D'YPRES.
46me Année.
Mercredi 13 Août 1862.
N° 4,681.
REVUE POLITIQUE.
M. Vandenpeereboom, Ministre de l'intérieur,
est arii>é diinauche d% vers 1 b., en notre ville,
par un express irai». Il était accompagné de M.
Vrambout, Gouverneur de la province. A sa des
cente de convoi. Mr le Ministre a été reçu et coin-
PROPAGATEUR
il ah
i
C'est toujours Garibaldi qui occupe la pre
mière place dans les événements D'après tes
nouvelles que la télégraphie transmetil sem
ble apporter beaucoup de persévérance et de
ténacité dans Cexécution de ses desseins. Il est
arrivé Caltanizetta dans l'intérieur de la
Sicile et y a été "rejoint par Mordini et quelques
autres députés de la gauche venus pour l'en -
gager renoncer son entreprise. Les résultats
de cette intervention ne sont pas encore connus,
mais, Turinon doutait qu ils fussent favo
rables. Par une nouvelle proclamation, Gari
baldi aurait annoncé sa prochaine arrivée h
flapies et Caccàtnplissement de grands événe
ments dans un avenir peu éloigné. Comme on
le voit, la position he dessine de plus en plus.
Le télégraphe gàribaldo piémontais apprend
qu'une démonstration garibaldiennetentée
dimanche Pater me, a complètement échoué,
La feuille officielle de Turin prétend que la
jeunesse volontaire déserte le camp de l'ex-
dictateur. Le journal la France, annonce, de
son côté, un fait liés grave elle diten effet,
que Mazzini et Garibaldi ont eu. le 6, une
entrevue Mistrella, la' suite de laquelle
Mazzini est retourné Malle. La feuille pari
sienne ne dit pas ce que les deux chefs de la
Révolution italienne ont décidé, mais il est
facile de deviner la nature de leur entretien.
Les nouvelles mensongères publiées par le
gouvernement piémontais sur les événements
dont nous nous occupons, ont pu abuser un
moment les opinionsmais aujourd'hui la
vérité se fait jour, et la gravité de la situation
devient évidente pour tout le monde. Ce n'est
plus d'une simple agitation qu'il s'agit, c'est la
guerre civile organisée qui enlace non seulement
la Sicile, mais toutes les provinces annexées au
Piémont Parme, Milan, Gènes, Florence,
Livourne, Brescia. Naples, ont déjà répondu
au'sermenl de Marsata par des démonstrations
tumultueusesle mot d'ordre des agitateurs
paraît être celui ci A bas Rattazzi bas les
tyrans les Français hors de Rame Une nouvelle
démonstration a eu lieu Gênes dimanche. On
répand partout des bulletins portant ces mots
A bas Rattazzi! vive Victor Emmanuel! vive
Garibaldi
Comme on le voit, la situation est bien triste.
Tout en combattant le parti d'action par la
force matérielle dont il dispose, le cabinet de
Turin le favorise cependant par sa propagande
et ses entreprises centre Rome. Ses menées pour
exciter un soulèvement des sujets du Pape ne
sont un mystère pour personneet il n'est pas
jusqu'à la dernière violation du territoire pon
tifical qui n'ait été préparée de longue main et
si bien préméditée qu'un avertissement ce
sujet a pu être donné au Saint Père.
En présence de ces éventualités le gouver
nement français continue prendre d'utiles
précautions. A'Epoca de Naples, du 7 août,
annonce qu'an télégramme de Paris, en date
du b courant, parvenu un banquier de flapies,
dit qu'à la première irruption de Garibaldi sur
un point quelconque du continent, une division
française doit entrer dans le royaume de Na
ples. Les navires français qui croisent dans les
eaux de Civita Fecchia et de Terracine por
tent les troupes de débarquement. D'un autre
côté, l'envoi de nouveaux renforts français est
annoncé par plusieurs journaux. Quoique les
partisans de l'unité feignent de croire qu'une
lutte de la France avec la démocratie italienne
ne soit pas possible, tout semble néanmoins
précipiter les événements vers cette issue. Les
troupes françaises s'y attendent et s'y préparent,
si toutefois il faut s'en rapporter ce passage
d'une lettre écrite par un officier français et
citée par le Temps On dirait que nous allons
nous battre; lu sais, cam, que je n'ai pas
profité de tes prédications en faveur de
l'unité italienne; aussi n'aie pas peur, je
taperai fort, si réellement on doit taper,
La conférence de Conslantinop/e sur les
affaires de Serbie a dévidé que les Turcs éva
cueraient toutes les forteresses serbes l'excep
tion de celle de Belgrade. Tous tes ambassa
deurs ont adhéré a celle décision d'une impor
tance considérable, en ce sens que si la France
et la Russie étaient parvenues faire brèche
sur ce point au traité de Paris le cabinet de
Saint - Pétersbourg n'aurait pas eu de peine
obtenir C abrogation dee autres articles du
traité qui le gênent, de celui, par exemple, qui
déclare neutre la mer Noire. L'agitation con
tinue en Serbie et des désordres ont éclaté
Brousse.
piimenié par l'autorité communale et les principales
autorités de la ville. Après avoir passé en revue la
Garde civique et le Corps des Pompiers, M' le
Miuistre a pris place avec sa suite daus des calèches
découvertes. Le cortège orgauisé l'occasion de
celle réception officielle s'est mis eu roaiche,a
traversé les rues désiguées au programme et a con
duit Mr le Ministre l'estrade élevée devant le
Nieuwiverk où a eu lieu la pose de la première
pierre de ce bâiimeut communal qu'on es' en voie
de restaurer. Cette cérémonie terminéele cortège
a défilé devant Mr le Ministre et l'a conduit b
l'Hôtel-de-Ville où a eu lieu l'inauguration du
portrait de l'ancien Bourgmestre d'Ypres que le
Conseil communal avait décidé de placer dans sa
salle de délibérations. M' le Ministre a été ensuite
conduit daus le local des Halles où ses concitoyens
lui ont remis son portrait. Après avoir reçu les
différentes autorités M' le Ministre a assisté au
banquet qui lui était offert par les habitants de la
ville d'Ypres. A 9 h. du soir, il y a eu un grand
bal la grande salle des Halles. M' le Ministre l'a
honoré de sa présence. Ajoutons qu'à l'occasion de
la visite officielle du Conseiller de la Couronne, la
ville d'Ypres avait revêtu ses habits de fête arcs
de triomphe, inscriptions de circonstance,drapeaux
aux couleurs nationales, toot cela ne manquait pas.
Une illumination générale est venue clôturer ce
jour.
Avant»hier, M. le Mioistre a présidé, dans
l'ancienne Salle échevinale la séance solennelle
de la Société archéologique, historique et litté
raire de la ville d'Ypres.
Dans la soirée, M. Vandenpeereboom a assisté
an bal lui offert par la Confrérie royale de
S' Sébastien dont il est le chef homme..
Hier, M' le Ministre a visité l'Hospice royal de
Messines de l'administration de laquelle il est
président et dans la soirée il a assisté la fête
dansante donoée par la Société de la Concorde en
son local d'été.
Eu égard la présence Ypies du Ministre dn
Roi, le drapeau aux couleurs nationales est resté
hissé aux façades des maisons peudant les journées
de dimanche, lundi et mardi.
M. le ministre de l'intérieur est logé chez M. le
Baron Mazeman DeConibove. L'on sait avec quelle
magnificence l'honorable sénateur reçoit ses hôtes.
La distribution solennelle des prix sux élèves
du Collège S1- Vincent de Paul, aura lien dans nne
des salles de l'établissement, Samedi 16 de ce mois,
h deux heures et demie de relevée.
Mgr. Malou, évêquë de Bruges, a reçu solen
nellement les deruiers sacrements lundi d'8
heures et demie du matin. Cette cérémonie qui s'est
faite sa demande témoigne de l'ardente piété du
prélat et de son attar h 'tnent ses devoirs. Il com
prend qu'on évêque doit donner l'exemple et ne
pas attendre fort tard ponr réclamer les secours de
la religion, cependant sa demande prouve que lui-
même se cousidère comme étant en danger. Ses
oorobreux amis conservent de l'espoir et prieut
ponr la prolongation d'une si précieuse existeoce.
La Chambre des Représentants a ouvert lundi
la discussion do projet de loi ratifiant le traité
anglo- belge.
M. Rervyn de Volkaersbeke a formellement
proposé l'ajournement deux ans.
-
La distribution solennelle des prix aux élèves
dn collège de Poperinghe aura lieu le samedi 16
août, 10 heures du matin.
A l'occasion de l'ascension aérostatique qui aura
lieu Courtrai, le dimanche 17 c*, liii train d'ex-
cursion avec réduction de 5o pour cent, sera orga
nisé sur le chemin de fer de Poperinghe, Y'pres,
Thielt et Roulers Courtrai.
Le départ d'Ypres est fixé 1 h. 55 m. du soir.
Retour de Courtrai, pour la ligne de Poperinghe,
8 h. 5o m. du soir.
Prix des places aller et retour.
1" cl. 3,8o; 2* cl. 2,10; 3* cl. i,4o.
Plusieurs journaux ont répété, d'après le
Précurseur d'Anvers, que par suite d'un emploi
vicieux des matériaux, un affaissement serait
craindre l'église de Laeken.
Voici ce qui a pu donner lieu ers bruits,
qui n'ont rien de fondé
Au moment de construire la grande flèche