45me Année. Samedi 14 Juin 1862. No 4,664. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. BUREAD Vpre». rue de Lille, f*. ÉDITIOI t Mercredi et Samedi. ■oYui», m LE PROPAGATEUR. PRIX D'ABONNEMENT Pour Y près t fr. par an. Pour le Dehors I fr. S* e' par an. îYA\ l'mUOU Kl n 0 -v- -t - On lit dans le Gazette de Bruxelles do i3 cl Nous apprenons que le bulletin ci-dessous a été déposé au Palais tr i*'t 'utVf) I.e Roi est atteint deppis vendredi dernier n d'uo eogouemenj pulmonaire qui est venu com- pliquer l'affection calculeuse dont souffre Sa Majesté. L'état de l'anguste malade, qui n'a pas n offert beaucoup de ehangemeot ces derniers jours, est no peu mieux ce matin. Laeken, le 12 juin 1862. 10 heures du inatin. pr KOEPL. D' WIMMRR. n 'h «p .1 On assure que M. le miuistre de l'intérieur tient d'arrêter la liste des travailleurs qui recevront des subsides pour aller visiter l'Exposition de Londres. Cette liste comprend ceut noms. Les cdutremailtès et ouvriers désigoés ont été choisis1 parîqf ceux proposés par les chambres de commerce et par M\l. les gouverneurs; chaque voyageur recevra cent francs et voyagera gratuitement su> les chemins de fer et sur les bateaux vapeur de l'Etat, Les voyageurs pourront se rendre sépaiément a Londres, mais ceux qui ferojjl le voyage aux épo ques désignées par le .gouvernement, trouveront Londres des guides qui les attendront fi l'arrivée des bateaux, les conduiront a l'Exposition de leur désigneront des logements dont les prix et côudi- tions seront en rapport avec leurs ressources: ces guidesaccompagneroul les ira vailleui s pendant leur séjour en Angleterre. Les subsides seront payés Londres, au local même de l'Exposition. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du tp juin, une somme de 5oo fr. est allouée b la province de Flandre occidentale, pour l'aider couvrir les frais de la pariicipatiun des ateliers d'apprentissage b l'Exposition univer selle de Londres. g?— CHRONIQUE JUDICIAIRE. Mercredi matin ont commencé, devant la 1" chambre du tribuoal civil de Liège, les plaidoiries dans l'affaire Lejeune-Cfaaumont contre l'Etat belge. On se sonvient assez du bruit que fît, au mois de juin de l'an dernier, l'affaire de la fondetie de caoous et des interpellations qui eurent lieu h la Chambre, popr qu'il soit inutile de rappeler ici les faits. Le tribunal est composé de MM. Keppeune, président; Palloise et Bayet, jnges. M. Vercken, procureur du roi, siège au banc du ministère public. MM. Lejeune-Cbaumont et C° ont pour avocats M M. J. Forgeur et F. de Rossius; l'Etat bflg,e, MM. Dognée cadet et de Behr. Voici les conclusions prises par les demandeurs v Plaise au ti ibuoal, Donner acte aux demandeurs de ce qu'ils se désisteut de l'action iuteutée M. Alviu et h M. Neueus, par l'exploit du 22 juillet 1861, et de ce qu'ils couseuteut payer les Irais faits par ces 'terniers; Déclarer non-recevable et en tonj cas mal fondée l'opposition formée par iVl. le miuistre de la guerre, suivant exploit du 4 juillet 1QB1 Dire par suite, qu'il sera procédé h la saisie- description aujor.isée par l'ordpnnance du 2$ mai .1862;. r, -ftmu uj Et poor le cas rù l'État belge s'opposerait encoie b l'exécution de la afile ordonnance, soit en interdisant h l'expert désigné ainsi qu'au deraan- deur Lejeune l'accès de lA'fonderie, surf ên appor tant tout autre spectacle h la saisie-description autorisée, dire, dès b présent et pour lors, que les /ails de contrefaçon reprochés h l'Etat belge sont COUStal||fi^i|9on -» 1 10b Et condamner l'Etat belge h payer aux demandeurs cent mille francs a titre de dotnmages- intérèts; condamner l'État* belge aux intéiêts légaux et aux dépens. L'Etat belge a pris les conclusions suivantes Plaise au tribunal, Donner au défenseur Neuens et aux représen tants Alvin acte de là déclaiatiou faite par lés demandeurs de ce qu'ils le désistent de l'action intentée cou lie MM. Neneos et Al» in, et b ce qu'ils coHseuteot h payer lés fiait faits par ce dernier. Pour l'État belge Plaise au tribunal, Déclarer les demandeurs non-recevables et en lont cas mal fondés dans leurs conclusions, et les condamner aux dépens. NOUVELLES DIVERSES. Ou écrit de Bruxelles une feuille d'Anvers, qu'ensuite d'une décision probable h prendre par le département de la guerre, il n'y aura pas celte année de péiiode de grandes manœuvres au camp de Beveiioo et que l'autorité, eu «ue.de faciliter les travaux de la récolte, songe sérieusemeut b renvoyer en congé temporaire un grand nombre de miliciens. Lemarisgereligieux du baron de Talleyrand- Périgord, envoyé extraordinaire et ministre pléni potentiaire de France b Bruxelles, avec Mademoi selle Beuardacki, a élé célébré mercredi matin, b onze heures, daos la chapelle du culte greco-russe, fondée roe Bréderode, derrière le palais da Roi, par le prince Orlow, envoyé de Rossie. C'est le ministre du culte greco-russe, b La Haye, le patri arche polonais Ladinski qui a donné la bénédiction nuptiale. Les pièces de bilIon de 5 et 10 centimes sont retirées de !a circulation b mesure qu'elles rentrent dans les caisses du gouvernement. La succursale de la Banque nationale b Anvers en a fait des expé ditions considérables b la monnaie dans le courant de celte semaine. La Gazette de Mans annonce que la con vention pour la démolition de la forteresse de cette ville a été signée par l'administration com munale et le gouvernement, Les pièces ont été euvoyées dimanche m a lin de Bruxelles, et le même jour, b midi, les siguatuies étateut apposées eu séance du collège échevinal. Il ne reste plus maintenant qu'a s'entendre sur les plans du nivellement. Uue fois ces plans adoptés ou procédera immédiatement b l'adjudication des différents lots et l'on mettra la main b l'œuvre. La Gazette espère que cela ne souffrira plus de retard, dans l'intérêt de la ville et des travailleurs sans ouvrages. Voici, d'après une correspondance particu lière adressée de Londres au Moniteur, quelques détails inédits sur les mouvements des voyageurs et les ci constances spéciales qui oiij' accompagné le Derèy de cette année. La capitale de l'Angleterrfe esf généralement visitée par une foule d'étrangers dans ribtèrvalle entre les .courses d'Epsoin et celles d'Ascotl, mais cette année, comme nous l'avons déjb annoncé, l'affluence avait dépassé toutes les propprlioos connues. Au poipi de vu du turf, le Derby a été la plps magu fique.course qu'on put voir trente-sept des plus splendides chevaux qui existent dans le monde sont entrés e» lice. Il y avait des paris énormes sur les deox favoris, et le'prixqui s'est monté b 7,000 liv, st. (175,000 fr.}, a été gagné par un cheval peu remarqué, qui avait couru précédemment avep des chauces tr,ès-diverses et dont le propiiétaire n'avait apcuue situation sur le turf britannique. Le propriétaire du cheval vainqueur, Caracla- cu8, tenait, il y a deox ans, une petite taverne b Londres, et, depuis son entrée dans les affaiies hippiques, était en relations avec la partie la moins élevée des nombreux amateurs qui vivent sur ce terrain. Lui et ses amis connaissaient parfaitement cependant, dit-on, les qualités éminentes du cheval triomphateur,.et le peu de succès qu'il a obtenu dans les courses précédentes était dû, prétendent ceux qui ont perdu leur argent contre lui au Derby, était du, dis-je, b ce que le propriétaire avait pour lactique de ne pas révéler b la foule des parieurs le mérite bors ligne de sou cheval. Si cette assertion est fondée, le succès a couronné I audace do propriétaiie, car au moment même du départ les paris sur Caractacus étaient 4ocoutie 1. II u'es.1 pas douteux, pourtant maintenant qu'il était le meilleur cheval eDgagé, et, en dehors du prix, son heureux possesseui a gagr.é I'énoiiue somme de 5o,ooo liv. st. (i,25o,ooo fr.}. Les personnages des hautes classes de la société, qui font des paris ou engagent de l'argent b cette oc casion, out perdu des sommes énormes. C'est l'aristocratie qui a soldé les frais de I* course les petits parieurs ont réalisé d'énormes bénéfices aussi dit-on dans les clubs que cette course a été une course de Blackguards au lieu d'être une course de gentlemen ce qui veut dire, non qu'il y ait 1e moindre sompçon que la course u'aii pas été fiaucbemeut courue, mais simplement que les sporstmen de grand ton ont été battus par les sporstmen d'un ordre inférieur. Le mot est uue petite vengeance que les vainqueurs-acceptent en tiaut et eu empochant l'argent. Le cheval a été monté par un jeune garçon de moios de dix huit ans, et si léger qu'il a fallu ajouter quatre poids pour rétablir l'équilibre. En résumé, c'est uoe course finement et adroitement menée; les gens qui l'ont gagnée ont fait pins que vaincre, ils ont su vaincre. Tout ceci est de franc jeu. Samedi, les Oaks, le grand prix pour les pouli ches de trois ans, ont été courus et gagnés par Feu- de-Joie. On cbeval français appartenant an mar quis de Lagrange, Fïvid, a gagné brillaiumeut le ptix des chevaux de deux aus 00 pariait, b neuf contre un, contre lui. Uu autre cheval fiançais appartenant au moquis de Nivière, Baltimore,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1