DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
ANGLETERRE.
FRANGE.
Dans la rue de la Boucherie, h Liège, se trouve
nn urinoir au-dessus duquel on lit ces roots, peints
sur une planche adaptée ao mur Il est défendu
d'uriner ici. En plaçant l'urinoir on a sans
doute oublié d'ôter l'écriteau, portant défense,
tuais ou conviendra que c'est un oubli qui mérite
d'ètie signalé.
Sur les instances de M. de Macar, gouverneur
de Liège, le milicien Joiris, de Toornai, qui s'est
dernièrement dévoué Ostende dans l'intérêt d'un
de nos concitoyens, a été, trois jours après, ren
voyé par ordre du ministre de la guerre eu congé
illimité dans ses foyers. Il De sera plus rappelé
au service. Outre les dons généreux qui lui ont
été faits, on lui cherchera uu emploi public
qui lui convienne. Il sera également proposé pour
une récompense honorifique et pécuniaire au
gouvernement.
Lundi, le convoi pour Spa quittant Liège
7 heures du matin était tellement surchargé de
voyageurs qu'ariivé b une faible distance de Spa,
une seconde locomotive i dû être envoyée pour
remorquer le convoi jusqu'à destination. Lorsque
cette seconde locomotive est arrivée, un choc assez
violent s'est produit, et uo jeune homme qui se
trouvait debout en ce moment sur l'impériale d'une
des voitures a été lancé sur une haie du chemin
il eu a été heureusement quitte pour la peur.
Un affreux malheur est arrivé diinauche soir
la station de Houdeog Aitneries. Un traiD de
voyageurs se mettait en marche lorsque le garde-
bar rièie François Dervale voulut parler au chauffeur
de la machine et monter sur cette dernière. Etant
pris de boisson, il ne put atteindre une des marches,
son pied rencontra le vide et le malheureux,
perdant l'équilibre, roula sous la locomotive et eut
la tête et les bras tranchés. Dervale était veuf et il
laisse trois enfants dans la misère.
Londres, 18 septembre. Le comité gari
baldien a reçu le télégramme suivant
Spezzia, 17 septembre. Le docteur Patridje
a visité Garibaldi; il a constaté que la balle n'a pas
pénétré dans la blessure, mais a frappée! fracturé
la malléole interne, en mettant l'articulation b
découvert: celle-ci, bieu que tout mouvement
y cause une vive douleur, ne présente maintenant
pas d'inflammation, et est en voie d'amélioration.
L'état général de la saolé du patient est assez satis
faisant. m
Paris, 18 septembre. L'Esprit public dé
clare qu'il est inexact que les membres du cabinet
Rattazzi aient donné leur démission. MM. Coo-
forti et Depretis conservent leurs portefeuilles.
Le même journal publie des lettres et des do
cuments au moyen desquels il cherche a prouver
que Mazzini était derrière les organisateurs de
l'expédilioD garibaldienne.
Il ajoute qu'apiès la défaite d'Aspromonte, des
assassins auraient été débarqués sor le sol italien,
afin de s'attaquer aux plus hautes têtes; après de
semblables faits, le ministère était obligé de faire
on procès afin de démoulrer qui doit remonter
la responsabilité du sang versé.
Nous avons dit que le cotonnier pourrait bien
être détrôné, que d'une plante, rapportée d'Afri
que, on a extrait, par des préparations chimiques,
un prodoit qui remplace avantageusement le coton.
Nous apprenons qu'on fait grand bruit depuis
quelques jours, b Londres, de la découverte d'un
produit qui peut être substitué complètement au
cotoD. L'inventeur avait réclamé pour sou secret
la garantie d'une somme indéteruiiuée. Aujourd'hui,
il a retiré cette condition, et a soumis le produit
nouveau aux personnes les plus compétentes. Le
Sun anDooce ce soir, qu'un éminent fabricant a
témoigné en faveur de la longueur, de la couleur
et de la beauté du piodoil trois des juges les plos
compétents de Manchester ont éprouvé d'une
manière favorable la quatrième qualité, la force.
Il y a donc quelque chance que la découverte sera
an immense bieofait pour le monde.
M. Thomas Millard, de Bath, actuellement
un des relieurs de la reine d'Angleterre, sous la
dépendance du bibliothécaire du château de
Windsor, a découvert, dit le Journal du Havre
le moyen de fendre ou dédoubler les billets de
banque ou toute autie feuille de papier. M.
Kueene dit, dans le Journal de Bath, qu'il a vu
de ses yeux cette étrange opération pratiquée sur
une bankuote de cinq livres, sur des pages du
Times de l'illuslraled, de London News, du
Bath Journal et de Daily Telegraph. Cha
cune de ces feuilles est adroilemeut et proprement
fendue eu deux, sans coupure ni déchirure aucune.
Cet art nouveau peut reodre de très grands
services; il peut aussi créer des dangers dout M.
Millard s'est occupé, en cherchant les moyens de
découvrir la fraude qui poorrait naître du dédou
blement des billets de banque.
Oo lit dans la France
«Nous croyons savoir que la question des élec
tions, qui a été agitée dans ou grand nombre
d'orgaDes de la presse française et étrangère, n'est
point destinée b recevoir, quant b présent, de
Sulution.
Ou lit dans le Glaneur de Saint - Quentin
Uu cultivateur d'Haubourdin vient de faire une
expérience intéressante.
Ce fermier, pour activer l'engraissement de ses
bestiaux, s'imagina d'essayer de faire usage de
l'huile de foie de ruorue dont tous les niédecios
vantent les propriétés toniques et curatives. Il
expérimenta d'abord sur deux veaux, huit moutons
et deux porcs.
Le résultat a dépassé toutes ses espérances en
moins de 90 jours, tous les animaux étaient gras.
La chair en était parfaitement blanche et d'une
digestiou facile. Les porcs ont consommé environ
63 grammes d'huiles par jour, les moutons 31et
les veaux de grandeur moyenne environ 5o
grammes.
Voici de quelle maoière on la leur fait pren
dre pour les veaux on la mélange avec du son et
de la paille hachée menu pour les porcs, l'huile
est mêlée b des aliments aigres, et pour les moulons
on se borne y tremper des fèves concassées.
La chair des animaux ainsi préparée est, au
dire de l'eograisseur a l'huile, très-agréable au
goût. Nos boucbets, assure-t-il, l'ont déjà reconnu,
et chaque semaine ilscourent l'envi Haubourdiu
dans l'intérêt de leurs clients, pour l'engager
douuer plus d'extension son nouveau système et 'a
le propager.
Uo tonneau rempli d'essence de térébenthine,
auquel existait une fuite, avait été placé avant-hier
malin, dit le Droit dans la cour de l'usine du sieur
B..., fabricant de papiers peints, rue des Haies.
Vers onze heures, saris faire attention cet inci
dent, les ouvriers établirent dans cette cour des
fourneaux pour faire chauffer du veruis. Le feu
prit l'essence, et, comme une traînée de poudre,
gagna le tonneau, qui fit explosion. La combustion
se communiqua rapidement douze autres bartiques
d'essence placées dans le même endroit, et qui
éclatèrent successivement.
L'esseoce enflammée se répandit comme un
fleuve de lave. Au-dessus de ce magasin se trouvait
uo appartement occupé par la mère et la sœur du
sieur B... Ces deux dame; eureut peine le temps
de fuir, et leur logement fut eutièremeDt consume
Après une heure de travail on était maîire du feu
Voici une anecdote sur la manière dont lé
roi Louis XVIII fit du maréchal de camp Castel
lane (tout récemment mort b Lyon) un lieutenani-
général. Un jour de revue, Louis XVIII s'aperçut
que les régiments de la garde du corps étaient com
mandés par des brigadiers et des maréchaux-de-
logis. Il fit venir le colonel, qui était alors M. de
Castellaoe, et lui demanda où étaient ses officiers,
Sire, ils sont aux arrêts, répondit le colonel!
Tous? demanda le roi. Tous. LouisXVll!
parut contrarié et exprima ses regrets b M. de
Castellaoe, lui disant qu'il aurait vivement désiré
avoir ses officiers au bal qui devait se donner le
soir même b la cour. Mais, rigide comme il était
sur la discipline, le colonel oe voulut faire aucune
concession.
Quelle ne fot pas cependant sa surprise le soir,
en entrant au bal des Tuileries, de ne rencontrer
partout que les officiers de son régiment. Il ne
pouvait eu croire ses yeux. La duchesse d'Angou-
lême, qui vit son embarras, viut b lui et lui donna
d'explication de ce qui se passait. Ces messieurs
sont libres, dit elle, parce que vous d'êtes plus leur
colonel. Le roi vous a remplacé. Ce ne fut que
deux heures après, lorsqu'elle eut bien joui de la
Stupeur de M. de Castellanne, que S. A. R. vint
lui apprendre pourquoi il n'était plus colonel. C'est
que le roi l'avait promu au grade de lieotenant-
géuéral. Le colonel de la garde était toujoors
maréchal de camp.
La poudre de guerre brûle-t-elle ou ne
brûle-t elle pas dans la vide? se demandait-
on, sans pouvoir résoudre le problème.
Elle brûle dans le vide, répond M. Bianchi,
de Académie des sciences de Paris, et elle n'a
pas besoin d'air pour produire son explosion.
La combinaison chimique s'opère sans défla
gration, aux dépens de l'oxygène du salpêtre,
par la combinaison de l'oxygène.
El en disant cela, il réalisait devant le
corps savant F expérience annoncée.
Voyez- vous où mènerait cette immense puis
sance de dilatation des gaz, devenue docile
esclave et se soumettant l'homme comme la
vapeur
Deux savants de génie, Arago et Thilorier,
disaient qu'un jour la pondre ferait antaot d'hom
mes qu'elle eu tuait maintenant. Est ce là le
premier pas vers la réalisation de leur pro
phétie
Il y a dans ce monde de singulières exis
tences. On nous signale celle d'un homme
habtant une des petites communes du départe
ment de la Sarlhe qui n'a pas son pareil dans
le monde entier. Cet homme, âgé de quarante-
cinq ans, bon ouvrier, avait acquis une cer
taine aisance, lorsqu'il fut atteint tout coup
d'une sorte de monomanie, du reste fort douce,
consistant croire qu'il était destiné vivre
neuf cents ans, comme Mathusalem. Lorsque
cette idée, cette folie (et il n'en a pas d'autre) se
fut emparé de lui, il se fit ce raisonnement
que devant vivre neuf siècles, s'il passait les
cinq premiers amasser pour les quatre der
niers, il aurait une existence exemple de soucis
pendant quatre cents ans, rein qu'en laissant
accumuler son petit revenu. Mais pour cela il
f aillait vivre de peu. Il fit mieux, et résolut le
problème si difficile de vivre de rien. Pour cela,
il cessa de se vêtir et ne se nourrit plus que de
toutes sortes de détritus.
Il est arrivé se faire un tel estomac,
s'habituer si bien aux aliments de toutes sortes,
que les médecins ont déclaré inempoisonnable
ce nouveau Mithridate. Ce homme est, du reste,
plein d'honnêteté et d'une intelligence remar
quable, paît sa monomanie.