45me Année. Samedi 19 Avril 1862. No 4,648. i I I I IV I I I FOI CATBQLIQVE. CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQUE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. BUREAU m h pp pp p pp p MM pp p p pp PRIX D'ABONNEMENT lires, Lille, p il I® I I ^3 Pour fr. pur an. ilvi nw n w Les nouvelles sont rares et insignifiantes au jourd'hui. Eo France, tonte l'attention se concentre encore sur l'incident- Lavalette. Les renseignements de la Péninsule italique portent presque exclusivement sur le voyage du roi Victor-Emmanuel. Le journal l'Italie prétend que, malgré les nouvelles publiées par plusieurs journaux, le voyage de S. M. en Sicile serait retardé jusqu'au mois d'octobre. Le roi s'arrêterait It Naples quant présent, par ce motif qu'il ne pourrait faire en Sicile on séjour aussi long qu'il l'aurait désiré. Un rescrit du roi Guillaume, inséré dans le Moniteur prussien, semble confirmer ce qui avait été dit de l'impression produite en haut lieu par les protestations qui se sont élevées contre les circu laires du ministère. S. M. approuve le retrait des projets de loi relatifs aux taxes sor le revenu, sur la moulure et sur l'abattage. En ce qui cbncerne les modifications apporter l'organisation militaire, le roi se déclare disposé adhéter toutes les écono mies qui u'atteindraient point les bases dool le maintien est nécessaire pour que l'armée soit prêle au combat et exercée dans l'intéiêt de la sécurité et de l'indépendance de l'Etat! Le, mécontentement est grand eu Servie; mais rien ne fait supposer que le prince Michel ait l'in tention bien arrêtée de preudre Jes armes avec les Monténégrins. Le Sénat de Washington ne s'est pas contenté de voter la coopération du gouvernement fédéral aux dépenses qu'occasionnerait aux divers Etats l'abolition de l'esclavage. Il s'est prononcé haute ment pour la suppression de celte institution tuonsti ueuse dans le district de Columbia. Les belligérants améiicaius attachent, de part et d'autre, b la prochaine bataille une très grande importance. Il est avéré aujourd'hui que 60,000 confédérés environ ont été rassemblés par le gé néral Beauregatd a Corinthe, petite bourgade du Mississipi, qui défend b la fois l'entrée de cet Etat et de l'Alabama, et dont dépendent les com munications entre Memphis, Mobile et Charleston. Dans la portion do Tennessee qui leur reste encore, les confédérés auraient déjà commencé brûler le coton, et seraient résolus b brûler Memphis dans le cas ou ils seraient forcés de l'évacuer. Les fédéraux sont animés de la plus grande confiance, et parais sent convaincus qu'ils n'ont plus besoin que d'une victoire; les enrôlements out été suspendus dans le Nord. Le Sénat est convoqué pour le mardi 29 de ce mois, b 2 heures. ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal du 12 courant accorde nu sub-, side b l'administration communale d'Ypres de 3,ooo fr. pour la restauration du bâtiment des - Halles, en celte ville, et 1,000 fr. pour la décora tion extérieure du même bâtiment, Un arrêté royal du 12 avril accorde b l'ad ministration communale d'Ypres, un subside de 5,ooo fraucs pour l'exécution de travaux d'assai nissement. Un arrêté royal do 12 avril approuve la délibération do conseil commooai de Dixmude, adoptant un plan d'alignement pour le quartier Est de ladite ville, modifiant celoi qui a été ap prouvé par l'arrêté royal du 10 août 1859. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le tribunal civil d'Ypres a décidé qu'un éta blissement public français ayant une existence légale est habile b recevoir par donation ou testa ment des immeubles situés en Belgique, avec cette restriction toutefois, que l'acceptation est subor donnée b l'autorisation du gouvernement belge. NOUVELLES DIVERSES. La commission des officiers de la garde civi que d'Ostende, désignée pour l'organisation do tir général qui doit avoir lieu en cette ville, a décidé de fixer ce tir au dimanche 6 juillet prochain. Des invitations seront adressées b toutes les gar des civiques du royaume et 8ux corps bourgeois armés des pays limitrophes. Oo assure que plus de 2,000 ouvriers gan tois sans travail se sont fait inscrire pour les travaux des fortifications d'Anvers. Les ouvriers beiges qui se rendent en France se figurent généralement, que l'abolition des passe-ports les dispense d'être porteurs d'un livret. C'est une erreur, lis doivent, comme par le passé, être munis de cette pièce, car sans ce titre, ils ne pourraient aux termesd'uue loi française de i854, être reçus dans aucun établissement industriel. Pendant le mois de mars 1862, 4,073 let tres soot tombées au rebut par suite de vices d'adresse. De ce nombre, 2,024 ont pu êtie réex pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs b la suite de leur ouverture; 1,549 sont eu souf france b l'administration. Ou s'entretieut beaucoup b Bruxelles d'un évéoement bizarre qui a mis mercredi eu un joyeux émoi le personnel de l'Abattoir de cette ville. Voici la relation de l'aventure Vers quatre heures, une des génisses primées au concours de lundi venait d'êfre abattue, lorsque les garçons bouchers recon nurent, b leur grande stupéfaction, que la pauvre bête portait dans ses flancs un veau bien conformé! L'opération entamée,il fallut bien l'achever,malgré la répugnance des opérateurs. Celte singulière nouvelle s'est bientôt répandue en ville et dans les faubourgs et même plus loin, car des éleveurs et ntarcbaods bouchers, venus des Flandres et de la province d'Anvers pour le con cours, se promirent de raconter l'événement, et sans doute aussi d'en amplifier quelque peu les détails. Ou se demande comment il se fait que la per spicacité des experts ou des membres du jury du concours ail pu être mise en défaut au point de laisser passer pour une génisse grasse une vache pleine, ou dans un état de geslatioo bien avancée? Le conseil de milice d'Anvers s'est longue ment occupé, ces jours derniers, de la questioo des exemptions réclamées par les étrangers qui habi tent le myaume. Il a, b l'unanimité des voix, exempté les jeunes gens qui ont. prouvé par des docnmeuts émanés des consuls ou ambassadeurs, qu't/s appartiennent encore b une nation où les Belges sont également affranchis du service mili taire. Par contre, le conseil ab l'unanimité aussi, désigné pour le service les soi disant Néerlandais qui n'ont point pu produire ces documents, ni prouver leur qualité, qui daus tous les cas les obligerait b subir le tirage eo Hollande. - Oo a dit vingt fois n'achetez pas aux portes; défiez-vons des hasards. On le dira vingt fois encore mais !a crédulité est telle qu'il y aura toujours des dupes, témoin l'aventure suivante, arrivée l'autre jour b Liège Un jeune homme, en costume de campagnard, entrait ces jours derniers chez un marchand de pipes et tabacs du quartier du Centre, et y faisait l'acquisition d'une pipe de racine de bruyère poor un franc cinquante centimes, Qui ne risque rieo n'a rien, dit le proverbe. Ce faisant, l'acheteur expliquait au marchand qu'il allait en Allemagne pour y travailler et voir du pays. Tenez, ajoula- t-il, en développant un paquet qu'il portail sous le bras, voilà de bonne toile que ma mère m'a filée elle-même. Ce sera une ressource eo cas de nécessité, car il y en a Ib pour quelque argent. Mais veuillez, s'il vous plaît, monsieur, me dire s'il y a des droits élevés b payer sur la toile, b l'entrée en Allemagne. Comme ils en étaient Ib, un colporteur eutre et vient acheter un paquet de tabac Virginiedont l'excellente qualité,dit-il, lui avait été vantée b son auberge. Ou se met b causer. Notre marchand saisit l'occasion de renseigner sa première pratique. Le colporteur répood obligeamment que les droits sont très-forts b la frontière allemande, et, saisissant le coupon qui repose sur le comptoir, il le soupèse, y promène l'ongle, l'éraille au bord, et se récrie sur l'excellente qualité d'une marchandise qu'il déclare pur fil. Il en propose b l'instant 60 fr. Le marchand de pipes et de tabacs, sûr d'un grand hasard b faire, clignote des yeux en témoignage de déné gation. Le colporteur insiste et hausse b 65, b 70 francs, mais il essuye un refus constant il part en déses poir de cause. Le maître de la maison s'empresse alors d'offrir 74 francs, que l'on veut bien, après quelques façons, accepter pour Ini faire plaisir. Le paiement s'effectue et le campagnard se retire. Le négociant, tout heureux de sou achat, le montre quelques instants après b un de ses amis, expert en articles d'aunage. O douleur! le coupon était en toile mixte, très-flatteuse b l'œil, mais où le coton a la priorité: il vant bien 3o francs! Journal de Liège.) Un habitant de Virton avait envoyé cherche r du vitriol pour se faire du cirage: pendant qu'il descendait b la cave, sa petite fille saisit la bouteille et la porta b sa bouche. A l'instant elle fut prise d e souffrances horribles, et, malgré tous les soins, expira dans la nuit. Douai, i5 avril. M° Nouguier, avocat de Mirés, a répliqué. Le procureur-général a été entendu. De nouveaux et légers incidents d'interruption se sont produits. Le prononcé de l'arrêt est ajourné b lundi.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1