Par arrêté royal do 33 août, le sienr Leroux, greffier de la justice de paix du cauton de Wer- vicq est autorisé exercer le mandat d'agent de la Société d'assurances contre l'incendie les Propriétaires Réunis. Cette autorisation est ré vocable en toos temps. chronique judiciaire. Dans son audience du 13 courant, le tribunal correctionnel de Sisteron (France), vient de décider que a tout propriétaire avait le droit de tuer chez lui les pigeons voisins qui venaient causer du dommage h ses récoltes; que ce fait ne consti- toait ni un délit de chasse, ni un vol, bien qu'aucun arrêté préfectoral ni local ne prescrive la fermeture des colombiers. Et que le propriétaire qui tuait ainsi les pigeons voisins, alors que ces volatiles lui causaient des dommages, avait le droit de s'emparer de tous les pigeons tués et de se les approprier, comme compensation de la poudre par lui brûlée et de la peine par lui prise, a On écrit de Douai, le 2 3 août M* Mirés a comparu aujourd'hui devant le tribunal correc tionnel sons prévention de colportage et de distri bution sans autorisation de sa brochure iotilulée: Lettre Dupin. Il a été coodamoé pour ce fait un mois de prison et 25 fr. d'amende. nouvelles diverses. M. Henri Dewulf, de Kemmel, vient de passer devant le jury combiné de Gand-Louvain, ses deux derniers doctorats en médecine, chirurgie, et accouchements avec distinction. Dans sa séance de vendredi, le conseil communal de Courtrai a résolu d'offrir une médaille en vermeil aux corps des pompiers de Poperinghej Gand, Ypres et Mouscrouqui sont accourus au secours de la ville lors de l'incendie de la tour S'-Martin. On écrit d'Ostende, le u5 M. le baron de Moffard, genre de M. le baron de Macar, gouver neur de la province de Liège, se baignaul hier matin, vers 11 heures, s'écarta imprudemment du rivage et fut bientôt emporté par les flots. Sentant ses forces s'épuiserpouvant a peine se soutenir sur l'eau, il cria au secours; mais sa voix affaiblie ne parvint pas d'abord se faire entendre des pro- meneuis de la digue, et quand enfin on cri suprême de détresse frappa leur oreille, M. de Moffard n'était plus qu'un corps inerte Ealotté par la vague. Les spectateurs se bâtèrent de pousser la mer le canot de sauvetage, mais ils n'avaient qu'on faible espoir de pouvoir arracher une victime a la mort, quand un soldat du 8ms de ligne, nommé Joris, voyant l'imminence du danger, jeta bas sa tunique, et rie pouvant se débarrasser du reste de ses vêtements avec toute la promptitude exigée par les circonstances, s'élança l'eau avec son panta lon ses bretelles et ses souliers. Ce brave avait, d'un coup d'oeil, compris la situation, et au lieu de se diriger en droite ligne vers le naufragé, il tourna la vague et saisit M. de Moffard par les cheveux. Ce qu'il a dû, disent les nageurs, déployer de force et d'énergie pour fendre les flots est une chose incroyable; malheureusement, il ne pouvait opérer son retour, et ne voulant point abandonner M. de Moffard.il allait périr lui même, victime de son dévouement. Il D'en fut pas ainsi. Eu ce moment terrible, M. E. Laudois apparut sur la digue. Sans hésiter one seconde, il se dé pouille de ses vêlements et veut se jeter la mer; mais sou pied glisse sur la dalle, il tombe b la renverse et sa tète frappe contre la pierre de la digne. Il pousse un cri, porte la main b la tête, se redresse aussitôt, plonge dans la mer et arrive au secours de M. de Moffard et du brave soldat, dont les forces étaient littéralement h bout. Bientôt après, le canot de sauvetage les recueille tous les trois et les ramène au rivage aux applaudissements de la foule. On écrit de Saint-Nicolas, 30 août Tout le monde apprendra avec plaisir que les suites de la terreur panique du jour de l'Assomption seront moins graves qu'on n'eût osé le prévoir. Deux enfants, il est vrai, ont été fort maltrai tés, deux femmes dangereusement atteintes. L'une de celles-ci a même reçu les derniers sacrements; elle n'avait pas eu les yeux crevés dans la bagarre comme on l'a dit, mais était aveugle depuis long temps. Cette infirmité explique pourquoi elle avait plos souffert que ses voisines. A ce qu'on assore, ces personnes sont aujourd'hui complètement hors de danger. Les blessés et contusionnés sont incontestable ment nombreux mais aucune blessure ne présente une gravité inquiétante. Ce sont presque toutes blessures et contusions légères. C'est un bonheur providentiel, uo fait qui parait inexplicable b toos ceux qui furent témoins des désolantes scènes qui eurent lieu, et qui virent des dangers imminents menacer des centaines de personnes. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Paris, 33 août, au soir. On lit dans les journaux Ordre a été envoyé a l'escadre d'évolution dans la Méditerranée de rentrer Toulon, où elle se tiendra b la disposition du gouvernement. Oa donne pour motif de cet ordre les affaires d'Italie. Par;s, 25 août. Le Moniteur universel publie la note suivante Des journaux demandent quelle sera l'attitude du gouvernement français eu présence de l'agita tion de l'Italie? La question est tellement claire que tout doute semble impossible. Devant d'inso lentes menaces et devant les conséquences possibles d'une insurrection démagogiquele devoir du gouvernement français et son honneur militaire le forcent plus que jamais défendre le Saint-Père. Le monde doit bien savoir que la France n'aban- donoe pas dans le danger ceux sur lesquels elle étend sa protection. Paris, 35 août. La Discusionne de Turin publie une dépêche de Messine en date de ce jour disant que Garibaldi a abandonné Catane et qu'il s'est embarqné avec one partie de son étal-major bord d'un navire anglais. Ou croit qu'il b dé barqué dans les Calabres. Une dépêche datée de Naples, 35 août, assure que Garibaldi a débarqué la nuit b Milito près du cap Spartivento dans les Calabres. Turin, 22 août. D'après les journaux, des forces militaires considérables, soixante bataillons, onze batteries, trois régiments de cavalerie, seront prochainement réunis en Sicile sous le commande ment de Cialdini. FRANCE. Sous ce titie Un colis suspect, le Droit rap porte le fait suivant Hier, 11 heures du matin, un monsieur d'un extérieur convenable se présenta au bureau du pesage du chemin de fer de Lyon. Il avait avec lui une caisse volumineuse qu'il voulait, dit-il, expédier b Saint-Flour. Aux questions des employés sur son conleou, il répondit qu'elle ren fermait du marbre. Cette allégation parut singu lière. On lui dit que le marbre ne s'envoyait pas ordinairement de Paris en Auvergne, et que, d'ailleurs, pour être pleine d'une semblable sub stance, la caisse n'était pas assez lourde. Le .trouble dans lequel ces observations jetè rent l'expéditeur accrut les soupçons. Il faut absolument, s'écria l'un des employés, que ce colis soit visité! Eu même temps, il alla chercher des outils pour ouvrir la caisse. Le monsieur se jeta au- devant de lui en disant Non, non, n'ouvrez pas respectez les secrets de famille. L'employé passa outre; la caisse fut ouverte, et on y trouva le cadavre d'une femme enveloppé dans un linceuil. Aussitôt, chacun pensa qu'on avait sous les yeux la preuve d'un crime. Le commissaire de police de Bercy fut averti, et arriva promptement pour procéder aux constatations. Le mousieur était plus troublé que jamais; il finit cependant par se remettre et par donner des explications qui resti tuèrent au fait son véritable caractère. a Le cadavre était celui de sa femme, morte récemment Passy- et qu'il voulait expédier b Saint-Flour, son pays natal. C'était pour éviter le payement des droits assez élevés dont sont frappés ces sortes de colis, auxquels on réserve un waggon spécial, qu'il avait essayé de tromper les employés sur le contenu de la caisse, en prétendant qu'elle renfermait du marbre. Le commissaire a fait vérifier cette déclara tion, qui a été reconnue de tous points exacte. En conséquence, le monsieur a dû payer les droits obligatoires, moyennant quoi la caisse a été placée dans le waggon destiné ce service, et a fait rou:e pour l'Auvergne. Nous lisons dans le Courrier de la Vienne Mgr Pie doit donner le 21, le saint habit du Carmel, dans la chapelle des Carmélites de Poitiers h une noble jeune fille, M11' Xavérine de Maistre' fille du comte Rodolphe de Maistre et petite-fi||e du comte Joseph de Maistre, l'immortel écrivain dont le nom est si cher tous les catholiques, Samedi dernier, entre trois et quatre heures de l'après-midi, la foule des promeoeurs s'arrêtait au jardin des Plaotes, Paris, devant les cages des tigres, des lions et des panthères. Un monsieur d'un certain âge ayant un extérieur étranger et nu regard fascinateur, faisait avec les mains des signes aux animaux qui commençaient par ouvrir tout graods leurs yeux allourdis; puis se levant peu b peu, finissaient par se dresser sur leurs pattes de derrière, en montraot leurs gueules béantes et leurs dents menaçantes. Le magnétiseur (car c'en était un, chacuo l'af firmait du moins)faisait alorsdu geste et du regard, d'autres signaux, auxquels les bêtes fauves obéissaienten se recouchant peu b peu dans la position qu'elles avaient auparavant. Tout allait fort bienet les spectateurs ébahis paraissaient s'amnser beaucoup de ce manège, lors que l'un d'eux, en voulant regarder l'heure b sa montres'aperçut qu'il ne l'avait plus. Chacuo se mit b lâter ses poches pour savoir si son porte- monnaie, son mouchoir ou autres objets lui appar tenant, n'avaient pas aussi été magnétisés. - Le Courrier de Saumur nous apprend que la première journée des courses a été attristée par la chute d'on des coureurs qui s'est brisé la clavi cule, et qn'uo cheval s'est toé en voulant franchir un obstacle. M. le procureur-général Pinard s'est pourvu en cassation contre l'arrêt rendu mercredi, par la cour impériale de Douai, dans l'affaire Mirés. les catacombes de paris. Non loin de la bifurcation do boulevard d'Enfer, on a placé, depuis peu de temps, l'entrée d'un des plus curieux monuments de la capitale, et des moins connus, b coup sûr; c'est là qu'est l'entrée des catacombes. Cette entrée, qui s'ouvrait auparavant dans la cour du pavillon occidental de la barrière d'Enfer, vient d'être reportée contre celle du cimetière Montparnasse. On y lit cette inscription Car rières sous Paris. Ces vastes souterrains, dit le Siècle, étaient, en effet, de simples carrières exploitées b une époque ou les travaux de ce genre n'étaient l'objet d'au cune surveillance, de sorte que, une fois vides, elles forent abandonnées, les siècles s'écoulèrent, on en perdit le souveoir, et l'on construisit dessus des maisons des monoments, des quartiers. Mais des tassements qui se manifestèrent en 1774, donnèreot l'éveil; on découvrit qu'une partie des faubourgs Saiot Jacques et Saint Germaio était suspendue sur des abîmes, et, en 1777, on créa une compagnie d'ingéoieors chargés des travaux de recherches et de consolidation. Le jour même de la nomination de l'inspectenr en chef de ces travaux, une maison de la rue d'Enfer disparut, et l'on trouva b la place ou gouffre de 28 mètres de profondeur. On se mit donc'a explorer cesgaleries inconnues, b en déterminer la situation par rapport aux quar tiers sous lesquels elles se trouvent, pois au moyen de murailles de soutènement, de voûtes ou de linteaux en pierre dure, on rendit les ciels capables de porter leur énorme charge. La surface totale des carrières forme environ 300 arpens. Ces galeries consolidées restèrent sans destina tion jusqu'en a 783 mais b cette époque les émanatioos cadavériques do charnier des Innocens, où depuis plos de sept siècles on déposait les morts de plus de vingt paroisses (le sol, b force d'inhu mations, en était exhaussé de 8 pieds), ayant occasionné des plaintes très vives daus les quartiers voisins, la suppression de ce cimetière fut résolue, et on forma le projet de transporter dans les vastes souterrains du faubourg Saiot-Jacques, tons les 1 ossements qu'on en tirerait. Ces souterrains furent

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2