DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 22 juillet. On mande de New- York, en date du i4, b VAgence Reuler. que les confédéiés ont capturé Murfreesborough, et fait prisonnier on régiment fédéral. Londres, 22 juillet. Le comte de Paris, le duc de Chartres et le prince de Joinville sont ar rivés hier. Paris, 18 juillet. La priocesse Clotilde est accouchée heureusement d'un prince, aujourd'hui b six heures du matin. La princesse et l'enfant sont en bonne santé. ANGLETERRE. HOLLANDE. FRANCE. du journal qui les irausniettra fidèlement aux bel les solliciteuses. Un afTeox malheur, dit le Journal de Liège, est arrivé cette ouit daos la commune de Tilleur. Un cultivateur de l'endroit avait pris la résolution de faire veiller sa récolte, ayant craindre des larcins. Pendant que le veilleur était en observa tion, le sieor A. Hiard, tailleur b Tilleur, retour nant chez lui un peu pris de boisson, s'arrêta b bord do champ et s'y endormit, sans avoir été aperçu. Hiard se réveilla quelques temps après et voulut reprendre sa route; mais au même moment il reçut an coup de fusil qui l'étendit roide mort. C'était le veilleur du champ qui, le prenant pour on malfai teur, venait de commettre cette fatale méprise. Le cadavre du malheureux tailleur a été ramené au village le meurtrier est au désespoir et a été se constituer prisonnier ce matin chez M. Elias, bourgmestre de la commune, qui l'a fait conduire b Liège, afin de le remettre aux inaios de la justice. On écrit d'Andenne b Éclaireur deNamur Notre ville, d'ordinaire si calme, est devenue, depuis quelques jours, le théâtre de scènes bruyan tes, voici b quelle occasion Une tendre épouse, prise subitement du désir de faire un lourde pays, s'est envolée en compagnie d'un tendre coéur orné d'une soperbe paire de moustaches. Mais hélas! il n'y a rien qui ne finisse en ce monde. Un beau jour, la trop fidèle colombe, b bout de ressources et ne sachant plos trop b quel saint se vouer, n'a rien trouvé de mieux b faire que de regagner le toit conjugal. a C'est pour fêter la rentrée de cette brebis égarée que sept a huit cents Andennais se réunissent chaque soir et se passent la fantaisie d'un tinta marre b réveiller les morts. La police locale et la gendarmerie sont impuissantes b réprimer ces manifestations qui durent depuis plusieurs jours. a Plus de deux cents procès-verbaux ont été dressés b charge des délinquants. Le bruit est répandu que les confédérés ont cap turé Bâtoo Ronge et fait i,5oo fédéraux prison niers les confédérés seraient en force près de Frankfort. Le général Mac Clcllan se tiendra sur la défen sive pendant un mois environ. Le duc de Chartres va beaucoup mieux. Noos extrayons ce qui suit d'une correspon dance O11 est en suspens ici relativement au retour des jeunes princes d'Orléans. D'après leurs der nières lettres,ilsauraient dû arriver par le paquebot le China. Le 1" juillet était fixé depuis longtemps comme le dernier terme de leur séjour b l'armée, et dès le 24 juin, avant les derniers combats, ils avaient fait leurs adieux au général Mac-Clellan, aux généraux et aux états- majors. Une circon stance devait bâter leur départ: le duc de Chartres, atteint de la fièvre depuis plus de quinze jours, ne pouvait sans danger demeurer plus longtemps b l'armée. a La séparation des princes et des officiels de l'année américaine a été empreinte des plus grands témoignages de sympathie et d'amitié; on a retenu les princes quelques jours de plos, bien que le docteur insistât pour le prompt départ du duc de Chartres. Depuis lors on n'a plos de nou velles. Peut être les événements dont les télégram mes ne dooneut qu'uo tableau très confus ont-ils empêché le départ des princes pour quelques jours; peut -être aussi auiout-ils voulu rester, jusqu'b ce que le plus fort de la crise fut passé et jusqu'b ce que l'armée fédérale se liouvât dans des positions sures, pouvant servir de bases b de nouvelles opé rations. a 11 me parait évident que les derniers événe ments sont loin d'avoir le caractère d'une défaite, comme l'affirme la presse anglaise. Mac Clellan reste dans une position forte et concentrée, appuyée sur les canonnières, et sous peu de jours quatre Monitor arriveront daos James River et permettront sans doute de faire des opérations décisives contre Ricbmond. Il n'y a aucune trace de découragement daos les journaux venus de l'Amérique fédérale. Les magasins b poudre du gouvernement anglais, dans le château d'Upnor b Chalham, ont échappé providentiellement, ces jours derniers, b un incendie qui, s'il sé fût développé, aurait eu les conséquences les plos terribles. Dans un atelier tra vaillaient un certain nombre d'ouvriers; c'est dans la chambre voisine que le feu a piis- Quoiqu'il lût sept heures du soir, ces ouvriers n'avaient pas en core quitté le château. Oo pense que c'est l'un de ces hommes qui, en allumant sa pipe, aura causé le sinistre. A peine se fut on aperçu du développe ment des flammes que les cloches d'alarme furent agitées et que des précautions furent prises afin d'empêcher le feu de gagner une aile des bâtiments toute remplie de poudre. Si celte aile eût fait ex plosion tout Chalhamses arsenaux, ses parcs, ses cbautiers sautaient eo même temps. Par un bon heur rare l'ioceudie a pu être contenu dans son foyer. Un correspondant du Sun envoie b ce jour nal les lignes suivantes relatives b une exécution japonaise L'aspect des prisouniers était bort ible; les effets de l'inanition et des tortures étaient affreusement visibles, en dépit de l'épaisse couche de poussière blanche qui couvrait leur visage. Ils pouvaient b peine se soutenir; mais ce n'était ui fa vue des tortures, ni celle des supplices qui les faisaient fléchir. Us riaient et causaient le plus naturellement du monde, disant adieub leursanciens compagnons de captivité, comme des gens qui s'eu iraient faire un voyage d'un jour ou deux. Ou les conduisit d'abord b one petite chapelle, où ils restèient quelques minutes b recevoir sans doute les consolations de la religion. L'exécuteur, uo savetier, choisi b cause de l'humilité de sa profession, était armé d'un de ces terribles sabres japonais, et s'apprêtait b frapper. Pour sa commo dité personnelle, il pria le condamné de vouloir bien pencher la tête d'un certain côté, puis il mesura la dislance, et d'un seul coup abattit la tête du malheuieox. Le supplicié roula par terre et son cadavre fut aussitôt couvert d'une natte. J'aurais payé pour m'écbapper et n'assister pas un instant de plus b un si terrible spectacle; j'étais b dix pieds b peine de l'exécuteur et de sa victime. Mais je ne pouvais fuir sans être remarqué, je fis donc bonne contenance et je vis alors amener la seconde victime. On ne perdit pas un moment pour faire agenouiller cet infortuné; les préparatifs de l'exécution se firent avec le même sang-froid, et comme uo officier demandait au condamné s'il apercevait le cadavre de son compagnon de supplice, il répondit qu'il le voyait très-bien. Un second exécuteur, avec plus de dextérité encore que le premier, expédia le second supplicié. Le troisième condamné subit le supplice avec la même tranquillité. Cette appareole indifférence me stopéfiait-au point de me donner b supposer qu'on avait fait prendre quelque drogue b ces hommes. Mais, aujourd'hui, je sois persuadé que les promesses des piètres faisant espérer b ces mal heureux une existence oouvelle dans un monde meilleur suffisent poor produire cette apparente indifférence. A Etteo, près de Breda, le nommé J. M., âgé de 26 ans, et depuis peu marié avec uoe soixantenaire, a essayé de se pendre. Heureusement on a pu couper la corde b temps. On atlriboe cet acte de désespoir b des disseosious nuptiales. Paris, 19 juillet. Oo lit dans le Moniteur S. A. I. Madame la Princesse Marie-Clotilde Napoléon, qui a commencé b éprouver les premières ce matin, vers cinq heures et demie, est accouchée d'un Prioce b six heures 26 minutes. a S. A. I. et son fils sont en bonoe santé. La cérémonie de l'ondoiement a été accomplie, b onze heures et demie, par les soins de l'aumônier du Palais-Royal, assisté d'un vicaire de Saint- Roch. Il a été dressé, b deux heures et demie sur le registre de la Famille impériale, procès-verbal de la naissance du Prince nooveau-né par S. Exc. le ministre d'Etat, assisté de S. Exc. le ministre président do conseil d'État, et en présence de S. M. l'Impératrice, de S. A. I. le Prince Impérial, de S. A. I. le Prince Napoléon, de S. Exc. le garde des sceaux, de LL. EExc. les maréchaux Vaillant et d'Ornano, désignés comme témoins par l'Empe reur; de S. Exc. le grand-maître des cérémonies, du ministre d'Italie, et des dames et officiers de service des Maisons de LL. MM. et de LL. AA. II. a Le prince a reçu les noms de Napoléon Victor- Jérôme-Frédéric. Le Moniteur annonce en ces termes la nouvelle de la conclusion de la paix avec la Cochinchioe Uoe dépêche télégraphique d'Alexaodrie annonce que le commaodant de Lavaissière, chef d'état-major de l'amiral Booard, serait parti de Singapour pour Suez le 16 juto, porteur du traité de paix conclu avec le gouvernement de Hué. a On lit dans la Presse On vient de recevoir b Paris des nouvelles d'Orizaba, portant la date du i5 juin. Ce sont les plus récentes du quartier-général français. Le 15 et le s 5 au matin, le général de Lorencez avait effectué deux reconnaissances, et ses détachements n'avaient pas été attaqués daos lents excursions. L'armée mexicaine, forte de 12,000 hommes, est restée tranquille dans ses retranchements de la Canada. Il parait que le général Zaragoza a reçu l'ordre formel de Joarez de ne pas attaquer et de se borner b défendre ses lignes. a On atleodait b la Vera-Cruz plusieurs déta chements d'infanterie de marine pris dans les garnisons de la Guadeloupe et de la Martinique, afin de compléter les cadres. Le général Fotey quittera probablement la Fraoce d'ici b la fin de ce mois. Il ira s'embar quer avec son état-major Toulon sur l'un des vaisseaux armés pour transporter nos troupes. On désigne le Turenne ou le Tilsitt. Le vice-amiral Jurien de la Gravière ne partira que huit ou dix jours après le général en chef.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2