D'YPRES. REVUE POLITIQUE. 46me Année No 4,682. LE PROPAGATEUR La Gazette officielle de Turin publie des dépê ches de Paleroie empreintes du plus parfait opti misme l'esprit public est excellent dans tonte la Sicile; la capitale de l'île reste dans la tranquillité la plus complète; enfin les troupes sardes qui débarqueut reçoivent le plus sympathique accueil, et l'hymne piémon'ais est couvert d'applaudisse ments. Il ne reste plus qu'a monter au Capitole... Malheureusement le Capitole est b Rome, et la route eu est bieo gardée. Quant aux piovinces de terre ferme, sur la «raie situation desquelles la presse européenne a des moyens plus faciles d'information, le télégraphe sarde ne les montre passouS un jour tout b fait aussi azuré. A Naples, une démonstration a eu lieu anx cris de Rome ou la mort! Vive Garibaldi! La dépêche ne dit pas qu'oo ait eu même temps acclamé Victor-Emmanuel elle ajoute seulement qu'il a fallu l'interveulioo de la loice aimée pour rétablir l'ordre. Une autre dépêche porte que Garibaldi a fait amioucer son prochain débarquement b Saletoe, mais que les précautions sont prises pour faire échouer sa tentative, et que déjà plusieurs embar cations de volontaires, essayant de franchir le détroit de Messine, en oot été empêchées- par les «apeuis(ou ne dit pus dequellenaliouj qui croisent dans ses eaux. A Gênes, l'autorité a saisi une circulaire de la Société émaucipalrice excitant la guerre civile. Du côté de Rome, la situation semble se présen ter sous des aspects peu eucourageauts pour le chef dbemises rouges. Le général de Montebello, qui a reçu des renforts, a exprimé le désir que les tioupes françaises fussent seules chargées de la défeose de la frontière; eu conséquence, les zouaves pontificaux ont été rappelés a Marino, et les postes avaucés sont maintenant occupés par nos soldats. Au milieu de ces incidents, un des membres du cabinet sarde, le marquts Pepoli, arrive de Turin Paris. L'Italie prétend, sans prendre garde l'invraisemblance de son assertion, que l'allié de la famille Murât n'est chargé d'aucune mission poli tique, et qu'il se rend en France en simple touriste. Une autre feuille piémoDtaise, l'Esperu, traitant les choses plus sérieusement, reconnaît que le voyage du ministre de l'agriculture et du commerce a uo but politique, et qu'il est «chargé de repré senter b l'empereur Napoléon que la position de l'Italie, devenue très malheureuse, ne fera qu'empirer s'il ue se décide b céder sur la question romaine. Que l'Italie soit dans une position malheureuse, nous ne le savons que trop, mais ce n'est pas l'abaudon de Rorue qui l'en tirerait. Enfin la Patrie prétend que M. Pepolt est chargé de soumettre l'empereur un projet d'après lequel Rome serait occupée par une garnison mixte. Le général Concha a remis ses lettres de créance a l'empereur Napoléon il a exprimé le désir de sa Souveraine d'entretenir des relations amicales avec la France. Il n'a fait aucune allusion aux affaires du Mexique. Les journaux anglais publient deux documents diplomatiques qui se rapportent aux affaires d'Amé rique et qui tranchent nettement la question d'une intervention européenne. Le ptemier est une dépê che du secrétaire d'Étal des États- Unis, en date du 28 mai dernier, exposant les raisons qui doivent décider l'Angleterre ne pas intervenir dans la lutte qui se poursuit enlie le Nord et le Sud. L'autre est réponse du comte Rnssell, qui promet formellement la neutralité de l'Angleterre. Cette déclaration péremptoire du chef du Foreigo- Olfice porte la date du 28 juillet. La distribution solennelle des ptix aux élèves du Collège communal et de l'École moyenne de l'Étal a eu lieo, Mercredi d1 aux Halles. Nous voudrions pouvoir citer les noms de tous les lauréats mais nous devons nous borner b citer ceux qui ont obtenu le prix d'honneur et les prix généraux. rhétorique. Prix d'honneur M. Dorsan Bouckenaere. poésie. Prix M. Arthnr Lagrange. quatrième. Prix M. Charles De Ghelcke. cinquième. Prix M. Hector Leboncq. SECTION PROFESSIONNELLE. rhetorique. Première scientifique. Prix M. Charles Dewilde. Première industrielle commerciale. Prix M. Eric Bouckenaere. troisième. Prix M. Désiré Waffelaert. ÉCOLE MOYENNE. quatrième (3° année d'études.) Prix M Alphonse Hauspie. cinquième (2' année d'études.) Ptix M. Jules Baey. i* année d'études. I* prix M. Hilaire Ji ye, 2* M. Emile Haey. La procession de l'Assomption n'ayant pn sortir hier b cause du temps pluvieux, sortira demain si toutefois le temps le permet. La Chambre des représentants a adopté, mer credi d', après une séance assez animée et par 76 voix contre 1 o et une abstentioo (M. Wasseige), le projet de loi ratifiant le traité de commerce conclu avec l'Angleterre. Avant ce vote, la Chambre avait rejeté, par 65 voix contre 24, une proposition de M. Kervyo de Volkaersbeke, tendante b ajourner le vote jusqu'au momeol où le gouvernement ferait connaître le résultat des négociations qu'il se propose d'ouvrir pour obtenir des modifications au traité; au coutraire, elle a adopté, par 82 voix coutre 5 et l'absteution de M. Magherman, l'amen dement de M. Em. Vandeupeerebuom, stipulant que si les droits fixés par le traité pour l'importa tion, en Belgique, des fils et tissus de colon d'origiue britannique sont modifiés, le nouvel arraugeiueul pourra être mis eu vigueur par arrêté royal. A la suite du vote du traité, l'Assemblée s'est ajournée indéfiniment. Au début de la séance, elle avait voté sans discussion divers projets de crédits présentant un caractère d'urgeuce. Par arrêté royal du 1 2 août, le collège èlec - toral de l'arrondissement de Thiell est convoqué pour le 3 septembre prochainneuf heuies (lu matin, l'effet d'élire un représentant en reni- placemenlde M. le comte de Muelenaere, décédé. On écrit de La Haye Nous apprenons que les négociations relati ves au rachat du péage sur CEscaut, ont com mencé entre les gouvernements néerlandais et belge. On nous assure encore que M. le ministre des affaires étrangères a proposé le rachat contre la capitalisation de 2 5 fois le produit moyen des revenus que le hésor tire des droits de navigation sur l Escaut. acte officiel. aliénation. Un arrêté royal du 9 août autorise le conseil de fabrique de l'église de Saint Nicolas, Vpres, vendre 10 ares q\. centiares de terrain, situés en cette dernière commune. chronique judiciaire. Voici le texte du jugement rendu par le tri bunal correctionnel de Tournay, dans l'action intentée Peulte, qui a jeté le trouble dans une procession Attendu qu'il résulte de l'instruction faite l'audience que le dimanche 29 juin dernier, le prévenu conduisant une voiture 4 roues, attelée d'un cheval, rejoignit sur la route pro vinciale, territoire de la commune d'El/ignies- Saint Anne, la procession dominicale et parois siale qui s'y faisait alors l'occasion de la fête patronale de ladite communelaquelle se rendait la chapelle Saint Anne distance d'environ 5 minutes du point où le prévenu l'avait rejointe Qu'il en résulte aussi, qu'avec son attelage lancé au trot, il traversa le groupe de citoyens qui suivaient immédiatement le Saint Sacre ment que portait le curé de ladite paroisse Qu'étant ensuite arrivé au pas tout près du baldaquin qui le précédait sur le pavéle garde champêtre qui se trouvait là, fonctions faisant, et en arme, se porta au devant de lui, en lui disant on ne passe pas Qu'à ces mots le prévenu répondit com - ment, je ne passerai pasJe ne passerai pas? et fouettant aussitôt son cheval qu'il remit au trot, il dépassa ledit baldaquinmettant une roue sur lechemin de terre, une roue sur le pavé Qu'après l'avoir ainsi dépassé, il reprit entièrement ledit pavé et traversa, toujours au trot, toute la longueur du cortège religieux qui dut se garer comme il le puten se jetant de droite et de gauche sur la dite route; Attendu qu'il résulte, de la même instruc tion que ces faits posés par le prévenu portèrent le trouble et le désordre dans les rangs de ladite processionet retardèrent et interrom pirent pendant plusieurs minutes cet exercice du culte catholique Attendu que ces mêmes faits tombent sous l'application de l'art. 261 du Code pénal le quel punit non seulement les troubles causés dans le temple, mais encore ceux causés dans les lieux servant actuellement b l'exercice du culte; Attendu que, dans Vespècece lieu était une partie de la roule provinciale que pircou rait alors momentanément la procession dont s'agit, et où cet acte du culte s'exerçait actuel lement; Que dès lorset pendant ce moment de L exercice du culte, disparaissait aussi motnen - tanément ta libre circulation de la voie puhli - quesur la partie de celle voie qu'occupait la procession

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 1