DEUX FERMES,
SITUÉES A BIXSCHOTE,
- 3
A VENDUE
le long de la chaussée d'Ypres
Dixinude; l'une de 14 11. 91 a.
90 c., occupée par François
Thery el l'autre de 3 11. 82 a. 88
c., occupée par Uon Yandooren.
La Mise-à-prix aura lieu
Ypres, l'eslaminel VAigle d'Or, Grand'-
Place, le SAMEDI 17 MAI 1862, 2 heures
de relevée par le ministère du Notaire
VANDERMEERSCH, Ypres.
passe 4oo,ooo li*. st. (to.000,000 de francs),
MM. &e'k el Lucas recevront 100,000 li». st.
(3,5oo,ooo fr.) de plus. Si les entrepreneurs
touchent 3oo,ooo liv. st. (7,500,000 rfh/ils se
root tenus de remettre le terrain «entrai de la
grande galerie de peinture b la S<H'Wtl.'dtU^^rts,
qui en deviendra ainsi propriétaire. MM. KeHt et
Lucas pourront ainsi toucher 5oo,ooo liv, st.
(7,500,000 fr.) et rester propriétaires rtu matériel.
Mais les cummissaires royaux ont le droit d'acheter
le tout pour 1 3o,Ooo liv. St. (3,000,OOO de francs)
en plus, et ils peuvent ainsi devenir propriétaires
de tout le bâtiment pour 43o,ooo liv. st. to mil
lions 750,000 fr.). Si la saison est bonne, il n'est
pas douteux que ce résultat désirable ne soit atteint,
FRANCE.
Depuis quelque temps, dit VIndicateur, d'Haze*
brouck, on émet dans l'arrondissement des fausses
pièces de 5 fr. en argent. Dernièrement uo comp
table des deniers publics, Hazebronck, en a reçu
une b l'effigie d'Hercule de la République française,
au millésime de 134g, lettre A. Cette pièce était
en étain et blanchie avec one légè«e couche d'ar
gent. Néanmoins elle rendait un son argentin i s'y
tromper. Quoique assez habilement faite, ellfe dif
férait des bonnes pièces en ce qu'elle ne pesait que
20 grammes, au lieu de 25; que les lettres des
exergues .étaient plus pleines et moins nettes et que
celles du tour avaient moins de relief.
Un autre comptable a reçu aussi une pièce de
5 francs en argent, l'effigie du roi Louis- Philifvpe,
pesant aussi 5 grammes de moins, que les bonnes.
Enfin, le caissier de la recette particulière a re
marqué que d'une pièce de 20 fr. en or, on;avait
adroitement extrair pour 6 '7 francs de matière.
Le Courrier du Havre annonce la rentre au
Pays de M. Gianier de Cassagnac, qui Je prend la
rédaction en chef, en remplacement de M. Grand-
guillot.
Les journaux parisiens reproduisent une
lettre de J. Mirés aux actionnaires de la Caisse
généraledesactionnaires, dans l .quelleil renouvelle
sa promesse de les réintégrer dans leur capital
entier, sans leur imposer aucun vetsenieul. D'après
les liquidateurs, l'actif disponible pour les aciioo-
naires s'élève h six millions; mais Mués compte
pouvoir retirer une soruiué égale d'uoe réclamation
basée sur le règlement de l'emprunt ottoman.
Il annonce qu'il provoquera prochainement une
assemblée générale des actionnaires.
La masse des ruaiières fabriquer, en i86j^
dans les deux établissements monétaires de l'em
pire, en activité, est évaluée h 520 millions, dont
5oo en or, pesant 161,290 kilogrammes 3oo
grammes, et 20 en argent,» pesant ;ao,oqo kilo
grammes. Les fiais de fabrication étant de 6 fr. 70
cent, le kilog. pour l'or, et de 1 fr. 5o c. par kilog.
pour l'argent, le montant total de ces frais est de
i,23o,645 fr.
ITALIE.
On mande de Rome, le 29 avril, la Gazette
ke Cologne Le séjour a Porto-d'Anzio est
d'un très heureux effet sur la santé du Pape. Son
entourage ne néglige rien pour l'entretenir dans
des dispositions gaies, et le climat loi est favorable,
car il lait plus de promenades pied qu'en voi
ture. Chaque jour aussi S. S. se promène sur le lac.
A son départ d'ici, une trentaine d'étrangers, des
dames belges pour la plupart, s'étaient rendus b la
station pour le saluer une dernière fois. Il causa
gaîmerit avec quelques unes de ces dames; mais
couiine ils s'en approchaient toujours d'autres, il
dit avec bonté Je vous prie de me permettre
de m'éloigner j'ai encore mon passe-port h
prendre.
Un assez grand nombre de zouaves ontjqnitté le
bataillon, et d'auires suivront leur exemple après
la villégiature du Pape. Mais tous en quittant,
s'engagent a rentrer dès que le besoin s'en fera
sentir.
PRESSE.
Dans les cercles gouvernementaux on n'a pas
encore trouvé de réponse positive la question;
Que faire? On discute trois propositions dont
on rions communique de bonne source les bases
générales.
D'après la première ta plus aventureuse on
proclamerait l'état de siégé et» octroyant une loi élec
torale nouvelle qui établirait des élections directes
et un cens électoral. Avec cette loi, on décréterait
en mémo temps 1111e série de lois libérales. Les
conservateurs pensent que, de c^tte manière ils
resteront au pouvoir, ei feront passer la réorgani
sation del'armée et donneront satisfaction en même
temps aux vneux de la population qni désire des
réformes. Mais on voit aussi b quels risques une
mesure telle que l'état de siège pourrait exposer le
gouvernement.
La seconde proposition tend b former un minis
tère progressiste. On suppose que ce niiriisiçre se
perdrait rapidement dans l'opinion publique et
que, par suite, on pourrait re«enir aux constitu
tionnels qui dnnnent.ee conseil.
Enfin, suivant un troisième avis, on laisserait les
progressistes parler et crier b leur aise dans la
Chambre, mais on déclarerait tout d'abord que la
Chambre n'a pas 1e droit de s'immiscer dans les
résolutions de la Couronne. C'est ce que demande
la Gazette de la Croix, qui ne veut d'un coup
d'Etat b aucun prix.
Si le gouvernement se décidait pour ce dernier
plan, il se bornerairj) soumettre aux Chambres,
dans la session d'éré, le budget et peut être le
traité de commerce avec la France, et ferait la
sourde oreille sur tous les débats politiqnes.
Mais, la question est de savoir si le budget ordi
naire suffira au gouvernement pour attendre la
session d'biver. Il pourra bien avoir besoin d'ar
gent pour achever la réorganisation de l'armée et
même pour terminer la conversion de la ren'e 4 112,
opération tout b lait manquée pnisqne, dit on la
moitié des rentes b peine a été présentée b la con
version. Or, il serait difficile an ministère aclnel
d'obtenir un emprunt d'une majorité progressiste.
La Reine est partie vendiedi soir pour Rade.
Havas.)
AUTRICHE.
L'administration des-postes autrichiennes joue
de malheur. A peine cesse-t-on de parler de l'his
toire de Kallab, que l'un apprend que sur la routé
de( Rlansenbivurg b Hermahstadr, il est arrivé 19
fois que des sommes d'argent expédiées par la poste
ont été volées ou détournées, et que malgré l'ar
restation du conducteur, ces désordres continuent.
On écrit de Trieste, le 25 avril. que la fré
gate cuirassée Salamandra, mise b l'eau récem
ment, venait de faire ses premiers essajs et qu'ils
avaient complètement réussi. Le gouvernement
autrichien fait terminer en ce moment trois autres
frégates ctfnstrnhes sur le même plan. Elles seront
terminées dans les premiers jours du mois de juin*
En outre, les frégate b voile BellonaJuno
Navara et Adria, récemment transformées en
navjres de guerre b vapeur, vont être cuirassées.
On fortifie, par suite d'ordres venus de Vienne,
les côtes d'Istrie et de la Dalmatie, qui sont moins
défendues et plus accessibles que le quadrilatère.
Les mesures militaires qu'on prend dans cette par-
lie des possessions autrichiennes, paraissent indi
quer qu'on s'attendrait b une attaque pour l'année
prochaine.
AMÉRIQUE.
La plaisante odyssée d'un couple d'aventuriers
est ainsi racontée dans une lettre datée de New-
Yink, le 1 5 avril La police de Rochester, dans
l'Éiat «le New Ymk, vient de mettre la main sur
un audacieux chevalier d industrie qui exploitait
la crédulité publique d'une façon aussi impudente
que productive. Cet individu allait de ville en
ville donnant des lectures, dans lesquelles il ra
contait avec une éloquence paihérique les horribles
soufflantes qu'il avait eodurées dans le Sud par
suite de ses opinions unionistes.
L'histoire qu'il avait ingénieusement imaginée
était de nature b exciter en sa faveur les sympa
thies populaires. Établi daos le Tennessee, où il
cultivait une petite ferme il avait vu sa maison
envahie par une bande de séparatistes. Son père,
vieillard de 70 ans, avait été attaché b un arbre,
et puis cruellement battu de verges. Pendant qu'il
était l'objet de ces violences, s» jeune femme était
exposée aux plus crijpinels oiijrages.de U p$j\| dçj
baridi's esclavagistes. Cette malheureuse était de
venue folle la suite du traitement odieux que ces
derniers lui avaiet fait subir. Dans son égarement,
elle demandait sans cesse b son mari de tirer ven-
geance des misérables qni l'avaient outragée!
On comprend le succès de larmes el d'argent
qu'nbieuaient les malheurs imaginaires de cette
famille patriote. Notre chevalier d'indf?yie, en
homme habile, s était ménagé dans ce roman un
tôle qui, par son caractère hardi «i;cbe,valere6que,
devait provoquer les applaudissements les plais
chaleureux parmi ses auditeurs. Ainsi seul, armé
simplement d'un revolver, il avait réussi b mettre
en fuite six séparatistes qui voulaient l'arrêter lui
et sa femme an moment où il se dirigeait vers les
.Etats libres. Ç«r son énergie ,ét par son courage, il
avait au milieu des plus grands périls çt des fatigues
les plus douloureuses, gagné le Nord, où il devait
trouver cette protection et cette liberté si chères
qui appartiennent aux citoyens restés fidèles b la
.Constitution.nntioBalér il
La, jeune femme assistait; aux lectures de soo
mari, et l?P «r'S dépbbant.s qu'elle poussait aux
passages les plus dramatiques du récit de celui-ci,
contribuaient puissamment au succès de son élo
quence. En piésence de la folie de cette infortunée,
qni réclamait justice et vengeance pour les violen
ces horribles dont elle a»aij été viciimè, J'éruoliou
du public était b son comble, l'indignation popu
laire se manifestait par les exclamations les plu»
menaçantes contre les rebelles du Sud, capables de
pareilles atrocités. En signe de protestation, chacun
s'empressait de venir en aide a cette famille si
rudement éprouvée par la guerre civile.
i> Les dollars tombaient comme par enchante
ment dans la poche de notre lecturer, et b New-
York.b Albany. partout, il s'était livré impunément,
b la ha'be de la police, b sa dangereuse exploita
tion. Hélas! b quoi tient le succès dans ce monde
Au moment où il pensait, secondé par les sympa
thies populaires pour la cause de l'Union, dont il
était une des plus intéressantes «tetinres, pouvoir
continuer b rançonner en grand le patriotisme et la
charité drflseiioyeir» «lu Nord, up hasard a fait dé
couvrir son escroquerie.
Un jeune bommje.qui a servi dans l'armée de
l'Ouest et qui a été renvoyé dans ses foyers en
conséquence d'une blessure très grave, a reconnu
dans le prétendu unioniste du Sud un déserteur de
l'armée fédérale. Appartenant b la même compa
gne que lni^ il était passé b l'ennemi, après avoir
dévalisé la plupart de ses camarades. Quant b la
femme qui l'accompagnait, il la signala comme
ayant été uqe des a venturièr es les plus «langereuses
de Chicago.
i> La police, ayant reéu ces renseignements, prit
les mesures les plus actives pour coostater les faits
qu'on lui avait révélé*.
On arrêta les deux andacieux escrocs qui
jouaient si bien la comédie. La jeune femme, pen
dant qu'on la conduisait en prison, a fait la réfle
xion suivante C'est bien fâcheux qu'on m'oblige
b revenir b la raison. La folie rapporte bien
davantage.
D'ORIGINE PATRIMONIALE,
il sera accordé de primes de mise a prix.