ESPAGNE. ITALIE. AUTRICHE. ALLEMAGNE. PRUSSE. RUSSIE. donc appropriés d'une manière convenable, et on leur donna le nom de Catacombes. Des proportions simples et sé.ères forent don nées aux frustes piliers; on distribua çb et Ib des urnes, des sarcophages, un autel, uoe fontaine, et on plaça 110 grand nombre d'inscriptious rappelant, soit la destination des monuments, soit le cimetière dont les ossements ont été extraits, car plus tard, au fur et mesure qu'on supprima les cimetières de l'intérieur de Paris, les débris qu'on y trouva furent transportés aux catacombes. Maintenant donc, celles des galeries qui ont été transformées en ossuaires sont garnies, du haut en bas, de têtes de morts et d'ossements placés avec symétrie. Les catacombes avaient jadis trois entrées celle la barrière d'Enfer, celle de la Tombe-Isoire et celle de Port-Mahon. Le nom de Port-Mahon, donné h cette dernière, lui vient de ce que l'escalier en fut exécuté par un militaire vétéran nommé Decure, qui avait fait partie de l'expédition des Baléares. Ce malheureox, en pratiquant cet escalier dans la masse, occasionna un éboulement, fut b moitié enseveli sous les décombres, et fut mortellement blessé. On écrit de Madrid, le 30 août Une horrible catastrophe est arrivée, le 18, sur le chemin de fer de la Méditerranée. Une trombe d'eau, qui a éclaté daos les environs de Villarobleda, lieu célèbre par le fait d'armes le plus brillant de l'infortuné géné ral Léon, a détruit la voie sur uoe étendue de plus de too kilomètres, au moment où arrivait le train d'Alicante et de Valence. Ou n'a pas eu le temps de transmettre l'avis de ce sinistre, et l'obscurité de la nuit a empêché le machiuiste d'apercevoir le danger. La locomotive et plusieurs waggons ont été précipités dans les excavatious creusées par la trombe, et dont quelques-unes avaient trois mètres de profondeur. Uo cri terrible parti de cinq cents poitrines est venu troubler le silence de ces solitu des, au milieu desquelles retentissait le bruit des voitures mises en pièces et les sifflets aigus de la machine. Bientôt on o'a plus entendu que les gé missements des mourants et des blessés, et les cris de ceux qui, eotraîués par les eaux, imploraient du secours. On ne sait point encore quel est le nombre des victimesmais il doit être considérable. Le chiffre des blessés s'élève h plus de cinquante. Quatre de ces blessés ont déjà succombé. Plusieurs voyageurs ont disparu. On croit qu'ils ont été en traînés par les eaux. Le spectacle que présentait la gare hier était navrant. Elle était remplie par les amis et les parents des voyageurs. La Compagnie a disposé des trains extraordi naires qui transporteront gratuitement au lieu du sioi&tre les personnes intéressées b connaître les détails de cette catastrophe. Ce n'est pas la pre mière fois que des tempêtes très fréquentes et très- violentes dans le détroit ont intercepté la voie. On écrit de Turin, le 32 août, b VUnion Voici d'abord le peu de nouvelles qui nous arri vent ce matin. La Sicile entière est dans le plus grand désordre; l'agitation s'est propagée des villes aux plus petits bourgs; les autorités sont impuis santes b contenir les populations, et quelques-unes se mettent du côté des perturbateurs. Le géuéral Garibaldi, que l'on disait bloqué, b Catanes'est rendu hier avec son état-major b Arci-Reale. Il avait l'air de se diriger sur Messine, mais on croit qu'il est entré b Catane, où il aurait créé uo gouvernement provisoire et nommé un gouvernement provisoire et nommé un miuistère b lui. Il aurait en outre, en vertu des pleins pouvoirs qu'il s'est attribués, aboli l'impôt sur l'enregistre ment et le timbre, deux taxes universellement haïes de ces populations. Daos les Calabres l'agitation croît b mesure que Garibaldi se prépaie b passer sur le continent. Les députés qui sont arrivés dans les provinces napolitaines, ont de la peine b persuader que le gouvernement et Garibaldi sont en guerre l'un contre l'autre, d'autant plus que Garibaldi continue b inscrire sur son drapeau Italie et Victor- Emmanuel. Tels sont les faits que les lettres particulières nous apportent ce matin. Or, qu'b fait le minis tère? Après avoir nié constamment et amoindri autant qu'il a pu la gravité du dangerle Parle ment étant encore réuni, il a décrété l'état de siège dans toute la Sicile; il a établi ou rétabli la dicta ture militaire, suspendu et donné les plus amples pouvoirs au général Cialdini, qui part ce matin pour aller remplacer le général Cugia, qu'on a trouvé trop faible. Eo outre, on a fait partir le. ministre de la marine, M. Persano, pour prendre le commande ment de la flotte qui doit surveiller les côtes en Sicile. Tontes ces mesures ont été prises ie 19, c'est-b-dire deux jours avant que M. Rattazzi fût interpellé au Sénat par M. Giulini sur l'état des choses en Sicile; et elles ont été prises en considé ration après en avoir conféré avec le premier secrétaire de la légation française. L'effet produit par ces mesures o'a rassuré au cunement les esprits; au contraire, 00 est plus que jamais irrité contre le ministère, qui, après avoir dissimulé pendant vingt-cinq jours, malgré les nombreuses sollicitations qui lui ont été faites de dire la vérité sur les choses, en est arrivé b ces mesures extrêmes que M. de Cavour condamnait encore b son lit de mortet sans en demander l'autorisation aa Parlement. On est irrité contre le mioistère de le voir changer si brusquement ses agents, et, après avoir choisi M. Cugia comme le pins capable pour contenir Garibaldi, lui donoer peu de jours après un successeur dans la personne de Cialdini, qui, grâce b son ancien antagonisme avec Garibaldi, pourrait amener les choses b de fâcheuses extrémités. Ou dit que le ministère a cherché b se modifier avant de prendre ses dernières résolutions mais qne les personnes qu'on a interrogées ont tontes décliné l'honneur de faire partie d'uo cabinet qni allait inaugurer la guerre civile en Italie. Je n'ajouterai rien b ce sombre tablean; ces faits que je vous cite en disent assez pour conclure que nous toueboos b un déooûment. Le prochain carnaval b Vienne va être enrichi d'nn plaisir nouveau et original. Il vient de se former ici on comité, b la tête duquel se trouve le chef d'une famille de premier rang, pvec l'intention d'organiser no train de carnaval de Vienne b Paris. Les waggons du chemin de fer seront disposés avec toutes les commodités possibles; 00 promet le con fortable le plus complet, des pelisses de voyage, des costumes, des billets d'entrée, des fiacres, etc., etc. Le séjour b Paris sera de deux jours et deux nuits et sera coosacré surtout b visiter les bals de Paris et le bal masqué du Graod-Opéra. Chaque individu payera 100 florins. Cette excursion a déjà séduit un grand nombre de personnes. Des pro grammes détaillés du voyage seront publiés bientôt. Une députalion des dames et des demoiselles de Vienne s'est présentée, hier, devant l'autorité communale de cette ville, pour demander qu'il fût permis au beau sexe de prendre part b la sérénade aux flambeaux offerte b l'Impératrice. Mais on lui a répondu par on refus, en considération des dangers d'incendie que couraient en pareille circonstance les crinolines et les robes de ces dames. Uo journal polonais de Lemberg ayant invité tous les hôtels de Gallicie qui s'appellent hôtel de Russie b changer de nom, un bôtel de Cracovie qui portait celte firme-là s'est débaptisé et a mis sur son enseigne hôtel de la Rose. Deox vieux chasseurs de Bergheim prétendent que nous aurons ou hiver très-précoce, parce que les bécassines et les grives, qui n'émigrent d'habi tude vers le Sud qu'au commencement d'octobre, se montrent déjà en grand nombre dans les prairies de Bergheim. Des chasseurs eut eu le bonheur de tuer, uo de ces jours derniers, 36 bécassines de la plus grande espèce. On écrit de Mnnich, au Chroniqueur de Fribourg Le diocèse de Munich a fourni au denier de S'-Pierre, pendant le dernier trimestre, près de i4,ooo fr. Le prince Charles, oncle dn roi, donne mensuellement 2iâ fr. La restauration de la cathédrale de Ratisbonne, une des curiosités de la Bavière, es! décidée. La cassette royale y contribue pour 25,000 fr. On s'occupe b notre conr du mariage de la prin cesse Charlotte-Sophie avec un prince de Wur temberg, petits-fils de Louis-Philippe. La princesse est fille du duc Max de Bavière, chef de notre branche cadette, prince sans couronne, ni souve raineté, qui a eu une destinée singulière avec ses enfants. Il a donné b l'Autriche une impératrice, que la mort aujourd'hui dispute au trône et qui promène de Monich b l'île de Chypre sa pâle et douloureuse existence; b Naples nne Reine qni a vu la couronne presque aussitôt tomber de sa tête, et son trône, poussé par les vagues révolu tionnaires, venir se briser sur le rocher de Gaële qu'elle illumina on iostaot de son héroïque et touchante figure. Contraste singulier Peu d'années auparavant, son fils aîné, héritier du nom et des titres, épousait une danseuse du théâtre d'Augs- bourg, avec qui il vit fort retiré dans cette dernière ville. Un baron Estorff-Ziethen, s'est enfui de Berlin, laissant i5o,ooo thalers de dettes en lettres de change. Il est poursuivi pour faux. Il était député, et l'on parlait même de le nommer président de la police en remplacement de M. de Zedlilz. L'aéronaute Regenti a fait, il y a quelques jours, b Berlio, une ascensioo eo compagnie de deux hommes de lettres. Le ballon a pris son vol dans la direction de Spandan et y est descendu vers 8 heures du soir, après avoir atteint une hau teur de 11,000 pieds. Malheureusement, b la des cente, l'ancre ne prit pas; la nacelle traîna par terre b une assez grande distance et les aéronaotes furent plus ou moins grièvement blessés. Enfin le ballon s'engagea daos les fils du télégraphe, dont il ren versa les poteaux, lorsqu'on entendit le brnit d'un train arrivant b toute vitesse; heureusement les sigoaux du garde furent aperçus, et le train s'ar rêta b peu de distance du ballon; les gardes train parvinrent b délivrer les aéronaotes, mais le ballon remonta et ne put être retrouvé. L'Empereor a reçu en audience solennelle l'ambassade japonaise. Voici, d'après uoe correspoodance de Var sovie dn 16 de la Gaztlte de Cologne, quelques nouveaux détails sur l'attentat du i5 Le marquis Wielopolski suivait en voiture ouverte, avec la marquise, l'allée conduisant au palais Lazieoki. Il était sept heures du soir. Un homme s'élança, monta sur le marche-pied, malgré le fouet dont le cocher le menaçait, et voulut por ter an marqnis un coup de kindzcal, sorte de conteau-poignard qne les Tcherkesses ont toujours b la ceinture. Mais M. Wielopolski saisit le révolver dont il est constamment nanti maintenant. Le coupable, effrayé, s'enfuit. Mais le comte Wielopolski fils, qui suivait daus nne seconde voiture, s'élança b sa poursuite et l'arrêta, avec l'aide d'nn domestique, malgré la résistance qu'il opposait avec son poignard. Au bureau de la police, 00 a reconnu ce garçon pour être Jean Rzonca, âgé de 19 ans, employé daos on établis sement lithographique avec Rylll'auteur du premier attentat. Son poignard n'était pas empoi sonné, comme on l'a dit mais lui-même, paraît-il,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 3