45me Année.
Mercredi 11 Jain 1862.
No 4,663.
X'pres. rue de l.llle,
ËDITIOS
Mercredi e» Hamedl.
FOI CATHOLIQUE* CONSTITUTION BELGE*
REVUE POLITIQUE.
INCENDIE A ANDERLECHT.
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BUREAU
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LE PROPAGATEUR.
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PRIX D'ABONNEMENT
Pour X'pres i <1 fr. pur au.
Pour le Dehors i 9 fr. M e'
par an.
M
sultan Abdul-Aziz le grand-cordon et la grande
plaque de la Légion d'bonneor.
Il ajoute que le czar doit charger an de ses aides
de camp de porter an sultan les insignes d'un des
ordres russes habituellement conféré aux létes
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couronnées.
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Les dépèches qui ont apporté lundi les derniers
reoseigoemeots sur la guerre d'Amérique ont été
considérées dans certaines régions a Paris comme
très-défavorables la cause des fédéraux. C'est là
une impression exagérée que les faits ne justifient
point. Le général Banks s'était presque entièrement
démuni pour envoyer des renforts augénéral
Mac - Dowell, et les forces donr il disposait se ré-
duisaient.à 4,ooo hommes. Attaqué par les troupes
confédérées, écrasé par le nombre, il a été obligé
de se replier, de traverser le Potomac, et d'aban
donner l'État de Virginie pour regagner celui de
Maryland. Les confédérés victorieux continuaient
leur marche sans rencontrer d'obstacles, et les ha
bitants de Washington se sont laissés d'abord en
traîner des terreurs paniques ils voyaient déjà
les confédérés leurs portes. Mais le départ de
plusieurs régimeuts p>~ur Washington,, et l'envoi
de nouveaux reuforts au générai Banks, ont coupé
court aux craintes des fédéraux et h la pointe inat
tendue des confédérés dans le Maryland. Ces der
niers auraient, dit-on, regagné W'uçbester.
Le conseil des.iuiuisires, réuni sous la présideoce
de 1'empereu.r Napoléon, s'est de.nouveau occupé
de la question mexicaine. Ou a décidé l'envoi de
renforts; mais il paraît que cet eovoi n'aura lieu
qu'au mois d'octobre, époque laquelle la fièvre
jaune a perdu de son intensité.
Des récentes dépêches de la Havane, qui nous
sont communiquées par voie d'Espagne, donnent
définitivement lieu de penser que le général Pria
ue pourra pas arriver eu temps utile Madrid
pour prendre part la discussion qui va s'engager
aux Cortès sur la question mexicaine.
Une certaine agitation règne en Véuélie. Les
correspondances de la Sentinelle, de Brescia, par
lent d'un déploiement de forces autrichiennes
Venise, de démonstrations de la part de la jeu
nesse universitaire de Padoue, et d'arrestations
et d'incarcérations Viceuce. Ces manifestations
semblent dirigées contre les autorités municipales,
particulièrement Vicence, où le comte Bonin était
désigné comme podestat.
Depuis le 2 de ce mois jusqu'au 9, des combats
quotidients et saoglauts ont eu lieu entre les Mon
ténégrins et les Turcs. Le succès est resté aux
derniers. La Presse persiste annoncer qu'un
armistice est en voie de négociation. La dépêche
d Omer-Pacha confirmant la nouvelle d'un armis
tice conclu avec les Monténégrins, arrivée Con-
stantioople, laisse au gouvernement turc, dit-elle,
le soin de déterminer la durée de la trêve et
de proposer les nouvelles conditions auxquelles
pourra se conclure la paix. D'un autre côté, no
tre correspondant de Paris assure que sur l'invita-
tiou de la France, l'Autriche est intervenue dans le
but de faire cesser la guerre.
A propos des bruits qui courent sur un prochain
'éveil de la question d'Orieot et sur un accord qui
se serait établi cet égard entre l'empire français et
I empire russe, il n'est pas sans iuléiêl de noter un
renseignement que le Levant uous apporte. Ce
journal annonce qu'un envoyé spécial va partir
prochainement de Pat is pour Coustanlinople,
chargé, de la part de l'empereur, de remettre au
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L'effroyable inceodie qui a éclaté samedi soir h
Andetlecbt dans la fabrique de bougies dites de
VÊtoile et de la Comète, a mis as émoi la popu
lation de Bruxelles et. d«s envjroes, pendant toute
la nuit, et pendant la journée de ditnauche.
Il était, peine sept heures du soir, lorsque le
feu se manifesta par une épaisse famée (mImm «fa
fenêtres du bâtiment, et en moins d'un quart
d'heure r'ouV était eu flammes, malgré l'extrême
promptitude des secours. On pouvait apercevoir
l'incendie une énorme distance, en ville et aiU
leurs. Le vent, quoique devenu très-faible heureu
sement, chassait au loin la fumée et les flammes qui
répandaient une forte odeur de graisse et de papier
brûlé.
On a pu sauter de l'iooendie les livres de l'ad-
ministration et lecoffre fort renfermant les valeurs,
qui ont été recueillis dans l'établissement de M.
Dtirieux. j,.
L'établissement de la société de l'éclairage au
gaz de la commune était pour ai' si dire attenant 'a
l'usioe incendiée, et i! a fallu recourir aux précau
tions les plus promptes pour prévenir d'épouvan
tables malheurs. Oo a laissé échapper tout le gaz
dans la Senne et les prairies environnantes.
Pendaot quelque temps, une certaine paniques
gagné la foule accourue de toutes parts; la confu
sion était inévitable dans les premiers moments
d'alarme.
Le lugubre appel du tocsin s'était fait entendre
au loin, tandis que des estafettes étaient envoyées
pour réclamer du secours.
M. le comte d'Alcantara, passant en voiture, se
chargea, de la pari de l'autorité d'Aoderlecht, de
se rendre l'Hôtel-de-Ville de Brnxelles pour
prévenir les autorités de cette ville et demander
assistance.
Le personnel et le matériel disponibles du corps
des sapeurs - pompiers de Bruxelles furent immé
diatement dirigés sur le théâtre de ce vaste incen
die. Le poste de l'Hôtel-de-Ville et la réserve de
la caserue des pompiers de la capitale arrivèrent
promptement, ainsi que la troope et la gendarmerie.
Les premiers secours sout venus du corps des
pompiers volontaires de Coreghemdont le dé
vouement, le courage et l'intrépidité ont été tout
d'abord soumis aux plus rudes épreuves. Le sau
vetage a été Admirablement organisé et conduit;
mais que poavait-ou faire et espérer sauver en
préseuce de cet immense brasier qui menaçait une
Doinbieuse agglomération de maisons? Couper le
feu et le circonscrire aotant que possible dans son
foyer primitif, ce quoi l'on est parvenu heureu
sement après d'héroïques efforts. L'abnégation et
le courage intelligent des travailleurs n'ont fait
défaut nulle part, et l'on n'a pas eu que nous
sacbious et contrairement au bruit qui avait couru,
aucune mort d'hommes déplorer. Deux ou trois
des assistauts ont reçu quelques brûlures.
Le feu a doré toute la nuit et il faisait grand jour
quand les premières troupes ont regagné les ca
sernes. Le désastfe est certainement grand, et
«Aviron 3oO Ouvriers, hommes et femmes employés
par cet établissement, se trouvent privés inopiné
ment de travail.
La fabrique était assurée par plusieurs Compa
gnies, et pour un million eovijou, d'après ce qu'on
prétend. A I 1 -
9 On ne sait pas comment le feu a commencé.
Toujours est •'il qu'en un clio-d'oeil il a pris les
plus terribles proportions, ef l'on se compte très-
heureux de ne pas avoir de plus grands malheurs
b enregistrer;
Oo présùme que le feu coovait déjà depuis
plusieurs jours, lorsqu'il s'est déclaré avec une
impétuosité extraordinaire. Le travail continuai^
jour et huit dans la fabrique.
On ne comprend pas commeot des établissements
aussi dangereux aient pu être réunis aussi près
l'un de l'autre, qu'une usine b gaz et une immense
fabrique de bougies, renfermant une prodigieuse
masse de matières inflammables au premier chef.
Durant toute la journée et aujourd'hui encore
une masse compacte de corienx couvrait la chausT
sée d'Anderlecht et les abords de la fahrique in
cendiée. Toute la population de Bruxelles a voulu
visiter ces tristes ruines. Il De reste que des patis de
mur prêts s'écrouler et les débris fumeot encore.
Par no contraste bizarre, la foule immense qui
se rend sur les lieux du sinistre traverse un fau
bourg eD pleine fête. C'est la kermesse d'Aoder
lecht 1 Une espèce de foire très-bruyante s'étend
sur la route,
ACTE OFFIC1BL.
Un arrêté royal du 7 juin approuve la délibéra
tion do conseil communal de Dickebuscb (FI. occ.J,
tendante b obtenir l'autorisation d'échanger l'an
cien bâtiment d'école avec ses dépendances, contre
une parcelle de terre d'une contenance de 23 ares,
appartenant au Bureau de Bienfaisance et destinée
b servir d'emplacement b une nouvelle maison
d'école communale.
NOUVELLES DIVERSES.
On se préoccupe beaucoup de savoir si la
saison sera favorable cette année b la reproduction
du gibier b plume. Il est très-difficile de se pro
noncer, quant a présent, sur une aussi grave
question. Généralement la ponte s'est asspz bien
effectuée. La précocité do printemps, en avance
d'une quinzaine de jours au moins, ayant favorisé
les récoltes, il s'eosoit que, daos les pays de grande
culture, les blés étaient déjà assez forts, au moment
où les perdrix se sont appariées, pour les inviter b
y faire leur nid.
D'un autre côté, dans les contrées où les prairies
artificielles dominent, il est craindre, si la
faucbaison (déjà commencée sor plusieurs points) a
lieu, comme tout porte le croire, de meilleure
heure que de coutume, qu'on n'y détruise uo grand
nombre de couvées. C'est seulement vers la fin du
mois que, d'après le dicton la Saint-Jean,
perdreau volant! on pourra apprécier positive
ment les ressources de la campagne future.
Ou écrit de Courlrai, 5 juin Un mariage