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DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Cassel, y juin. On croit savoir que le nou
veau cabinet sera aiosicomposé: affaires étrangères,
le général de Lossberg; justice, M. Kersting, pré
sident de lacourcrimioelle; intérieur,M. Wiegaod,
conseiller du gouvernement;finances, M. Zoschlang,
président de la Chambre jusqu'en 1859; guerre,
le colonel de Bauinbacb.
Paris, 8 juin. Le Constitutionnel contient
un article signé de M. Limayrac et tendant b dé
montrer l'impossibilité de la conquête du Sod par
le Nord. Cet article soutient qu'une médiation
seule parviendrait b mettre fin b uoe guerre désas
treuse pour les intérêts de l'humanité et ceux de
l'Europe.
Rome, 8 juin."—La fête de la canonisation des
martyrs japonais a élé célébrée dans un ordre par
fait. La cérémonie a duré six heores; 44 cardinaux
et a45 e'vêques y assistaient, ainsi que le corps
diplomatique.
FRANCE.
assez singulier a élé contracté hier devant l'officier
de l'état-civil de notre ville. Le conjoint, vacher de
profession, ne compte pas moins de 5y printemps;
il est de plus borgne de l'œil droit, paralysé
du bras gauche et porte une charmaote bosse an dos.
Sa teodre moitié est h peine âgée de 36 aos, mais
ne parait nullement favorisée de ces grâces qui
charment les liens de l'byraecée sa jambe de bois
l'oblige de marcher b l'aide de béquilles; elle est
quasi - aveugle et estropiée du bras droit par dessus
le marché elle est atteinte dn mal caduc et porte
autour du cou on collier qui a beaucoup de ressem
blance avec des perles de corail.....
Parmi les témoins se trouvaient un bosso, on
sourd presque aveugle, un amputé du bras droit;
enfio, le quatrième avait one jambe de bois.
Après les formalités civiles et les béoédictions
nuptiales accomplies, mariés et témoins se sont
amusés en famille, jusque bien tard dans la soirée.
On lit dans VImpartial de Bruges Ven
dredi devait se célébrer b notre Hôtel-de-Ville le
mariage d'uu chantre d'église et d'une poseuse de
chaises. Arrivés sur la place do Bourg, une discus
sion s'éleva entre enx et ne tarda pas b dégéoérer
en querelle; la femme, poussée b bout, se met
courir do côté de la rue de la Bride et plante lb,
futur parents et témoins. Ceux-ci crurent b quelque
caprice et espéraient que celle course aurait apaisé
la colère de la future. Mais ils attendirent vaiue-
ment son retour. Ce que voyant, notre fiancé
se mit b la poursuite de sa dolcinée, parvint b
l'atteindre et pût la ramener, non sans peine, dans
le chemin de l'bymeoée.
Nous apprenons que le roi des Pays-Bas a
nommé chevalier graod-croix de l'Ordre de la
Couronne de Chêne le lieutenant général belge M.
Van der Linden, et grand officier do même ordre
MM. B. Vrambout et E. de Jaegher, gouverneurs
des deux Flandres.
Nous apprenons,dit le Précurseur, d'Anvers,
qu'avant de quitter la Nouvelle-Orléans, les con
fédérés ont détruit une dizaine de navires, parmi
lesquels s'en trouvent un appartenant au consul
belge et complètement chargé de coton.
Le passage Saint-Hubert a été mis jeudi en
émoi par un épouvantable accident Un monsieur
et une dame étaieut arrêtés devant l'étalage d'un
chapelier, quand tout b coup un cri terrible reten
tit et, au même moment, une masse tombe de
l'étage sur la tête du monsieur, ricoche sur la dame,
qui est reoversée violemment; on eut b peine le
temps de reconnaître que la susdite masse était un
enfant d'une douzaiue d'années, qui, aussitôt b
terre, s'est relevé et s'est mis b fuir de toute
la vitesse de ses petites jambes.
L'une des victimes de cet accident était restée
étendue sur les dalles du passage dans un état
vraiment déplorable. Transportée immédiatement
chez le chapelier, les soins les plus empressés loi
ont été prodigués, et après un quart heure de
frictions, de fers chauds, etc., on l'a rappelée b la
vie. Quelques minutes après, le blessé a pu repren
dre tranquillement sa route... sur la tète de son
propriétaire.
Un malheur, dit une feuille de Liège, vient
de jeter la désolation dans one honorable famille de
Spa et dans la jeunesse universitaire. M. Léon
Fassart, étudiant en droit, se baignant dans la
Meuse, b la hauteur de la chapelle du Paradis,
a tout b coup perdu pied et est disparu dans le
fleuve. Il était sept heures de l'après-midi, et b ce
moment de nombreux groupes de promeneurs
sillonuaient les quais et la Boverie. Deux amis de
Fassart se trouvaient en barquette, non loin de lui.
L'un d'eux, le nommé F..., n'hésita pas b se préci
piter dans la Meuse. Un instant, il crut pouvoir
sauver le jeune Fassarl qui l'avait même saisi par le
pied, mais il était dit que le dévoùment de F... ne
servirait b rien. L'intrépide jeuoe homme ne put
arracher des flots le malheureux étudiant. Fassart
était un jeune homme plein d'avenir; doué d'un
excelleot caractère, il était aimé et estimé de ses
condisciples.
Un autre malheur, dit le même journal, a encore
failli arriver jeodi dans l'après-midi au pont
Maghin. Un jeuoe garçon de cinq ou six ans est
tombé dans le fleuve et allait infailliblement y
laisser la vie, lorsque s'élança b son secours le
capitaine do bateau a vapeur de M. Benoît-Lafleur,
qui eut le bonheur de le sauver. De pareils faits
sont dignes d'éloges et méritent leur récompense.
Une scène des plus diôlatiques s'est passée
ces jours derniers en la commune d'Ans, dit on
journal de Liège. Deux individus portant béquilles
se prirent de querelle b la sortie du cabaret et ne
trouvèrent rien de mieux, pour apaiser leur colère,
qoe de se briser mutuellement sur le dos leurs
jambes artificielles. Le combat fini, grand fut
l'embarras des deux béros pour se traîner b leur
domicile.
Un ministère ainsi composé serait bien accueilli
par le parti constitutionnel.
La Basilique do Vatican était magnifiquement
décorée et éclairée par 10,000 cierges.
M. de Lavalelie a donné 3,000 fr. pour la
canonisation.
La Patrie publie la note suivante
Nous recevons de Constaminople des informa
tions particulières, qui portent b notre connais
sance des faits d'on grand intérêt.
Les ambassadeurs de France et de Russie oot
demandé, il y a peu de temps, b la Porte, l'auto
risation de reconstruire b leurs frais la coupole du
Saint-Sépulcte, qui tombe en roines.
La France agissait dans celte circonstance comme
protectrice des catholiques romains des différents
riteset la Russie agissait comme protectrice des
schisinatiques des diverses sectes.
La Porte a répondu b cette demande qu'elle
serait accueillie favorablement, pourvu que le
Sultan, agissant dans l'intérêt des sujets chrétiens
de son empire, fût admis b contribuer pour un tiers
aux frais de reconstruction de ce monument vénéré.
On assure qoe cette proposition n'a pas été
admise par les deux grandes puissances, et qu'elles
auraient également rejeté l'idée mise en avaot par
la Porte, de faire contribuer l'Autriche, l'Espagne,
la Bavière, l'Italie et les autres Etats catholiques b
la reconstruction de l'église de Jérusalem.
Si nos renseignements sont exacts, la France et
la Russie persisteraient dans une politique qui re
pose sur des droits indiscutables et n'admettraieut
ui la Porte ni aucune aotre puissance b contribuer
avec elles b la réédificatiou de l'église do Saiot-
Sépulcre.
Il est impossible de prévoir l'avenir, mais si la
question d'Orient s'engageait sur ce nouveau ter
rain les deux grandes puissances autrefois enne
mies, aujourd'hui alliées, verraient se grouper
autour d'elles b des titres différents toutes les popu
lations chrétiennes de l'Orient.
Un accident fatal, dit noe feuille parisienne,
a causé uoe douloureuse émotion dans le quartier
Richelieu; on monsieur, âgé de quarante-cinq b
cinquante ans, se dirigeait vers le chemin de fer
de la rive droite, accompagné de son petit garçon,
âgé de huit aos et d'un commissionnaire qui portait
les bagages. Au carrefour de Richelieu, il s'efforce
de retenir son enfant, qn'un omnibus allait attein
dre. Il sauve son eofant, mais il est lui-même
renversé. La première roue de l'omnibus loi passa
snr les jambes et loi fait faire un mouvement qui
ramène son corps sous la deuxième roue.
Le malheoreux, tout couvert de sang, est porté
dans one pharmacie, où tous les soins possibles lui
sont prodigués.
Pendant qu'on sergent de ville maintient l'ordre
devant la pharmacied'autres agents courent b
leur poste de secoors pour y chercher on brancard.
Le paovre père embrasse son eofant, dont le dé
sespoir ne peut se décrire. Bientôt ses forces l'aban
donnent et il prie qu'on se hâte, car il sent qu'il
va mourir.
Les agents arrivent avec le brancard et voot
porter la victime b l'hôpital de la Charité.
Comme le malheureux blessé demandait b cha
que instant de l'eau pour apaiser la soif qui le dé
vorait, ils se monisseot d'un verre et d'uoe carafe,
et s'arrêtent de distance eu distance ponr soulager
la victimequi n'entra point vivante b l'hôpital.
En s'arrêtant sur le pont des Saints-Pères, les
agents s'aperçnrent quel'infortoné venait d'expirer.
Le jeudijour de l'Ascensionvers midi, un
jeune enfant tombe devant une voilure lancée b
fond de train, 10e du Fanbourg-Saint-Hoooré, b
Paris. Vingt cris d'effroi s'élèvent. Anssi prompte
que celte clameur de la foule, une main saisit le
cheval au mors, l'arrête et sauve l'enfant, qui allait
être broyé. Cette main était celle de la comtesse
Pfcka, qui sortait b pied de sou hôtel, se
rendant b l'église de la Madeleine.
Le sieur W..., demeurant roe de la Sablière,
avait, dit uoe feuille parisienne, l'innocente manie
d'élever des oiseaux rares; il avait chez loi une
qoantité de cages dans lesquelles gazouillaient les
bôtes emplnmés des contrées les plus reculées de
l'Asie, de l'Afrique et de l'Océanie. Il leur donnait
loi-même leur nourriture choisie avec soin, les
traitait dans leors maladies et apprenait aux oiseaux
parleurs, siffleurs ou chanteurs, les airs les plus
nouveaux.
Il y a quelques jonrs, un matin, le sieur W...
était sorti ponr affaires après avoir enfermé sous un
triple verrou ses précieux volatiles; mais comme il
faisait chaod, il avait laissé entr'ouverle la porte de
la pièce dans laquelle étaient les cages et qui était
située au cinquième éiage.
Lorsqu'il revint, sa première pensée fut d'aller
rendre visite b ses oiseaux, il ouvrit le triple tour
de la serrure de sûreté qu'il avait trouvée telle qu'il
l'avait laissée, et fut tout étonné de ne pas entendre
le redoublement de joyeux ramage qne cette action
excitait ordinairement parmi ses gracieux pen
sionnaires.
En entrant, il fut saisi de douleur. Un horrible
spectacle s'offrit b loi. Toutes les cages étaieot
renversées et vides de leurs locataires. Qualques-
uns gisaient sans vie sur le carreau; les autres
s'étaient probablement envolés.
Le sieur W... resta un instant immobile, puis il