ITALIE. Paris, 17 avril. Une dépêche de Madrid annonce que si les Français entrent b Mexico, les Espagnols y feront également leur entrée. Marseille, 16 avril. On a reçu des nouvelles de Coastantinople en date du 8. Le Sultan a aboli la coutume de tuer b leur nais sance les garçons issus des priocesses impériales. Marseille, 17 avril. La malle de Coostaotioople du 9 vient d'arriver. Les dépèches de Mostar annoncent que l'armée d'Orner a franchi les limites du Monténégro tracées par la commission européenne. Les forces turques échelonnées sur cette frontière sont évaluées b 4o,ooo hommes. Le Sultan, en apprenant la défaite des Turcs a ordonné de grands préparatifs de guerre. Tous les montagnards dn Monténégro, le prince en tête, se préparent b one vigoureuse défense. On assure qu'ils ont déjb forcé te cordon militaire, péuétré dans l'Herzégovine et donné la main aux insurgés pour menacer les derrières de l'armée ottomane. Berlin, i5 avril. Une grande opposition b tonte espèce de ré duction du budget se manifeste parmi les membres composant la commission militaire. Il est très- probable que cette commission finira ses travaux b sa prochaine réunion par une résolotion contraire b l'esprit de la lettre de M. Von der Heydt. Munich, 16 avril. Le bruit court de la reddition de Nauplie au général Haho, par suite d'un bombardement géné ral de quelques heures. Les insurgés se seraient retirés dans le fort desPalamèdes, qui tieut toujours. Trieste, 16 avril. La première frégate cuirassée autrichienne, la Salamandre, sera lancée b la mer le 1" mai. La construction décrétée des autres navires de la même espèce vient d'être suspendue par ordre du ministre de la marine. Breslau, i5 avril. Rien n'autorise encore, b Varsovie, les espé rances des Polonais; l'état de siège est maintenu dans toute sa rigueur; dimanche dernier de nou velles arrestations ont été faites, les visites domi ciliaires sont très-fréquentes. Varsovie, 16 avril. Voici quel est le s rt des individus qui ont été arrêtés le 10 pour avoir troublé les cérémonies de l'Église Douze d'entre eux oot été incorporés dans les rangs de l'armée, un a été renvoyé devant uo con seil de guerre et deux ont été condamnés b plusieurs semaines de forteiesse. New-York, 5 avril. Les opérations contre Orléans sont commencées. Le New - York-Times suppose que la guerre sera terminée avant la fin de l'été. HOLLANDE. On écrit de La Haye, le i5 avril Le duc Bernard de Saxe-Weimar a passé une nuit assez tranquille, mais l'état de S. A. est toujours le même. ANGLETERRE. Nous sommes charmés de pouvoir annoncer, dit YExpress, qu'à dater de mardi la formalité de la visite b la douane de Boulogne a été abolie. Les passagers peuvent maintenant débarquer avec de petits sacs de nuit, sans être assujettis b une visite; ils se trouvent b Boulogne sur le même pied qu'b Jolkestone et dans tout le port anglais. Le système des passeports se trouve ainsi supprimé. FRANCE. Nous trouvons dans un article du Journal des Débats d'intéressants détails sur l'assis'ance publi que b Paris. Chaque anaée cette administration, en chiffres ronds, traite 100,000 malades et elle se cours 100,000 indigents; elle recueille ia,ooo vieillards, infirmes ou aliénés; elle est la tutrice de i4,ooo enfants orphelins ou abandonnés. Elle dé pende environ 5 millions pour ses hôpitaux, 4 mil lions i[2 pour ses hospices, 2 millions i|2 pour ses enfants, près de 4 millions pour ses pauvres, le reste pour la gestion de son domaine. De l8o5 b 1814, les ressources n'excédaient pas 9 millions; elles approchent aujourd'hui de 20 millions. Il faut ajouter que l'assistance publique a pour col laborateurs dévoués y52 médecins, chirurgiens, etc., Ô90 religieuses, enfin plus de 3,000 em ployés, infirmiers, gardiens, surveillants, ouvriers, agents de tous les ordres. Les secours b domicile ne s'étendent qu'aux gens domiciliés b Paris depuis deux ans. Il y a depuis un siècle de 80 b 100,000 indigents assis tés b domicile, mais aujourd'hui, pour secourir le même nombre d'iudividus, on peut compter sur on chiffre double d'auxiliaires Pour combattre la misère, nous sommes trois contre uu si l'on compare le Patis nouveau au Patis ancien; nous sommes dix-huit contre uo si l'on compare la population qui reçoit b la population qui ne reçoit pas. Les ambassadeurs japonais oot assisté mardi, avec la plopart de leurs officiers et les médecins de la légation, b la représentation extraordinaire qui leur a été offerte au théâtre de l'Opéra. Une es trade avait été dressée au milieu de la salle pour recevoir ces intelligents asiatiques et leurs inter prètes. La pièce qu'on avait choisie, Pierre de Médicis, a beaucoup excité leur curiosité, et il n'y a pas de questious qu'ils n'aient adressées durant toute la représentation, tant sur la signification des scènes que sur l'histoire do pays où elles se passent. Le système d'éclairage des décors les a surtout fiappés d'admiration. Pendant l'un des entr'actes, les ambassadeurs et leur suite out été préseutés b M. Royer, directeur de l'Opéra, dans le cabinet duquel s'étaient téunis les artistes les plus émiuents du théâtre et divets personnages distingués de la société parisienne. Un des officiers a passé toute la durée de la re présentation b écrire one description de la salie et une notice sur la pièce, dans uu petit cahier oblong qu'il appuyait sur l'un de ses genoux. Les ambassadeurs, les officiers et les domestiques portaient b pen près le même costume. Ce costume est de la plus grande simplicité, et il n'y a que les couleurs foncées qui y figurent. On remarque sur chacun d'eux les armoiries du seigneur dans le fief duquel ils habitent où dont ils dépendent. A la sortie de la représentation, les ambassadeurs et leur suite, qui dès le 3° acte imitaient un peu le bon Homère, ont exprimé toute leur satisfaction* tant par l'intérêt qu'ils ont pris b la représentation que par le bon accueil dont ils ont été l'objet. On sait déjb que la première visite des ambas sadeurs japonais avait été pour une librairie, fis ont ensuite voulu avoir leurs portraits, et M. Nadar, qui inaugurait en ce moment b Nantes et b Saint- Nazaire la ligne des paquebots transatlantiques, a été mandé b l'hôtel du Louvre par une dépêche télégraphique. Il a photographié les ambassadeurs et leur suite b l'hôtel même; puis le lendemain, bien qu'ils ne se dérangent que très difficilement, b son atelier du boulevard des Capucins. Les ambassadeurs ont témoigné te plus vif inté rêt pour les opérations, voulant même entrer dans les laboratoires, et demandant l'explication de toutes choses. Ils paraissent examiner avecétonne- menl les curiosités de toute nature réuuies dans les salons et les ateliers. La cascade la a surtout émer veillés. Ils s'élaieul d'abord longtemps divertis dans uu corridor de passage tapissé des caricatures des contemporains célèbres dessioées par M. Nadar, et parmi lesquelles il figure lui-même. Un des officiers de la suite prit daus l'atelier de pose l'album de la maisoo, et tirant de sa poche encre et pinceau, pria M. Nadar de poser pour loi. M. Nadar ne s'y refusa pas; mais il se fit donner un crayon et une feuille de papier, et les deux caricaturistes se mirent b travailler faceb face, aux grands éclats de rire des ambassadeurs qui allaient de l'un b l'autre, examinant le progrès du travail. Même dans on journal français, et malgré la poli tesse que commande l'hospitalité, nous sommes forcés de reconnaître que l'Europe, en cette ren contre, l'a emporté sur l'Asie. L'jEcho de l'Est publie la note suivante On continue activement les préparatifs do camp de Châlons. Il recevra cinquante mille hommes de toutes armes. Les manœuvres commeoceroot dans le courant de mai. Il est ioexact que le maréchal Canrobert doive être appelé, en remplacement du général Mac Mahon, au commandement de troupes réunies dans le département de la Marine. On lit dans le Toulvnais On assure que six projets différents ont été soumis au conseil d'amirauté et des travaux par M. le ministre de la marine, afin d'opérer la transformation des navires b vapeur eu bois en bâtiment cuirassés du pins fort calibre. On cite un vaisseau français qui, outre son revêtement en fer, possédera un éperon qui b lui seul pèse 3o mille kilog. On écrit de Romele 7 avrila la Gazette Augsbourg Je sois b même de vous donner sur la sauté du Pape des renseignements qui soDt de ualure b concilier les bruits contradictoiVéb qui circulent b ce sujet. En général, Pie IX jouit d'une vieillesse robuste périodiquement il souffre d'une affection morbide au pied, qui se déclare avec des symptômes de fièvre et le force b garder la cham bre pendant quelques jours, mais jamais plus long temps. Si donc les antipapistes disent que Sa Sainteté est b l'agonie, c'est tout simplement un mensonge; car, b coup sûr, on n'est pas b la der nière extrémité et b l'agonie, quand pendant plu sieurs jours consécutifs on visite des églises, des couvents et des hôpitaux et qu'on apporte des consolations aux malades. On n'est pas sur le point de recevoir l'extrême onction, quand, comme Sa Sainteté, le 3o mars, on bénit la Rose d'or dans la sacristie de la cha pelle Sixtine et que le 4 avrilau Vatican on assiste au sermon du père Luigi de Trento jusqu'à la fin. Dans le cas où Sa Sainteté viendrait b tom ber sérieusement malade, je vous ferai on rapport couforme b la vérité. Si Louis Napoléon s'est en tretenu avec le marquis de Lavaletle de la mort du Pape et de ses conséquences, il en a parlé comme d'oue hypothèse. A coup sûr, le marquis que l'on attend ici sous peu ne lui aura pas dit que le Pape est b tonte extrémité. Cette assertion estcomme nous l'avons dit, une invitation pour entretenir l'agitation dans les esprits. On écrit de Rome b la feuille bavaroise: Lorsque le général de Goyon vil partir pour Paris le marquis de Lavaletie, il chargea sa femme de défendre sa cause aux Tuileries. L'impératrice, en sa qualité de véritable espagnole, est toute dé vouée an Pape. Mme de Goyon alla voir d'abord l'impératrice, puis l'empereur. Le résultat de ses démarches fut que l'envoyé a été invité b reprendre immédiatement son poste. On écrit de Turin au même journal Point de doute qu'au priotemps de nombreux

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2