D'YFRES.
45me Année. Samedi 12 Juillet 1862. N° 4,672.
LE PROPAGATEUR
REVUE POLITIQUE.
Le Moniteur universel annonce que la recon
naissance do royaume d'Italie par la Russie u est
un fait accompli. Mais la feoille officielle se
garde bien de nous dire si le fait s'est accompli sans
conditions. Or, des conditions il doit y eu avoir.
Quelles sont-elles? D'assez graves rumeurs ont
couro depuis quelques jours lt ce sujet pour que
l'esprit public ait quelque raison et quelque droit
de de'sirer de plus amples informations.
Qui lie se rappelle que le gouvernement français
lui-même, lorsqu'il s'est résolu b procéder b on
acte analogue, a hautement déclaré les resti jetions
et les téserves qu'il mettait I) sa» reconnaissance a
Qui ne sait que ces restrictions et ces réserves
étaient stipulées expressément pour établir que la
recnanaissance du a litre du roi d'Italie n'impli
quait nullement l'approbation des faits attentatoires
aux traités et contre lesquels le gouvernement avait
témoigné son méconteuiemeul? Qui ne se souvient
que ces réserves et ces restrictions étaient présen
tées comme la sauvegarde, au moins eu principe,
des conventions de Villafranca et du traité de
Zutich? qu'elles devaieut mettre l'abii les droits
d'autrui et notamment les dioits des ptiuces dépos
sédés; qu'elles avaieut pour conséquence, malgré
les votes du parlement de Turiu, ntalgié les déciets
du Roi d'Italie de ne laisser potier aucune
atteinte b la souveraineté poutificale sur les Etats
romains, pas plus qu'au domaine de l'Autriche sur
Venise; qu'eu fait, la France les expliquait et les
appliquait en continuant de reconnaître dans le
Pape le seul roi légitime des Etats de l'Eglise, piès
duquel elle entretenait un ambassadeur, le seul
souverain de Rome doot elle confiait la capitale
la garde de ses soldats. Est-ce dans ces limites qu'a
été renfermée la reconnaissance de la Russie?
La note officielle de la reconnaissance de l'lia ie
par le cabiuet de S' Péletsbourg est arrivée avaul-
bier a Turin, par les soins du gouvernement fran
çais. M. Rattazzi, interpellé avant-hier au sujet de
l'acte de la Russie, a déclaré qu'il se réservait d'eu
faire l'objet d'une communication officielle hier b la
la Chambre des députés en même temps a-1 il
ajouté, qu'uoe autre du même genre. Ainsi du
moins patle le télégraphe. Il faut donc s'attendre b
la nouvelle de la reconnaissance du nouveau royau
me par la Russie et par la Presse.
Les correspoodances piémoutistes de Rome se
montrent ébranlées dans la confiance qu'elles affec
taient depuis quelques jours, et la raison qu'elles
en donnent, c'est que, malgré le bruit qui courait
du prochain envoi d'un ambassadeur russe b Turin,
la sérénité du Souverain- Pontife n'avait pas été un
seul instant troublée. Cet hommage a rendu b la
constance de Sa Sainteté est d'autaul plus précieux
qu'il est tout b fait involontaire. Combien le doux
et vénéré Pie IX était fondé b dire, dans une
circonstance analogue Ils ne savent pas ce que
c'est qu'un Pape. Oh non! ils ne le savent pas,
autrement ils ne se seraient pas expliqué l'attitude
toujours calme et digDe du Saiot-Père par une
espérance qu'il aurait placée dans un secours hu
main, lût-ce celui de l'Empereur de toutes les
Rossies. Une de ces correspoodances fait remarquer
qu'aujourd'hui encore le Czar a nu représeuiaut
accrédité aupiès du Roi des Deux Siciles.
Nous apprenons avec une satisfaction qui sera
ressentie par tout le pays que la convalescence du
Roi se poursuit sous d'beuieux auspices. Profitant
de la belle journée de inerciedi, Sa Majesté s'est
promenée longtemps dans les jardins du palais de
Laekeu.
La section centrale chargée d'exatuiiier le projet
de loi relatif b l'exécution de divers travaux aux
frais dd gouvernement ou avec son concours, a ter
miné son travail dans sa réunion de jeudi.
Une seule modification de quelque importance a
éié apportée au projet eu ce qui concerne l'infer-
ventiou du gouvernement dans l'exécuiiou du canal
de la Lys b i'Yperlée. La secti< n centrale u'a pas
admis le mode pi oposé par le projet, et a décidé que
l'Etat interviendrait dans la dépeuse de construc-
tion jusqu'à concurrence d'une somme de 2 niellons.
LISTE des Jurés qui seront appelés siéger b la
Cour d'assises de la Flandre Occideuiale, pen
dant la t" série du 3* trimestre 1863, laquelle
sera ouverte ie 33 juillet, sous la présiJeuce de
M. le conseiller Verbaere.
v- r
JURÉS TITULAIRES.
MM. A. Versout-Vanhalmé. marchand b Cnurtrai.
B. Marschal, épicier b Osiende.
I. Ternpelaere, conseiller b l.ichtervelde.
E. Vanliuele, propriétaire b Bruges.
F. Gallein, épicier a Qste.ide.
H. Haghe, marchand b Conrtrai.
X. Feys, cultivateur b Ostende.
E. Sioen, fondeur b Bruges.
J. Duuinii, pensionné de l'État b Bruges.
H. Dieryckx, orfèvre a Ostende.
C. Persegaele, saunier b Wervicq.
B. Delporte, pensionné de l'Étal Bruges.
J. Bouchez, pensionné de l'Etat b Bruges.
F. Verschaere, brasseur b Courtrai.
J. Willerus, rentier s Courtrai.
A. Van Houckeconseiller communal b Ha-
rclbeke.
G. Rapaert de Grass, propriétaire b Bruges.
C. Rotsaert, propriétaire b Oostcamp.
E. Van Hille, distillateur b Dixmude.
H. Colson, ingénieur b Bruges.
B. Billiau, propriétaire b Poperioghe.
F. Van Steeukiste - Van Acker, rentier b
Bruges.
E. Brutsaert, rentier b Loo.
P. Dewitte-Lefevre, négociant b Courtrai.
P. Gillion- Capoen, commissionnaire b Cour
trai.
Ch. De Couinck, échevio b Ausegbem.
Ch. Zwaenepoel, b Breedene.
A. Delaceuserie, marchand b Bruges.
H. Glorieux, huilier b Bruges.
J. Lootens, épicier b Bruges.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
J. De Bretnaecker, avoué b Bruges.
A. De Floiisone, propriétaire id.
F. I.aureyns, aubergiste id.
G. Lefrançois, professeur id.
actes officiels.
aleliers d'apprentissage. Par arrêté
royal du y, les sommes ci après désignées sont ac
cordées, a titre des subside, aux commissions direc
trices des ateliers d'apprentissage dont les noms
suivent, pour subvenir aux dépenses résultant de
ces établissements, pendant l'année courante.
Flandre occidentale. Rouler s. fr. y 84-74
Aerseele, 534 65; Irigelmunster, 56t; Mootslede,
996; Oostroosebeke, 5t4; Ouckene, 496; Pitthera,
591, Rumbeke, 5g4 67, Rnysselede, 5s5; Rolle-
gneiii Cappelle, 58g 46; Stadeo, 4g6 17; Swe-
vezeele, 55o 81; Westroosebeke, 6o4; Cacbtem,
3g6; Wacken, 600; Denterghem, 48o; Oyghem,
4t3 5o; Ardoye, 48o; Hongh'ede, 5so; Oost-
nieuvvkerke, 420; Ghistelles, 600; Aertrycke, 520,"
Blankenberghe, 796-69; Corlentarcq, 48o; Clerc-
ken, 655; Ypres, t,48o; Poperioghe, 700; Bece-
laete, 791-38; Langhetuarcq, 890-91; Passchen-
daele, 1,020; Cnurtrai, 1,180; Deerlyk, 785;
Desse!ghem,5on;Lendelede,495 4g;Waeregbem,
7g4; Lignyghem, 512; Swe»eghem (atelier de
broderies), 34o; Sweveglietu (atelier de tissage de
toiles), 44o; Anseghem, 5og; Moorseele, 600;
Hulste 555; Heule, 34o; Monscrou, 200; Menin,
600; Ruddervoorde, 6oo; Thourout, 600; Avel-
ghem, 55o; Lichtervelde, 720.
chronique judiciaire.
Le tribunal de 1" instance de Termoude a rendu
ces jours-ci uu jugement qui mérite de fixer l'at
tention.
La question en litige était celle-ci: Le conjoint,
marié sous le régime de la communauté réduire aux
acquêts, est-il tenu de payer les obligation cotitrac
tées par sa femme avant le mariage, quand ces
obligations sodI relatées dans un contrat sous seing
privé, qu'il n'a reçu par l'engeristremeDt une date
certaine qr'après la mort de la femme. Le tribunal
a tésolu cette question affirmativement.
En présence de l'art. i4to du Code civil, cette
question n'est pas dénuée d'intérêt.
nouvelles diverses.
Oo nous écrit de Poperioghe, le 11 c1
Les houblons de la dernière récolte sont cotés
ici b fr. 110-60 les 5o kilogrammes.
Un pari, que bien des gens trouveront très-
hasardeux, dit le Journal de Charleroi, fait eu -ce
moment l'objet des conversations de toutes les
personnes qui s'occupent de questions de tir. Uu
capitaine de la garJe civique de Charleroi a proposé
au capitaine de notre compagnie d'artillerie le pari
soivaul qui a été accepté: Cinq tireurs seront
choisis de part et d'autre, chacun de ses tireurs
tirera dix balles, cinq avec uue arme de l'artillerie,
cinq avec uu fusil de muuition. Les points obtenus
par les tireurs de l'une et l'autre arme serrut
additionnés et le total décidera de la victoire.
L'enjeu est un panier de trente bouteilles de
ebantpague qui sera consommé sur place. Le coo-
cours aura lieu dimanche en huit, b 3 heures de
l'après-midi. Ce pari a en pour conséquence
d'autres paris, de sorie qu'une foule de personnes
sout aujourd'hui intéressées b cette lutte, qui promet
d'être des plus animées.
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE.
Francfort, 9 juillet. On affirme b Vienne
que l'Autriche vient d'adresser au gouvernement