ÉTAT-CIVIL D'YPRES, COMMERCE. fl. fi. n MARCHÉ D'YPRES. A l'extérieur, les mors de l'edifice ont été respectés. Les pignoos, fort solides, sont debout; on seul semble un peu hors d'aplomd, et peut être était-il ainsi a»aul l'incendie. Le pied de la tour est 5eiué de pierres brisées de la balustrade, des restes carbonisés de la charpente, de ferrures et de clo ches noircies, fendues ou fondues. Quelques unes de ces cloches sont encore attachées h la barre trans versale qui les maintenait en équilibre. Au che*et de l'église le compteur h gaz a éclaté et a détruit |es vitres d'une petite maison voisine. Un spectacle curieux, et que peu de personnes ont pu voir, c'est celui qu'offrent les combles de l'église. On n'y peut plus arriver que par des échelles, appliquées derrière et appuyées sur le toit même de la sacristie. On monte; on parvient, après une marche pénible, quoique sans pétil, le long des gouttières de cette sacristie, b dominer de quel ques pieds l'ensemble de l'édifice, et c'est la scène de dévastation la plus étrange et la plus triste qu'on poisse voir. On peut se figurer ce vaste espace, qui est toute l'église, couvert de poutres brûlées, d'une montagne de briques et de pierres absolument calcinées. L'incendie a été si rapide que ces poutres sont tombées sur champ et que les ardoisesqui ont glissé des toits eu feu, sont toutes accumulées eu tas le long des murs d'appui, et en ordre aussi par fait que si le couvreur les y eût placées ainsi lui- même. Le plomb fondu a ruisselé en quantité pro digieuse, formant au haut des murs et le long des collatéraux des stalactites sans nombre. Ou com prend, de cette hauteur, la cause de l'écroulement des voûtes du chœur. Il y avait l'a, au-dessus du transept, trois hauts pigooos de briques qui séparaient les com bles du chœur de ceux de la croisée et des nefs; le feu étant dans la direction ouest-est, la charpeute est tombée de ce côté; les pignons oot été entraî nés, et les décombres s'écroulant sur les voûtes légères du chœur, les ont chargées du poids énorme qui en a déterminé la chute. C'est ce qui rend probable l'écroulement de la troisième voûte, doot la clef déjà s'affaise l'intérieur. Tous ces détails sont rigoureusement exacts et pourraient tenir lieu d'un rapport officiel sur l'évé nement. On a commencé b déblayer le pied des roines. De grandes quantités de plomb ont été re cueillies autour de l'église, se sout les bords exté rieurs des cheneaox qui sont tombés pendant que fondait le reste. Somme toute, le vaisseau de l'église, nefs, arceaux, voûtes et collatéraux, de meure intact et solide. La partie détruite de la tour était du xvu* siècle et recommaudable seule ment par la charpente, mérite qu'apprécieront mieux les hommes pratiques que les amateurs du style gothique. La perte est donc grande, mais, comme nous l'avons dit, non pas irréparable! Le plus grand malheur est la mort de l'infortuné sa cristain. o Vendredi soir, pendant l'orage, plusieurs personnes de Jemmeppe oui failli être victimes d'un fatal malbeur. La pluie les surprit pendaot qu'elles travaillaient b la moisson; elles se réfu gièrent dans uoe petite baraque longeant le chemin de fer. Tout b coup la foudre éclate et le tonnerre entre dans le réduit oû sont ces malheureux; tous sout renversés, les meubles sout brisés, et le ton nerre était depuis longtemps sorti par la cheminée qu'aucun n'avait encore repris ses sens. Plusieurs heures après, ils étaient encore dans la même situation. Heureusemeot le conducteor du convoi du soir les vitarrêta et l'on alla leur porter secours. Après de longs efforts, on put les rappeler a la vie. —M———1S— DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Marseille, i5 août. Des nouvelles reçues d Athènes, en date du 7, disent que la tranquillité y règne, mais que le président du conseil a causé noe profonde impression en déclarant que si lord Cauning n'était pas mort, la Grèce ne serait pas renfermée dans ses étroites limites. Il a ajouté qu'il avait des lettres de lord Redcliffe, qui disent aussi qoe toutes les provinces grecques méritaient leur émancipation. Il a exprimé l'espoir que la nation anglaise con tribuera un jour b accomplir les vœux de l'illustre philhetlène, lord Canntng. Turin, i3 août, au soir. L'envoyé de Portugal a signé la convention relative au mariage de sou souverain avec la princesse Pie de Savoie il s'est embarqué aujourd'hui, retournant k Lisbonne. FRANCE. Il y a quelques jours, M Mellerio, bijoutier, rue d'Argenleuil, Paris, a failli être victime d'une grave escroquerie dans les circonstances suivantes racontées par le Constitutionnel Une lettre luijut adressée dans laquelle on lui faisait une commande considérable de bijoux la lettre élaitdatée de Vichy, écrite sur un papier dérobé tadministration du Corps législatifet portait la signature gauchement imitée de AT le duc de Morny. M de Mellerio accusa réception de celte commande, et sa (ettre ne parvint que quelques jours après h IVilbad, où M. de Morny se trouvait depuis trois semaines. M. le président prévint immédiatement par le télé graphe que, n'ayant rien commandé et n'étant pas allé Vichy, M. Mellerio devait être victime d'une escroquerie heureusement pour M. Mel lerio, cet avis lui parvint temps. Le Mémorial des Pyrénées rend compte dans les termes suivants d'un incendie occasi onné par la chute d'un aérolithe Dans la soirée du 1" août, la famille Planté, de Morlaas, éiait assise sur des gerbes de blé, après une rude journée de battage, lorsque tout coup un membre de la famille s'aperçut que le feu était la toiture delà maison. Vile, le propriétaire alla chercher une échelle, peut être serait il parvenu éteindre l'incendie si Céchelle ne s'était brisée sous ses pieds Le feu se développa donc avec une grande activité. Un voisin a déclaré que se trouvant dans un champ environ 1 bo mètres de la maison Planté, il vit une étoile tombant sur celte maison, et peu de minutes après C incendie éclata. n On sait que ce qu'on appelle les étoiles filantes sont des météores lumineux qu'on aper çoit souvent dans le ciel par des nuits sereines et qui produisent sur les yeux l'effet d'étoiles qui tombent. On les considère généralement, dit le Dictionnaire des Sciences, de Bouillel, comme de petites masses planétaires qui, entrant dans notre atmosphère avec une vitesse suffi sante pour le traverser, ne font que s'y enflam mer en passant. n Lorsqu'elles cèdent l'attraction de notre planète elles s'y précipitent et forment alors des aérolithe s. Les pierres météoriques arrivent brûlantes ci la surface de la terre, ce qui explique comment ainsi que dans le cas de Morlàas, elles peuvent occasionner des incendies. RUSSIE. Le journal officiel contient une version, un peu différente des autres, de l'attentat sur le marquis fVielopolski. L'auteur de l'attentat dit elle, s'appelle Louis Ityll. est dgé de 19 ans. n'a fréquenté aucune école, mail sait lire et écrire. En entrant l'hôtel de la commission du trésor, le marquis vil au pied de l'escalier un jeune homme en paletot, qui tenait la hauteur de sa poitrine un pistolet dirigé contre lui Le marquis voulut le saisir, enméme temps qu'il empêchait l'attentat avec sa canne, ce qui dura quelques seconde. L'individu laissa retom ber la main qui tenait le pistolet et s'enfuit sans tirer. Le marquis le poursuivit un instant, en criant Saisissez ce drôleAlors le fugitif se retourna et assaya de le viser. Le marquis, le voyant, s'échappa, se retourna vers l'escalieret, pendant qu'il montait, il entendit deux coups successifs dernière lui. AMÉRIQUE. Nons avons plusieurs fois entretenu nos lecteurs de l'importance de quelques hôtels de Londres et de Paris. Nous croyons intéressant de dire un mot du Metropolitan - Hôtel de New- York, qui leur a servi de modèle Cet hôtel, dont la construction a duré trois ans, a été ouvert au public le 1" septembre l85x. Il peut loger confortablement 600 voya geurs; 3oo personnes sont employées, diffé rents titres, danscelétablissemenl, cequi donne, en moyenne, un employé par deux voyageurs. Les gages des employés sont de 2 shillings 5 dollars par jour. La blanchisserie de la maison est une merveille; 4.000 articles sont blanchis chaque jour, et, en cas de besoin, quinze minu tes suffisent pour laver, sécher, repasser et reporter le linge des locataires de l'hôtel. Les repas se suivent continuellement du malin jusqu'à la nuit, ou plutôt du matin jusqu'au matin. Le premier déjeuner a lieu cinq heures du matin, et les différents repas sont servis jusqu'à une heure après minuit. n L'année dernière on a consommé en bœuf dans l'hôtel un troupeau de mille têtes. La recette a été de 5oo.ooo dollars, dont 20 p. c. sont bénéfices. La dépense du chauffage et de l'éclairage au gaz s'est élevée i4,ooo dollars. Six diligences et vingt voilures sont constam ment employées transporter les voyageurs l'hôtel ou de l'hôtel. DU 9 AOUT AU 16 INCLUS. Naissances 5. Sexe masc. 3, idem fém. 2. Mariages 2. Demoor, Séraphin, sans pro fession,et Gontier, Barbe, cabaretière. Coutelle, Hubert, charpentier, et Deoève, Adèle, couturière. DÉCÈS 3 Lapierre, Octavie, 29 ans, dentel lière, célibataire, rue des Boudeurs. Bruynsteen, Louise, 67 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. Vanhée, Joseph, 5o ans, rubannier, époux d'Amélie Vanhove, rue Courte du Marais. Enfants au-dessous de 7 ans 2. - Sexe mas. 2, sexe fém. COURTRAI, 11 AOUT. Froment, prix moyen parhect. fr. «*5-33. Fromeut rouge. oo-eo. Seigle. 14-08. Fèves. 00-00. Huile de oolza, par 48 doubles litres. 5f-5v. Huile de lin. 58-o5. ROULERS, 13 AOUT. Froment blanc, prix moyeu par 1 i|3 hect. fr. 4o-5o. Fromeut rouge. 34-5*. Seigle. '20-00. Huile de oolza, par 48 doubles litres, 57-15. Huile de lin. 57-10. FURNES, 13 AOUT. Froment, par sac de i45 litres, fr. 36-00. Seigle. 2 3-2 5. Escourgeon. 19-00. Avoine. »5«75. Fèves. POPERINGHE, 14 AOUT. Froment, prix moyen par hectolitre fr. 25-45. Seigle id. id. a 15-oo. Avoiue id. pl. s 8-5©. Fèves id. id. s 20-00. Pois id. id. n ai-75. Pommes de terre par 100 lilogr. H 6-00. Beurre par Lilogr 2-30. Houblon les 5o kilogrammes. 1> 110-00. ÉTAT Indiquant les quantités et le prix moyen des Crains, Fourrages et autres produits agri coles, vendus le 10 AOUT S86t, ou marché de cette ville NATURE QUANTITÉS PRIX uj Z VENDUES. itovei 53 0 1 Des par 100 M iGralns et Denrées. Kilogrammes. kilogrammes. 2 -s Froment 9,000 34-5o 77 60 2,484 19-02 73 60 700 21 -5 0 46 Pois 3oo 26-00 80 Féveroles. 800 a4-oo 80 Pommes de terre. 4,ooo 6-00 Paille. 218-00

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3