ypres!
Ce D'est qu'b graod'peine que les voilures oui
pu coDiiouer leur marche sur les boulevards au
milieu d'une affluence qui avait pris des propor
tions fabuleuses. Il était alors deux heures et ce
n'est qu'a trois heures qu'a pu se terminer cette
marche triomphale, lorsque S. M. est entrée dans
son palais, toujours an milieu des plus formidables
acclamations.
Le service de la garde civique n'était pas obli
gatoire et malgré cela il n'y avait point d'absents
dans les rangs.
La police avait été invitée h s'abstenir; on a
voulu que le sentiment populaire pût se manifester
sans la moindre entrave; aussi la foule, croissant
d'instant en instant, devint tellement considérable,
qu'il fat presque impossible, aux corps sous les
armes, de conserver leur ordre de bataille.
A son arrivée, au palais, le Roi, sans prendre
on instant de repos, parât au balcon avec toute la
famille royale, et le défilé commença.
Les corps marchaient en colonnes serrées par
pelotons; bientôt même, il fallut rompre les colon
nes et marcher par le flanc. L'enthousiasme de la
garde civique, b cet instant, ne peut se décrire.
Tous les schakos étaient au bout des fusils levés II
bras tendus.
Le défilé dura pendant près d'une henre et après
que le Roi eût quitté le balcon, la foule stationnait
encore et faisait retentir la place des Palais de ses
acclamations.
Des tentatives ont été faites plusieurs reprises
pour dételer ia voiture du Roi.
Les ouvriers, les jeunes gens des écoles et jus
qu'aux femmes réclamaient cet honneur. Ce fut la
senle expression du sentiment populaire h laquelle
la volonté du Roi mit obstacle.
A quatre heures, le Roi a passé en revue les so
ciétés qui devaient prendre part au festival. Des
nouvelles acclamations, Don moins chaleureuses
que celles qui avaient eu lieu deux heures aupara
vant, ont éclaté h cette occasion.
Vers cinq heures et demie, le Roi est retourné
au châteao de Laeken. La foole, en ce moment,
encombrait les boulevards, attendant le passage do
cortège des sociétés qui devaient prendre part au
festival do lendemain. Le même enthousiasme qui
avait accueilli Sa Majesté 'a son entrée daos la
capitale a salué son départ.
Les 63 Sociétés d'harmooie on de fanfares
échelonnées le long dn boulevard du Jardin-
Botanique se sont rangées b la fille, et ont exécuté
h l'unisson une Brabançonne formiddable au passage
de S. M. qu'accompagnaient ses augustes enfants.
La population, ivre d'allégresse, joigoait ses accla
mations mille fois répétées b celles des sociétés
passées en revue par le Roi. La scène était vrai
ment grandiose et touchante, et faisait un digne
pendant b celle dont le même boulevard avait été
témoin quelques heures auparavant.
Dans la liste des récompenses honorifiques et
pécuniaires accordées par arrêté royal eu date du
i5 de ce mois, pour actes de courage et de dévoue
ment, nous remarquons les noms suivants
Médailles eu argent; Delanghe, sous-lieuteuant
au corps de pompiers, b Menin Dumoo, âgé de 14
ans, élève b l'école moyenne, b Ypres, id.; Cornet,
ouvrier, b Ypres, idem; Sohier, garde-champêtre,
b Zoooebeke, id.; Masschelein, constructeur de
moulins, id.; Vyocke, boulanger, id.
M. Dumon, âgé de i4 ans, élève b l'école
moyenne en cette ville, fils de M. Domon, coiffeur,
vient d'obtenir une médaille en argent pour acte
de dévouement. Cette distinction honorifique dé
cernée au jeune Domon, par arrêté royal eo date
du tô de ce mois, lui a été remise solennellement
ces jours derniers, au Temple des Auguslios, b
Bruxelles, pour le fait suivant
Passé un an, profitant des vacances, le jeune
Dumon fit, en compagnie de quelques-uns de ses
condisciples, une promenade b l'étang de Dicke-
bosch. Arrivés Ib, l'envie leur prit de se baigner.
Parmi eux était le fils de M. le major Noultel. Ce
jeune homme, quoique ne sachant point nager,
s'engagea imprudemment dans l'eau où il ne tarda
pas b disparaître. Ses camarades, voyant le danger
qui le menaçait, au lieu de mettre tout en œuvre
pour lui porter secours, furent saisis de frayeur et
s'enfuirent. Seol le jeune Domon, n'écoutant que
son courage et obéissant b une généreuse inspira
tion, s'élança résolument dans l'eau et parvint
b saisir le malheureux Noullet qui se noyait. Mais
alors s'eDgagea entre la victime et son sauveur une
de ces lattes qne le désespoir enfante. Deux fois
déjb, les deux jeooes geos avaient touché le fond,
leurs forces étaient épuisées et déjb deux jeuues
existeoces semblaient toncher b leur fin. Dans ce
moment extrême, le courageux Dumon fit on
effort désespéré et parvint b arracher son camarade
aux étreintes de la mort.
actes officiels.
Par arrêté royal du 26 août 1862, il est accordé
b M. Ivon Van Waesberghe, receveur des contri
butions directes et accises b Wacken (Flandre
occidentale), démission de ses fonctionsl, avec fa
culté de faire valoir ses droits b la pension de
retraite.
Par arrêté royal du 1" juillet, il est accordé
b M. Teichmao, ancien gouverneur de la province
d'Anversune pension annuelle et viagère de
5,ooo fr.
nominations ecclésiastiques.
M.Crombez, professeur au séminaire, est nommé
curé b Houttave, ayant exprimé le désir d'entrer
dans le saint ministère.
M. De Nys, curé b Houttave, a donné sa démis
sion, pour des raisons de samé.
M. Hubregh, coadjuteurb Aerseele, est nommé
vicaire b Deolerghem, eo remplacement de M.
Greodele, qui se rend aux missions d'Angleterre.
M. Van Steenkiste, licencié eo théologie, et
vicaire de la cathédrale de Bruges, est nommé pro
fesseur d'écriture sainte au séminaire de la même
ville.
nouvelles diverses.
On nous écrit de Poperingbe, le 26 c'
Le hooblon de la récolte de 1862, continue b
être fort demandé; il se vend actuellement de fr.
108 b fr. ix5 les 5o kilogrammes.
Un vol avec effraction a été commis dans les
boréaux de marchandises de Mouscroo. Une somme
de plus de quatre ceuts francs a été enlevée du
pupitre d'un des employés. Les recherches les plus
actives o'ont pas eocore abouti.
Incendie de la nouvelle Salle de Spectacle
ci Namur. Pendant la nuit de mercredi b jeudi,
vers uoe heure, la foudre est tombée sur notre
nouvelle Salle de Spectacle, non encore termiuée.
Le feu a pris b la partie droite de l'édifice. La toi
ture est détruite, ainsi que la menuiserie, la machi
nerie et toute la décoration intérieure de la Salle
qui était b peu près terminée. Les premiers sons
de la cloche d'alarme ne se sont fait entendre que
trois quarts d'heure après le coup de tonnerre. Un
certain nombre de personnes se trouvaient déjb sur
les lieux, la sentiuelle de faction b la poste ayaot
spontanément appelé au secours dans le voisinage.
Si l'ou avait, daos le premier moment, disposé
d'une pompe eo bou état, l'iDcendie aorait pu être
maîtrisé. Les dégâts sont énormes. Nous les avons
eotendu évaluer b plus de i5o,ooo fr. Les troupes
de la garnison, avec leur dévouement et leur intré
pidité ordinaires ont rendu des services signalés.
M. le gouverneur, M. le bourgmestre, les mem
bres du collège échevinal et docooseil communal
et la plupart des autorités de la ville présidaient
aux travaux. Grâces aux circonstances extraordi
naires d'une attnosphèie des plus calmes, malgré
l'orage, l'incendie a été contenn dans soo foyer, et
lesmaisoDs voisines n'ont couru aucun danger.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Londres, 25 septembre. U Office Reuter a
des nouvelles de New-York, du i3.
Les confédérés sont eotrés en Pensylvanie et
arrivés b Green Castle. L'agitation est immense. Le
gouverneur de la Pensylvanie a demandé 5o,ooo
hommes pour résister b l'invasion.
Les confédérés font des recrutements daos le
Maryiaod. Uoe bataille est attendue incessamment
près de Cincinnati. Lee serait, dit-on, b Leesburg,
Des troubles ont éclaté b Newtown, dans le
Connecticut. Ces troubles ont pour cause la miseb
exécution de la conscription.
Le New-York Times accuse le gouvernement
fédéral de faiblesse et d'incapacité.
Les joornanx de New-York publient des nou
velles de la Vera Croz, en date dn 1", annonçant
la rupture du cabinet avec le président Joarez. Le
général Doblado aurait doDné sa démission; MM.
San Blas et Manzaoilla se seraient prononcés pour
l'intervention étrangère.
Des circulaires espaguoles sont distribuées parmi
les populations, les exhortant b établir nne monar
chie et b appeler au trône la duchesse de Montpeu-
sier.
Londres, 25 septembre. VOffice Reuter a
reçu de New-York des nouvelles allaut jusqu'au 16
courant.
Les fédéraux ont occupé Hagerstown dans le
Maryland.
Le bruit court qu'une bataille a été livrée
aujourd'hui entre Sharpsborg et Middleburg, dans
le voisinage du Potomac.
Les fédéraux sont entourés b Harper's-Ferry.
On croit qu'ils seront obligés de se rendre.
Marseille, 24 septembre. Noos venons de
recevoir des nouvelles de Constaulinople dn 17.
Les hostilités coutiuueot. Les Arméniens ont
repoussé plusieurs attaques des troupes turques.
Aziz-Pacha, gouverneur du Maracb, a été desti
tué après ses échecs et rappelé b Constantiuople.
Fuad-Pacha a envoyé daos le Maracb un com
missaire extraordinaire, et il a consenti, sur la
demande de l'ambassadeur de France, b lui adjoin
dre deux délégués arméniens.
Turin, 26 septembre. Les journaox annon
cent que le prince Napoléon a eu un long entretien
avec M. Ratlazzi et a reçu plusieurs autres ministres.
Rome, 23 septembre. En consistoire public,
a eu lieu la remise du chapeau au cardinal de Cham-
béry, ainsi que la préconisation de sept évêques,
parmi lesquels celui de Coutauces.
Le Pape n'a prononcé aucune allocution.
FRANGE.
Par suite de la mort du maréchal de France
comte de Castellane, le nombre des maréchaux se
trouve rédoit b dix. Voici leur âge et la date de leur
nomination
Comte d'Ornano,né en 1781, maréchal en 1861
Comte Vaillant, né en 1790, maréchal en i85i-
Magnan, né en 1791maréchal en i85x.
Pélissier, duc de Malakoff, né en 1794, maré
chal en i855.
Comte Regnault de Saint-Jean-d'Aogély, né en
1794, tnarécbal en 1859.
Comte Baraguey-d'Hilliers, né en 1795, maré
chal en 1854.
Comte Randoo, né en 1795, maréchal en 1856.
Niel,né en 1802, maréchal eD 1859.
Comte de Mac-Mahon, duc de Magenta, né en
1807, maréchal eu i85g.