D'YPRES. 46me Année. Nos 4,679 et 4,680. YPRES. M. ALPH. VANDEN PEEREBOOIlf, EN LA VILLE D'YPIIES. REVEE POLITIQUE. H m I T ID6IU6S» FÊTE COMMCNALE. <C#»nf hakilorxlrs LE PROPAGATEUR VISITE OFFICIELLE de MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, Le Dimanche, 10 Août 1863, «ers midi, l'autorité comruaoale et les principales autorités de la «ille se rendront fa la Station pour recevoir et complimenter M. le Ministre. A cet effet, UN BRILLANT CORTÈGE sera organisé. Il passera par les rues des Bouchers, du Temple, au Beurre et le Marché-Bas, pour se rendre fa la Graod'Place où aura lieu lu cérémonie de la POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE du bâtiment communal, dit le Nieuwwerk. De là M. Vanden Pebrbboom se rendra fa l'Hôtel-de-»ille, où aura lieu L'INAUGURATION DU PORTRAIT de l'ancien Bourgmestre d'Ypres, que le Conseil communal a décidé de placer dans sa salle de délibérations. Après cette cérémonie, M. le Ministre sera conduit dans le vaste local des Halles, où ses concitoyens lui remettront le portrait qu'ils ont voulu lui nffiir, comme témoignage de leur estime et de leur sympathie. Vers trois heures M. le Ministre recevra les différentes autorités. A quatre heures aura lieu le BANQUET qui lui est offert par les habitants de la ville d'Ypres. A neuf heures du soir ILLUMINATION GÉ NÉRALE, A la même heure GRAND BAL fa la grande salle des Halles. Le lendemain Lundi, M. le Ministre présidera la séauce solennelle de la Société archéologique, historique et littéraire de la ville d'Ypres, qui se tieudra fa l'ancienne Salle échevinale. Dans la soirée, la confrérie royale de S' Sébas tien offrira un BAL SPLENDIDE fa soo chef- homme. Le Mardi, M. le Ministre visitera l'Hospice royal de Messines, dont il est président, et dans la soirée une FÊTE DANSANTE sera donnée par la Société de la Concorde en son local d'été. La sitoation do royaume d'Italie ne s'est pas modifiée. Le cabinet Sarde persiste, paraît-il, dans son attitude décidée. Il ne joue donc pas la comédie comme dans l'accomplissement de faits antérieurs. M. Rattazzi a déclaré de nouveau fa la Chambre des députés que le gouvernement ferait tout son pos sible pour éviter la guerre civile, mais qu'il ne permettrait pas l'accomplissement d'actesconlraires la volonté de la nation. D'autre part, Garibaldi n'a pas encore fait con naître le parti auquel il s'ariêlera. Le bruit a couru 3 Turin qu'il s'était proclamé une secoude fois dictateur, mais cette nouvelle est démentie. Une autre nouvelle, annonçant qu'il est rentré fa Palerme et qu'il a déposé les artnes, ne semble pas plus exacte. 1 Plusieurs membres du Parlement sarde, appar tenant au côté gauche, sont partis pour la Sicile dans le but d'y exercer une action conciliante, et l'Opinion nationale de Paris rapporte que les troupes eovoyées de Palerme contre les volootaires de Garibaldi marcbeot avec une lenteur calculée, de manière fa laisser aux baodes réunies dans le bois de Ficuzza le temps de se dissoudre d'elles- Tous ces ménagements amèneront ils le résultat désiré? On paraît l'espérer fa Torin, où le télé graphe assure que l'on compte sur une solution pacifique; mais il ue faut pas oublier que la Révo lution est comme le Cerbère antique il faut con stamment lui jeter quelque chose pour la calmer or, que peut-ou lui jeter aujourd'hui en pâture? Preudre possession de Rome? C'est impossible, la France s'y trouve. Attaquer Venise n'est pas plus réalisable ce serait offrir au général Benedeck l'occasion d'une revanche éclatante et certaine. Prendre 011 chemin détourné et aller semer l'in- ceodie en Grèce et dans les provinces turques de l'Occident, avec l'espoir que le feu gaguerait fa la fois la cité des doges et la Ville-Eternelle? Ce pourrait être un biais babile, mais l'Angleterre ne le permettra pas. Depuis la conclusion del'alliaqce fi anco - russe, l'intégrité et la sécurité de l'empire otioinau lui soul devenues plus chères que jamais, et le Morning />os/siguifiait, il y a quelques jours, fa l'Italie qu#»7 mjjlgra toutes les svmpaibles anglaises pour l'unification de la Péninsule, la Grande- Bretagne ne pouvait admettre que le Piémont ou Garibaldi allassent chercher en Turquie les clefs de Rome et de Venise. Dans celte situation que peut faire le gouverne ment sarde? Que Garibaldi se soumette ou non, le parti de l'action ne restera pas moins irrité et mena çant; et comme la France, qui a chassé de Rome Garibaldi et la Révolution en i84g, ne saurait se rendre aujourd'hui fa leurs insolentes sommations en lenr accordant ce qu'elle leur a enlevé naguère et ce qu'elle garde contre eux depuis douze ans, nous avouons ne pas voir bien clairement comment le gouvernement do roi galant homme peut sor tir de l'impasse où il se trouve accolé. La clôture du Parlement anglais a eu lieu jeudi. Le discours royal prononcé fa cette occasion nous appreod que les relations du gouvernemeot bri tannique avec les puissances étrangères sont ami cales et satisfaisantes. S. M. espère qu'il n'y a aucun danger de voir la paix de l'Europe troublée. Les nouvelles du Mexique sont du 3o juin. Une lettre portant celte date, adressée au Moniteur de l'Armée, annonce que la défaite éprouvée par les troupes mexicaines au Borrego a produit one très- vive impression. Notons d'abord que depuis longtemps la Grand'- Place n'a été couverte d'autant de baraques que présentement. Une bonne innovation a été faite aux échoppes que la Régence y a fait élever, c'est que leurs toits étaient recouverts de ziuc. Notons surtout que, malgré que le Programme des Fêtes n'en annonçait qu'un petit nombre, la ville four millait d'étrangers. Samedi, fa 7 h., la musique des Pompiers ouvrait la Fête par un concert au Parc. Il y avait foule. Dimanche, fa g h. du matin, la procession de Notre-Dame de Tuyne est sortie de l'église S'- Martin et a suivi son itinéraire accoutumé au milieu d'une afffueuce de fidèles. Le cortège religieux, dans son ensemble, offrait un bien beau coup d'oeil et les divers groupes qui le composaient se faisaient admirer sous bien des rapports. En voyant défiler le saint cortège, nous nous sommes dits: Si nous passons en revue les divers édifices consacrés au Culte, depuis l'église de S'-Martiu jusqu'au plus humble oratoire, nous trouvons partout des richesses fa profusion bustes de Saints, bannières, vêlements sacerdotaux, etc., etc. Si donc les églises etc. fournissaient fa la procession de Notre- Dame de Tuyne tous les grou pes qui figurent dans lenrs processions respectives, on formerait ainsi, en l'honneur de la Mère de Dieu et h l'occasion de la Tuindag, une des plus belles processious possibles. La Religion ne perdrait pas en étalant aux yeux émerveillés ses magnificences. Cela occasionnerait de grands frais, objectera t- on? Qu'on fasse un appel aux généreux Yprois, 00 en verra bi'eo vite les conséquences. Bieu des Fêtes ont été données fa Ypres, elles accusent toutes les grandes ressources dont Jispo- A uiidi, un concert donné au Parc, par la musique du 11', y réunissait le monde élégant de la ville et une foule d'étrangers. Le tir fa la perche organisé par la Société royale de S1 Sébastien avait attiré un grand nombre d'amateurs. Que dire maintenant du concert vocal et iostiu- roental donné fa la Salle deSpectacle par M. Dewull' d'Ypres, avec le concours de plusieuis artistes de premier ordre. Société d'élite, salle comble, ap plaudissements frénétiques, voilà eo trois mots le compte-rendu de ce fameux concert dont les audi teurs se rappelleront longtemps. Parmi les réjooissaoces de la journée du Lnndi, enregistrons d'abord un concert au Parc donné par la musique des Pompiers; ensuite la Représentation théâtrale flamande, donnée, fa la Salle de Spectacle, par la Société littéraire et dramatique de Vlaemsche Sler, couronnée au dernier concours de Gaod; enfin, le bal que la Société Royale de S' Sébastien, adounéfal'Hôtel de la Confrérie et qui y avait attiré une charmante réunion. Les danses ontéiélrès- auiméeset ont duré jusques bien avant dans la nuit. Le Mardi, grande fête aérostatique etFiasco complet. M. Glorieux devait s'enlever dans son aérostat fa 5 b. do soir. L'ascension n'a pu s'effec tuer que trois heures plus tard. On a commencé fa gonfler le ballon, vers 1 benre, il s'eo fallait de beaucoup que celte opération fut terminée au moment de l'ascension. L'aérostat, manquant de la quantité de Gaz nécessaire, a fa peine pu dépasser la hauteur des maisons et la descente a dû s'effectuer aux portes de la ville. Le soir, une grande fête champêtre rénnissait au local d'été de la Société de la Concorde, une société nombreuse et choisie. Cette fête a été nès- br ill'ante et les danses des plus animées.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1