DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. HOLLANDE. FRANCE. Le 22 avril dernier, dans la matinée, le ma réchal des logis Melis, commandant la brigade de gendarmerie b Grammont, et le gendarme Ham- borsin, de la même brigade, qui se trouvaient b cheval en la commune de Scheudelbeke, b proxi mité de la traverse u* 82 du chemin de fer de Dendre-et-Waes, «ireot venir vers eox une char rette abandonnée par son conducteur et attelée de deux chevaux en file, se dirigeant en course fou gueuse vers cette traverse, qui se trouve b l'eotrée du village. Ayant remarqué que le garde de la traverse se disposait b fermer la barrière ponr le prochain passage d'un convoi et que de l'autre côté de la voie ferrée se trouvaient b jouer dans lè chemin un grand nombre de petits enfants, après avoir mesuré d'un coop d'oeil les malheurs que pouvait occasionner la course rapide des chevaux et du véhicule, et ne consultant que leur courage ils se postèrent en travers du chemin; le maréchal des logis qui avait saisi les guides du cheval de devant fut culbuté ainsi que son cheval et se troovaii entraîné, tandis que le gendarme qui avait saisi la guide du cheval de timon s'est trouvé pris de la jambe entre le cheval et le timon et s'est ainsi trouvé entraîné b son tour. Dans cette position périlleuse, tous deux allaient infailliblement devenir victimes de leur dévoue ment, si le courageux garde de barrière Lacourte, qui, saDs hésiter, s'est précipité b la tète du cheval de devaut, n'était, venu les arracher b uoe mort presque certaine. M. le prince de Chimay, principal actionnaire de la houillère de la Chartreuse, b Liège, vient d'envoyer une somme de 5oo fr. b Louis Michel, ouvrier de ce charboonage, b litre de récompense pour le courage et le dévouement dont cet ouvrier b fait preuve, en ariachant b une mort inévitable six ouvriers qui travaillaient dans la bure, lors de la catastrophe arrivée le 6 c'. On a trouvé, il y a quelques jours, dans le bois dit de Journal, situé aux environs de la ville de Marche (Luxembourg) deux bois de cerf nouvel lement détachés. Ces bois étaient de la plus forte dimension et mesuraient chacun deux mètres 35 ceot., branches comprises. Voilb donc nn fait matériel attestant dans le bois de Journal la présence des cerfs. En ce moment les sangliers sont nombreux dans les vite mes parages et malgré les ressources que leur offrent déjb les produits précoces de la saison, ils oui deruièreiueut dévasté tout unchampde pommes de terre. On a discuté longtemps sur l'époque où l'on a commencé b se servir du verre pour éclairer les maisons et les préserver de l'air extérieur. Oo l'employait déjà b cet osage du temps de Plioe, puisqu'on a trouvé et qu'on trouve encore tous les jours, dans les ruines de Pompéi, des vitres d'une fort belle apparence et de grande proportion. Ce sont la plupart, des carreaux hauts de 70 centimètres sur 5o de largeur. Ces carreaux, qui ne sont point, on le voit, de petite taille, sont non pas soufflés mais bieo coulés. On ne les laminait point comme le fait l'indus trie moderne; niais, après avoir étalé la matière sur une plaque de métal probablement chauffée, on l'égalisait b l'aide d'une palette en bois. Londres, 12 mai. Le correspondant de Patis du Morning Post annonce, d'après une source authentique, que l'empereur des Français rappellera deux régimeuls de Rome. Marseille, i3 mai. Nous recevons les nouvelles suivantes de Rome, en date du 10 Le général de Goyon a annoncé son rappel au Pape. Il partira le 18. Breslau, 12 mai. I.e bruit court qu'une conspiration militaire, en faveur de la Pologoe, vient d'être découverte b Saint-Pétersbourg. Un grand nombre d'officiers, tons Russes, sont forte ment compromis, spécialement les officiers de la garnison de Kalisch. Une sévère enquête est déjb commencée. Oo lit dans le Times Un meurtre horrible vient d'être commis eu Irlande, accompagné des circonstances habituelles aux crimes dont ce pays est le théâtre. La victime, M. Gustave Thtébaud, était on Français qui avait acheté, conjointement avec son frère, une propriété b Tipperary, par l'intermédiaire du Londed Estâtes Court. Oo dit qu'il a toujours agi comme il le devait b l'égard de ses tenanciers; mais, il y a deux mois, il crut devoir donner congé b quelques uns d'entre eux et pren dre en mains lui-même l'exploitation de son terrain. A la suite de cette revendication de ses droits, il a été eo butte aux menaces habituelles, et, lundi de la semaine dernière, il a été trouvé assassiné, b un mille de l'entrée de son domaine. Un coup de fourche asséné par derrière lui avait fendu le crâne; soo propre fusil de chasse, qu'il tenait b la maio, avait été déchargé sur loi b bout portant, et son visage avait été haché en morceaux après la mort. Cette horrible boucherie s'est accomplie sur la grande roule en plein jour, en un lieu visible de plusieurs milles b la route et b portée d'où cer- laio nombre de gens qui travaillaient dans les environs. Le crime a <lû être commis b quatre heures environ de l'après-midi, et cependant la police, qui n'était qu'b trois milles de Ib, n'a été avertie que cinq heures pins tard. D'après les dépositions recueillies, il semble rait que cet atteutat a été commis presque eo pré sence de témoins oculaires. Un des témoins a vu la victime parlant b un homme sur la route, a eutendo des coups de fusil, et a vu cet homme s'enfuir. Un autre témoin a entendu des coups de fusil, a vu la fumée, et a aperçu uu homme qui frappait no objet étendu par terre. Il a cru, dit-il, que cet homme tuait un lièvre. C'est uo meurtre b l'ancienne ma nière. L'audace et la brutalité do crime, les motifs qui en sont cause, la connivence et même la com plicité des paysans sont les iodices non équivoques d'un raeuitre agraire. Uu incident eucore plus important doit êrre signalé. Le léoioio qui le premier avait vu un homme eo conversation avec le défunt, et qui avait vu ensuite cet hotuipe se sauver, commença par déclarer qu'il n'avait pu reconnaître cet homme. Le lémoiu fut enfermé par l'ordre judicieux du corooer, et le leudetuaiu il avoua qu'il pourrait reconnaître l'hoiuitie en question,et même il désigna un des teuaticieis qui avaient reçu leur congé. Ce deruier a été arrêté, et le jury d'enquête l'a reo- voyé devant la justice pour répondre du meurtre. Un grave accident vient d'arriver sur le London Chatom and Dover Railway, qui forme uoe des deux lignes desservant la route de France eu Angleterre. Uu train de malle, paiti b sept heures dix minutes du inatio, était arrivé sans encombre jusqu'à un endroit nommé Faveishara, lorsque, tout S coup, sans qu'on en sache encore la cause, les dernières voilures se détachèrent du traiu b uue pente assez forte que la locomotive remontait. Ces waggoos que tieu ne retenait déraillèrent immédiatement et allèrent se jeter avec violeuce centre les talus. Uoe partie des voilures fut mise en pièces, et un certain nombre de voyageurs, parmi lesquels plusieurs employés de la compagnie, tués et blessés. L'enquête, qui a été faite immédiatement, n'a pu apporter aucune lumière sur la cause de la catastrophe, et on a j»gé nécessaire de uominer uo jury spécial. incendie d'enschbdé. destruction presque complete de la ville. On lit dans le Algtmeen Handelsblad, d'Am sterdam Samedi, uu incendie a éclaté b Enschedé dans la fabrique de MM. Heck et C*. Le feu, excité par la violence du vent, prit bientôt une apparence menaçante. Le commissaire du roi d'Overryssel a immédiatement quitté Zwolle pour se reudre sur les lieux. Un autre avis mande ce qui suit La ville d'Enschedé est b peu près entièrement brûlée. Quatre églises et l'Hôtel-de Ville sont déiruils; une seule des quinze fabtiqoes, située en dehors de la ville, a été préservée. Aussi doit-il y avoir des morts b déplorer. Tout secours a éié rendu irupossi. ble par suite de la sécheresse et du manque d'eau. Une lettre d'Enschedé cootieut des particula rités suivautes d'un caractère moins alarmant Les fabriques de MM. A. Jannink- Jannink et ter Ku|e, la filature d'Enschedé, deux autres fabriques et quelques maisous situées b l'endroit dit Gronau~ sc/ien weg, ont été préservées. v Contrairement b d'antres avis, d'après cette même lettre, la fabrique de MM. Heck et C° aurait également échappé au désastre. Au moment de l'expédition de cette lettre, il y avait besoin urgent du pain. Des mesures avaient été prises. Les journaux hollandais fournissent de nou veaux détails sur le terrible incendie qui vient de réduire en cendres la ville d'Enschedé On lit dans le Nieuu> Amsterdamsch Mandela en Effektenblad du g mai Notre correspondant nous mande ce qui soit sous la date d'hier du théâtre de l'iuceudie. Hier b 1 heure un incendie éclata avec tant de violence, dans la rue KJander, qu'il fut impossible de faire aucun usage des pompes b incendie arrivant de tous cô'és. Le vent était tellement violent, qu'b six heures toute la ville, avec ses édifices, ses écoles et ses fabriques était réduite eo cendres. Voici le contenu d'une lettre particulière adres sée au Nieuwe RoUerdamache-Courant, eu date du 8 J'ai parcouru celte après midi toute la ville dévastée d'Enschedé. Tons les bâtiments compris eotre les fossés de la ville sont biûlés dan» toute l'acception du mot; on n'y rencontre plus d'autre i| bois que des pootres carbonisées; quant aux portes et aux fenêtres on n'en Iroove plus nulle part. A peine en ai je vu dans les habitations b l'extérieur de la ville. La plupart des murailles se sont écrou lées. La porte dite Veldpoort, construction en maçonnerie, a été tellement endommagée qu'on a été obligée de l'élaiiçonuer. Les fabriques ne renferment pins rien entre leurs tuuis que des décombres et un pêle-mêle de machines et d'objets écrasés. La tour a perdu sou faite, les cloches se trouvent sur le marché, les églises et les écoles sont détroites. Les rues sont impraticables pour les véhicules. a Dans les sections extérieures de la ville, quelques fabtiques sont restées de bout. Eo dehors de la ville, outre les habitations, la lisseraoderie b vapeur de M. Stroink a été biûlée. La consternation est générale. Les dommages causés b tant d'édifices et de précieuses macbioes s'élèvent saDS doute b quelques miltious. Nous lisons dans le Courrier du Havre Un de nos amis, qui vient de visiter le palais de la reiDe d'Angleterre b Osborue, dans l'Ile de Wight, depuis sou départ pour l'Ecosse, nous donne quel ques détails iotéiessants sur la vie intérieure de la famille royale. La reine, qui a été élevée par sa mère, la duchesse de Kent, b l'école du bou sens et de la vie pratique; que l'on voyait plus souvent faire ses promenades b âne qu'eu voiture, lors qu'elle était jeune fille, a tenu b ce que ses enfants appiisseut de bonne heure les pratiques de la vie réelle. Chacun d'eux, b Osborne, a eu et a encore un jatdin particulier avec ses outils de culture et de jardinage marqués b sou nom. Les jeunes princes et les jeunes princesses sèment, plantent, saclent, étnondent et sont fieis de leurs técoltes eu fleurs, fruits et légumes. Il y a aussi une cuisine, une paueterie, on four et une laiterie, où les princesses Hélène et Alice font de la pâtisserie et des froma ges. On écrit de Toulon, le 2 mai, au Messager du Midi: L'instruction judiciaire diiigée contre le forçat Huet vient d'entrer dans nne nouvelle phase, qui est loin de s'accorder avec le désir qu'il a manifesté d'en finir an pins tôt. On piétend maintenant qn'il est aliéné, et l'on veut soumettre sa sitoation mentale b une élude sérieuse avant de le mettre en jugement. Du reste, le second forçat n'est pas encore

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2