TROUBLES DU BORINAGE. nécrologie. nouvelles diverses. - - DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Marseille, 3o juillet. On mande de Coo- stantiuople, eu date du 23, qu'une dépêche reçue de Londres par Sir Henry Bulwer annonce que l'Angleterre a décidé l'Autriche b siéger b la conférence relative aux affaires de Serbie, avec l'ambassadeur du roi d'Italie. Turin, 51 juillet. Le Pungolo de Naples dit que Garibaldi, assistant b un dluer qui lui était offert par M. Palluvicioo, b Palerme, a porté un toast conclu ainsi Rome ou la mort; mais b Rome avec Victor-Emmanoel b notre tête. ANGLETERRE. FRANCE. RUSSIE. Il resuite des renseignements qui précèdent que, en 1861, on a compté pour le rojaome Une naissance sur 3a5 habitants, on décès sur 45 habitauts, un mariage sur i4t 5 habitants, un mort-nésur 21. 1 naissances, une naissance fémi nine pour 1.6 naissance masculine, un décès pour 1.58 naissance, une naissance illégitime pour 8 naissances dans les ailles et pour 18 naissances dans les campagnes, quatre naissances légitimes pour on mariage. La population de Bruxelles s'élevait, au 5i décembre 1861, 177,934 habitants; eu 1860, elle était de 174,82g; augmentation, 3,125. Le nombre des naissances masculines a en 1861, de 2,987 et celui des naissances fémioines de 2,863, total 5.85o, parmi lesquelles on en compte 1,375 illégitimes, 721 garçons et 654 filles. Le nombre des décès a été de 2,691 hommes et 2,579 femmes, total 5,270. Les oaissances ont donc excédé les décès de 58o. Il y a eu 1,483 mariages et 18 divorces. Les huit communes limitrophes comptaient, au 3i décembre 1861, io3,422 habitants, soit une augmentation de 7,428 sor l'année antérieure. On écrit de Mons, le 3o Les nouvelles do Borioage sont de plus eo plus tristes. La grève continue dans toutes les communes et surtool Qnaregnon, où les ouvriers brisent les vitres b coups de pierres. Hier et aujourd'hui matin des renforts de gendarmerie ont été réclamés, et des détachements de cette arme ont quitté en toute bâte notre ville poor se rendre sur les lieux de l'émeute. Depuis hier les troupes de notre garnison sont consignées dans les casernes et se tiennent prêtes b partir. L'auxiété la plus grande règne dans nos environs. Poussés par un désespoir qui les aveugle, les ouvriers dévastent des champs de froment, de pommes de terre, et les arrestations qu'on opère dans leurs rangs ne fait que les exciter davantage b commettre ces actes coupables. Les malheureux ne se rendeot pas compte de la situation plus pénible encore qu'ils se créent. Les dernières nouvelles du Borioage sont satis faisantes. Presque tous les ouvriers des charbonna ges, b l'exception de ceux qui chômaient avant la grèveoui repris leurs travauxet l'on espère que dans quelques jours toute trace de désordre aura disparu. M. Bacquio, représentant de l'arrondissement de Tournay, qui n'avait pu siéger depuis sou élection, vient de succomber, b Paris, a l'affection cancéreuse dont il était atteint. A l'occasion de la Foire qui commence demain, notre Grand'Pladé est couverte de baraques et d'échoppes. Depuis bien longtemps 00 n'en avait vu un aussi graud nombre. Oo éciit de Poperinghe, le 1" août Les prix des houblons sont aojoord'hui b fr. 113 les 5o kilogrammes. On lit dans une feuille de Tournay Plu sieurs versions ont circulé dans notre ville au sujet d'une hoirible tentative d'assassinat qui a été commise samedi, vers 10 heures du soir, sur M. le notaire D'Harveug b Flobecq. Voici celle qui parait la plus exacte. M. D'Harveng venait de quitter l'estaminet et retour nait chez lui. A quelques distances de sa demeure, il reçoit presque b bout portaut un coop de fusil dertière la tète. 11 se retourne pour chercher b voir et b reconnaître son lâche aggresseur et b l'instant même on second coop part et vieol le frapper eo pleine figore. Instruit de ce forfait, M. le procureur du Roi et M. le juge d'instrociioo accompagnés de M. le doctenr Zoode se sont rendus dimanche matin b Flobecq pour interroger la victime qui bien qu'hor riblement atteinte n'est pas, grâce b Dieu, dans un état désespéré. M. D'Harveng a reçu 00 quartier de balle dans le cou et plusieurs cbevrottines dans la tête. Il a pu s'exprimer et dire b MM. les magistrats du parquet que la flamme qui s'est échappée de l'arme meurtrière avant le second coup l'a ébloui et empêché de voir l'assassin. Ce scélérat avait habillement médité son crime. C'était la veillle de la kermesse de Flobecq. Le bruit de fusées et de pétards qu'oo lançait b divers endroits b cette occasiou devait servir b détourner l'atteution et la brigade de geodarmerie de Flobecq était absente b cause de l'inspection qui a eu lieu le iendemaio b Tournay. On désire vivement en notre ville que la jostice parvieone b connaître et b saisir l'assassin. M. D'Harveng, aocien bourgmestre de la commune de Flobecq, a de nombreuses relations dans tout l'arrondissement où il est généralement cousidéré et estimé; mais comme tout homme de bien, il a des ennemis il se trouve eo butte b la jalousie et b la haine. Il y a t0«t lieu de croire que c'est un acte de vengeance qui a été accompli contre lui samedi dernier. On se rappelle, dit le Précurseurqu'b la suite de l'iucendie de l'Entrepôt Saint - Félix et de la Raffinerie belge, plusieurs militaires avaient été décorés pour actes de bravoure et de dévouement. De ce nombre était le sergeut- major L. C. Weirig, du 5* de ligne, alors âgé de 21 ans. Depuis, ce jeune sous-officier avait été nommé sous-lieoleoaot au 9* de ligne, eo garoisoo b Coortrai. M. Weirig était arrivé hier malin b Anvers pour voir ses an- cieos camarades casernes b la Citadelle. Vers ciuq heures du soir, il se trouvait daos la chambre du sergent-major qui l'avait remplacé an régiment et il le pria de vouloir bien se reudre pour lui la station pour aller b la rencontre d'un ami. A peine seul daus fa Cbambte, il ferma la porte b clef et peu d'instants après on entendit la détona- lion d'une arme b feu. On pénétra de force daus la chambre et 00 trouva mort sur le lit do major le lieutenant Weirigtenant encore d'uoe main le fusil dont il s'était servi pour accomplir sa fatale résolutiou et de l'autre la baguette avec laquelle il avait fait partir la détente. La balle avait traversé le crâne et la mort avait été instantanée. Sur la table, on trouva deux lettres, dout l'une ouverte, contenait b peu près ces mots Je deinaude pardon b Dieu, et dis adieu b mes camarades et j'espère que ma famille ne me mau dira pas; mais soi.ffratit depuis plus de dois mois d'uoe monoroanie incurable qui me poussait sans cesse au suicide, je n'ai pu la vaincre plus long temps. Je meurs sur mon ancieu lit et je me sert du fusil qui m'a égaleiueut appartenu. Adieu, mes camarades, adieu! L'autre lettre était cachetée et b l'adresse du capitaine Scheid, commandant la compagnie du 9* b laquelle il appartenait. On nous assure qu'une lettre était également parveoue b son ancien colo nel, dans laquelle il le remercie de tout le bonheur qu'il a donné b sa famille, eu contribuant b sou avancement. Le corps du lieoteoant Weirig a été transporté b l'hôpital militaire. Cette mort a causé une vive sensation dans la garnison d'Anvers, où ce jeune officier était généralement aimé et estimé. Le pète de M. Weirig a servi dans la gendar merie et est peusionué. U habite Houffalize. Un malheureux accident est arrivé dimanche dernier b Chercq. Un domestique de la ferme de M. Courouble était été se baigner immédiatement après un repas avec deux ouvriers de sa connais sance. Il ue larda pas b disparaître sous l'eau et ses deux compagnons, eo cherchant b le sauver allaient avoir le même sort lorsqu'un berger de la commune survint et parvint b les tirer do danger, Un batelier appelé au secours de l'iufortuné domes tique arriva trop pour le sauver. On ne retira p|Us qu'un cadavre. La conférence s'est aussitôt réunie la première séaoce a roulé sur les troubles récents de Belgrade. Les Serbes insistent poor obtenir la démolition de la forteresse turque le gouvernement du Sultan refuse péremptoirement. Tout commerce est suspendu en Serbie: le peu ple attend, en armes. La Turquie refuse aussi de laisser discuter la question du Monténégro. La reine d'Angleterre vient de faire remettre une somme de 2,000 livres (fr. 5o,ooo) b la commission de secours des ouvriers que frappe la crise de l'in dustrie cotonuière. On lit dans le Moniteur Le paquebot arrivé le 28 b Southamptoo a apporté des nouvelles officielles de la division expéditionnaire du Mexique. Le général Zaragoza, après avoir été rejoint par les troupes sous le commandement du général Onega, a voulu teoter le sort d'une attaque sor Oiizaba. Le 12 juin, il avait écrit au général de Lorencez nue lettre insultante b l'honneur de 00s armes par les. propositions qu'elle conteoait; la réponse lui a été portée, dans la nuit du i5 au i4, par deux compagnies du 99* de ligoe, sur le som met do moot Borrego. Oo lit dans la Patrie Le vaisseau b tapeur le Turenne a quirté Cherbourg le 29 juillet, b onze heoresdu soir, ayant b bord le général Forey, et a fait route pour la Vera Cruz directement, a On écrit de Calais: Du 19 au 25 juillet, 4,ig4 voyageurs ont passé par Calais. C'est une augmentation de 248 sur la semaine précédente. Le Samphire de la compagnie du Chatham Railway a fait hier la traversée, de Douvres Calais, eo une heure seize minutes, avec t44 pas sagers b bord, a Un iuceudie considérable a eu lien mercredi dernier, b Tourcoiog. Vers deux heures et demie du malin, le tocsiu se fit entendre le feu était dans la filature de laiue de M. Duvilliers-Bouchard, sise rue de Tournay. Après un travail assidu de deux heures et demie, tout danger avait disparu, car le feu était presque eutièremeut éteint. Les pertes sont estimées ap proximativement b 110,000 fr. On écrit de Varsovie, le 24 juillet: Le Dziennik powsztehrey, journal officiel»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2