45me Année. Mercredi 2 Juillet 1862. N° 4,669. 9 bup VB M HENRI IV LE PROPAGATEUR sfitisfisqn* «biilirlMon sb «idrnon boa,g uU -grlinildrd 9uu b uoiln'jia et tjpi t^sosir eiasmsaj {!i ^^B f H i l... i REVUE POLITIQUE. r ,.'J r> Les aveux tardifs de la Patrie au sujet des affaires du Mexique ont excité en France une émotion dont r attitude des journaux indépen dants nous fait comprendre la vivacité. Le Journal des Débats, le Temps et la Presse publient des protestations indignées contre A/monte, qui a entraîne le gouvernement des Tuileries dans un guetapens. Le Journal des Débats, en résu mant les proclamations adressées aux troupes avant et après le désastre de Guadatupe. fait remarquer que le {fédéral de tore ne et. promet dans la première des succès faciles, tandis que dans la seconde il donne une explication et où ressort la preuve que le ç/itf du corps expéditi' onnaire a été trompé sur les dispositions dp l'importante ville de Puebla. r, M. de Lorgn iez, ajoutent tes Débats, n'a pas été trompé au même degré que la Patrie elle même, qui q donné comme un fait accompli notre entrée triomphale dans Puebla et pris pour une réalité ces couronnes defleurs qu'on devait jeter sur les pas de nos soldais. Mais enfin il l'a été assez pour ne pas entrer complètement en belli gérant dans un pays où il croyait qu'on l'alten- dait comme un allié- D'où peuvent lui être venus les faux renseignements dont il se plaint si ce n'est des émigrés qui se sont faits les conducteurs elles patrons de notre expédition D'après une corrrêfjonddhce de Rome, adres sée au journalde Temps, a il paraît positif que M. de Lavalette a été chargé d'annoncer au pape que l'empereur est toujours disposé garantir au saint siège Rome et la Campagne. Vambassadeur aurait laissé Pie IX, pour stipuler un arrangement sur cette hase, le choix entre une simple conférence où n'assisteraient que les représentants du saint siège, de l'Italie et de la France, et un Congrès des puissances catholiques. Une correspondance de Paris contientau sujet de la question romaine, une appréciation qui ne concorde point avec le caractère d'im minence attribué par les feuilles et les lettres d Italie la solution de celte question. Une dépêche de Turin annonce que le géaêr- ral Durando, ministre de la guerre, a été DA,S LE TEKPS DE SA JFXSESSE. stfdiiAj snuaiênsq alltojl soo ,a«AJ/.K zoa an Pendant qu'il faisait son séjour au Cbâtean de Coarasse, dans les montagnes de Béarn, lo sqn'il revenait fatigné de la chasse, il se reposait assez volontiers, et prenait quelque nourriture chez qn Berret (i), dont la maison était dans son voisinage. D'aussi loin que le Paysan et sa femme le voyaient arriver, ils couraient au devant de loi, lui pre naient les mains, en lui disant Eh adiucias lou meu Uenric, adiucias lou meu Henric. Eh bon jour mon Henri, bon jour mon Henri. Ils le menaient dans leur cabané, le faisaient asseoir sur une escabelle, et le Berret allait tirer du vin, tandis que sa femme mettait devant lui du pain et dn fromage. Henri, pins satisfait du bon cœur et delà simplicité de ses Hôtes, qu'il n'eût été de la chaire la plus délicate, msugeait avec appétit, s'entretenait avec eus, leur témoignait la reconnaissance; et le (i) CV-sl aiusi tju'otl appelle les. Paysans du Béarn, du mua d'un Louuft de laine et d une iaçuu particulière, qu'ils pmUnt urdiuaireunul. positivement désigné pour le poste d'ambassa deur Saint-Pétersbourg. et qu'il partira dès que la reconnaissance de la Russiesera devenue officielle. La révocation de M. de IVinter, président de la police Berlin, a produit en Prusse une vive et pénible émotion. A Belgrade, la situation s'aggrave de jour en jour. Le commissaire ottoman est parti, après avoir ééhoué dans sa mission. L'armistice dure encore, mais te gouverne ment serbe fait de grande préparatifs militaires Une conférence des ambassadeurs aura lieu, dit on, Constanùnople dans la première quinzaine de juillet. ob JT1169 f.:: i y f Avant- hier, le corps de mttftqqe du 11* reg1 de ligue s'est reudu Meutu pour ilouuer un Concert au bénéfice des ouvrieis gantois. r Au tir la cibte qui a eu lieu avant- hier Lille, les Sapeurs Pompiers d'Ypres ont remporté les 3' et i4* prix. Au concours musical, la musique de ce corps a obtenu le 3' pris. i En outre, le pris de la belle tenue a été décerné au corps deSapeurs-Pompiera,d'Ypres. Voici un petit tableau de l.r situatioo financière des graudes puissances, qu'ou ne lira pas sans intérêt 1 lai»' i Excepté U Grande-Bretagne, tous les grands gouvernements sont aujourd'hui dans le besoin. Seule, depuis dix ans, l'Angleterre n'a pas va croître sa dette; moulant 19 milliards 758 millions au 3i décembre 1849, elle u'était, au 3i décember 1861, que de 19 milliards 998 millions; augmentation, 341 millions. Mais l'Iode vient faire ombre au tableau. Depuis le mois d'avril 1857, la dette iudieuoe s'est acciue de 47 millions sterling, et dépasse maintenant 3 milliaids 674 millions, non compris les engagements du gouvernement pour garanties aux chemins de fer et autres obli gations. Par le fait doue, la dette anglaise dépasse 32 milliards 673 millions. Elle est plus forte elle seule que les dettes publiques de la France, de repas fini, il prenait congé de ses Hôtes, en leur promettant de revenir lorsqu'il irait b la chasse dans leur canton. Etant devenu paisible possesseur de soo Royaume, le Berret et sa femme se rappel- lèrent qu'il mangeait autrefois de leurs fromages avec plaisir, ils en mireDt deux douzaiues des meilleurs dans des paniers, le Berret se chargea de les conduire pour les aller offrir au Roi; et, après avoir embrassé sa femme, il se mit en chemin. An bout de trois semaines il arrive b Paris, et se rend au Louvre. Sans autre cérémonie il s'adresse b une sentinelle, et lui dit Boli befe lou meu Henric, nostro hemme ly embie des fromages de baque c'est-b-dire, je veux voir mon Heuri, notre femme lui envoie des fromages de vacbe. La sentinelle, surprise de l'habillement de cet bomme, et encore plus de son longage, le prend pour un fou, le repousse, et le Paysan voulant absolument entrer reçoit quelques bourades. Il se retira fort triste; et se repeutant peut-être de son voyage, il descendit dansla'cour du Louvre, en réfléchissant sur ce qui venait de lai arriver, s'imagioant avoir été maltraité pour avoir dit des fromages de vache, et incertain s'il devait s'en retourner ou non. Quelques moments l'Autriche, de la Russie, de l'Italie et de '(Turquie réunies, et qui se répartissent ainsi France, 9 milliards 718 millions; Autriche, 7 milliards 1 »o millions; haTie,'2 milliards 106 millions; Russie, 3 milliards 196 millions; Turquie, 1 milliard 37 millions. Total 33 milliards 167 raillions. Différence b la charge de l'Angleterre 5o5 millions. Malgré cela, l'Êconomist est fier des fioancts de son pays, et jusqu'à un certain point il a raison. Il est positif que depuis dix ans la dette anglaise est presque restée stationnaire, quand elle s'accroissait énormément dans les autres pays, et surtout en France, ob elle a presqne doublé. En somme, la nation de l'Europe la plus pros père au point de vue fiuancier doit près de s3 milliards, soit douze ans de son revenu! Après l'Aogleterre, vient la France. Depuis i85o, ses revenus ont constamment progressé: de 1,373 millions, ils sont montés graduellement jusqu'à 1,74i millions (1860); leur eosemble, pendant celte période de dix ans, arrive au chiffie de iô,493 millions; mais cette augmen tation a été loin de suffire des besoins toujours croissants, et pour que l'on se fasse une juste idée de la situation, nous ne croyons pouvoir mieux faire que de donner le tableau suivant, quelque aride qu'il soit Années. Revenus. Dépenses ordinaires et extraordinaires. 185 1,273 millions 1,461 millions. i85'i< 1,336 1,513 - 1853. I,39I i,548 i854. i,4i8 «,998 i855. i,536 3,399 i856. i,638 -M 2,196 i,683 1,893 1858 1,748 1,85g i,74I 2,208 I,74I ^3 CC 1 Total. 15,492 millions. 19a 15 millions. Mnyenue des dix années Recettes, 1,549,200,000. Dépenses, 1,921, 3oo,ooo. PV— après, le Roi, regardant par la fenêtre, voit un homme de soo Pays qui se promenait dans la coor soo habillement, qui lui était connu, le frappe; et cédant b sa curiosité, il ordonne qu'on fasse monter ce Berret. Celui-ci se jette ses pieds, lui embrasse les geuoox, et lui dit affectueusement Adiucias lou meu Henricnostro hemme bous embie des fromages de Buctce qui signifie bon jour nioo Henri, notre femme votfs envoie des fromages de bœuf. Le'Roi, presque honteux qu'un homme de son Pays se trompât si grossièrement de*ant tonte sa Cour, se pencha avec booté, et lui dit demi bas Digue donc des fromagès de baque, en Français, dis donc des bornages de vache. Le Paysan, qui pensait toujours au traitement qu'un venait de lui faire, répondit en soo patois Je ne vous conseille pas, uion Henri, de dire des fro- mages de vacbe; car pnnr l'avoir dit, uu grand drôle habillé de bleu m'a donné vingt coups de son fusil, et il pourrait Lieu vous en arriver a autant. HeDri IV rit beaucoup de la simplicité do bon b mute, accepta ses fromages, loi fit don ner une somme d'argent pour s'en retourner, et par |a suite fit la foi loue de toute sa famille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1