SUISSE. ALLEMAGNE. Léon Renard, médecin aide-major de l'arwée, et se substituera a»ec avantage aux méthodes aujour d'hui en osage et qui consistent h renverser la pan- pière, h passer au-dessons une bague ou tout autre objet semblable, ce qui oe fait qu'irriter l'œil sou vent sans résultat. Voici ce nouveau moyen La paupière supérieure étant saisie, près de ses angles internes et exferues, avec le pouce et l'iodex de l'une et de l'autre main, on l'attire légèrement en avant, et on l'abaisse immédiatement aussi bas que possible sur la paupière infétienre; on la main tient ainsi pendant une minute euviroo, et en ayaut bien soin d'empêcher la sortie des larmes. Lorsque après ce temps oo laisse reprendre sa position b la paopière supérieure, un flot de larmes a entraîné le petit corps étranger; on le retrouve sur le bord de la paupière ioférieure, ou sur uo cil, on sur la peau de la paupière et de la joue. Une question de salubrité très-intéressante vient d'être soulevée. On y prétend que depuis quelques années le poisson qui est livré h la con sommation est oon-seulemeut d'une qualité infé rieure, maisencorequ'il contient en lui des principes pernicieux; que certaines personnes, après avoir mangé dans des conditions normales dn poisson frais, auraient été atteintes de coliques, et en auraieat été fortement indisposées. Le préfet de la Seine Inférieure s'émnt des rapports qui lai étaieot adressés h cet égard et en saisit immédiatement le conseil de salubrité publi que. Une commission prise parmi les membres de ce conseil a été nommée et doit se livrer h d'intéres- saotes expériences h ce sujet. Elle se reodra h Dieppe. Lb, aussi bien du reste que sur toutes les côtes de la France et d'Angleterre, les pêcheurs oe oe servent plus, comme autrefois, de filets préparés avec du tan; oo a remplacé cette dernière substance, pour la préparation des engins, par du sulfate de cuivre. La commission cherchera si ce n'est point lb la cause première do mal que l'oo veut conjurer. Elle fera preodre des poissons avec des filets neufs, on laissera le poisson se débattre quelques heures dans ces filets, et l'on se livrera eosoite aux plus minutieuses expériences. Dans les lignes suivantes, le Ménager du Midi publie, au sujet d'un héritage colossal laissé par uo parcot d'outremer, une relatioo h la fois décevaote et amusante, et qui contribuera peut- être b éclairer les héritiers obstinés du célèbre Dubois. Oo sait que le Haioaut compte b lui seul quelque chose comme i,35o héritiers de cet oocle fantaisiste. Voici la relation du Messager du Midi L'an dernier, b cette époque, un journal marseillais qui o'existe plus, la Méditerranée, annonçait, sur la foi de je ne sais quel correspon dant, qu'un nommé Booy ou Boqny, originaire, les uns disent de Cloux (Creose), lesautres de Merliues (Corrète), était mort, il y a ooe vingtaine d'années, dans Itle de Madagascar, laissant une fortune de 76 millions, qu'on prétendait déposée eotre les maios de quelque lord anglais 00 b la banque de de Loodres. A cene nouvelle tous les Bony de France et de Navarre s'émurent et firent des démarches pour prouver, ou tout au moins tâcher de proover qu'ils étaient, non-seulement les parents, mais encore les seuls et uniques légitimes héritiers de feu le oou- veau Crésus; il y en a même dans tels départements qui, se croyant eo possession déjà du précieux héritage, rompireot des eogagemeuls et résilièrent des contrats annexés. Poor eux, le curé et le maire ne ponvaient plus satisfaire aux demandes de renseignements qui leur arrivaient de tous les points. Des avocats de Paris, l'on parle même de l'illostre Berryer, le roi de la parole, fureot saisis de cette affaire et chargés d'aider les prétendus héritiers b réclamer celle importante succession. M. Augustin Cauran, avocat, aujourd'hui l'an des rédacteurs de la Ga zette du Midise trouvant encore b Avignon, sou pays natal, fut piié par trois différentes familles de Booy habitaot, l'une la vieille cité des papes, l'antre Villeneuve, sur la rive droite du Rhône, la troi sième, les environs du Pont-Saint-Esprit, de preodre eo maios leurs iotéiêts dans cette circon stance. Notre judicieux confrère, b qui cette succession ne paraissait pas très saine, tant b cause de l'im portance de son chiffre qn'b raison de l'éloignement de la contrée où elle était ouverte, voulut avant tout prendre des informations aux lieux mêmes où le riche Bony avait passé de vie b trépas. Il s'adressa donc b l'un de ses amis, M. Jonen, préfet apostoli que de Madagascar, et depuis viogt-deux ans missionnaire dans cette lie, et il vient de recevoir de Son Etninence une lettre qui désillusionnera sans doute tant de braves gens qui avaient proba blement bâti de superbes châteaux en Espagne, comptant sur lesécus de ce nouvel oncle d'Amériqqe. Saiol-Deuiv de la Réunion, a juin 186a. Hélas! mou cher ami! si vos clients n'ont pour faire bouillir leur pol-au feu que les 75 millions doot vous me parlez et qu'aurait laissés un sienr Bony, je les plains. Cet héritage n'est qu'on canard, comme vous dites en Europe, canard qui a bientôt seize ans d'existeoce. Nous avons reçu, b cet égard, toate espèce de lettres, et de la Propagatioo de la foi et du ministre, et d'ailleurs. Et tout cela sans fondement aucun. a Ni Bonnet, ni Booy, ni Bonny, oe sont connoi b Madagascar. Y en eut-il jamais qu'il leur eût été difficile de laisser nue fortune de 75 millions, attendu que le roi même de Madagascar n'a pas cent mille francs dans sa caisse. Dans une Ile qui ne produit que des bœufs, des pintades et des tortues, les millions sont fort rares, et ceux qui y viendraient dans l'intention de faire fortune et de devenir millionnaires n'auraient qn'b faire leur paquet et retourner anx jeux d'où ils étaieot partis. Les jooroaox parisiens annoncent eo ces termes uo crime qui dénote, chez le coopable, une rare férocité Samedi soir, nne tentative d'assas sinat a été commise dans une maison de l'impasse Lafayettesor la personne d'one fille Catherine B... par un jeuoe homme qu'elle avait reçu chez elle. C'est pendant qu'elle était endormie que cet indi vidu l'a frappée avec on casse-tête et lui a fait au crâoe plusieurs blessures d'une extrême gravité. Réveillée par les coups et la douleur, cette fille a lutté avec le meurtrier, a'est approchée d'une feoêtre qu'elle a ouverte, et a fait entendre les cris Au secours! b l'assassin! L'individu craignant alors d'être surpris, a abandonné dans la pièce son casse-tête et nn pistolet chargé, pnis il a sauté par la fenêtre élevée de deux étages, est tombé sur on grillage, d'où il a sauté daos la cour de la maisoo voisine, et enfin il s'est enfui dans la direction de la gare du chemin de fer de Mulhouse, où il a été arrêté par des sergents de ville. Il a déclaré se nommer Dorivai, âgé de vingt ans, oé dans le département du Calvados, et a avoué avoir déjb subi trois coodam- natious poor vols. Il a été rais b la disposition dn commissaire de police du quartier. On lit dans le Salut public, de Lyoo La procédure relative b l'empoisounemeot du sieor Crépin, ce riche vieillard qui a laissé b Lyon ooe réputatioo proverbiale d'avarice, a amené l'arres- tatioo d'une troisième personne. Le sienr Favre, ancien suisse de l'église Saint- Georges, et ta femme, avaieot été anêtés, il y a quelques mois, sous l'incnlpatioo d'avoir empoi- sooné le père Crépio, dont la femme Favre était instituée légataire universelle. Un sieur Claude Choret, beau-frère de la feinme Favre, est aussi compromis, et un mandat d'amener a été lancé contre lai depuis une quinzaine de jours, a Les prévenus se sont de'jà assuré le concours d'avocats célèbres. M' Jules Favre serait chargé de préseoter la défense des mariés Favre et M* Lachaud celle de Claude Chorel. De leur côté, les héritiers da père Crépiose porteraient partie civile, et M* Berryer vieudrait p.-êter b leur cause le secours de sa poissaote parole. Eofin, pour que rieo ne manque b la solennité et b l'éclat de ce grand procès, M. le procureur géoéral porterait la parole au nom do ministère public. Sous ce titre Une escapade des zouaves, nous lisoos dans le Moniteur de l'Algérie: Dans notre dernier numéro, ouos avoos dit que CImpé rial et t'Eylau avaient embarqué i,564 zouaves. Nous nous étions trompés, et c'est en réalité i,6o5 hommes de ce régimeot qui sont partis ponr le Mexique. C'est, du moins, ce qu'on doit supposer, car 44 hommes, doot no sergent, ont manqué hier b l'appel, et les recherches faites pour les décou vrir ont donné la conviction qu'ils avaient trouvé moyen de s'embarquer avec leors camarades. Les 44 zouaves dont nous parlons ne faisaient point partie des compagnies désignées pour le Mexique. Tontes les démarches qu'ils avaient faites, de même qu'un grand nombre de leurs camarades aussi peu favorisés par le sort, pour obtenir l'aoto- risation de partir, étaient demeurées complètement infructueuses. a Ils imaginèreot alors de recourir b la rose ponr en venir b leurs fins. Les tins se rendirent b bord quelques jours avaot le départ, sons prétexte de conduire des chevaux; d'autres s'embarquèrent sons prétexte de transporter des bagages, de voir des camarades, etc. On les voyait bien entrer b bord, mais per sonne ne s'avisa de s'assurer de ce qu'ils devenaient eosoite, et grâce b cet esprit de ressources qui ne les quitte jamais, ils ont réussi b se cacher pendant deux on trois jours, si bien qu'an moment du dé part persoooe ne soupçoona leur présence irréga- lière. >1 Le Piz Or, daos la Haote-Engadioe, est un des pics élevés du canton des Grisons, dont les sommi tés sont les pins hautes de la Suisse. Ce pic, qui a près de ooze mille pieds au-dessus dn niveao de la mer, vient de faire une victime. Au commencement do mois, qoatte personnes en entreprirent l'ascen sion; elles partirent de Samaden b onze heures do soir. La nuit était splendide; tout promettait nne vue magnifique, au sommet, poor le matin. Au pied do mont principal, un guide se trouva mal; deux autres compagnons, plus jeooes, durent le ramener en arrière. Malgré toutes les recommanda tions, le quatrième, le peintre E. Haggeomacber, de Wioterthour, un beau jeune homme de vingt- six aos, voulut s'obstiner b poorsuivre seul son chemio; i! le perdit quand il n'était plus qu'b i5o pieds du sommet, et fut entraîné dans on ebamp de neige où l'oo ne retrouva son cadavre qu'au boni de trois jours de recherches. Un télégramme daté de Francfort, 13 juillet, dit que les préparatifs pour la fête nationale du lendemain étaient splendides. La ville est toute pavoisée et engoirlaodée. Le drapeau tricolore allemand (noir, rouge et or) flotte sur toutes les maisons, les établissemeots publics et les palais de la diplomatie. Le duc Ernest de Saxe-Coboorg venait d'arriver b la tète des tireurs de la société de Cobonrg. Les journaux allemands nous apprennent que l'ouragan qui a sévi b Francfort s'est fait sentir dimanche daos tonte la vallée du Rhin. Il a éclaté violemment b Molhonseet il s'est produit avec des phénomènes météorologiques b Strasbourg. La Bavière rhénane a été fortement atteinte. On n'a vait pas vu b Mayence, de mémoire d'homme, on ouragan aussi terrible. La pluie tombait par tor- reots, les rues étaient deveuues impraticables; la campagne voisine a été dévastée; les arbres jon chaient la terre par centaines; les pins solides n'ont pas résisté; des allées entières ont été abattoes; les fruitiers ont été dépouillés de leur récolte. Une catastrophe plus grande encore a été pen dant quelque temps immioente. Le petit bateau b vapeur qni fait le service sur le Rhin de Mayence b Biebrich était chaigé de monde lorsque l'ouragan est surveou. Il a été secoué, ballotté par la tempête, au point qu'on craignait de le voir sombrer b tout instant. Des ctis d'angoisse sortaient de toutes les booehes et les gémissements des femmes et des enfants arrivaieo: au rivage avec le sifflement dn veut. Les hommes eux-mêmes avaient perdu l'es pérance, et se préparaient b se saover b la nage dans le cas où le bâtiment chavirerait. Un seul ne perdit pas conrage il s'empara résolument du commandement, et, grâce b son sang- froid, parvint b sauver le petit bateau b vapeur et les nombreux passagers. Il parait que des bords do Rbin, l'oura gan s'est éteodusnr tout le nord- est de l'Allemagne, de Munich b Berlin et b la mer dn Nord, caosant partout d'immeoses dégâts; b Naomboor, il y a eu uo accident analogue b celui de Francfort. Un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3