D'YPRES. 45me Année. Samedi 19 Juillet 1862. No 4,674. LE PROPAGATEUR REVEE POLITIQUE. M. le général de division Lebœufaide de camp de l'Empereur Napoléon, est parti le 14 au soir de Marseille pour Rome, bord du Capitole. Quelques personnes croient, dit la Gazelle de Fiance, que Vhonorable sénateur est chargé d'une importante mission. Garibaldi, dans son fameux discours de Palerme, a proposé au peuple patermilain de nouvelles Vêpres siciliennes contre la garnison française de Rome Que chaque citoyen prépare son poignard a s'est il écrié Puis se tournant vers le gouvernement piémonlais, il lui a reproché d'avoir obtenu la reconnaissance de la Russie qu'il appelle une double honte, par une tache condescendancec'est dire par la dissolution de l'école polonaise, forçant ainsi ces généreux jeunes gens s'exiler de l'Italie où ils avaient trouvé un asile. Ce n'est pas tout le discours; loin de là. Ce n'en est que la moindre partie; mais c'est tout ce que nous pouvons et voulons en signaler. Ce peu suffit après tout pour montrer quel degré d'exaltation est arrivée la haine de Garibaldi. Le ministère, effrayé de cette explosion sauvage de la passion militaire, délibère beaucoup et ne décide rien. Vainement le général La Marmara a demandé 1rs pouvoirs nécessaires pour agir, en cas d'urgence, contre le conquérant des Deux Siciles. On ne lui a pas même répondu. En attendant. Garibaldi se joue de toute autorité. Suivi par une foule immense de peuple qu'il fanatise volonté, il sort de Palerme pour faire de petites excursions Termini. Cafola, et il y rentre aussitôt, car son quartier général est dans cette ville, et il sait que personne n'osera le déloger, quoi qu'il fasse et qu'il dise. Rien n'est encore décidé au sujet du rempla cement de M. Mon, ambassadeur d'Espagne ParisLa démission de M l'ambassadeur a été acceptée, mais le gouvernement hésite encore entre le maréchal Serraco. gouverneur général de la Havane, et le maréchal José Concha, adversaires l'un et l'autre du général Prim et de la politique suivie par CEspagne au Mexi que. La nomination de l'ambassadeur d'Es pagne Paris pourrait bien coïncider avec une modification ministérielle Madrid et un changement de politique au Mexique, On lit dans la Gazette du Midi Nous apprenons de Munich que la reine de Naples, Marie Sophie, a reçu dans cette capitale un accueil enthousiaste. La population ne se lais sait pas de l'acclamer, et lu reine a du plusieurs fois reparaître au balcon du palaisavec le roi de Bavière, heureux et fier de ta renommée de sa jeune parente et des loyaux sentiments de son peuple Le Moniteur universel publie une dépêche du général de Lorer.cez. Il résulte de ce document que le petit i orps d'armée français est tenu, pour la sécurité, de sa situation, occuper trois points stratégiques Chiquihuite, Orizaba et Cordova Crs villes ont été couvertes par des ouvrages de défense et mises en état de résis tance. Les communications sont rétablies avec la Fera Crut, mais elles ne sont pas absolu ment libres; des guérillas et des maraudeurs tiennent encore la campagne, prêts assaillir les détachements faibles ou les convois insuffi samment escortés. Les soldats mexicains de Marques, en atten dant mieux, sont chargés de la mission impor tante d.' assurer Insécurité de la roule. L'ennemi, qui est resté en vue des campements français pendant quatre jours, n'a encore tenté aucune attaque. Le général Marquez, dit en termi nant le général de Lorencez, vient me prévenir que tout le monde s'accorde dire que je serai attaqué demain i 3. Les généraux Zarragoza et Ortega ont eux deux 11,000 hommes: je suis prêt les recevoir. Samedi dernier, vers les 10 heures du soir, ou a arrêté Oostvleieren un individu sur qui la justice avait des soupçons concernant l'assassinat commis h Elverdiughe le 3o juin dernier. Dimanche avant midi l'auteur présumé de ce meurtre a été conduit h Ypres; traduit immédiatement devant le juge d'instructionil n'a pas tardé longtemps h faire l'aveu complet de sou crime. Le i5 de ce mois a été célébré a Matines le mariage de M. Aloïs Struye, d'Ypres, avec M*11* Maiie Broers, fille de M. le bourgmestre de la ville de Maliues. Lundi prochain, 21 de ce mois, 31* anniversaire de l'iuauguratioo du Roi, un Te Deum solennel sera chaulé en l'église de Saint-Martin, h 11 heures du matin. Au commencement de la séeance de jeodi, il a été donné lecture de l'analyse d'une péiitioo adressée h la Chambre par le bureau des utarguil- liers de l'église d'Uccle. M. de Theux a demandé que celte pétition lût l'objet d'un rapport pour la prochaine séance. C'est ce qui a été décidé. La pétition par laquelle le bureau des marguil- tiers de l'église d'Uccle réclame le concours de la législature pour que la liberté des cultes soit respectée et que la Constitution reste pour tous une vérité, a été analysée, jeudi, b l'ouverture de la séauce de la Chambre des représentants. Cette pétition était attendue avec impatience par tous les citoyens qui tiennent au libre exercice des cultes et an respect de toutes nos libertés constitutionnelles. M. le comte rte Tneux s'est levé pour demander un proiupl rapport sur la pétition dont il s'agit, ajoutant que la question est trop importante pour qu'il soit possible d'ajourner le débat auquel elle donnera inévitablement lieu. Eu conséquence l'honorable membre a proposé de décider que le rapport de la commission des pétitions serait présenté la séance de vendredi, pour eue discuté incontinent, si toutefois le projet de loi sur les tra vaux publics dont s'occupe la Chambre en ce moment est voté. Dans le cas contraire, le tapport serait mis II l'ordre du jour immédiatement aptes le vote de ce projet. Cette proposition a laquelle le gouvernement s'est rallié, a été adoptée sans oppo sition. Les travaux de la moisson retiennent presque tous les campagnards aux champs, ce qui est la cause priucipale du défaut d'approvisionnement sor notre marché e* d'une hausse momentanée. acte8 officiels. Un artêté ministériel du t4 porte que le chô mage de la navigation qui, aux termes de l'ariêté ministériel du 16 mai dernier, doit avoir lieu du 1" au g août prochain inclusivement, sur la partie de la Lys comprise eotre l'écluse de Menin exclusi vement et le barrage de Vive-Saint-Éloy inclusi vement, sera prolongé jusqu'au 15 août prochain inclusivement. Un arrêté royal do i5 juillet contient les dispositions suivantes Léopold, etc. Vo la loi du i'* octobre i855, Sur les poids et mesures; Revu l'arrêté royal do 6 do même mois, déter minant l'exécution de ladite loi, et notamment les articles 9, 10, 11 et 12,ainsi conçus: Art. g. Tontes les personnes dont la profession exige l'emploi de poids et mesures doivent être pourvues de l'assortiment de poids on mesures légaux nécessaires h la profession qu'elles exercent. Les dépntations permanentes des conseils provin ciaux dressent, pour chaque province, le tablean desditesprofessions, en y indiquant l'assortiment de poids 00 mesnres qui concerne chacune d'elle*. Tous les ans, an mois de juillet, les dépntations permanentes procèdent la révision de ce tablean. Art. 10. Les tableaux sont soumis b l'examen de notre ministre de l'intérieur. Ils sont poblie's par la voie du Mémorial administratif et affichés dans toutes les_commnnes. Art. 11. L'assujetti qui se livre h plusieurs genres de commerce, doit être pourvu de l'asSotti- tnent de poids et mesures déterminé pour chacun d'eux, h moins que la collection exigée pour i'noe des brioches de son commerce ne se trouve déjb comprise dans l'assortiment fixé pour l'un des autres trafics qu'il exerce. Art. 12. L'assujetti qui, dans nne même ville, ouvre au public plusienrs magasins, bomiqnes ou ateliers distincts et placés dans des lieux différents, doit pourvoir chacun de ses magasins, boutiques on ateliers, de l'assortiment exigé pour sa profession. Considéraut que l'exécution des dispositions des articles précités donnerait lieu de graves inconvé nients qu'il semble d'autant rnoius utile de provo quer que la loi même, en défendant la possession ou l'usage de poids et mesures autres que ceux établis par elle dans les lieux ou se font des tran sactions commerciales ou des perceptions b charge des particuliers, et eD soumettant ces lieux b la visite des agentsebargésde constater les infractions, permet d'assurer, d'une manière efficace, l'applica tion de ses prescriptions; Vu l'avis des dépntations permanentes des con seils provinciaux Sur la proposition denotre minisire de l'intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons: a Art. 1". Les articles g, 10, 11 et 1 2 de l'ar rêté royal c!u 6 octobre 1855 sont abrogés.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1