Cela u'a rien d'extraordinaire an premier abord; mais si on considère qu'il n'a le droit de faire que 1 mille l'heure, on est tenté de croire k l'impossible. Manks continue encore k marcher. Il est accablé de jommeil, mais il a confiance et croit qu'il gagnera sod parti. Aujourd'hui k midi il a dû faire son 725* mille. Il y a donc 735 heures qu'il n'a pas dormi plus de trois quarts d'heure par heure. Son plus long sommeil depuis ce temps a été d'une heure vingt minutes. Supposons qu'il fasse 1 mille en on qaart-d'heore et qu'il parle k dix heures, il dort depuis dix heures un quart jusqu'k onze heures quarante minutes, et i! lui reste vingt minutes pour faire son mille avant douze heures. La Reine a donné la graod'croix militaire de l'ordre du 8ain au vice-roi d'Egypte en reconnais sance des importants services rendus par lui k l'Angleterre. Mardi a eu lien k Osboroe, le mariage de S. A. R. la priocesse Alice avec S. A. ie prince Louis de Hesse. La bénédiction nuptiale a été donnée par l'archevêque d'York. La Reine a sssisté au mariage en grand deuil, eotoorée de ses quatre fils, LL. A A. RR. les princes de Galles, Aifred, Arthur et Léopold. La cérémonie, qui a eu lieu dans la chapelle du palais, a eu on caractère privé. Lorsque la Reioe eut pris place k la gauche de l'autel, sur le siège qui lui avait été destiné, le lord chambellan a conduit le jeune piince Louis de Hesse k l'autel. Le lotd chambellan s'est rendu ensuite aux appartements de la Reine, d'où il a ramené la princesse Alice qui a également pris place k l'autel, k la gauche do prince. Les parents du futur étaient placés vis k-visde la Reioe. La cérémonie religieuse a commencé l'arrivée de la princesse Alice. La Reine et les jeones époux se sont retirés immédiatement après la cérémonie religieuse. Cent cinquante personoages environ, parmi les quels se trouvaient un grand nombre de piinces allemands, ont assisté au mariage. Le prince et la princesse Louis de Hesse sont partis le soir pour S1 Clare, près de Ryde. Londres a en ce moment 00e population flottante énorme. Lundi, 60,000 personnes sont allées k l'Exposition internationale, 3o,ooo per- sonuesk l'Exposition d'agriculture, plus de 10,000 personnes au Palais de Cristal. Un négociant de Londres, M. Henri Bodd, vient de mourir en laissant k ses deux fils une fortune de 5 millions. Mais par une clause de son testament, il impose k ses héritiers l'obligation expresse de ne jamais porter de moustaches, sous peine d'être privés de l'héritage du testateur, qui serait acquis dans ce cas aux hôpitaux de Londres. Il n'est guère probable que ces deux jeunes gens oublieront jamais de raser leur lèvre supérieure; mais la loi anglaise est k cheval sur le texte, ils pourront porter k leur aise des favoris et des impériales! HOLLANDE. Une correspondance d'Amsterdam relève un détail curieux. Lorsque, la semaine dernière, l'am bassade japonaise a visité la Vieille Église, elle n'est entrée dans ce temple qu'après avoir déposé ses armes dans le portail. Ce fait, dit la corres pondance, est une grave exception, l'ambassade ne déposant jamais ses armes, pas même la nuit. FRANCE. On lit dans le Constitutionnel Le Sénat, dans sa séance de lundi, a adopté, k l'unanimité, la loi qui accorde une pensioo de 5,ooo fr. k la veuve de M. Halevy, loi que le Corps législatif a votée k la majorité de 218 voix sur 234. M. le marquis de Lagrange, dans un rapport concis et plein d'apprécialioos délicates, rappelle que la mémoire de cet éminenl composi teur reçoit par cet acte le même honneur que celle de Covier, de Cbampollion et de Laurent de Jos- sieu. En ajoutant k ces trois noms celui de M. Burnouf, quatre fois, depuis l'établissement des assemblées délibérantes eo France, cette sorte de récompense a été donnée k des représentants de la science. L'Empereur a voulu que l'illustration dans les beaux-arts participât k cette distinction suprême. Juste envers toutes les gloires, il a pro posé cette loi de pension en mémoire de M. Halevy, en même temps qu'il élevait M. Ingres k la dignité de sénateur. La Presse de Paris rapporte que le célèbre fusilier Colnche, le même qui a croisé la baïonnette sur la poitrine du petit caporal en lui disant On ne passe pas! c'est ma consigne, est allé ces jours-ci aux Tuileries serrer la main de Napo léon III. Et madame l'Impératrice, mon empe reur, est - ce que je ne pourrais pas loi dire bon- jour? demanda le vieillard. Et le petit? L'Impératrice s'est montrée, mais le petit était k la promenade. PRUSSE. Un incendie a détroit le 3o juin, le grand maga sin royal d'approvisionnemeot de Berlin et trois bateaux chargés amarrés derrière. Heureusement on a pu préserver les casernes voisines. Ly Agence continentale publie nne dépêche de Berlin do 1" juillet, qui place soos on joor nouveao la reconnaissance do royaotne d'Italie par la Russie et la Prusse. Voici cette dépêche Le grand-duc Michel Nicolaïewitch, dans son passage k Berlin, était chargé de prendre des arran gements pour la reconnaissance simultanée de l'Italie par la Rossie et la Prusse; mais toutes les difficultés n'étant pas encore levées, quant k cette dernière puissance, l'offre aurait été déclinée. C'est, d'ailleurs, M. de Birsmark qui est chargé de résoudre la qoestion k Paris, a ITALIE. Un comité s'est formé k Rome pour faciliter aux Belges qui se rendent dans la Ville-Eternelle, la visite des monuments en compagnie de guides in struits et d'one probité reconnue. Ce comité, dans le but de multiplier autant que possible les voyages k Rome, aurait des correspondants dans les prin cipales villes que l'on traverse pour y arriver. Après avoir reçu par le comité et ses agents tous les renseignements désirables, les voyageurs trou veraient k Rome k se loger k des conditions très- avantageuses, et l'oo sait qu'aux époques ordinaires de l'arrivée des étrangèrs, la question du logement est celle qui présente le plus de difficulté. Oo se propose de constituer bientôt k Bruxelles un comité qui serait en relations soivies avec le comité romain. En s'adressant k ce comité, les Belges qoi voudraient visiter Rome pourraient ob tenir des lettres de recommandation, et être mis k même d'accomplir ce beau voyage de la maoière la plus fructueuse et k peu de frais. Ou lit dans une correspondance de Rome de V Armonia, datée du 24 juin Voici, k ce qu'on assure, les nouvelles proposi tions de M. de Lavalette au Saint-Père 1* Uoe compensation en argent pour la session de ses droits sor les provinces qu'on loi a enlevées; 2* une garantie pour celles qui lui restent k obtenir de toutes les puissances qoi ont garanti le traité de Vienne fvoilk nne garantie bien sure pour oous); 3* nne occupation indéfinie de Rome par les Fran çais k la volonté du Pape. Si l'on n'acceptait pas toutes ces offres 00 nne partie d'entre elles, l'Em pereur se verrait forcé de régler la question d'Italie avec une seule poissaoce. N'est -ce pas fort édifiant et surtout fort neuf? Inutile de reproduire la ré ponse du Pape.Tous les catholiqoes la devinent et la connaissent. ALLEMAGNE. Dans beaucoup de villes d'Allemagne, k l'entrée du cimetière, il y a on local appelé la chambre des morts, dans iequel, sur la demande des familles, sont déposés les cadavres, pour quel ques jours, avant d'être enterrés. Par ce dépôt, on s'assure que la mort est réelle. Voici en quoi cela consiste, k Francfort, par exemple, qui a la plus belle chambre des morts de toute la Confédération germanique. Uo cabinet central. Ce cabinet a vue, par des petites fenêtres, sor douze chambrettes. Dans chacon de ces cabinets est un lit de fer, sur lequel est déposé le cercueil découvert. Au-dessus de la tête du cadavre est suspendue une corde légère, au bout de laquelle sont attachés, par des fils, dix dés en cuivre. Ces dix dés sont mis aux dix doigts du cadavre. Si peo qu'il remuerait, un timbre sonne rait daos le cabinet central, où se tient tootes les nuits un gardien qu'un mécanisme oblige k rester constamment éveillé. Le gardieo est Ik depuis 1853, et jamais personne n'a sonné. Il y a un lit tout prêt dans one salle voisine; il y a des médicaments,il y a nne baignoire; tout cela est étiqueté en ordre. Depuis 1833, jamais on ne s'est servi de rien, ni des médicaments, ni de la baignoire, ni dn lit. Il y a du bois pour allumer le pcêle, dans cette nuit de résorrectiou toujours attendoe; jamais le poêle n'a été allumé. Depuis i833, des milliers de morts ont eu les dés dans les doigts: nul n'a sonné. Triste! mais anssi consolant! cela prouve qu'il u'y a pas tant de personnes enterrées vivantes! Oo écrit de Dresde, le 27 juin m Un drame terrible occupe aujourd'hui toute la tille. Le conseiller d'État russe M. de Fersen homme aisé, heureux en ménage, père de trois enfants aima bles dont on fils qui étudie k Iéna et one fille qui demeurait chez ses parents mais d'un caractère sérieux et d'une mauvaise santé, souffraul surtout des nerfs, venait, ce malio, de déjeuner avec sa femme tout en fumant son cigare, lorsque tout-k coup il l'a tuée, puis s'est tué lui-même, de deux coups de pistolet dans les tempes. La mort a dû être instantanée, car les domestiques accourus au bruit n'ont plus trouvé que deux cadavres. Ou ne connaît pas de motif k cette horrible résolution; elle ne peot être mise que sur le compte de la maladie de M. Fersen. a Une feuille protestante de l'Allemagne mé ridionale publie la note curieuse qu'on va lire a Beaucoup de pasteurs s'étant plaints que les personnes des deux sexes qui assistent aux offices s'endorment ordinairement aux sermons, 00 vient de recourir k une nouvelle mesure pour tenir les fidèles en éveil. Pendaut l'office, de Ledeaux armés de longs bâtons se promèneront dans l'église et toucheront légèrement les personnes qoi se laisseront aller au sommeil. Ce moyen a été pratiqué déjk avec succès dans le duché de Saxe-Gotha, a AMÉRIQUE. Soos le titre: un drame a new-yobk, nous lisoos daos uoe lettre datée de celte ville, le 20 juin Vendredi dernier, dans la principale rue Richard Manks, qui doit faire 1,000 milles anglais en mille heores. hesse- électorale. Cassel2^ juin, Le général deBardeleben est de retour de Berlin depuis avant-hier soir. Sa mission a été couronnée de succès. La reprise des relations diplomatiques eotre la cour de Prosse et la nôtre est, dit-on, très- prochaine, suivant une promesse formelle du roi de Prosse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3