Londres, i5 juillet. VOffi.ee Reuier a reçu de* nouvelles de New-York du 5. FRANGE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Uue panique régnait a la Bourse de New-York; les fonds y ont baissé de 5 h 5 p. c. Des événemems de la plus baute importance se soot passés devant Richinond. Uue série de batailles opiniâtres et saoglaoles, livrées dans cette ville, sept jours durant, ont eu pour résoltat la défaite du général Mac-Clellan, qui a essujé des pertes considérables. L'armée fédérale s'est retirée dix-sept milles de mille hommes de troupes effectives; les confé dérés comptaient, avec leurs renforts, i85 mille hommes. Les con fédérés ont également éproové de grandes pertes, mais ils n'en ont pas moins continué d'ame ner sur le champ de bataille des forces en oombre écrasant. Ou estime les pertes des confédérés de to h 3o mille hommes. L'aimée do géoéral Mac Clellao est maintenant couverte par les canonnières de la rivière James où elle se fortifie derrière des retranchements. Le général coufédéré Rbett a été tué. Deox généraux fédéiésoDt été fait prisonniers. Ni les journaux ni le peuple du Nord n'émettent l'ombre d'une idée d'abaodonner la lutte. Une nouvelle levée de 3oo hommes est deman- dée aux Chambres. Le commerce de New-York a promis de soutenir le gouvernement. Turin, 12 juillet. Une mission extraordi naire va partir pour Saint-Pétersbourg, afin de notifier officiellement h l'empereur Alexandre la proclamation du royaume d'Italie. Turin, i3 juillet. La Chambre des dépotés a voté une Adresse au roi a l'occasion du mariage de la princesse Pia; cette Adresse dit que ce mariage est uo présage des destinées glorieuses qui atten dent la renaissante civilisation latine. New-York, t" juillet. Les dernières nou velles transmises par le général Mac-Clellan ont répandu de l'inquiétude h New-York. On croyait qu'une autre bataille avait été livrée devaot Rich- mood. M. Lincoln a ordonné une noovelle levée de 3oo,ooo hommes. Les fédéraux ont évacué 111e James; l'attaque de Charlestoo est suspeudue. Le bombardement de Wicksburg a commencé. La position de l'armée fédérale dans l'Arkansas est très-précaire. ANGLETERRE. Londres, n juillet. Aujourd'hui a eo lien la distribution des prix aux exposants de la grande Exposition universelle. La proclamation des noms a d'abord été faite par les soins d'une commission composée de membres désignés par les diverses nations qui ont des pro duits h l'Exposition. La Reine y était représentée par S. A. R. le duc de Cambridge. Les représen tants spéciaux ont ensuite reçu les prix puis les ont remis aux commissaires élraogers chargés de les délivrer aux exposants. La cérémonie présentait un aspect grandiose et a été favorisée par le temps. On estime a cent mille le nombre des spectateurs qui assistaient dans les jardins de la Société d'horticulture. Le nombre des dames était au moins égal h celui des cavaliers. A midi, le cortège officiel est parti, dans l'ordre réglé par le programme, de Sooth-Coort poor le plateau supérieur du jardin d'horticulture. On remarquait dans ce cortège les représentants de toutes les puissances qui ont pris part l'Exposi tion. La Belgique y était représentée par M. Cb. Rogier, raioistie des affaires étrangères. Le rapport dont a dooné lecture lord Taonton, le chef de la commission des présidents des jurés, constate que les jurys chargés de la désignation des récompenses ont été an nombre de soixante-cinq, lesqoels se soot groupés de façoo h former trente- six classes industrielles correspondant aux trente- six classes dans lesquelles ont été divisés les objets exposés. Les commissaires de S. M. avaient décidé qu'il ne serait distribué qu'une seule catégorie de mé dailles. Celte détermination a considérablement facilité la mission des jurys qui ainsi n'ont eu qu'à récompenser le mérite et le talent partoot où ils l'ont rettconlfé, ueaa'iiMfuiéter delà coocnrreBce entre les exposants. A mesure qu'avançait l'œuvre des jurys, ceux-ci se sont assuré qu'un grand nom bre d'articles exposés mérilaieo! uoe mention spéciale saos cependant avoir droit one médaille. Le conseil des piésideuts des jurys s'est écarté, ce point de vue, jusqu'à on certain degré, de la déci sion des commissaires de S. M. eo décernant ces objets des meotious honorables. Le oombre des jurés a été de 6i5, dont 387 étrangers et 3a8 anglais. Tous sout des hommes appartenant aux rangs les plus élevés de la société, de la science et de l'iodustrie. Leurs travaux ont doré deux mois et leur examen a porté sur des objets exposés par ao moins vingt-cioq mille industriels. Près de 7,000 médailles oot été décernées. Le nombre des mentions honorables s'élève h près de 5,3oo. Lorsque lord Taontoo, le chef de la commission des présidents des jurys, eot achevé la lecture de son rapport, le duc de Cambridge, eu sa qualité de représentant de la Reiue, lui a répondu. Un nouveau cortège s'est ensuite formé pour la distribution des récompenses, par les représentants internationauxdans l'ordre du programme que nous avooa publié. Cette distributiou a terminé la cérémonie qui, dans son ensemblea présenté constamment un caractère des plus graudioses. En Angleterre, la voix de la conscience pro voque de nombreuses testi'.utions l'État; le Times nous apprend que, dans le cours de l'aonée qui vient de s'écouler, des persoooes ioconnoes ont restitué la chancellerie de l'Echiquier 7,573 iiv. st. (189,326 fr.) Nous trouvons dans uue lettre de Londres les détails intéressants qu'on va lire Le défi la carabiue qui avait été porté la Chambre des lors par la Chambre des communes vient de se terminer Wimbledon. Les représentants des deux grauds corps politiques étaieot ao oombre de ouze de chaque côté. Les buts étaieot placés 200 mètres et 5oo mètres. Les lords ont remporté le prix du concours avec uoe brillante supériorité de 62 points. Parmi les pairs, lord Wham Cliffe a obleou le premier raog; parmi les membres des communes, lord Bury, le plus jeune fils du comte d'Albermarie, s'est montré le plus habile tireur. Le tir a eu lieu au milieu d'un déluge de pluie, ce qui a constitué aux pairs ou double avantage ils avaient eu tous le soin de se munir de makiutosh pour résister la tempête et de se faire auivre de geos pour charger et tenir eo état leurs armes; la partie moioa aristocratique de la représentation nationale n'avait pas cru devoir ptendre ces pré cautions. Pour donner one idée de l'activité de la circulation Londres en ce momeut, il nous suffira de reproduite des chiffres relatifs aux voitures qui circulent dans Cheapside au milieu de la journée. Ou a compté eu uue heure (de 12 h. 20 1 h. 20) 291 omnibus. Ou s'est assuré que 361 otuuibus passaient par Cheapside quoiidienuemeoi. Chacun de ces omnibus fait six voyages, et, par conséquent, part douze fois: c'est donc, pour les omnibus seu lement 7,220 transits. Si l'on ajoute le nombre descabs, flys, caris, équipages el voitures de toute sorie qui circulent dans celte même ruequel total n'arrivera-1-00 pas? (City-Press.) A voir les ours des ménageries foraines avec leor air piteux devant le dompteur, leur œil éteint, leurs membres fatigués, leur corps chélif, on ne trouve pas extraordinaire le courBge des hommes qui gagnent leor vie iutier avec des animaux rendus iuoffensifs par les privations et les souffran ces de toutes sortes. Aussi voit-on les premiers venus s'exposer aux griffes el aux deots des bêtes féroces; cette confiance est parfois téméraire. Eo voici 00 exemple Dans la ville d'Airdrie, en Grande Bretagne, s'était installée, il y a quel ques jours, une ménagerie connue dans les foires sous le nom de ménagerie Edmond. Le soir, |g spectacle allait commencerla foule prenait' place sur les gradins de bois quand if parut nécessaire de réparer la grille d'une cage occupée par on ourj ooir. L'animal éiait couché au fond de sa chambre h claire voie el semblait dormir. Le dompteur engagea l'ouvrier veoù poor la réparation ne rien redouter de l'animal, et pour plus de sûreté lui même entra dans la cage. Tant qoe le dompteur fui présent, l'ours ne bougea pas, seulement soo œil semblait suivre tons les roouve. ments des deux hommes et l'ouvrier intimidé voo. lut se retirer en voyant le dompteur sortir de la cage. Mais celui-ci rallia l'ouvrier sur sa couardise, el vantant de nouveau la douceur de l'aoimal il se retira eo riant. A peine le dompteor avait-il disparu qoe l'ours s'élança d'un bond sor l'ouvrier, auquel il saisit U jambe qu'il mordit férocement. Aux cris poussés par la victime on accourut. Il ne fallut pas moins d'uoe douzaine d'individus pour faire lâcher prise l'oors. Quant l'ouvrier, il fut porté chez loi dans uu déplorable état. (Glasgow Herald.) Uoe feuille parisienne rapporte l'aveoture pi quante qu'on va lire Le nommé R., récemment admis eo qualité de chasseur dans uoe grande maison, avait été chargé d'aller toucher une somme de i,5oo fr. A la tombée de la nuit, il s'arrêta poor se rafraîchir dans on cabaret où il eut l'imprudence de compter ostensiblement soo argent, qu'il plaça ensuite iutérieurement dans la poche de côté de soo habit. A uoe table voisioe buvaient deox individus costumés en ouvriers. Ils s'adressèreot au chasseur pour loi demander quelques renseignements qu'il iui fut facile de doooer. Eo remerciant, les ouvriers lui offrirent un verre de vin. Il accepta plosieors, et, se trouvant en apparence on peu lancés, ses com pagnons engagèrent une discussion ao sujet de leurs avantages physiques. Certainement, affirma l'un, je sais no bel homme; l'habit vert et le plumet de chasseur m'iraieot ao parfait. Toi! riposta l'autre, tu serais comme ou mannequin effrayer les pierrots. J'en fais joge la galerie. Que le chassenr me prête no instaot son babil et son chapeau :si je n'ai pas l'air crâoe et distingué, je me fends d'un punch, je régale tout le monde. A la sollicitation générale, R... prêta soo chapeau el son habit, dont il ne songea pas retirer son porte-monnaie contenant les i,5oo fr. eo billets de banque et eo or. L'ouvrier vêtit l'habit, se coiffa du chapeau, s'élança dehors et disparol. Le farceoi s'écria son camarade, il a voulu 000s faire peur; il est allé se faire voir l'atelier où les autres travaillaient encore. Vont-ils rire!... Aileodons;il ne sera pas loog. Cependant l'absence du faux chasseur se pro- longeait et R... commençait donner des marques d'impatience. Décidément, dit l'ouvrier resté an cabaret, il veut nous faire poser, il ne doit pas être loin; il faut que je l'appelle. Il sortit sor la route eo appelant soo camarade; il s'éloigna insensiblement, puis il se mit courir, et grâce l'obscurité on cessa de le voir. Alors seulement le chasseur comprit qu'il avait été dope de deux voleurs. Aveo les gens du cabaret, il se mit leur poursuite; mais ils étaieot déjà loio. Seule ment, on tronva ao coin d'une borne l'habit vers, le chapeau plumet et le ceintoron. Il ne resta ao volé d'autie ressource qoe d'aller faire sa décla- ratioo. a C'était dimanche dernier, 13 juillet, le 20"" anniversaire de la mort si malheureuse du duc d'Orléans. Voici, dit le Courrier des Familles, un moyen bien simple pour extraire, saos le secours d'aucun instrument, les petits corps étrangers qoi s'engagent si souvent dans l'œil, sous la paupière, et où, par leur présence, ils déterminent toujours one sensation des plus désagréables, qui devient parfois une très-vive souffrance. Ce procédé nous est indiqoé par M. le docteor

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2