HOLLANDE.
FRANCE.
comme c'était l'époque de l'exposition universelle,
ces commerçants espéraient un accroissement cod-
sidérabie sur la période correspondante de l'aonée
dernière. Après délibération, le jury leur a accordé
une indemnité de 7,760 livres soit près de aoo,000
fr.
Dans les affaires sommaires portées devant
les magistrats d'Angleterre, l'an dernier, 83,196
personnes étaient citées pour canse d'ivresse, ou
pour cause d'ivresse et de tapage; quelque consi
dérable que soit ce nombre, il est de 7 p. c. moins
grand qu'en 1860, et il y avait également une
petite dimiootion dans celte année. Les jurys snr
enquêtes de coroners ont déclaré par leurs verdicts,
l'an dernier, igg cas de mort causée par excès de
boisson; c'est 3o p. c. de moins qu'en 1860.
(Times.)
t
On écrit de La Haye M. de Leeuwen, d'Ara-
hem, le plus habile de nos carabiniers et qoi s'est
illustré par de nombreux triomphes tant eo Hol
lande qu'à l'étranger, notamment en Belgique, où
les concurrents de votre tir national ne doiveut
plos avoir oublié ses succès, ne pouvait manquer
d'aller représenter notre pays au tir fédéral de
Francfort i! n'y a pas été moins benrenx qu'ail -
leur s et y a gagné on des principaux prix nne
coupe d'argent. Lorsqu'oo la lui a remise, elle se
trouvait remplie de pièces d'or. Ce géoéreux sup
plément de rémunération avait été|offert par un
anonyme. Mais on s'accorde croire que celui-ci
n'est autre que le roi des Pays-Bas, qoi avait quitté
les bains de Wiesbaden pour venir assister incog
nito au tir de Francfort.
On lit dans le Courrier du Havre On a
souvent parlé de la passion des Anglais pour les
exercices do sport et plus particulièrement pour les
courses de chevaux; on cite uo sportman belge qui
a fait, dimanche dernier, une prouesse digne d'un
insulaire.
a M. le baron du Mesoil, vonlait assister aux
courses de Rouen et ayant manqué le train exprès
du matio, a pris pour Ini et son jockey un train
spécial carte payer, 800 fr.
Un fait singulier vient de se passer dans one
commune voisioe, dit le Propagateur de Lille. Il
y a environ quinze jours, une jeune fille mourait le.
matio même du jour où elle devait se marier.
C'était uo mercredi. Le dimaoche suivant, on pu
bliait l'élat-civil les bans de sa mère, qoi se ma
riait quinze jours plus tard avec l'homme que sa
fille aurait épousé, si elle eût vécu quelques heures
de plus.
Il est des baigneurs d'une rare imprudence,
et certaios, poor ne pas dire le plus grand nombre,
aiment piquer nne tête afin de montrer leur
audace et leur savoir-faire. Ce dernier exercice
n'est cependant pas sans danger, car outre le fond
contre lequel ou peut aller se heurter, on peut ren
contrer, entre deux eaux, quelques corps durs qui
peuvent causer de regrettables accidents, sinon des
malheurs.
En voici d'ailleurs un exemple raconté par
le Courrier de Monlauban, 15 juillet
Uo malheureux événement a vivement im
pressionné hier la population de Montaoban. Uo
conducteur d'omnibus de la Compagnie du Midi se
baignait, vers dix heures du soir, dans le Tarn. En
plongeant dans on endroit peu profood, il s'est
brisé le ci âne. Retiré presque immédiatement de
l'eau, il n'a donné aucun sigoe de vie.
Les époux S..., domiciliés route de Saint-
Cloud, Paris, mariaient leur fille unique au sieur
X..., bien connu la Bourse, où il s'est livré, dit
une feuille parisienne, des spéculations quelque
fois heureuses, plas souvent désastreuses. Les
invités étaient arrivés, le repas était commandé et
l'on n'attendait plus, pour se rendre la mairie,
puis l'église, que quelques formalités, lorsque le
futur prit part son beau-père et, après un préam
bule un peu embarrassé, lui dit que la nécessité
d'entreprendre une opération l'obligeait ne con
sentir au mariage qu'autant qu'uoe somme de
4o,O0O fr. serait ajoutée la dot.
Etourdi do procédé, craignant de mortifier sa
fille par un refns qui poovait tourner sa confusion
en présence de tant de monde, le père consentit
l'augmentation demandée. Lè notaire, qui était
présent, ajouta au contrat cette nouvelle clause.
Cet incident s'était passé le plus mystérieusement
possible; mais, en dépit de toutes les précautions,
quelque bruit s'en était répandu parmi les invités
et était arrivé jusqu'aux oreilles de la fntore.
Cependant elle garda le silence; mais, lors de U
cérémonie civile, quand le maire lui demanda son
consentement, elle répoodil par un non éoergiqoe-
ment accentué u Jamais, ajouta-elle, je ne con*
sentirai me donoer un homme qoi a eu la
lâcheté de me marchander an moment où j'allais
m'unir lui. ifl
Qui fut pénaud? le boursicotier. Il ne trouva
rien dire, et se relira piteusement avec son monde.
Le père annonça que le supplément de 4o,ooo fr.
restait acquis la dot, qni serait pour un plus digne
gendre. Comme le lendemaio était la fête de la jeune
personne, les invités de son côté forent engagés
venir la célébrer au restaurant, de sorte que le
tepas commandé ne fut pas perdu.
On écrit de Marseille au Messager du Midi
«Les journaux de la localité ont annoncé, ces
jours derniers, saus détails, le suicide d'un jeune
homme qoi se serait jeté do quatrième étage d'une
maison sise rue Saint - Victoret. Ces journaux ont
été mal informés l'individu en question était
somnambule. Voici daos quelles circonstances ce
malheureux a trouvé la mort. A nue heure du
matin, éprouvant on malaise, il avait réveillé son
jeune frère, qui couchait ses côtés, et s'était fait
faire une iofusioo. Après l'avoir prise, il s'était en
dormi. Une heure après, il s'était levé, avait
grimpé sur les toits, et, en se cramponnant proba
blement aux gouttières, avait pénétré au quatrième
étage de la maison voisioe, occupée par one femme
et sa fille, lesquelles avaient laissé la croisée ouverte
cause de la chaleur étouffante de la nuit.
La jeune fille croyant entendre do broit, ré
veille sa mère, qoi la traite de visionnaire mais no
instant après, le bruit se renouvelant, toutes deux,
prises de frayeur, avaient allumé la lampe et aperçu
uo individu en chemise, avec des yeux hagards et
se promeoaottraoquilleinent dans leur chambre. La
mère alors crie Au voleur! et secoue fortement
l'iodivida par le bras.
Eprouvant nue certaine commotion, l'étranger,
sans se réveiller, veut reprendre le même chemin,
mais, au moment où il va regagner le luit, la mère
de la jeune fille veut le retenir. Ce malheureux
homme perd alors l'équilibre et tombe dans la rue,
un mètre d'une persorroe qui rentrait son do
micile.
Au bruit sourd occasionné par la chute du
corps, les habitants des maisons voisines se réveil
lent. Le frère du somnambule ne trouve personne
dans son litdescend en toute hâte et se heurte
contre le cadavre ensanglanté de son frère. Inutile
de vous dépeindre son désespoir et l'effet de celle
scène lugubre. Pendant tonte la matinée, des groo-
pes nombreux ne cessèrent de se former sur le lien
de ce déplorable événement. Ou prétend qu'à la
suite de cet effroi, la mère et la jeune fille sont
gravement malades.
La Compagnie du chemin de fer de l'Est a
mis Nancy tout son matériel la disposition d'un
inventeur, qni prétend dooner aux trains une
vitesse de »4o kilomètres a l'heure, sans ancnn
risque de déraillement ni d'échauffement des roues.
Uoe première expérience a été faite avec soccés
stir une petite échelle; une autre expérience plus
importante et plus décisive se prépare. Si le succès
couronne ce second essai, la science anra fait un
grand pas, et il en résultera pour le commerce et
l'industrie des conséquences incalculables.
A- -"H y a quelques jours, nous avons parlé,
d'après lé Nouvelliste de Rouen, d'une question
de salubrité* fott intéressante. Nous avons dit qae
plasieurs personnes, après avoir mangé du poisson,
avaient été prises de violentes coliques; qu'attri
buant cet état de choses 'a la qualité de poisson,
devenu d'une alimentation dangereuse par ce seul
fait qu'il était péché avec des filets préparés avec
do sutfate de cuivre, M. le préfet avait immédiate
ment saisi de la question le conseil de salubrité
pnbliquè du département de la Seine-Inférieure.
Noos avons annoncé qu'une commission avait été
prise dans le sein du conseilet qu'elle se livrerait
de sérieuses expériences.
Aujourd'hui, là feuille française ajoute que les
membres choisis pour expérimenter se sont réunis
avant-hier Dieppe. M. le sous-préfet de cette
ville avait obligeamment mis leur disposition des
filets oeufs, tout récemment enduits de sulfate de
enivre; des pêcbeors jetèrent la mer ces engins, et
quelques heures après ils ramenaient différents
poissons qu'on laissa se débattre dans les filets
mêmes jusqu'à ce que mort s'ensuivit.
Evidemment, si c'était là la cause du mal que
l'on cherchait découvrir, l'expérience devait être
concluante et les poissons devaient avoir avalé des
parcelles de la substance vénéoeùse. Cependant,
MM. les membres de la commission dînèrent ex
clusivement de poissons ainsi péchés, et ils n'ont
pas éprouvé, que nous sachions, le plus léger
symptôme d'empoisonnement.
Comme nous le disions dans notre précédent
article, ce n'est point là qu'il faut chercher les
causes de la mauvaise qualité du poisson; on la
trouverait plutôt dans des conditions anormales de
température ou bteu encore, et ce qui serait plus
vrai peut-être, daos cette mauvaise habiiude
qu'ont 00s pêcheurs de ue point tuer le poisson
aussitôt qu'il sort de l'eau. Un animal, quel qu'il
soit, qui meurt en se débattant et dans les convul-
sioos de l'agonie, offie une chair mauvaise et
prompte se corrompre. Il en est tout autrement
quaud il passe de la vie la mort sans souffrance.
Les pêcheurs de la Seine l'ont sans doute com
pris, puisqu'ils tueut les aloses la sortie de l'eau.
Ils savent que ce poisson, la chair fl isque et molle,
ne serait pas mangeable s'ils eo agissaient autre
ment. Quand donc les aatres pêcheurs compren
dront-ils que ce qui est vrai pour l'alose ne l'est
pas moius pour tous les poissons eo général?
Toute la population de Rouen a été brus -
quement réveillée lundi matin par les sons
précipités du tocsin. Foici les détails que nous
fournil le Nouvelliste de Rouen
Uu lueur immense éclairant C horizon du
côté du Champ de-Mars. Bientôt, en effet, les
personnes qui, guidées par cette lueur sinistre,
se dirigeaient de ce côté, apprenaient que le feu
consumait plusieurs maisons dans la rue Ar
mand- Carrel. Fers deux heures du matin, les
marins qui couchent dans le bateau d'Elbeuf
apercevant des flammes qui s'élevaient au-
dessus des toits, sonnèrent la cloche de'Jeur
navire et donnèrent l'alarme tous les habitants
du quartier.
L'incendie était alors encore concentré dans
les bâtiments de l'hôtel du Cheval - Blanc, quai
Napoléon mais les flammes, avivées par un
violent du nord ouest, devaient bientôt gagner