avec leurs frètes du
dehors sur le lieu où se tiendiait le conclave eu cas
de mort subite de Pie IX. Uu nombreux parti
parmi les Eminences est d'accord eu principe que
le choix éveutuel d'un pape ne doit pas avoir lieu
sous l'influence iutiiuidantc des baïonnettes fran
çaises, et que conséquemment le couctave ne doit
pas se tenir k Rome. Mais une grande divergence
d'avis règne sur la localité où il aurait k se téunir.
Cette affaire délicate, traitée avec la prudence et la
discrétion que l'on apporte, dans cette sphère da
haut clergé, même k des choses d'une importance
secondaire, a été trahie k M. de Lavalette, grâce k
l'habileté d'espionnage ou k l'or des ageuts fran
çais. Épouvaoté de cette intrigue, qui enlèverait
k la France le fruit de sa longue occupation de
Rome, M. de Lavalette est parti pour aller en per
sonne en faire son rapport k l'Empereur. Voici,
paraît-illa question qui surgit ne serait-il pas
plus convenable, en cas de tuori de Pie IX, de
retirer les troupes françaises de Rome pour la
durée du conclave que de donner, par leur pré
sence, uu prétexte de rassembler les cardinaux
dans une autre ville, qui serait probablement eu
dehors de l'influence de Napoléon comme de
Victor Emmanuel
Celte affaire a donné lieu ces jours derniers;
dit-on, k de grandes délibérations aux Tuileries,
elles se sont terminées par la déclaration de l'Em
pereur que la garnison française ne quittera Rome
dans aucun cas, tant que le successeur de Pie IX
n'aura pas été reconnu par l'Europe et ne sera
pas installé au Vatican.
La source k laquelle nous empruntons tootes
ces communications n'est ni allemande, ni vien
noise, mais nous lui avons du déjk la connaissance
de plusieurs faits qui se sont trouvés d'une parfaite
exactitude. Il semble qoe le souci de la prochaine
élection d'un pape, malgré le bon état momentané
de la santé de Pie IX, préoccupe beaucoup certains
cercles élevés de la politique et de la diplomatie
dans différents coins de l'Europe, et qu'il s'accom
plit silencieusement sur ce terrain on travail pré
paratoire, dont Napoléon se sera bien procuré la
clef en partie, mais en partie seulement.
Sous ce titre Duel excentrique, un journal
américain raconte sérieusement ce qui suit Un
duel singulier a eu lieu dernièrement dans le Nou-
veau-Mexique. M. James Blaltergowl, Irlandais, a
provoqué M. Me Ferland Grizzleclougb, Ecossais,
qui porte toujours une épée aussi longue qoe sa
généalogie. L'arme choisie a été le canon rayé;
chaque adversaire avait droit k trois coups; le
premier k boolet froid, le second k boulet rouge;
au troisième coup si les deux premiers étaient
demeurés sans résultat, les adversaires devaient se
rapprocher de deux milles et demi et tirer l'on sor
l'autre k mitraille.
Les préliminaires arrangés, MM. Otrero, de
Mesilla, et Sibley, du Texas, placèrent les deux
adversaires en face l'un de l'autre, sur le sommet
de deux collines situées précisément k trois milles
l'uue de l'autre. Les deux premiers coups demeu
rèrent sans résultat. Les adversaires, accompagnés
chacuo de leur témoin, s'avaocèrent dans la prairie
d'un mille et demi l'un sur l'autre, aiusi qu'il avait
été convenu. Ils tirèrent k mitraille point d'effet;
si ce n'est que l'un des témoins eut son chapeau
emporté. M. Blaltergowl, homme froid, croyait
l'honneur satisfait, et se disposait k s'eo retourner,
mais M. Grizzleclough, Ecossais bouillant, chargea
sa pièce avec son écouvilloo et la poiuta si heuieu-
semeut sur son euueini sans défiance, que celui-ci
fut traversé de part en part et littéralement cloué
en terre.
En même temps, une épaisse fumée coovrit la
prairie; c'étaient les boulets rouges qui avaient mis
le feu aux herbes. Les témoius et Grizzleclough
prirent la fuite, laissant Blaltergowl transpercé par
I écouvillon. Us ont k peine pu se sauver, dit le
limes de Mésilla et peu s'en est fallu que M.
Otrero et le brigadier géuéral texieu Sibley ne
périsseul dans les flammes pour avoir servi de
témoins k ce duel excentrique.
Quand on est retourné sur le lieu du combat,
continue le Times on a trouvé le corps de M.
Blaltergowl réduit en cendres. Chose étrange! le
feu avait épargné l'écouvillon qui était resté io-
tact. En adversaire généreux, M. Grizzlecloogh a
fait iuhumer k ses frais les cendres de son adver
saire. Les Indiens ont appelé la scène de ce drame
Tlipapapotlcam, c'est-à-dire champ du combat
singulier.
DU 29 MARS AU i AVRIL INCLUS.
Naissances y. Sexe masc. 7, idem fém.
DÉCÈS 3. Berten, Marie, 74 ans, jardinière,
veuve de Pierre Spotbeeu, Brieleo lez Ypres.
Debusschere, Jean, 45 ans, meunier, époux de
Stéphanie Parez, rue de Menin. Artois, Barbe,
48 ans, dentellière, épouse de Jean Grevenstein,
rue de Menin.
Enfants au dessous de 7 ans 4, - Sexe
mas. 3, sexe fém. x.