ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Un vol siogolier, qu'il est permis d'appeler le vol au journalistevient d'être commis dans la Loite - Inférieure. Voici le fait raconté par le Phare de la Loiredont le nom a été habilement exploité par le voleur resté inconnu Mardi dernier, un inconnu se présenta an presbytère de la Basse-Indre, chez M. Bertholon, curé. Cet inponnu commença par prévenir M. Bertholon que, sur des matières religieuses, il professait des opinions hos tiles b celles do clergé catholique, mais qu'on devait voir eu lui un adversaire loyal, qu'il écrivait dans Je Phare de la Loire et se nommait Louis Neyret. M. Bertholon, avant même de connaître le but de cette étrange visite, répondit avec une entière franchise qu'il était, loi aussi, un adversaire loyal lorsqu'on s'attaquait ses convictions, et n'eu voulait poiol aux personnes. Encouragé par ces paroles, le prétendu col laborateur du Phare fît au curé de la Sasse-Iodre le long récit de ses réceotes tribulations politiques. J'ai composé, dit-il, une brochure dont je crois inutile de résumer le sens et qui est intitulée Le Pape et le Concile. Le titre me suffit, ré pondit M. Bertholoo. J'en ai confié le manus crit M. Mangio, rédacteur en chef du Phare de la Loire, en le priant de ne rien faire paraître avant de me parler; mais ils ont en l'imprudence d'imprimer la brochure sans mon aveu et sans la déclaration préalable. J'étais hier dans leur atelier', quand M. Deraralde, commissaire central de police, s'y est présenté pour opérer la saisie de l'ouvrage et m'arrêtér. Uo ouvrier qui l'a vu venir m'a fait un signe, et j'ai pu fuir par la fenêtre d'une ruelle. Je n'ai pas osé, de peur d'y rencontrer les agents, passer chez moi poor m'y munir d'argent. Il y va pour moi de deux mois de prison, mais je crains surtout la détention préventive, qui peut être fort longue. Le curé de la Basse-Indre objecta qu'il n'y avait pas de détention semblable pour un délit de presse; tuais l'inconnu répliqua qu'il se trompait, et qu'en pareil cas le préfet avait de pleins pou voirs. Il ajouta qu'il loi fallait se rendre b Saint- Nazaire, où il pouvait espérer les secours de son cousio, M. de Viale, qu'il manquait pour cela des ressources, n'osant user ni du bateau b vapeur ni du chemin de fer, de peur d'être arrêté sur les in dications télégraphiées de la police. M. Bertholon, qui comprit ce que désirait son visiteur, répondit qu'il ne pouvait mettre une voiture b sa disposition, n'en ayant paset qu'on n'en trouverait aucune dans le bourg. Cela parut contrarier vivement notre collabo rateur apocryphe. M. Bertholon, dont la conduite a été en cette circonstance pleine de véritable cha rité chrétieune, et qui prenait pour vérités les dé clarations de cet homme le fit entrer dans son salon, lui offrit des rafraîchissements et fiuit par lui don ner dix francs pour l'aider b gagner Saiot-Nazaire, lui demandant si la somme était suffisante. Sans fausse hontele malheureux répondit que cette ressource était bien faible; alors, le prêtre ajouta dix francs. Notre homme les prit, remercia et par tit, en se louant sans doute tout bas du succès de sa ruse. N'oublions pas une circonstance caractéristi que. Il eut l'audace d'offrir un reçu, de proposer enfin de commettre un faux, car nous avons a peine besoin de déclarer qu'il n'y a rien de commun entre cet escroc et notre honorable correspondant b Marseille, M. Louis Neyret, lequel n'a composé aucune brochure intitulée le Pape et le Concile. Depuis plusieurs jours, dit le Sémaphore de Marseille, il est question b notre Bourse, parmi les principaux négociants de notre place, dont les intérêts sont intimement liés aux résultats de la sériciculture, d'une découverte précieuse que vien drait de faire un denos principaux courtiers en soies qui, dans ses moments de loisirs, s'est livré a l'étude de la maladie qui, depuis plusieurs anoées, frappe d'une manière si cruelle, l'industrie séricole de notre pays. D'après les renseignements sommaires que Bons avons pu recueillir, ce serait par uo mode de soufrage spécial de la feuille du mûrier que la maladie auratt été combattue. Convaincu que le mal provient de la' feuille plutôt que de la graine, il a tenté sur une large échelle, dans sa propriété, un essai dont les résultats ont été inespérés, alors que plusieurs autres propriétaires, qui avaient fait éclore de la même graine, oot vu le ver mourir sur la feuille au moment de monter aux bruyères, après que tous les sacrifices avaient été faits pour son éducation. Nous lisons dans le Courrier de Reims: Une touchante cérémonie réunissait une nom breuse famille dans l'église de Béiheny, le 26 mai dernier. On célébrait le 5o° anniversaire du mariage de deux frères, MM. Benoît ét Jean-Baptiste Muiron, qui avaient épousé tes deux sœurs, Marié- Louise ét Marié-Etièbnette Navelot, té 25 mai -i8ia. tvtiub 'ii'ili»iaiin Le furet attaque les enfants trop jeunes pour Iqi résister. Un nommé Adolphe Lemaire, âgé de six ans, habitant la commune de Howardrieu (Nord}, fut attaqué récemment dans un champ, par un furet. Un jeune garçon, qui passait par 1b, vit l'enfant couché sur le dos et le furet lui dévorant la face. Il chassa le furet, saisit l'enfant tout san glant et le porta au village. Un médecin pensa les morsures que le pauvre petit avait reçues, et aujourd'hui le blessé va aussi bien que possible; mais il sera défiguré, car le furet loi a mangé une partie du nez et a largement entamé la joue. Devant une carrière b ciel ouvert, près de Créteil, dit une feuille parisienne, passaient, mardi, plusieurs individus qui venaient de dîner ensemble. Une planche étroite et flexible, servant de passe relle, traversait l'abîme. Croirait-on, dit un des promeneurs, que les carriers vont Ib dessus avec leors brouettes? Oh! dit le nommé S..., qui avait bu plus que les autres; ce n'est pas si malin; j'en ferais bien autant. Malgré ce qu'on put faire pour le retenir, il prit une brouette pleine de terre qui se trouvait Ib et se mit b Ib rouler sur la planche. Au milieu du trajet, il perdit l'équilibre et fut précipité au fond de la carrière. Lorsqu'on vint pour le retirer, il existait encore, mais il avait le sternum brisé. On le trans porta b l'hospice de Charenton, où, malgré les soins des médecins, il reudit bientôt le dernier soupir. Ce malheureux était âgé de 45 ans. PRUSSE. Oq écrit de Dusseldorf, 3i mai: La femme de Reichoaw, le voleur de notre Banque, s'était retirée b Berlin auprès de sa famille; mais, sur la demande de notre ville, elle a été également arrêtée et vient d'être amenée ici par un employé de la police de Berlin. Elle est accusée d'avoir reçu de son mari, par l'entremise deSander, le recéleur de Reichnaw, des sommes assez importantes. SUISSE. Il se passe en ce moment, b l'école vétérinaire d'Alfort, un drame d'une sinistre élrangeté. Der nièrement on amena b cette école deux chiennes prêtes b mettre bas et mordues par un chien atteint de la rage. Chacune des pauvres bêtes fut enfermée dans une loge spacieuse que fermaient de solides bar reaux de fer, et bientôt les symptômes les plus significatifs de la maladie dont elles étaient atteintes se manifestèrent avec violence. Elles cherchaient b s'élancer sur tous ceux qui s'approchaient de leur prison; elles se brisaient les dents b mordre leurs barreaux, et leur poil hérissé et souillé, leur œil sanglant, leur gueule pleine de bave, devenaient encore plus effrayants b la vue d'un liquide. A quelques jours de Ib, elles mirent bas toutes les deux; alors ce fat un spectacle b la fois atten drissant et terrible que de voir tour b tour la maternité et la maladie se manifester chez les denx chiennes. Tantôt douces"et calmes, elles donnaient b téter b leur petits, les léchaient tendrement et les abritaient sous leor corps fiévreux; tantôt la rage reprenait le dessus et elles se débattaient plus - .- - furieuses que jamais, jusqu b ce qu'un de leurs petits fit entendre on cri; alors elles revenaient b eux et recommençaient b les allaiter et b leur prodiguer des témoignages d'affection. Un matin, et b on jour de distance, on les tronva mortes; on fit enlever leurs corps, et l'on donna b leurs petits du lait, qu'ils burent avidement. Aujourd'hui,on attend avecanxiété de connaître si ces animaux oonrris par des mères atteintes de la rage, et couverts tant de fois de leur bave, subiront les fatales conséquences de l'béritage maternel, et sont destinés b succomber comme elles b uo mal entouré encore de tant de mystères et resié jusqu'ici un problème insoluble pour là science. ALLEMAGNE. On nous écrit de Francfort, le 31 mei Il s'en faut que tout soit fini par la démission du cabinet de Casse/, la suite d'un conflit qui, par l'attitude énergique de la Prusse, a failli mettre en combustion toute la Confédération germanique. Le parti démocratique exalté, qui gagne visiblement chaque jour du terrain dans tous les Etats allemandsexige maintenant le rétablissement pur et simple de la loi électorale de 1849, qui ne permet d'élire qu'une Chombre unique pour tout le pays. Or la Prusse, tout en demandant le rétablis sement dans l'Electoral de la Constitution de i85i, se montre fortement opposée la loi de j849. dans la crainte que les exigences popu laires avec lesquelles ilfaulsérieusement comp ter aujourd'hui, ne prétendent imposer Berlin aussi, comme dans toute l'Allemagne, l'aboli tion de la Chambre des seigneurs. Le pouvoir législatif ne serait plus alors exercé que par des mandataires directement élus par le suffrage universel, conformément la loi électorale en vigueur, Cassel, pendant la période révolu tionnaire. On écrit b la Gazette d'Elberfeldle 5t mai Un immense incendie a réduit en cendres 59 maisons, avec leors dépendances eu tout 80 bâtiments environ du village de Telle, dont il ne reste que peu de maisons maintenant; l'Hôtel- de-Ville, entre antres, a été la proie des flammes. Il y a 28 ans, le même jour (également un samedi), b la même heure de l'après-midi et par le même vent, celle même partie de l'endroit, avait été la proie des flammes. AUTRICHE. Sous ce titre Il n'y aura plus de lait aigre, plusieurs journaux viennois donnent une recette pour rendre au lait et b la crème tournée son goût naturel. Elle consiste b répandre quelques gouttes de natroo dans le lait, qui reprend aussitôt son aspeol primitif. Aucun gourmand, au dire des journaux autrichiens, ne saurait s'imaginer, en buvant ce lait, qu'il s'était caillé. DU Si MAI AU 6 JUIN INCLUS. Naissances 11. Sexe inasc. 4, idem féru. 7. Mariages 2. Becelaere, Henri, cordonnier, et Credis,Émerence,dentellière. Fiers, Léopold, peintre, et Desmidt, Eugénie, den tellière.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3