les pins simples pour l'utiliser chez les cultivateurs; ou fait sécher au four, immédiatement après la cuisson du pain, de la terre exempte de mottes, en la remuaot de temps autre au moyen d'un rateau. Il en faut environ quatre fois plus que l'on s de sang liquide mélanger avec elle. On conserve le tout dans de vieux barils ou caisses, l'abri de la pluie, pour s'en servir au besoin, 5o kilog. de sang séché et mélangé la terre équivalent k 7,200 kilog. de fumier de cheval. Les mangeurs d'argile. Dans une des dernières séauces de la Société de géographie, M. Carlembert a donné d'intéressants détails sur cer taines peuplades du Haut-Orénoquedu Cassi- qnaire, de la Meta et du Rio-Negro, qui sont géophages, c'est k-dire qui ont la singulière habi tude de manger de la terre. Cette terre comestible est une argile mêlée d'oxyde de fer d'un jaune rougeâtre. On la pétrit en galettes ou en bonlettes, que l'on met sécher, puisqu'on fait cuire quand oo vent les manger. C'est uo lest pour l'estomac plutôt qu'une nourriture, et l'on ne s'en sert com munément que dans les temps de disette. Cependant cette argile a une telle action sur le principal organe de la digestion, que l'on voit des Indiens vivre des mois entiers sans autres ressour ces. Ils en font frire quelquefois dans l'huile de sezé, et alors elle peut offrir quelques parties réel lement substantielles. Il n'est pas rare de rencon trer des individus dont le goût pour la glaise est devenu tellement prononcé qu'on les voit détacher des habitations faites en argile ferrugineuses, des morceaux qu'ils portent avec avidité la bouche. Toutes les espèces de terre n'ont pas, du reste, le même agrément pour leur palais; ils la gouttent et la distinguent en qualité très-diverses. Quelques blancs, dans le Venezuela, ont imité les sauvages, et ne dédaignent pas les boulettes de terre grasse. Conservation des pommes. Un journal indique ce moyen de conserver les pommes eu leur donnant le goût d'ananas Prenez de belles pommes de reinettes blanches parfaitement saines, essuyez les avec lin litige fin. Étendez dans one boîte de sapin un lit de fleurs de sureau sécbées l'ombre, puis un lit de pommes, ensuite un lit de fleurs de sureau, en remplissant exactement tous les intervalles, puis un lit de pommes, etc.; vous terminerez par one couche de sureau. Fermez la boîte et collez du papier sur toutes les fentes. Si toutes ces opérations ont été faites et qu'il ne reste aucun vide entre les pom mes, elles se conserveront parfaitement, même jusqu'à la fin de l'été. ANGLETERRE. On annonce l'arrivée de la Reine Osborne, vers le milieu du mois selon les uns, ou le 24 octobre selon les autres. Cette deroiète date est la plus probable, parce que la Reine, attendue au château de Laeken le i5 ou le 15 octobre, doit passer quelques jours auprès du roi Léopold. Le séjour de la Reine Osborne se prolongera jusqu'au g novembre, jour de la majorité du prince de Galles. Le prince Arthur va prochainement avoir un établissement personnel. Il résidera dans le château du gardien du parc de Greenwich, fonction hono rifique qui doit être donnée au duc de Cambridge, et qui était récemment occupée par le comte Canniog. Voici une curieuse statistique du gouverne ment de l'Irlande; nous la donnons d'après le Ti mes De tous les membres do gouvernement eti Irlande, l'altorney général seul est catholique. Le lord lieutenant, le secrétaire, le sous-secrétaire, le commandant en chef et tont son état-major, sont protestants. Quant aux lords-lieutenants des com tés, il y a 5o protestants contre 2 catholiques. Sur les 6o conseillers privés, 10 seulement sont catho- ques. Les officiers de paix des comtés sont d'impor tants fonctionnaires pour l'administration de la justice; 32 sont protestants, 7 catholiques. Quant aux clercs de la couronne, 26 sont protestants et 11 catholiques. Parmi les sollicitors de la couronne, il y a 19 prolestants et i5 catholiques; en sorte que les protestants ont une majorité respectable. Le charlatanisme des euseignes est poussée en Angleterre encore plus loin qu'en France. Un droguiste de Londres s'intitule Destructeur breveté des punaises au service de Leurs Ma jestés. On lit au dessus d'une boutique élégamment décorée C'est ici que demeure le fournisseur de lait ânesse de LL. A A. le duc et la duchesse. Mais voici qui vaut mieux encore Un tourneur a demandé la permission de prendre le litre de: Fabricant de jambes de bois de S. A. R. le prince de Galles. FRANCE. On a fait un travail intéressant au sujet des élections prochaines. Il s'agit do nombre des dépo tés affectés, depuis 1789, chaque période de notre histoire. Voici le résultat sommaire de ce travail La Constituante de 1789 comptait 1,200 dépu tés; la Législative de 1791, 7Ôo seulement. La Convention maintint le même chiffre, que la Con stituante de l'an 111 réduisit k 5oo. Ce chiffre descendit encore 3oo. lors de la Constitution de l'an VIII. Napoléon I", sentant le besoin de se retremper aox sources vives lors de l'acte addition nel, reporta le chiffre k 629. La Restauration le mit k 43o. Sous l'établissement de Juillet, la France comptait 4âg dépotés; soos la Consti tuante de 1848, elle en comptait 900; et enfin 7Ô0 sons la Législative de 1849. Aujourd'hui la France s'est agrandie de trois départements, elle est représentée par 270 députés. Le fils aîné de feu le sultan Abdul-Medjid, neveu par conséquent du Sultao actuel, vient d'arriver k Paris, où il doit suivre, comme externe, les cours de l'École polytechnique. A l'audience du 3 octobre de la cour de Douai, a été appelée la cause de M. Mirés, deman deur en interprétation del'arrêté dn 21 avril i852. M. Mirés, assisté de son avoué, M. de Beaumont, était présent k l'andience. M. le président Danel a exposé qu'en présence de la décision de la cour de cassation du 25 septembre, qui fixe au 7 novembre prochain les débats relatifs an pourvoi du procureur général de Douai, toutes choses restant en l'état, le pourvoi étant suspensif, il y a lieu de remettre l'affaire. Après avoir consulté la cour, et sans aucune observation, M. le président a déclaré la cause renvoyée au 24 novembre prochain. Un grave accident est arrivé dimanche der nier k 7 heures du soir, sur le chemin de fer de Versailles. Un convoi partait de la gare, on autre arrivait. Au point de bifurcation le convoi arrivant coupa en deux le train des voyageurs qui partait pour Paris. Sept waggons ont été mis en pièces et trois voyageurs qui s'y trouvaient maltraités et contusionnés. Cependant personne n'est mort sur le coup. Un mariage a été célébré la semaine dernière dans des circonstances assez dramatiques et qui prouvent que le hasard est souvent plus adroit que l'industrie des hommes. Voici, d'après une feuille parisienne, le fait dans ses principales péripéties: Il y a quarante-huit ans naquirent k Mézières deux filies jumelles mais illégitimes. La mère les éleva avec soin et répara sa faute par une mater nelle tendresse; mais le monde ne pardonne pas comme Dieu, et les deux sœurs, ayant perdu leur mère k l'âge de quinze ans, et ne voulant point supporter les sottes réflexions qui frappaient de temps en temps leurs oreilles, quittèrent ensemble la perite ville et partirent pour Reims. Elles parvinrent k se placer dans deux familles riches, dont l'une partit deux ans après pour Paris. Elles étaient toutes denx fort jolies; mais, contrai rement k ce qui arrive souvent entre les jumeaux, elles ne se ressemblaient pas. La Parisienne k dix- huit aus, attira l'attention d'un jeune homme qui avait quelque fortune, et il fut pris d'une affection si vive, qu'il l'épousa. La fortune sourit peu k peu k leur industrie et au bout de dix ans ils pouvaient vivre de leurs rentes, après avoir vendu leur établissement; mais il arriva ce qui n'est que trop fréquent la jeune femme négligea sa sœur presque aussitôt après son mariage. Celle-ci pourtant ne fut pas non plus abandonnée de la Providence. Mariée k vingt-deux ans avec une petite dot qui lui avaient constituée ses maîtres, elle suivit sou mari k Marseille, où ils prospérèrent aussi, quoique moins vite. Il n'y a que six mois qu'ils viorent se fix er Pnris, pour y vivre également du fruit de leur travail. Ils habitent le boulevard Sébastopol. Avec eux vivait leur fils unique, jeune homme de vingt, cinq ans, docteur en médecine. Presque en face était une famille de quatre personnes, dont uoe jeune fille de vingt ans, d'une ravissante beauté qu'il avait souvent admirée k la fenêtre ou dans la rue, lorsqu'elle partait pour la promenade avec ses parents. Après s'être iuformé de leur position, il les suivit un jour, monta comme eux eu chemin de fer et arriva k Meudon. Lk, il trouva moyen d'accoster le père et lui fit part de sa position, de celle de ses parents, et lui avoua sans détour son désir d'épouser sa fille. Cet homme, k la vue de celte franchise, lui promit une réponse k huit jouis de lk. La réponse fut favora ble. Les deux pères s'étaient vus secrètement, et la jeune fille interrogée répondit d'on ton significatif qu'elle ferait selon la volonté de ses parents; elle avait du reste remarqué le jeune médecin dont on lui parla ensuite c'était uo garçon fort distingué. Quelques jours après eurent lieu les fiançailles, et chacun déclina ses noms et préuoros. Un cri s'échappa an nom d'une des mères, et celle qui le poussa, la mère de la future, se jeta dans les bras de l'antre en sanglotant et en criabt Ma sœur! Nous ne pouvons rendre cette scène; c'étaient bien les deux jumelles de Mézières, qui soot maintenant inséparables et heureuses avec leurs heureux enfants. Soos le Directoire, daus uo bal, one dame laisse tomber son éventail. Un danseur le ramasse. Est-ce k vous, madame? Non, monsieur, ce n'est pas t'k moi. Leqniodam se retourne vers une autre dame. Est-ce k vous, madame? Ce D'est point z'k moi, monsieur Oh! ce n'est point z'k vous; ce n'est pas t'à vous, dit le dan seur. Je ne sais vraiment pas ta quest-ce. Le sieor P..., employé dans une administra tion, domicilié, rue de Château-d'Eau, k Paris, se livrait k l'usage immodéré des liqueurs spirituenses, notamment de l'absinthe. Cette déplorable habi tude amenait dans son ménage de fréquentes que relles. Avant-hier au soir, dit !e Droit, il rentra ivre. Sa femme lui adressa k ce sujet quelques observations. C'était au moment de se mettre k table. Dans sa colère, P... laoça 00 coup de poing dans la croisée, en brisa une vitre dont l'uu des fragments Ini entra profondément entre le ponce et l'index. Il n'attacha aucune importance k cette blessore, mais sa fureur s'en accrut au poiut que sa femme fut obligée de sortir et de se retirer chez sa mère. Celle-ci l'engagea k De pas retourner cette nuit-lk chez son mari. La dame P..., qui regardait la blessure de son époux comme très-légère, suivit ce conseil, et ne retourna que le lendemain matin k la demeure conjugale. Elle trouva son maii sans vie. L'éclat de verre avait tranché un vaisseau; l'héinorrhagie avait fini par se déclarer, et le sieur P... était d'abord tombé k terre en perdant son sang, dont il existait sur le sol nne large mare; puis il s'était relevé et s'était assis sur nue chaise, où il avait cessé de vivre sans avoir eu la force de jeter un cri. Nous avons, k différentes reprises, parlé de la sagacité de cet tains chiens, et bien des exemples l'ont démoutré d'une manière irréfutable. Le fait suivant, que nous empruntons a l'Écho du Nord. en est 00e nouvelle et remarquable preuve: Le directeur d'un spectacle foraio, le sieur Louis D..., qui a exploité cette année notre fête communale, avait vendu au mois de janvier dernier, alors qu'il se trouvait k Soissons, un chieo de chaîne qu'il possédait depuis quelques années, et qui avait accompagné la troupe dans ses diverses pérégrina tions. L'acquéreur se rendait eD Allemagne, et il emmena l'animal dans ce pays, tandis qoe le vendeur se dirigeait vers le nord de la France. Près de huit mois s'étaient écoulés, lorsqu'au jour ce dernier fut fort surpris de retrouver sou chien, effroyablement maigri et couché sous uoe voiture destinée au transport du matériel, place qui lui était ordinairement réservée. Le revendeur du chien a su depuis, par des informations certaines, que, avaDt de retrouver sou

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Le Propagateur (1818-1871) | 1862 | | pagina 2