HOLLANDE. Par un avis inséré au Moniteur, M. le ministre de l'intérieur prévient les étudiants qui sont dans l'intention de solliciter, pour l'année académique j862-i863, une des soixante bourses de quatre ceots francs, instituées par l'article 4o de la loi du 1" mai 1857, qu'ils doivent adresser au Roi, avant le 15 mai prochain, une enquête sur timbre accompagné d'un certificat, délivré par l'autorité commonale du lieu du domicile de l'aspirant, en constatant que lui ou ses parents sont peu favorisés de la fortune. L'aspirant doit également faire cooster de son aptitude, au moyen de certificats délivrés par les professeurs dont il fréquente les leçons et au moyen d'autres pièces, s'il en a. Daos le cas où il jouit d'une bourse de fondation particulière, il est tenti d'en faire la déclaration. La requête devra mentionner exactement l'uni versité et la faculté dont le pétitionnaire fré quente ou se propose de fréquenter les cours. Indépendamment dessoixante bourses de 4oo fr., le département de l'intérieur dispose de quelques bourses de fondation. L'instruction des demandes en obtention de ces bourses est faîte de la même manière que celle b laquelle sont soumises les requêtes en obteotion des bourses créées par la loi du 1" mai 1867. Elles doivent être accompagnées des mêmes pièces. Ceux des éludiauts qui jouissent déjà soit d'une bourse de l'Etat, soit d'un subside, soit d'une bourse de fondation, allouée par le département de l'iotérieur, sont tenus de faire une demande en continuation de cette faveur, s'il y a lieu. Il ne sera donné aucune suite aux requêtes qui parviendront au département de l'intérieur après la date précitée du 15 mai 1862. Le Roi va de mieux en mieux; il a repris ses occupations habituelles et ses longues promenades du matin dans le parc de Laeken. Jamais opération chirurgicale n'a mieux réussi, mais aossi jamais opérateur n'a rencontré autant de courage et de fermeté chez le patient. Un homme dans la fleur de l'âge n'aurait pu en montrer davantage. Pendant toute la durée du traitement auquel elle a été soumise, S. M. a continué s'occuper des affaires publiques, comme on peut le constater par la date des lois et des arrêtés royaux qui n'out cessé de paraître au Moniteur. Le docteur Civiale, qui a opéré le Roi avec tant de succès, ateçu avant son départ pour Paris, il y a une dizaine de jours, la décoration de l'Ordre de Léopold. Journal de Liège.') Le Roi et la famille royale se rendront, selon toute probabilité, b Londres, pour l'ouverture de l'Exposition universelle. Oo sait que d'autres prin ces étrangers se trouveront également réunis b cette solennité artistique et industrielle tout fait ex ceptionnelle. Un journal flamand annonce que le gouver nement a trouvé une solution satisfaisante b la question anversoise. C'est daos un conseil de mi nistres, tenu a Laeken, que le problèmes été résolu. M. le ministre de la guerre y a présenté au Roi un savant ingénieur anglais, sir Henri Paxton, qui a fait connaître b ses illustres auditeurs qu'il avait découvert un moyen de rendre désormais ioctiles toutes les fortifications et camps retranchés. 11 a inventé b cet effet une locomotive cuirassée, qui est sur terre ce que les batteries flottantes, dont on parle tant depuis quelques jours b propos de la guerre américaine font sur mer. Quelques loco motives de ce modèle suffiraient pour protéger une ville et neutraliser l'effet de l'attaque d'une armée entière. L'expérience de ce redoutable engin a été faite dans une forêt près de Londres, et la locomotive, lancée en plein bois a fait one terrible trouée et pratiqué une allée carrossable en quelques minutes. Le Roi a immédiatement commandé quelques locomotives-Paxton. L'inventeur recevra deux millions pour son secret et sera décoré. C'est cher, mais ce n'est pas trop, puisqu'ainsi on pourra sous crire au vœu d'Anvers, en supprimant ses fortifi cations. Ces détails, donnés avec beaucoup de gravité et de précision par le Slad Gent, nous avaient vive ment impressionné et nous songions avec une admi ration mêlée d'une certaine terreur aux merveilles de la science et b l'immensité do génie humain quand par hasard la date du journal nous tomba sous les yeux c'était le numéro do 1" avril. Impartialde Broges.) Pendant le mois de mars dernier, 4,070 lettres sont tombées ao rebut par soite de vices d'adresse. De ce nombre 2,524 ont pu être réex pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs b la suite de leur ouverture; 1,549 son: res,ees eu souffrance b l'administration. Nous appreoons que M. Victor Savart a légué deux mille francs aux pauvres de Tournai. La Meuse a reçu les renseignements suivants sur les travaux de fortifications d'Anvers Voilb enfin les travaux recommencés sur toute la ligne tout le monde est revenu b son poste; et les fortifi cations d'Anvers vont faire nn pas immense cette année b en juger par la manière dont marchent les choses en ce moment. Je ne vous parlerai pas des travaux de terras sement c'est maintenant un accessoire. On y a travaillé tout l'hiver et on voit les parapets s'élever comme par enchantement. Mais le principal main tenantce sont les maçonneries, qui sont recom mencées depuis le 10 mars. Pendant le mois de février dernier, l'expor tation des armes portatives s'est élevée b 1,410,000 fr. Elle n'avait été que de i,i84,ooo fr. pendant le mois de février 1861. Voici quels sont les prin cipaux pays d'exportation France (transit) fr. 808,000; Angleterre, 283,000 Zollverein, 229,000; Hambourg, 3o,oooBrésil, 26,000; Pays-Bas, 16,000. De plus fort ço plus fort! On a donné le 3 avril ao théâtre de Verviers, en guise de spectacle de carnavalla Gaëtana de M. A bout; mais cette pièce n'était pas seule pour attirer les amateurs b celte représentation. Le spectacle était composé comme suit La Prière des Naufragés, drame en cinq actes; Gaëtana, drame en cinq actes; les Vivacités du capitaine liecomédie en trois actes: Riche d'amour, comédie eu un acte. Total i4 actes. Le spectacle, commencé b 5 heures de l'après-midi, ne s'est terminé que le lendemain matio!! Un particulier de Namur vient d'adresser anx Chambres une pétition pour demander que la citadelle soit rasée au niveau du sol de cette ville. ANGLETERRE. Une dépêche de Londres, du 5 avril, nous fait connaître les nouvelles suivantes La transformation de vingt nouveaux vaisseaux en bois, en bâtiments cuirassés, vieut d'être défini tivement décidée. On cite, parmi les vaisseaux qui doivent être ainsi transformés le Bulwark, de 91 canons, b Chatain; le Belvidera, de 60 canons, au même port; le Dryad, de 64 cauons, b Portsmonth; VEndymion, de 5o canons, b Deptford. L'ami rauté a donné des ordres pour que les transforma tions de ces navires puissent commencer immédia tement. [Patrie.) La reine d'Angleterre sera, dit-on, b Baltnoral au moment de l'ouverture de l'Exposition; S. M. partira, le 28, d'Osborne pour l'Ecosse. Nous apprenons, dit le Court journal, que l'empereur des Français ne sera pas accompagné par l'impératrice daos son voyage a Londres. Le gouvernement des Pays-Bas vient de publier le recensement de la population do pays ao 3i décembre 1859. Il en résulte que le royaume comptait b celte époque 1,628,927 hommes et i,68o,o42 femmes, total 3,308,969. Le relevé officiel constate, en outre, que la population de la Néerlande s'est accrue dans les trente dernières années de 746,663 âmes, soit 24,888 par an. FRANCE. On s'est quelque peu inquiété en Frauce de l'acharnement avec lequel on recueillait les timbres- poste ayant déjb servi, et nous ne savons si l'enquête ouverte b ce sujet a produit quelque résultat; mais voici ce que nous lisons dans on journal de Madrid sor des faits analogues Par ordre du gouvernement, des enquêtes ont été faites dans toute l'Espagne sur les personnes chargées de recueillir les timbres-poste osés, et sur les motifs qui les ont portées b accepter cette mission. Il en est résulté qu'on a appris que généralement les personnes chargées de les recueil lir sont les personnes les plus honnêtes et les plus distinguées de la société, qui ont cru faire un acte méritoire. On leur avait fait croire qu'un étranger con stituerait one dot b une jeune fille le jour où il recevrait assez de timbres pour en tapisser un appartement. Le gouvernement soit avec persé vérance les fils de cette manœuvre, pour savoir s'il y a ou non une pensée criminelle dans ceux qui l'ont provoquée, et ne laissera pas impunis ceux qui ont abusé de tant d'honnêtes familles. Une feuille parisienne rapporte la jolie aven ture que voici Dans 00 café de la rue Sainl- Honoré, un individu vêtu d'une façon très-modeste s'était fait servir on petit verre. Il n'y avait en ce moment dans la salle où il se trouvait que quatre personnes qui jouaient au billard. Le nouveau venu remarqua que l'un des joueurs relit ait de la poche de son pardessus accroché b la muraille on riche porte-cigare, y prenait un cigare et le remettait en place. Il avait observé que dans ce porte-cigare se trouvaient des billets de banque. Au bout de quelque temps, une discussion très- animée, relative b un coup douteux, s'éleva entre les quatre joueurs. Le consommateur fit venir le garçon, paya son petit verre, et, profilant de ce que toute l'attention des personnes présentes était con centrée sur le billard, se retira en emportant le pardessus dont il vient d'être question, ainsi que le chapeau qui l'accompagnait. Quand on s'apeiçut du vol, le filou était déjb bien loin. Son tour avait été bien joué; mais on ne s'avise jamais de tout. Notre homme avait laissé son vieux chapeau. On l'examina; il ne portait pas d'adresse de chapelier; mais en le palpant, on découvrit un papier plié sous la coiffe. Ce chapeau provenait sans doute d'un vol antérieur, et proba blement il était trop grand pour la tête du larron, qui, afin de le rétrécir, avait employé du papier. Or, ce papier était une lettre dont l'adresse mit sur la trace de l'imprévoyant chevalier d'in dustrie. Quelques heures après il était arrêté avant d'avoir eu le temps de changer les billets de banque, qui furent retrouvés iotacts dans le porte- cigare. Un événement d'une bizarrerie presque in croyable et qui pouvait, de burlesque qu'il a été, tourner au plus sérieux tragiqne, a mis dimanche en émoi, dit le Progrès de Lyon, tous les quartiers voisins de la rue des Butssous, b Beaume. Un cavalier passait dans cette rue b franc étrier, se rendant, dit-on, b Seurre pour un cavalcade, quand son cheval, irrité d'un coup d'éperon, fil un écart prodigieux et alla engager ses pieds de devant dans l'ouvertuie d'une cave qui se trouvait béante

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2