nouvelles diverses.
Ou tioas écrit de Poperinghe, le 16 c*
Les prix des honbloos de la récolle de 1861
soDt aujourd'hui de fr. 110 h fr. 112 5o les âo
kilogrammes.
Les quelques jo»rs de beau temps don! doos
sommes favorisés'clépuis la semaine dernière ont
Irès-promptement rendu b nos campagnes looie
leur splendeur. Les foins, les orges, les colzas, des
masses énormes de seigle, sont heureusement ren-
Irésel donnent en général on rendement satisfaisant.
Quant aux pommes de terre jamais on n'en vit
récolter d'aussi prodigieuses quantités ni de meil
leures. Celles qui ne seront récollées qu'au mois
de septembre donneol également les plus riches
espérances.
Enfin, les quarante jours de pluie que nous
annonçait le mauvais temps du jonr de la Saiot-
Médard sont expiréset nous pouvons reprendre
l'espérance que le soleil nous dédommagera un peu
de la méchante quarantaine que dous venons de
traverser. Ou se demande souvent pourquoi Saiul-
Médard donne ainsi son nom anx maniais temps,
et on s'est efforcé, daus une foule de dissertations,
h expliquer historiquement l'origine et la durée des
pluies qui commencent le jour anniversaire de la
mort de ce grand saint, tandis qu'il eût. été pins
simple d'y voir, comme le vulgaire, tout bonne
ment nne coïncidence; le nom d'un saint se rete
nant plus facilement qu'une date, surtout quand
les proverbes se mettent de la partie. Ainsi, nn pro
verbeagricole qui remonlean siècle dernier dit ceci:
S'il pleut le jour de Saiut-Médard,
Le tiers des biens est au hasard.
Oo trouve encore, dans un calendrier de 1618,
le sixain suivant
Du jour de Saiut-Médard en juin,
Les laboureurs se donnent soin
Car iea anciens disent S'il pleut,
Que quarante jours durer il peut,
Et, s'il est beau, sois tout certain
D'avoir abondauoe de grain.
Etdans an autre du seizième sièclece pro
verbe ci
Rit qui veut de Saint-Médard f
Le cœur n'y prend jamais part.
Vous voyez que depuis longtemps le paovre
Saint-Médard est rois en cause, plutôt que le 8
juio, tandis que cette datte seule doit être traitée
de vraie coupable.
On mande de Gand An festival de mu
sique qui a eu lieu dimanche en notre ville, h l'oc
casion des fêtes communales, le prix de la pins
belle tenue militaire pour les villes a été remporté
par l'harmonie de Roubaix; le prix pour la pins
belle tenue pour les communes a été décerné )i la
musique de Merckem, b celles d'Alveringhem et
de Gendbrugge.
Nous constatons de nouveau avec plaisir que
nos voisins d'Outre - Quiévrain commencent b
s'apercevoir qu'il y a en Belgique un foyer intel
lectuel qui mérite de fixer leur attention. Après le
paragraphe du Journal des Débals que nousavoos
cité dernièrement, M. de Lasteyrie, rendant compte
du tableau au Loup', de notre compatriote M.
Verlat, tableau qui figure b l'Exposition de Lon
dres, nous permet d'enregistrer l'aveu suivant
Tout le monde avait remarqué ce tableaob la
dernière Exposition de Paris, et je sois sûr que pins
j'ud visiteur avait eu, comme moi, la simplicité de
prendre M. Verlat pour un peintre français. Ne
nous voilb-t- il pas bien, avec notre vanité gauloise,
lonjours portés a croire que ce qui est bon doit
venir exclusivement de nous, lonjours prê:s, bêlas!
b oous parer des plumes des Belges!
Les projets de loi de travaux publics que 00s
assemblées législatives sont appelées voter com
portent une longueur développée de voies ferrées
de €5o kilomètres, en dehors de travaux impor
tants, estimés b t4 millions, et que l'État se pro
pose d'exécuter par voie de régie. Ou peut dune,
sans crainte de se tromper, évaluer b 1 5o millions
le capital indispensable pour faire face a cette vaste
entreprise. Or, on sait que la main d'oeuvre com
porte la moitié de ce capital, soit yb millions, et
si l'on admet, ce qui est d'ailleurs exact, que chaque
journée, en moyenne, revient b fr. 2 5o, on at
teindra pour un travail régulier de 5oOjournées par
ao, un revenu par ouviier de y5o fr. .A ce taux,
nne somme de yb millions représente, pour 20,000
on 10,000 ouvriers, une activité permanente de 5
ou de 10 ans.
On annonce qne la Reine d'Angleterre avec
sa famille, qui était attendue b. Biuxelles pour la
fia de ce mois, a remis son voyage b la fin do mois
d'août.
Oo lit dans l'Union de Cbarleroi Un
habile ingénieur, M. H***, a été amené, en faisant
nne expérience chimique, b découvrir deux corn-
biuaisoDS de cuivre imitant si bien l'or et l'argent
que l'on ne peut manquer, b première vue, de s'y
mépieudre. Ces composés auraient, paraît - il, les
caractères des métaux précieux une malléabilité
qui les rendrait susceptibles de se plier b toutes les
formes, une dureté suffisante et la propriété de ré
sister aux actions oxydantes de l'atmosphère et
des autres millieux oxygénés. Le prix du kilogram
me de cette matière ne dépasse pas i5 fr., tandis
qbe le kilogramme d'or monnayé vaut environ
3,o4o fr., et le kilogramme d'argent monnayé
200 fr. Ce serait b peu près la déconverte de la
pierre philosophale.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Paris, 17 juillet. Le Moniteur universel
cooiient un rapport, eo date do 11 juin, du géuéral
de Lorencez; il en ressort que les communications
avec la Vera-Cruz sont rétablies. Une partie des
troupes de Marquez assurent ces communications.
Le général Saragoza est établi entre Cumbrès et
Técunalucat avec 10,000 hommes, mais il n'a pas
encore attaqué le géuéral Loreocez;'celui-ci a con
struit des retranchements b Orizaba qui protègent
ses troupes contre un coup de main. De semblables
travaux ont été établis a Corduva. Marquez a pré
venu Lorencez que Saragoza attaquera le 12.
Marseille, 18 juillet. Nous recevons
des nouvelles de Cunslautioople du 9.
Uo incendie a dévoré trois mille maisoos du
faubourg de Pera. Le ministre de la guerre a été
légèremeui blessé.
a eu une émeute 1 Alep. Ou a dévalisé une
maison chrétienne. Les troupes sont restées impas
sibles.
Il est dû uo arriéré énorme aux troupes de Syrie.
Dix mille babitauts de la province de Damas
et lenrs prêtres grecs oot embrassé le catholicisme.
Milan, 16 juillet. Un grand mouvement
populaire règue daus nos rues. Toute la garde na
tionale est sous les armes pour pté«enir une dé
monstration du peuple en faveur de Rome.
ANGLETERRE.
Le duc d'Aumale vient de reodre hommage b
l'impartialité de Victor Hugo. Voici l'extrait d'une
lettre adressée par ce membre émineul de la
famille d'Orléans b l'un de ses amis. Il s'agit
du portrait de Louis-Philippe que Victor Hugo a
placé daus les Misérables
Twickeiihain (MiddUsex)juillet 1802.
J'allais vous écrire au sujet du portrait du
roi (Louis-Philippe) par Victor Hugo (dans les
Misérables.) Nos cœurs se sont reucoutrés. Je u'ai
encore rien lu d'aussi sympathique. Il y a des
erreurs et des réserves que certes je n'accepte pas.
Mais Vhomme est compris, bien peint, et il y a des
traits sublimes. C'est la plus éclatante justice qui ait
été encore rendue b ce grand et noble cœur. Eu
parcourant ces pages, qui m'nnt pris par Surprise,
les larmes me sont venues aux yeujt plusieurs fois.
HENRI b'oRLÉAns.
Les rapports hebdomadaires sur la situation
industrielle de Manchester sont très - fâcheux,
9,490 ouvriers sont absolument sans ouvrage,-et
a5,8oo ne travaillent que quelques heures.
HOLLANDE.
Une feoille de La Haye annonce que le roioistre
de l'intérieur a acheté, moyenuant 4,ooo fl., le
grand tableau de Verboeckhoveo, dont le Roi
Léopold a fait don dans le. temps la grande lote
rie organisée b La Haye an bénéfice des inondés, et
qui a figuré aussi b l'exposition tenue dans le même
bal. Un boulanger d'Utrecht a gagné ce tableau.
FRANCE.
Un jeooe homme de 22 ans, nommé Pierre V...,
demeurant près de Saint Cyrao, s'est donné L
mort d'une façon élrauge. Aimant éperdûmeut nne
jeune fille oomtuée Ernestioe S..., il l'avait de
mandée en mariage b ses parents; mais ceox-ci loi
avaient déclaré qu'ils ne lai donneraient la maio
de leur fille qoe s'il apportait en ménage un cer
tain pécnle.
Daus le bot de se procurer la somme exigée,
Pierre Vprit des billets b tontes les loteries dont
il eut connaissance. Tool l'argent qu'il possédait y
passa. La fortune ayant trahi ses espérances, il ré
solut de oepas survivre b sa déceptioB et il s'étouffa
en s'enfonçant dans la gorge an linge qni fat, lors
des constatations, retiré b l'aide de crochets et dans
lequel od retrouva pelotonnés tons les billets de
loterie qu'il avait achetés.
Deux iocounus se présentaient ces jours
derniers dans no magasin de Moulins, réclamant la
faveur d'y déposer, pour une nuit seulement, nn
énorme coffre dont ils étaient porteurs. Les com
mis du magasio, ne voyant aucun inconvénient b
exercer ce genre assez bizarre d'hospitalité, agréè-
reot la demande qni leur était faite; mais leur
patroo, qui sorviui presque aussitô', conçut quel
ques soupçoos sor la nature du dépôt ainsi confié b
sa bonne foi, et envoya aussitôt chercher la police
pour lui faire part de ses doutes.
Dès qu'elle fut arrivée, il demanda b être dé
barrassé de ce coffre suspect, et l'on se mit eo de
voir de l'enlever; mais ceux qui le soolevèrent
ayant constaté dans son intérieur d'étranges oscil
lations, foreul b l'instant autorisés b s'assurer de ce
qu'il renfermait. Oo en fit sauter le couvercle,
fermé b l'intérieuret 00 trouva dans ses flancs,
comme autrefois dans le cheval de bois laissé de
vant Troie, on homme en chair et eo os, bien
vivant et muni de tous les instruments propres b
dévaliser on appartement. Le voleur fut immédia
tement transféré de cette prison voloutaire dans
celle de l'État.
Le Courrier de la Gironde rapporte l'aven
ture que voici Le sieur G..., ouvrier maçon,
originaire du département des Landes, est arrivé,
il y a quatre mois, b Arcacbon, attiré par les nom
breux travaux qui s'y exécotent de toutes parts.
Pour rharmer ses loisirs, dit le Journal d'Arcw
chon, il faisait de fréquentes visites b la demoiselle
Louise P..., et qui ne parât pas insensible b une
conr aussi assidue. On ariêta les projets de mariage;
le futur époux fit b la mairie quelques démarches,
et s'informa des pièces qui loi seraient nécessaires
pour lui permettre d'allumer légitimement le flam
beau classique de l'hymen. Elles furent bientôt
demandées et reçues.
En préseoced'aussi touchantes preuves d'affec
tion, Louise P... ne sut pas tésisler b des appels de
fonds que lui faisait de temps en temps son
prétendu; elle versa ainsi par avance, dans la
cimmouauté espérée, nne alliance en or, 110 fr. et